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Ne pas repartir

Merci à @ypokante pour ses mots. Même si je les ai un peu modifier pour les adapter à mon texte.

Il faisait sombre. Mais c'était apaisant même si Christer avait senti son cœur s'affoler en ouvrant les yeux. Il était dans son rêve mais... c'était différent. Là, il pouvait regarder partout. Tout détailler. Les gens au bord du fleuve, il les avait ignorés. Ils attendaient simplement en se lamentant, Rajiv lui avait raconté. Et le batelier ? Comme Allan, il avait d'abord tendu la main mais finalement, il l'avait laissé monter sans rien lui réclamer. Plus il avançait, plus il se sentait étrange. Jamais il s'était senti comme ça. C'était une sensation bizarre, un mélange contradictoire d'être là où il devait mais de ne pas être désiré. Mais il était tout de même impatient. Et s'il pouvait enfin le retrouver ! L'homme de son rêve. Son cœur s'affolait davantage rien que d'y penser. Il ne savait pas comment il était arrivé ici. Le garçon aux cheveux dorés avait pris sa main et l'ancien étudiant avait eu envie de dormir. Il avait sombré sans pouvoir résister à ce sommeil puis il s'était réveillé ici.

L'autre rive, enfin.

Christer descendit de la barque. Il ne pouvait pas se tromper, il n'y avait qu'un seul chemin, alors il s'y engagea. Il s'arrêta un instant devant cette bâtisse de pierres grises. Il avait presque envie de sourire, tout correspondait à ses rêves. S'il était dans l'un de ses songes alors il ne voulait pas en sortir. Il leva la tête un instant en fermant les yeux. Il se sentait si bien ici. Enfin il se décida à entrer. Il voulait tout voir. Et la grande salle n'échappa pas à son inspection. Dans ses rêves, tout était intact. Mais là, il y avait eu du dégât même si tout avait été déblayé.

- Ça ne devait pas être comme ça, la dernière fois que tu es venu.

Christer se tourna et son cœur s'emballa lorsque son regard plongea dans des yeux bleus. Non, ce n'était... Le jeune homme fronça les sourcils en regardant ses longs cheveux bleus méchés de blancs.

Il semblait bien que c'était lui, au fond de ce trou, éternellement endormi. C'était la mort que l'on nommait le sommeil éternel. Alors il était mort mais pourquoi cet enfant faisait t-il le distinguo.

- Saga ? se hasarda le jeune homme.

- Tu étais avec Rhadamanthe ? se contenta de répondre l'homme. Vous avez trouvé les garçons ?

Christer le détaillait toujours. Il avait l'impression que ce n'était pas le même homme que dans son rêve, malgré la ressemblance. Mais l'homme insistait. Avait-il retrouvé les deux garçons ? D'un seul coup impressionné par l'intensité de son regard, Christer balbutia un oui. Du moins s'il s'agissait bien des deux enfants qu'ils avaient trouvés.

- Non, tu restes là ! Assis !

Christer se figea mais pas son cœur. Cette voix faisait vibrer chaque partie de son corps. Du coup, l'homme en face de lui n'existait plus. Il regardait plus loin, en haut des escaliers. La voix semblait provenir de là-haut. Saga aussi regardait dans cette direction. "Mon frère" laissa-t-il échapper d'un ton plein de mélancolie. Il aurait tellement aimer lui parler mais son cadet refusait alors même qu'il l'avait attendu à la sortie des archives privées. Et l'aîné des jumeaux n'avait pas pu s'approcher, Cerbère avait bien joué son rôle. Il ne serait pas surpris que son cadet refuse d'admettre que Saga puisse être mort, vu la folie dans laquelle il semblait s'être plongé. Alors il y avait fort à parier que le deuxième jumeau partirait dès qu'il verrait son aîné. C'était toujours ce que faisait Kanon depuis que Saga l'avait retrouvé ici.

Il le savait qu'il n'avait plus le droit d'entrer. La dernière fois, le chien tricéphale avait fait valdinguer le bureau qui se trouvait juste derrière la porte, et les étagères des archives aussi que Kanon n'avait pas rangé à cause de la présence persistante dans ce lieu de son hallucination. Mais ces derniers temps, Cerbère avait du mal à laisser son maître seul. Il le sentait si malheureux surtout depuis que cet âme était venue le voir voilà quelques jours avec ces mots étranges.

"Kanon, toi qui n'avais rien, tu t'es imposé marina.

Toi qui n'avais personne, à part moi peut-être, te voilà en charge d'un royaume.

Toi qui as manipulé un dieu, serais-tu toi-même devenu un dieu ?

On sait tous que Cerbère est le chien du seigneur des Enfers.

S'il t'obéis, s'il te protège, c'est que tu es devenu le maître de ces lieux.

Mais ce dieu a entrainé le monde dans une nouvelle guerre.

Par quel tour du destin en es-tu arrivé là ?

Est-ce de la chance ou de la malchance ?

Entameras-tu toi-aussi cette guerre ?

Seul l'avenir le dira"

Le chien n'avait pas tout saisi, mais son maître, si. Et il n'avait pas répondu à cet étrange double.

Presque le même visage, les mêmes yeux. Ça avait un peu perturbé le chien et beaucoup son maître qui lui avait même interdit de le manger. Là où l'animal était content, c'était que son bleuté dormait toujours entre ses pattes. Il ne faisait plus les traversées, non plus. Il avait trouvé une âme pour le faire à sa place. Il n'y avait que les jugements qui occupaient son bleuté. Mais cette fois, de l'intérieur provenait une odeur familière devrait faire plaisir à son maître.

Kanon n'avait pas vraiment envie de faire les jugements. Il n'aimait pas les faire. Il avait voulu être plutôt clément au début mais il s'était vite aperçu que c'était toujours les mêmes choses qui revenaient. Les gens avaient tendance à faire toujours les mêmes erreurs en se disant que ce n'était pas grave. Et puis, Kanon ne se sentait pas tellement à l'aise à juger les autres alors que lui n'avait pas eu une vie irréprochable. Du coup. Il ne se sentait vraiment pas à l'aise avec les cas semblables au sien. Et puis, ici il y avait généralement...

Il se figea à l'entrée de la grande salle, il y avait bien Saga, enfin son hallucination de Saga, qui venait le harceler depuis quelques jours parce qu'ils devaient parler tous les deux. Il devait vraiment avoir touché le fond pour en arriver là. Pour bien lui rappeler ses erreurs passées et présentes et qu'il n'avait pas à juger les autres pour des erreurs qu'il avait lui-même commises.

Mais pour l'instant, ce n'était pas son frère-conscience qui captait toute son attention mais le jeune homme près de lui. Il lui ressemblait tellement. Les mêmes yeux, la même couleur de cheveux sauf que lui avait les cheveux courts. Pourquoi ? Il serait mieux avec les cheveux longs ! Kanon ne parvenait pas à détacher son regard de ce visage. C'était étrange, les battements de son cœur résonnaient dans tout son corps réveillant en douceur de lointaines et agréables sensations.

En face de lui, Christer détaillait lui aussi le nouveau venu. Son cœur martela subitement sa poitrine. Cette fois, c'était bien lui ! L'expression dans son regard n'était pas la même que dans ses rêves mais c'était bien lui, il n'y avait pas d'erreur possible. Il resta un instant immobile, impressionné peut-être de se trouver en face de celui qui troublait ses nuits.

Kanon ne bougeait pas. Il avait bien compris qui était ce jeune homme même s'il ne ressemblait pas tout à fait à son souvenir. Il regarda sans bouger cet étranger familier s'avancer doucement vers lui. Il le connaissait mais son visage ne correspondait pas avec...

Christer s'arrêta juste devant le bleuté. Hésitant, il posa le bout de ses doigts sur la joue de Kanon comme pour s'assurer qu'il ne rêvait pas. Le seigneur des lieux ferma les yeux en savourant ce frisson qui venait de parcourir son corps. Cela faisait si longtemps qu'il n'avait pas ressenti ce genre de chose. Il posa sa main pour plaquer celle du jeune homme sur sa joue. Ni chaude, ni froide. Il fronça les sourcils. Était-il ni vivant ni mort ?

Christer avait eu un léger sursaut au moment où le bleuté avait posé sa main sur la sienne. Il avait cru que celui-ci allait le repousser. Mais rien au contraire. Sa main sur cette joue avait davantage affolé son cœur. Il avait vu l'homme fermer les yeux, comme pour savourer ce contact. Christer l'admirait en silence, le cœur battant à la chamade. Il était bien plus beau que dans son rêve. Il se sentait si bien. Et que le bleuté garde ainsi sa main sur sa joue était pour le jeune homme signe qu'il appréciait sa présence. Oserait-il... Oui. De son autre main, du bout des doigts, il effleura les lèvres du bleuté. Elles s'entrouvrirent, laissant échapper un léger souffle chaud. Christer se mordit la lèvre inférieur, il en avait très envie. Il se sentait étrange comme s'il devait oser pour obtenir plus. Un baiser. Alors il s'approcha encore un peu plus. Juste un baiser. Juste effleurer ses lèvres...

Une violente douleur lui vrilla le cœur et le jeune homme s'écroula. Kanon le rattrapa, le soutenant, le serrant contre lui, le cœur martelant sa poitrine de question. Que lui arrivait-il ?

- Il n'est pas mort.

Kanon releva la tête pour dévisager son frère. Il ne comprenait pas. Que voulait-il dire ? Il serra davantage contre lui le jeune homme pris d'une nouvelle douleur, le posant délicatement au sol.

- Ils tentent de le ramener à la vie.

- Je ne veux pas, lâcha Christer en comprenant de quoi parlait l'autre homme alors qu'il serrait les dents pour tenter de lutter contre une nouvelle douleur ? Je veux rester ici, avec toi.

Du fond du trou, les trois hommes avait assisté sans réagir à la chute de leur ami. Le garçon avait juste passé sa main dans celle de Christer et ce dernier avait basculé vers l'arrière.

- Maintenant, il dort pour toujours, informa le jeune doré en se tournant de nouveau vers les trois hommes.

Il leur fallut plusieurs secondes avant de réaliser ce qui venait de se passer. Certainement la même chose qu'avec l'homme allongé à leurs pieds. Christer était mort. L'un après l'autre, ils remontèrent précipitamment mais difficilement les marches décidément trop hautes. Premier avoir rejoint le jeune Norvégien, Eirik entama aussitôt un massage cardiaque, peut-être qu'il n'était pas encore trop tard ! Mais Rajiv le poussa, le Norvégien s'y prenait mal. Lui avait plus l'habitude avec Allan. Mais les secondes s'écoulaient si vite et Christer ne semblait pas reprendre connaissance.

Une éternité sembla s'écouler.

- C'est pas vrai mais vous m'avez inventé quoi encore ?! Dégagez !

Rajiv se poussa, obéissant sans poser la moindre question. Il regarda aussi surpris que ses amis l'homme aux longs cheveux bleu s'accroupir près de Christer, passer un instant sa main sur la joue du jeune homme. D'où était-il venu ? Ils l'ignoraient. Il semblait avoir surgir de nulle part.

- Allez ! Réveille-toi ! Me fais pas ça !

Sa voix s'était chargée d'émotion alors qu'il caressait toujours la peau, ni froide, ni chaude du jeune Norvégien. Mais en vain. Le bleuté se pencha davantage, collant sa joue tout contre celle de Christer, pour lui chuchoter d'un voix implorante :

- Reviens-moi, Rune de Balrog. Je t'aime.

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