Chapitre 3 : Le spectre et la rencontre
Coucou,
Ce chapitre-ci est dédié à Lestrade et Mycroft en grande partie, mais faut me pardonner, c'est pour préparer le terrain à ce qui viendra soit le tome 4 qui sera un Mystrade (j'ai déjà tout le plan♥ ), les prochains chapitres seront plus centrés sur John et Sherlock, promis, même s'il y aura des petites allusion à Greg et Myc' ^-^
Chapitre 3. Le spectre et la rencontre
-10h00 AM, 48th street, Manhattant, New-York-
John Watson demeura silencieux durant un moment, tout aussi sous le choc que son comparse.
Quant à lui, Lestrade était déjà grimpé à l'intérieur de l'immeuble, grimpant quatre à quatre les marches pour se rendre sur le toit, plutôt que de prendre l'ascenseur qui l'aurait considérablement ralentit. Il détestait les ascenseurs. Il n'avait pas entendu les paroles de Sherlock, mais nul doute que celles-ci l'auraient perturbées. Il se souvenait de sa première rencontre avec Mycroft Holmes.
***
-Sept ans plus tôt, bureaux de Scotland Yard, Angleterre-
Greg sortait tout juste de son boulot quand il avait eu la surprise de voir une grosse voiture noire se stationner juste sous son nez. Ça ne devait pas être pour lui. Il continua de marcher jusqu'à ce qu'une voix féminine l'intercepte.
-Mr. Lestrade?
Il s'était retourné avec étonnement. Une jolie femme était descendue de la voiture, habillée d'un tailleur parfaitement ajusté et probablement taillé sur mesure. Il avait rapidement cligné des yeux.
-Oui?
-Montez, s'il vous plaît.
La femme lui ouvrit la portière du véhicule de luxe, le priant d'y pénétrer. Les instincts policiers de Gregory lui criaient de poursuivre sa route et de ne même pas y songer une seconde. Pourtant, une très grande curiosité le piquait. Qui pouvait bien faire déplacer une telle automobile pour venir le chercher, lui, Gregory Lestrade, DI de la police de Scotland Yard? C'était tout de même assez intriguant. D'après ce qu'il en savait, ce n'était pas le genre des criminels qu'il avait apprêtés. Plus, les criminels – qui étaient devenus deux fois plus nombreux depuis sa rencontre avec un certain Sherlock Holmes – qu'il attrapait finissaient généralement en prison. Merde, cette voiture et cette femme le rendait curieux! Plus, il avait remarqué la présence d'un homme assez costaud sur le siège conducteur ainsi qu'une arme à la ceinture de la séduisante femme. En gros : tout pour le dissuader de faire le con. Il était policier, ce n'était pas le genre de choses qui l'intimidaient, mais rien qu'à l'idée de devoir expliquer dans une pile haute comme la tour Eiffel de paperasse pourquoi il avait tiré sur une passante lui donnait la nausée. En bref, il préférait se tenir loin des problèmes. Et surtout, il était curieux, beaucoup trop pour son propre bien.
Allant à l'encontre de ses instincts, il revint sur ses pas et posa ses fesses sur la banquette en cuir de la berline. Presque aussitôt, elle démarra pour s'arrêter il-ne-savait-trop-où. La portière se rouvrit et on lui banda les yeux. En son for intérieur, Lestrade commença à légèrement paniquer. Pourtant, la jeune femme ne semblait pas bien dangereuse – enfin, c'était une affaire de point de vue – et elle le poussa dans le dos pour l'aider à avancer. Sous ses pieds, il jurerait qu'il s'agissait de béton particulièrement dur. On le fit s'asseoir sur une chaise de plastique et on lui débanda les yeux. Il réalisa qu'il était dans un genre de hangar abandonné. Devant lui, il y avait un homme qui dégageait une telle prestance qu'il en eut des frissons. Lèvres plissées, il lui faisait face dans son costume trois pièces parfaitement adapté à son physique dominateur.
-Bonjour, Gregory. Enfin, nous nous rencontrons.
Lestrade entrouvrit la bouche. Pourquoi cet homme se permettait-il de l'appeler par son prénom complet – alors que tout le monde l'appelait soit Greg soit Lestrade – et pourquoi diable était-il appuyé sur un putain de parapluie noir, alors qu'il faisait 30 Celsius dehors et que le DI avait du mal à respirer dans son veston? Puis, tout d'abord, comment connaissait-il son prénom?
-Qui êtes-vous? Fut la première chose qu'il réussit à dire.
-Ah, oui! Je connais votre prénom, il est donc normal que vous souhaitiez connaître le mien! Pardon, je me nomme Mycroft, Mycroft Holmes.
Cela faisait six mois qu'il avait commencé à travailler avec le consultant détective Sherlock Holmes. Assez longtemps donc pour pouvoir reconnaître quand il ne suffisait que d'un seul petit regard à une personne pour connaître le moindre détail de votre vie personnelle. Il avait exactement cette sensation quand il croisait les yeux de loup de l'homme qui l'avait fait kidnappé, comme si on scannait son âme aux rayons X.
-Oh, alors vous êtes deux, fut la seconde chose qu'il dit.
Jamais au grand jamais il ne s'était imaginé que Sherlock Holmes puisse avoir un frère... eh bien, comme lui En fait, l'idée que Sherlock puisse avoir une famille ne lui était même jamais venu à l'esprit, ça lui semblait tellement... déplacé.
***
- 10h00 AM, 48th street, Manhattant, New-York-
C'était exactement pour cette raison que Lestrade aurait réagit bizarrement en apprenant l'existence d'un troisième Holmes.
