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Soigner ?!

Kanon se sentait un peu plus reposé. Il dormait davantage. Les spectres auraient-ils compris que le bleuté ne dormirait pas dans les appartements que lui avait montrés Perséphone. Mm, il en doutait. Il dormait un peu plus, presque quatre heures au lieu des à peine deux parce que la présence des juges à ses côtes le réveillait. Pourtant depuis deux jours, Kanon ne voyait que deux juges sur les trois à son réveil, et plus loin que d'habitude. Et c'était comme ça depuis. . . non, ça n'avait rien à voir avec ça !

Donc, Minos était aux abonnés absents. A moins qu'il ne mijote quelque chose et que les deux autres ne soient là que pour faire diversion. Mouais, mais jusque-là, il les voyait tous les trois et pas seulement deux. Du coup, Kanon devait en avoir le cœur net. Mais il lui fallut un moment pour trouver le spectre. Selon la logique de Kanon, Minos était chez lui. Donc le bleuté avait commencé par chercher là-bas, à l'insu des deux autres juges forcément. Il ne faudrait que ces deux-là préviennent le Griffon. Quoique fasse Minos, Kanon voulait le prendre en flagrant délit. Et ce fut dans l'un des bureaux du tribunal que le bleuté le retrouva. Installé dans un fauteuil, Minos sursauta en voyant son nouveau seigneur pénétrer dans la pièce, sans frapper à la porte bien sûr. Le juge referma précipitamment le livre qui était jusque-là posé sur ses genoux. Mais ce que Kanon vit surtout, c'était le pied du juge grossièrement bandé et posé sur un coussin molletonné.

- Y t'es arrivé quoi ? demanda le bleuté d'un ton neutre, ne sachant pas trop comment il devait réagir face à cette situation.

Le regard de Minos effectua quelques va-et-vient entre son pied et Kanon. Il ne semblait pas vraiment réaliser ce que le bleuté faisait là, dans son bureau. Le Griffon se crispa en s'accrochant aux accoudoirs lorsqu'il aperçut aux pieds de Kanon les trois « adorables » têtes de Cerbère, opinion personnelle de Pharaoh toujours au désespoir de voir son animal de compagnie suivre l'imposteur partout.

Kanon, quand à lui, était déjà près du juge alors que celui-ci gardait les yeux rivés sur le petit compagnon à quatre pattes. Soudain, Minos ouvrit la bouche pour hurler mais aucun son ne sortit . Une violente douleur s'était enfoncée dans son pied pour remonter à une vitesse fulgurante le long de sa jambe et de son dos.

- Mais qu'est-ce que tu fais ? grogna Minos enserrant les dents si fort que maintenant il avait également mal aux mâchoires.

Ce que faisait Kanon ? Mais ça se voyait non ! Il regardait la blessure en bas de la jambe de Minos parce que le panse. . . il rectifiait : ce n'était un pansement, le truc-là qu'il ne parvenait même pas à identifier.

- Mais qu'est-ce t'as trafiqué ?

- Remets ça en place ! C'est à cause de ton chien ! Il m'a mordu !

- Mon chien !? D'abord, c'est pas mon chien ! Il me suit partout main il est pas à moi ! Ensuite, s'il t'a mordu, c'est parce que tu lui as fait quelque chose ! Où est ta trousse de secours ?

La quoi !? s'étonna Minos alors que Kanon fouillait déjà dans le pièce.

- Ok, logique, c'est un bureau, elle est pas là. Alors elle est où ?

Silence.

- Y en a bien une ?

Silence.

- De l'eau oxygénée et des compresses ?

Silence.

- T'as nettoyé avec quoi ?

-De l'eau.

De l'eau ? Juste de l'eau. Et de l'eau d'ici forcément, à la qualité douteuse. Et là, le Griffon se fit passer un savon. Ce n'était pas étonnant que la blessure se soit infectée s'il s'était contenté de nettoyer avec de l'eau la blessure d'un chien qui ne mangeait que de la viande pourrie ! S'il voulait mourir, il y avait d'autres méthodes, plus rapide ! Et qu'on ne vienne pas lui parler de la loi du plus fort ou du plus résistant comme le disaient Eaque et Rhadamanthe qui venaient d'entrer dans le bureau de Minos. Pour faire quoi d'ailleurs si ce n'était pas pour apporter des soins au blessé ? Ah, ils voulaient peut-être voir à quel niveau d'agonie en était Minos !

Pas de réponse.

Rhadamanthe serra les dents en réalisant l'erreur qu'ils venaient de commettre en se taisant. Ils avaient relancé la machine à reproches de Kanon. Il leur reprocha encore de ne pas être suffisamment solidaires entre eux et que c'était pour cela que les spectres avaient perdu la guerre sainte.

- Bon, puisque y a pas un médecin dans c'patelin, on va se débrouiller à l'ancienne. Quelqu'un aurait un peu de gnole.

De la quoi !? Les trois juges regardèrent Kanon d'une drôle de façon. Aucun d'eux ne savait de quoi parlait le bleuté.

-De l'alcool, soupira Kanon, exaspéré d'avoir de nouveau trois boulets en face de lui.

Ah, ils avaient plus d'allure pendant la guerre sainte lorsqu'il s'agissait d'écraser un Kanon... tout aussi arrogant qu'eux. Seulement, et une nouvelle fois, c'était ce même Kanon qui prenait les directives puisque soigner ne semblait pas être dans les coutumes des juges. Pf, il allait encore le regretter mais bon, il le faisait quand même. Il envoya Rhadamanthe et Eaque, en insistant lourdement, lui chercher un alcool, fort de préférence, et un drap pour faire des bandages et des compresses. Et il avait préféré préciser : propre le drap. Et cette fois, Eaque s'était montré plus rapide pour ramener au bleuté ce qu'il lui avait demandé. Rapide mais...

- C'est quoi, ce truc ? demanda Kanon en s'éloignant de la cheminée où était en train de bruler le pseudo pansement souillé.

- Ça se voit, non ? C'est un drap en soie.

- Et tu veux que je mette ce truc-là sur la blessure de Minos ? Et sur les tiennes, par la même. Toi aussi Cerbère t'a mordu. Mais vous lui avez fait quoi, à ce chien ? Et quand ?

« Quand » parce que Kanon ne voyait vraiment pas à quel moment le chien des Enfers avait pu attaquer les juges, Cerbère était toujours avec lui. Mais le bleuté n'obtint aucune réponse, ni de Minos, ni d'Eaque ni même de Rhadamanthe qui venait d'entrer à son tour dans le bureau avec une bouteille de whisky et un drap, en satin celui-là. Maintenant, Kanon savait dans quels draps dormaient les juges. Seulement, Kanon aurait préféré un drap en coton. Mais c'était sans doute une matière pas suffisamment noble pour ses messieurs !

Le Garuda et la Wyverne serrèrent les dents en silence. Ils avaient fait ce que voulait leur nouveau seigneur sans râler ni rechigner et il n'était pas content. Kanon avait encore et toujours quelque chose à redire. Il ne serait donc jamais satisfait. Bon, il était vrai que les juges avaient manqué de jugeote et de volonté combattive pendant l'invasion. Mais Kanon occupait à présent une place que beaucoup lui envierait et celui-ci semblait contrarié. Le bleuté attrapa le bouteille de whisky et il demanda aux juges de découper l'un des draps en bandelettes d'environ dix centimètres de large. Il leur avait rapidement tourné le dos pour se diriger vers Minos. Tout naturellement, le bleuté associa la pâleur du visage du Griffon avec son état. Mais en fait, Minos avait blêmi en même temps que ses deux frères d'armes en entendant ce qu'ils devaient faire du drap en satin ou en soie, c'était à eux de voir lequel finirait en lambeaux.

- C'est de la soie, de la vraie soie, l'informa de nouveau Eaque.

- M'en fous. Fallait m'ramener un drap en coton...

Kanon ne s'était pas tourné vers les deux juges comme il en avait eu l'intention au départ pour leur indiquer où ils pourraient trouver le fameux drap en coton : dans la chambre de Rune. Et c'est à ce moment-là qu'il réalisa quand Cerbère n'avait pas été avec lui. Le chien tricéphale était sagement resté devant la porte, certainement pour monter la garde. Mais ce qui surprenait l'ancien chevalier, c'était que l'animal ait attaqué les juges. Il jeta un regard à son petit compagnon. Celui-ci fixait son maître, les langues pendantes et content de lui.

- Nous allons t'en trouver un, si tu penses que c'est mieux.

- Faites donc ça, répondit le bleuté en sortant de ses pensées, le temps que je saoule celui-ci.

Rhadamanthe sortit du bureau de son confrère en tout quiétude. Sa bouteille ne risquait pas grand-chose, Minos tournait très vite lorsqu'il buvait du whisky. Ce qui n'était pas le cas du Garuda qui lui, avait une bonne descente. Et effectivement, en revenant, presqu'une demi-heure plus tard avec un drap en coton, le Griffon avait les yeux brumeux après avoir bu à peine l'équivalent d'un verre, surtout si Kanon lui avait fait boire cette dose d'un trait. Le bleuté avait déplacé le juge blessé, l'installant au sol près de la cheminée. Il ne fallut pas longtemps aux deux juges valides, enfin plus que Minos, pour réduire le drap à l'état de bandelette (pourvu qu'aucun autre spectre ne les voit à cette tâche dégradante) et Kanon répartit les tâches comme suit : Rhadamanthe devait se placer derrière Minos pour le tenir et Eaque sur les jambes du Griffon pour les immobiliser.

Minos se débattit un instant en sentant la Wyverne l'enserrer.

- Il va me couper la jambe ! Il a mis un couteau à chauffer ! Ne le laisse pas faire ! Ne le laisse pas me mutiler ! Je refuse d'être mutiler ! Je préfère mourir ! Tue-moi, Rhadamanthe ! Tue-moi !

La Wyverne écoutait toujours Minos. Mais sa voix résonnait étrangement dans son esprit. Il avait porté son regard sur la cheminée, dans les braises, la lame d'une dague. Une dague. Minos devait se tromper à cause de l'alcool et de la fièvre, il était brûlant, Kanon ne pouvait couper un membre avec une lame aussi petite ! Ce serait un massacre et Minos y perdrait la vie, à coup sûr. Et puis, dans son esprit se dessina un souvenir : Minos et Kanon, lors de leur affrontement pendant la guerre sainte. Le Griffon était un sadique, il aimait torturer et il ne s'était pas privé. Kanon avait-il l'intention de se venger de ces supplices sur un homme affaibli. C'était bas et Rhadamanthe n'aurait jamais cru ça du bleuté !

D'un seul coup, la Wyverne blêmit en voyant ce que faisait Kanon. Sa bouteille de whisky... vidée... sur la blessure de Minos... Son millésime... Rhadamanthe était en arrêt cérébral tandis que Minos hurlait sa douleur au-delà des murs du tribunal.

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