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Analyse des Marie-Sue

[Blog de Hildegarde, lundi 12 Novembre 2022, 22h53]

Bonjour à tous ! Ici Hildie.

Je me livre aujourd'hui à un exercice pour le moins effrayant. Redoutable, si j'ose dire.

*tremble*

*prend une grande inspiration, si exagérée qu'elle s'étouffe et crache l'équivalent du contenu de ses poumons au sol*

*se relève et récupère sa dignité qui essaye de s'échapper par la fenêtre*

Essayer de comprendre le fonctionnement du cerveau d'une Mary-Sue.

*se racle la gorge, consciente d'avoir perdu le peu de crédibilité qu'il lui restait - car oui, il y en avait*

*les lecteurs haussent un sourcil d'un air dubitatif*

"Quelqu'un pour lui dire que c'est gênant ? chuchote l'un d'entre eux.

- Laisse-la dans son déni, lui répond un autre, son téléphone braqué sur Hildie, c'est drôle."

Hum hum ! Comment allez-vous les enfants ?

*awkward smile*

Ne vous inquiétez pas, cette intro est aussi gênante pour vous que pour moi.

Bref, comme je l'ai dit plus haut, je suis venue vous parler ici des Mary-Sue et cela tombe bien, car nous en avons un exemple très représentatif ici : Madeleine.

Comme tout le monde l'a certainement compris, Madeleine est une héroïne clichée de très haut niveau. Aussi appelées "Mary Sue" à cause de leur absence apparente de défauts (Mary Sue : nom péjoratif donné à un personnage de fiction tellement parfait que ça en paraît absurde), ce sont des personnages qui peuvent devenir très agaçants et complexants rapport à leur méconnaissance de l'échec.

(Non je n'ai pas du tout piqué cette définition sur wikipédia, de quoi vous parlez- laissez-moi au moins essayer d'avoir l'air intelligente, bordel.)

Mais comment sont-ils construits ? C'est la question que je me suis posée en lisant les notes d'Ashley sur ma liseuse et en m'intoxicant d'histoires clichées afin de mieux les connaître. Là où les auteurs semblent construire leurs personnages sur différents critères bien précis avec UNE personnalité et des défauts (physiques comme moraux), les auteurs d'histoires clichées ne semblent pas vraiment se préoccuper de la cohérence (connaissent-ils même ce mot ? J'en doute.) et construisent ainsi de parfaites Mary Sue (pléonasme, oups).

Le physique des Mary Sue est à peu près le même dans chaque histoire : des cheveux bruns, longs, épais, parfois légèrement ondulés, des grands yeux bleus/verts, une peau claire au grain parfait (les boutons ? elle ne connaît pas, enfin !), une jolie bouche bien dessinée (sur laquelle le regard de notre ami Blake va se fixer à plusieurs reprises sans qu'elle ne comprenne pourquoi parce que, rappelons-le, quand il s'agit de voir les signaux qui lui indiquent le début d'une scène romantique, elle devient b r u s q u e m e n t aveugle), pas le moindre grain de beauté mal placé, pas de poils, ni de cellulite, encore moins de vergetures (quelle horreur ! le corps d'une femme ! beurk !), "des formes là où il faut" (vous l'attendiez, celui-là... on ne va même pas en parler je crois, les seules formes là où il faut que je connais c'est celles de mon oreiller), une taille élancée, des jambes graciles, un ventre plat, bref, on ne va pas s'éterniser sur son physique parfait, c'est plus déprimant qu'autre chose.

Elle ne fait bien entendu jamais de sport, ne transpire pas, ne va pas aux toilettes, n'a jamais ses règles... Bref, on s'écarte totalement de la réalité, si tant est que les auteurs d'histoires clichées cherchent vraiment à appliquer ce concept à leurs personnages (j'en doute, mais c'est bien sûr une impression personnelle qui peut ne pas être partagée... n'est-ce pas ?).

(NDA : Je vous promets, une fois, j'ai lu dans une histoire clichée : "ma poitrine – qui n'est ni trop grosse ni trop petite; 90C" et j'ai vraiment été choquée parce que je trouve que ça contribue à imposer aux femmes de véritables "diktats de beauté" (tels que définis par la société) et à les faire complexer si, OMG, elles n'ont pas LA taille de poitrine parfaite, elles n'ont plus aucune valeur. Ce qui est totalement ridicule btw, vos b0obs sont tous magnifiques. Bisous bisous.)

Mais le pire reste à venir. Car si leur physique parfait est déjà désespérant, ne parlons pas de leur personnalité. Ou plutôt de leurs 20 000, pour être franche.

Au tout début de l'histoire, nous découvrons une héroïne un peu timide. C'est une jeune fille polie, qui s'exprime correctement, ne dit pas d'injures et qui est très intelligente – on la traite de nerd. Elle a de très bonnes notes en cours, porte des vêtements sages et bien repassés, et surtout, surtout, elle est extrêmement timide. Elle n'a pas du tout confiance en elle ohlala ! Mais comme les incohérences sont la spécialité de mes meilleurs amis les clichés et comme les auteurs sont visiblement incapables de choisir UNE putain de personnalité, on va la voir dès le chapitre 3 tenir tête au badboy avec des répliques de la mort qui tuent et des yeux qui lancent des flammes, animée par une détermination toute nouvelle de ne pas se laisser faire, alors qu'à d'autres moments, sa "fichue timidité" la submergera et elle sera incapable d'aligner deux mots, toute rouge, ses yeux plongés dans les iris profonds et magnétisants du badboy parce que c'est un personnage sombre qui a souffert et qui ne croit plus en l'amour suite à la mort de son poisson rouge il y a deux ans qui 'l'a d'ailleurs fait plonger dans les drogues et l'alcool et aaaaah-

*reprend son souffle*

Bordel, cette phrase était trop longue.

Bref, pour faire court, disons plus simplement que les auteurs d'histoires clichées sont tout bonnement incapables de choisir entre une nerd sage et coincée et une meuf hyper badass qui RuLeS tHe WoRlD, oK ?

La nerd est une élève modèle dans son école. Bonnes notes, conduite irréprochable et participation en cours, elle est le rêve personnifié de tout professeur dont chacun semble lui chercher des défauts sans en trouver le moindre. Bien entendu, il est inutile de préciser qu'elle est v i e r g e car le désir s3xuel est réservé aux salopes. *awkward thumbs up* Mais tout change quand elle rencontre le badboy. Là, c'est la décadence dans sa petite vie bien rangée. Elle va d'abord négliger un peu ses révisions pour passer du temps avec lui, puis sécher une ou deux heures de cours ("OmG mAiS qUe T'aRrIvE-t-Il, Je Ne Te ReCoNnAiS pLuS mAdElEiNe", dira sa mère, Philippine, devant la délinquance de sa fille qui est, au secours, allée à une fête).

À ce moment là de l'histoire, elle sera très tiraillée par son sens du devoir et rongée par la culpabilité. Mais la pauvre chérie ne peut plus faire machine arrière : au fond d'elle-même, elle sent déjà qu'elle tombée irrévocablement amoureuse des yeux profonds et ✨m y s t é r i e u x✨ de Blake.

Passons. L'héroïne timide va se décoincer petit à petit au fur et à mesure de l'histoire, notamment avec certaines scènes clichées telles que la fois où sa meilleure amie va la traîner jusqu'à une fête, le jeu Action ou Vérité - bref, des tas de scènes pleines de tension et de suspense et OmG qUe Va-T-iL sE pAsSeR eNfIn.

Jusque-là, rien de trop incohérent. Pourtant, dans différentes scènes, on peut la retrouver qui s'énerve, qui le frappe (oui, oui, parce que les violences sont condamnées quand c'est le méchant badboy qui la frappe, mais elle, elle fait ce qu'elle veut HAEM HAEM), ou qui s'écrie (après provocation de sa part) : "Tu connais rien de ma vie et de ce que j'ai enduré, OK ?".

Et c'est là qu'on découvre une facette de notre héroïne totalement brisée, qui a besoin d'être rassurée parce qu'elle a vécu différentes choses très difficiles qui la hantent encore, comme par exemple la mort de sa dignité quelques secondes après sa naissance (tu la verras même peut-être faire quelques cauchemars au cours de l'histoire, elle ira se réfugier auprès du badboy qui accueillera son corps frêle et tremblant dans ses bras puissants, le regard inquiet (pas du tout, c'est juste qu'il est shooté et qu'il la confond avec sa mère)).

Et tout à coup, l'Auteure va se retrouver à insister sur le fait que derrière son petit visage d'ange, il y a une vraie dure à cuire qui ne se laisse pas faire et qui a été marquée par la vie (quelle pute celle-là). Et on découvre que derrière sa timidité se cache une vraie battante qui a vécu des trucs horribles et qui est hyper forte en fait quoi. *essuie une larme imaginaire*

Brefifions. Je pense qu'il est important de terminer en précisant que de par leur physique dit "parfait" (en tout cas, aux yeux de la société, qui, vous le savez, semble avoir loupé quelques cours d'anatomie féminine au collège) et par leurs multiples personnalités, les Mary Sue n'existent pas irl. Il est donc inutile de complexer et d'accorder de la crédibilité (elle s'est suicidée en 2012, celui qui trouve pourquoi je l'aime) à ces héroïnes trop parfaites mais irréelles.

*dit-elle, une assiette de cookies très caloriques à la main parce que c'est la chose la plus délicieuse qu'il existe sur terre*

Ma cellulite et moi, on vous salue,

Cordialement,

Hildegarde.

***

hey ! j'espère que vous avez aimé cette analyse !

(ne me demandez pas pourquoi je suis toujours autant insecure dès qu'il s'agit de poster sur cette histoire, ce qui est une très bonne explication à pourquoi je suis restée autant inactive, ouuups pardon-)

juste au cas où, vous l'avez peut-être remarqué mais j'ai changé mon pseudo (qui était anciennement  -elderly) pour starlightinmysoul-. je voulais le faire depuis un bail ehe, donc je suis plutôt contente !

n'hésitez pas à me donner vos avis sur cette analyse, ça m'aiderait beaucoup à m'améliorer et c'est cool d'avoir des retours sur son travail (même s'ils sont négatifs, du moment que ça reste constructif).

à plus !

niamh

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