En arrivant sur le toit, le DI fouilla bien tous les environs, mais il eut la mauvaise surprise de ne trouver aucune arme. Conclusion : l'homme avait dû forcément être tué par un sniper dans le genre qui avait descendu Feilong quelques mois plus tôt. Frustré dans ses recherches, il redescendit les quelques soixante-dix marches qui le séparaient du rez-de-chaussée et s'apprêta à livrer ses conclusions à Sherlock, prêt à se les faire toute suite réfuter – mais ce n'était rien : il avait appris à mettre sa dignité de côté pour éviter qu'un malade déséquilibré ne continue de courir les rues de Londres – presque dans l'immédiat, quand il eut la surprise de tomber nez-à-nez avec Mycroft dès qu'il mis un pied dehors.
-Que faîtes vous là? Demanda-t-il plus sèchement qu'il ne l'aurait bien voulu.
Merde, il avait parlé avec Mycroft au téléphone il y avait à peine une vingtaine de minutes, comment avait-il pu être ici en si peu de temps? Mystère. Tout ce qui entourait cet homme était un épais mystère. D'ailleurs, il ne pu pas s'empêcher de remarquer que le politicien avait traîné avec lui son parapluie, son putain de parapluie noir qui ne le quittait jamais. Lestrade le soupçonnait même de dormir avec tant il y tenait!
-Mon frère est mort, je suis venu aussitôt, n'est-ce donc pas normal?
Le cœur de Lestrade fit un bon. Mycroft n'était pas le genre à plaisanter et sa mine était sombre.
-Sherlock! S'exclama-t-il.
Il poussa Mycroft sur le côté pour comprendre ce qui se passait, mais tout ce qu'il vit ce fut un corps recouvert d'un drap noir et un John qui frottait les épaules recouvertes d'une couverture de laine d'un Sherlock en état de choc.
-Mais qu'est-ce qui se passe... bon sang..., murmura-t-il.
-Vous ne comprenez jamais rien, même Anderson sait additionner 2 + 2 = 4! siffla Sherlock.
Le DI se retourna avec surprise.
-Bon sang, Sherlock, calme-toi un peu! Tenta de le raisonner John.
Le blond se tourna ensuite vers lui.
-Visiblement, dit-il, Mycroft et Sherlock nous avaient habilement caché à tous les deux qu'ils disposaient un aîné.
Oh, alors, ils sont trois! Lestrade n'osait pas imaginer ce qu'avaient pu être les repas de famille...
-La personne qui a diffusé cette vidéo de Feilong savait sûrement exactement ce qu'elle faisait et ce allait se produire, murmura le détective.
-Bien sûr, c'est une évidence qu'il savait! S'exclama Mycroft. Ça t'as pris tout ce temps à le comprendre, Sherlock?
Mycroft narguait totalement son frère et ce dernier lui rendit un regard plus noir que noir. C'est à ce moment que Lestrade comprit que le cadet n'était pas dans un état pareil à cause de la mort de son frère, mais bien à cause de la venue de son frangin.
-La personne qui a diffusé cette vidéo et celle qui a tiré sur Sherrinford devait être la même, non? S'avança John avec prudence.
Un détail, quelque chose, traversa soudainement la tête de Greg.
-Dîtes-moi, il y a quelque chose qui me perturbe : si votre frère était comme vous... comment cela se fait-il que quelqu'un ait réussit à le faire monter là-haut et à le tirer?
Mycroft lui jeta un œillade à faire frémir le plus féroce des boxers.
-Justement, c'est le point : Sherrinford n'était pas comme nous.
-Il a hérité des gênes de notre père, rajouta Sherlock, on ne peut pas lui en vouloir d'être si... normal.
En réalité, la mère des deux frères était une célèbre mathématicienne tandis que son mari n'avait rien d'original si ce n'était qu'il savait comment parler aux femmes.
-Ne parle pas en mal des parents! Rabroua Mycroft en fixant son frère.
Lestrade n'y comprenait plus rien. Personne n'était-il donc un tant soi peu triste pour la personne qui reposait sous la bâche noir dans une marre de sang, le crâne éclaté non-loin? Semblant suivre ses pensées, c'est Mycroft qui répondit à ses interrogations.
-Sherrinford était depuis longtemps mort pour nous, Gregory, ce qu'il a fait était tout bonnement impardonnable. Néanmoins, son meurtre ne demeurera pas impuni, car on ne s'attaque pas à un Holmes.
Greg ne demanda pas davantage de détails.
-Nous commençons l'enquête demain, annonça Sherlock en regardant le petit blond.
-Nous devrions rentrer à l'hôtel, nous reposer un peu avant, alors, lui répondit son colocataire.
Le détective acquiesça, les salua et partit avec John.
-Fais attention à toi, commenta simplement Mycroft avant de jeter un regard au DI. Gregory, où restez-vous?
-Dans le même hôtel que John et Sherlock, s'empressa-t-il de répondre.
-Vous mentez mal, Gregory. Mon frère a dû choisir un hôtel de luxe – je parierais sur le Élisabeth queen puisque nous y sommes déjà venus, enfants – et votre bourse ne vous permet clairement pas une telle dépense.
-C'est faux! S'obstina-t-il. J'ai la suite numéro 236!
-C'est impossible.
-Et pourquoi ça?
-Parce que la suite 236 est la mienne.
Les joues de Lestrade se colorèrent d'un rouge violent.
-Vous devriez venir avec moi, Gregory, je vais vous héberger dans ma suite : pour trouver un hôtel que vous pourriez vous payer à Manhattan, il vous faudrait sortir de la ville.
Il s'était déjà humilier et ridiculiser, inutile de s'enfoncer davantage. Lestrade s'avoua donc vaincu et suivit Mycroft en silence jusqu'à la berline qui était venu le chercher. C'était fou, ses putains de grosses voitures noires le suivaient jusqu'en Amérique!
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro