7
Jimin était assis sur son lit, la tête entre les genoux.
Le drap était trempé.
Tout rouge.
Je m'approchais.
M'assis sur son lit.
Vu son bras.
Celui sans plâtre.
Et le couteau, posé devant moi.
Le sang qui dégoulinait de son bras.
Il leva la tête.
Ses yeux brillaient, il était rouge et les larmes ne s'arrêtaient pas.
Il essaya de me sourire.
Il n'y arriva pas.
Je le pris dans mes bras.
Il posa sa tête dans le creux de mon épaule gauche.
Il recommença à pleurer.
Les mots étaient inutiles.
Je savais qu'il s'en voulait.
Qu'il avait mal.
Et que c'était de ma faute.
Je culpabilisais.
Derrière un visage souriant et joyeux se cache toujours quelqu'un de triste.
Il finit par s'écarter de moi en serrant son bras ensanglanté contre son torse.
Je me levai et allai chercher la trousse de secours dans son armoire.
Je pris un désinfectant et lui aspergeai le bras au dessus du lavabo, dans la salle de bain.
C'est là que je vis les coupures qu'il s'était infligées.
Au moins une cinquantaine.
Sur un seul bras.
Je l'aurai giflé.
Mais c'était ma faute alors je n'en fis rien.
Je le essuyai le bras doucement avec un serviette douce et lui enroulais une bande autour de son bras.
Quand j'eus fini, il s'appuya contre moi et on se regarda dans le miroir au dessus du lavabo.
Sans réfléchir, je lui pris le menton avec le bout de mes doigts, lui tournait la tête vers moi et posais mes lèvres sur les siennes.
Il se lova contre moi et glissa sa langue dans ma bouche. Je l'entrainais vers le lit.
Nous étions allongés sur le lit, moi, torse nu, lui, en caleçon, que la porte de sa chambre s'ouvrit d'un coup.
Je perdis conscience. Je me réveillais quelques secondes après. Quelque chose me disait de ne pas perdre conscience.
J'étais dans les bras d'un Jimin effrayé et énervé. Il me portait, un bras sous mes genoux, l'autre sous mes épaules, comme un bébé.
Il sentit tout de suite que j'étais réveillé, car il me regarda sérieusement, et ses yeux brillaient. Il ne le fit pas savoir aux infirmières qui lui parlaient.
J'écoutais :
"...A cause de vous s'il est dans cet état, il n'est pas censé être ici, c'est donc de votre faute."
Jimin était en colère :
"Nous sommes censé être coloc de chambre, sauf que vous nous avez séparé suite à sa sociophobie, ce qui est inutile, puisqu'il est insensible à mon contact. Mais ça vous le savez déjà grâce aux caméras, j'en suis sûr. Et vous n'avez pas jugé bon de me remettre dans la chambre avec lui, non. C'est à cause de quelqu'un de votre personel"
Un jeune chirurgien s'avança :
"C'est moi... Pardonnez-moi, c'est ma faute, c'est juste qu'avec vos relations... Disons qu'aujourd'hui les couples gays ne sont pas très bien vus..."
Je sautai des bras de Jimin et me plantai devant cet insolent :
"C'est pour ÇA que vous avez décidé de nous séparer !?? Pour nous empêcher de nous aimer?? Non, mais ça se fait pas !! Rien ne se dresse devant l'amour lorsqu'il est sincère !! Et je suis fier d'être gay AVEC LUI !!! Que ça vous plaise ou non !! C'est comme si on vous enlevait la personne qui vous est la plus chère au monde !!
Vous êtes vraiment un c..."
La main de Jimin se plaqua sur ma bouche violemment.
"Pardonnez-moi, jeunes hommes, je ne referais pas la même erreur. Je vous raccompagne tous les deux dans votre chambre d'origine.
Après, Jimin, venez me voir dans mon bureau, j'ai deux mots à vous dire."
Une fois dans notre chambre, je fermai la porte violemment et plaquai Jimin contre le mur pour emprisonner ses lèvres contre les miennes.
Jimin murmura contre mes lèvres :
"...Ne fais pas de bêtises pendant mon absence....Je ne serai pas long... Promis..."
Il se sépara de moi et s'échappa de mes bras. Il s'apprêtait à sortir mais rentra aussitôt et posa brièvement ses lèvres sur les miennes.
Un baiser.
Pleins de promesses.
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