Bonjour tout le monde ! Je suis totalement nouvelle aux newtmas mais j'ai eu cette idée et j'ai décidé de la mettre en forme en essayant que cela vous plaise 😊

Je suis une fervente abonnée aux OS longs, j'aime faire des descriptions à rallonge, être lente pour installer l'ambiance, avoir beaucoup de dialogues, etc. Bon celui-ci était quand même très très long donc j'ai décidé de le couper en plusieurs parties (pas encore décidé de combien vu qu'il n'est pas terminé mais cette première partie fait déjà 5k mots donc bon fallait arrêter). Aussi j'ai l'habitude de baser mes OS sur des chansons (construire une situation autour ou mettre à exécution les paroles -ce qui est le cas ici) et donc c'est celle au-dessus (More than words d'Extreme)

Par contre, juste une chose, j'ai choisi de prendre l'apparence qu'ont les personnages dans le film parce que, non, Newt n'aura pas les cheveux longs et puis je connais mieux celles-ci comme ça fait longtemps que j'ai lu les livres et c'est plus facile à visualiser (sauf Rachel qui sera Anna Popplewell parce qu'en fait l'actrice de Rachel qu'on aperçoit deux secondes ne me convient pas). De même, ils auront globalement un caractère OOC parce que, qu'on se le dise, y a une belle bande de batards dans le labyrinthe donc c'est assez dur de réunir suffisamment de gentils gaillards 😂 surtout niveau fille où tu es carrément obligé d'inventer leur caractère parce que bon Rachel on la voit pas beaucoup quand même...

\Personnages à James Dashner/

~

Le son du vent percutait la vitre froide du mois de septembre berçant d'un murmure la chambre noire de Newt. Ce dernier était un jeune homme blond, les cheveux lui tombant sur le front dans un désordre qu'il n'a jamais cherché à améliorer avec des yeux bruns tellement foncés qu'ils semblaient noirs, indéchiffrables, et le corps aussi fin que les branches d'arbres qui se pliaient sous l'action du temps. Il regardait le nouvel environnement avoisinant, les yeux fatigués et la mine lassée, insensible à la caresse du vent qui poussait la vitre pour l'atteindre, l'étreindre. Le lendemain, il rentrait dans une nouvelle école suite à son déménagement et il n'arrivait pas à dormir. Son cœur n'était nullement alourdi par le stress, Newt avait toujours eu un don pour être à l'aise avec tout le monde et plus particulièrement avec lui-même, mais malgré ses paupières fermées, le début d'une insomnie chassait Morphée ce qui l'énervait profondément. Or plus le temps avançait, plus Newt comptait les heures qui lui resteraient de sommeil et moins il parvenait à s'endormir.

Il soupira, l'ennui l'irritant d'autant plus que son esprit se moquait du sommeil, riant à sa tête fatiguée. Il se releva de sa chaise de bureau, tournée vers l'extérieur, et se rallongea pour la énième fois, les yeux aux bords de l'explosion. Ses paupières se fermèrent, son corps emmitouflé dans sa couette et il pria doucement pour, enfin, se reposer ne voyant que les chiffres de son réveil dansant narquoisement, indiquant qu'il ne lui restait plus que quatre heures de sommeil. Il grinça des dents et respira profondément, tentant de laisser le souffle de l'extérieur calmer le sien, le sourire de la brise embrassant son cœur.

La radio le tira brusquement du sommeil, annonçant la pluie de septembre arracher la beauté du soleil ce qui lui tira un grognement puis un sourire, se rendant compte qu'il était enfin parvenu à s'endormir cette nuit. Il souffla, passa une main sur visage et se releva, effectuant dès lors sa routine du matin, tout se mettant en place malgré le changement d'environnement. Quand il eut fini de se préparer, il descendit et croisa sa mère, l'embrassant alors qu'elle travaillait déjà sur son téléphone. Elle lui sourit, caressant doucement ses cheveux d'un air consterné.

- Je vais bien, m'man. Marmonna Newt, un clin d'œil déjà envoyé et un sourire lui transperçant le visage.

Elle hocha la tête et lui présenta son assiette garnie de toast et sa tasse de thé déjà prêts. Il s'installa et, son téléphone à côté, petit-déjeuna calmement. Le décalage horaire avec l'Angleterre l'empêchait de réellement discuter avec sa meilleure amie mais il répondît à son dernier message envoyé lorsqu'il dormait.

- Je te conduis ce matin ? Demanda sa mère, l'aidant à débarrasser ses affaires.

- Ouais, je veux bien. Je demanderai après aux gens de ma classe s'ils savent comment je pourrai y aller les prochains jours. Ou si l'un d'eux pourra me conduire comme ils ont déjà le permis. Répondît son fils, haussant les épaules.

- Termine de te préparer alors, je vais chercher mes affaires.

Newt hocha la tête et remonta, préparant son sac, c'est-à-dire quelques pauvres stylos et un carnet. Il prit un chargeur de téléphone au cas où et son portefeuille qu'il cala dans le fond de son sac, puis, attendit sa mère sur les marches de l'escalier. Il allongea ses jambes, sentant que la droite commençaient à devenir sensible à son manque de sommeil et l'activité qu'il avait dû faire, tournant et tournant dans son lit, et laissa sa tête se perdre sur le mur de droite. Lorsqu'elle arriva, il la laissa passer et elle partit chercher son manteau et le sien, le lui tendant juste après, puis, ils se mirent en route, fermant la porte derrière eux.

- Ils commencent tous plus tôt ici. Nota sa mère.

- Oui, probablement qu'il y a beaucoup de monde qui habite relativement loin du centre-ville de Détroit. Je ne sais pas, je suppose que je verrai.

Lorsque sa mère se gara, plusieurs pickups et grosses voitures étaient présents sur le parking ce qui fit lever les yeux de Newt.

- Cliché. Marmonna-t-il en souriant.

- On est dans la ville des voitures, Newt. Répliqua sa mère en riant.

Ils descendirent et croisèrent plusieurs lycéens qui saluaient leurs parents dans l'habitacle tandis qu'ils les avaient déposés, supposant qu'ils n'avaient pas encore le permis.

- Je devrais peut-être le passer.

- Le permis ? Demanda sa mère en se tournant vers lui.

Il acquiesça et ils franchirent les portes de l'établissement. Celui-ci se composait d'un seul et unique étage mais l'entrée donnait devant un parking en rond. Ainsi, le rond-point était composé de différents parterres de plantes et de quatre chemins en briques qui formaient deux droites perpendiculaires, l'une d'elles menant à l'entrée de l'école, et où au centre étaient disposés trois mâts, celui du milieu complètement vide -peut-être qu'un drapeau allait être placé ici ensuite- et les deux autres le drapeau de l'école. Cette façon de présenter apportait un côté majestueux à l'établissement, clamant sa grandeur mais Newt n'en était pas impressionné pour un sou, son ancienne école en Angleterre l'étant également bien que différemment. Ils se rendirent aux bureaux des administrations et Newt laissa sa génitrice s'informer sur les différentes choses à savoir comme sa classe ou les protocoles.

- Écoute ! Le reprit-elle.

Il sourit et se concentra sur les indications de la jeune femme face à eux.

- Voici la feuille qui résume tes salles et tes professeurs en fonction de tes matières. Je ne sais pas bien comment cela s'est effectué vu les différences d'enseignement...

- J'ai passé des tests pour savoir où est-ce que j'avais des crédits suffisants. Je les avais dans toutes les matières que j'ai étudiées en Angleterre donc on a trouvé un arrangement avec le directeur en fonction de celles obligatoires et optionnelles.

- Bien. Murmura la dame en hochant la tête.

Elle finit d'indiquer les dernières recommandations puis Newt partit en direction de l'auditoire où le directeur allait prononcer un discours et tout le toutim obligatoire à la rentrée. Il le trouva relativement facilement en suivant les élèves et s'installa sur un siège en soupirant.

- Toi, je ne t'ai jamais vu. Remarqua une fille mate aux longs cheveux noirs coiffés en dreadlocks remontés en un chignon délaissant quelques uns sur ses épaules, le sourire aux lèvres.

- Vrai, je suis nouveau. Newt. Se présenta le garçon.

- Oh anglais, j'aime ça. Rit-elle, le détaillant. Je suis moi-même née à Londres donc j'ai la double nationalité. Mais en réalité je ne suis plus jamais allée en Angleterre par la suite, donc on peut dire que je suis entièrement américaine. Je m'appelle Harriet par ailleurs.

Le blond lui sourit et, étant lui-même, il entama la discussion sur leurs deux pays, leur vie respective, leurs passions. Ce ne fut seulement lorsque le silence régna dans la salle qu'ils se turent et se tournèrent vers l'homme se tenant devant un pupitre en bois reluisant en arc de cercle, lui arrivant à la taille. Newt entreprit alors ce qu'il n'avait pas pris le temps de faire c'est-à-dire observer la salle. Si l'entrée de l'école ne se voulait pas forcément imposante, cette salle était tout le contraire. Un pupitre de conférence armé d'un micro se situait tout à droite, le drapeau américain à côté tandis que les murs latéraux étaient faits du même matériel que le pupitre et où la scène était cernée de derrière par de grands rideaux rigides décorés comme des fenêtres ou vitraux. L'ensemble donnait un air très américain, où le directeur pouvait presque sembler être le président.

Plusieurs discours passèrent sur l'école, le comportement, le prestige, les élèves, les cours, les études ensuite, etc. Newt regardait le tout d'un œil ennuyé, préférant observer les élèves. Il remarqua des détails futiles comme les chaussures d'une fille que sa mère avait en pantoufle ou la façon dont chaque élève était placé en groupe hétéroclite. Il se surprit à rire intérieurement devant l'abondance des différentes expressions interprétées par les personnes présentes comme celle de la fille la plus blanche et blonde trouvée qui semblait dormir les yeux ouverts tellement son regard était rond et fixe depuis le début, l'air d'un poisson hors de l'eau, et il y avait aussi un garçon transcendé mais Newt se demandait si c'était par les paroles ou par les mouvements fluides du costume du directeur.

- Dans cinq minutes, la totalité de la populace entendront les ronflements des élèves ennuyés. Marmonna Harriet, taquine.

- Ceux du garçon à deux rangées de nous peut déjà concurrencer ceux d'un alcoolique bourré.

- Tu vas rire mais il est dans mon groupe d'amis. Sourit-elle.

Newt afficha un rictus moqueur et se remit plus nonchalamment sur son siège, la posture maîtrisée tandis que son flegme anglais irradiait son visage presque dédaigneux.

- On fait quoi après ?

- Montée du drapeau.

Newt se tourna vers elle, les sourcils relevés, les dents mordant sa lèvre inférieur presque pour se retenir de rire.

- C'est une blague, n'est-ce pas ? Demanda-t-il, la voix riante.

- Pas du tout. Grimaça Harriet, lui jetant un coup d'œil et remarquant ainsi sa mine ébahie presque incrédule.

Le blond pouffa, remis de sa surprise, et plaça son index et son pouce sur ses paupières, les frottant pour chercher à se calmer.

- Absolument pas dans l'exagération. Souffla-t-il, railleur.

- Après on tire un coup de feu et ça marque le début de l'année scolaire.

Newt la regarda attentivement, observant son visage cherchant la moindre marque de plaisanterie.

- Là par contre tu te fous de ma gueule.

- Oui. Rit-elle. Aucune arme n'est tolérée ici.

- Tu sais que si tu m'avais dit que c'était entièrement vrai, j'aurais été dégoûté et indigné mais ça ne m'aurait pas tant étonné. Dit l'anglais en secouant la tête.

Harriet grimaça, étendant ses pieds en-dessous du siège devant et replaça une mèche derrière son épaule.

- C'est barbare. Mais bon, c'est peut-être le cas dans les écoles au Texas. Se moqua-t-elle.

Newt hocha la tête et le silence prit progressivement place dans l'amphithéâtre, les discours prenant fin, libérant les élèves de l'ennui de la rentrée. Tout le monde se leva et le blond suivit le mouvement, Harriet pendue à son bras.

- Mets-toi devant, comme ça tu verras bien.

- Oui enfin c'est un lever de drapeau donc globalement il sera en haut, on le verra. Marmonna Newt, obéissant tout de même à l'adolescente.

Il regarda la cérémonie -puisque, oui, ça y ressemblait- d'un œil vide tandis que Harriet bavardait tranquillement avec une autre fille et la raison du mat vide au milieu s'expliqua alors que le drapeau américain s'élevait au fil des tirs de bras du directeur. Lorsque ce fut fini, Harriet le tira avec lui, repartant à l'intérieur de l'école. Elle s'assit au bord de la large fenêtre  du couloir qui pouvait presque passé pour un banc tellement celui-ci était long.

- Maintenant, que fait-on ?

- Rien. Sourit malicieusement la métisse.

- Comment ça ? Demanda Newt, les sourcils froncés.

- Et bien... Commença Harriet, le regard flamboyant. Rien. On discute.

Elle éclata de rire et le blond leva les yeux au ciel, se calant contre le mur.

- Vous ne rentrez pas chez vous ?

- Non. On n'est pas pressé, on préfère être en groupe et se retrouver tous ensemble. Dit-elle, mettant sa jambe par-dessous celles du blond.

- Ça aurait été encore mieux dans un café ou un pub. Marmonna Newt.

Harriet haussa les épaules et se releva d'un coup, appelant deux garçons plus loin.

- Hey, tu t'es trouvé un amour de vacances ? Tu rayonnes, c'est dingue, moi qui m'attendais à retrouver ta tête râleuse. Railla un asiatique -le même qui ronflait tout à l'heure-, se laissant tomber à côté d'elle tandis que l'autre garçon lui fit la bise, restant debout devant eux et jetant un regard curieux au blond.

- Minho, tu débordes d'humour. Ironisa Harriet en levant les yeux au ciel. Je vous présente Newt, l'adorable anglais qui vient de débarquer parmi nous.

- Rustres américains. Compléta ledit Minho.

La métisse secoua la tête et Newt sourit, tournant son regard vers l'asiatique, la main tendue. Minho la lui tapa, le sourire ironique et puis rit, conscient de son enfantillage.

- Minho Park. Se présenta-t-il calmement cette fois malgré son sourire toujours présent sur son visage.

- Newt. Répondît le blond avec un sourire en coin.

- Thomas Edison. Dit l'autre garçon, attirant l'attention de Newt sur lui.

- Bon alors, tube de dentifrice, raconte-moi comment se sont passés tes vacances ? Tu as étranglé Sonya qu'elle n'est pas là ?

- J'ai dragué ta mère. Ironisa Harriet, poussant la tête de Minho de sa main droite.

- Vous avez de magnifiques surnoms dites-moi. Sourit Newt.

- C'est parce que mon nom de famille est Tubman. Et aussi que Minho est con. Expliqua la métisse.

- Donne-moi le tiens, Newt, je t'en trouverai un parfait. Dit Minho, se penchant vers l'anglais, un sourire sardonique aux lèvres.

- Ne t'en fais pas, il se suffit à lui-même. Marmonna Newt.

Harriet haussa les sourcils, curieuse tandis que Minho partit à la recherche de noms tout aussi stupides les uns que les autres, Thomas l'aidant d'une voix rieuse.

- C'est Isaac. Je m'appelle Newt Isaac. Mon père avait un humour à chier. Grinça Newt.

Thomas se tourna vers lui, étonné tandis que lui et Minho s'arrêtèrent immédiatement dans leurs élucubrations.

- Hein ? Newt Isaac ? Demanda Minho, perdu.

- Isaac Newton, triple idiot ! Expliqua Harriet, donnant une légère tape à l'arrière de la tête du garçon.

- Ah ! Mais c'est super drôle. Rit-il.

- Puis ça va encore. Le rassura Harriet, sourire aux coins des lèvres. Ils auraient pu t'appeler Newton.

- Je pense que j'aurais changé de prénom si ça avait été le cas. (NDA : je sais bien que quasi chaque prénom du labyrinthe a été donné en l'honneur de scientifiques mais bon ils sont moins connus que Isaac Newton donc on va oublier)

- Pourquoi es-tu venu aux États-Unis ? Demanda Thomas, les mains enfoncés dans les poches tandis qu'il se balançait sur ses pieds.

- Problème familiaux, on va dire. Souffla Newt, passant sa main dans ses cheveux.

- Wow. C'est du haut niveau vos problèmes familiaux alors, parce que de là à changer de continent. Siffla Minho.

Newt haussa les épaules puis reçu d'un coup un poids sur les épaules qui le fit pencher en avant.

- Holà ! Hurla une fille dans son oreille.

- Rachel, dégage, ta voix m'exaspère. Pesta Minho, la voix nasillarde.

- Drôle. Répliqua ladite Rachel. Tu t'es coupée les cheveux Sonya ?

Elle se tourna vers Newt et celui-ci haussa les sourcils. Elle prit soudainement une moue désolé et coupable tandis que les autres rirent.

- Excuse-moi, je t'ai pris pour quelqu'un d'autre. Dit-elle rapidement, lâchant ses épaules.

- Mmh, j'aurais pu en faire autant. Murmura Newt, analysant ses longs cheveux bruns ondulés et ses yeux bleus.

- Oh tu es anglais ? C'est génial ça, j'aime trop votre accent. S'exclama-t-elle, oubliant sa gêne et ne rebondissant pas sur la remarque du garçon. Je m'appelle Rachel Carson.

- Newt. Sourit le blond.

Rachel le lui rendit puis s'assit à l'opposé de lui, s'adossant au mur latéral et partant immédiatement dans l'explication de ses vacances.

- J'ai passé deux semaines avec cette pute, c'était imblairable ! Mais à la fin du séjour, elle semblait presque sympa, tu vois ? Mais en fait c'est juste que ses potes l'avaient viré donc elle cherchait un bouche-trou.

- Elle parle tout le temps dans leur dos en même temps, c'était prévisible. Acquiesça Harriet, une moue méprisante aux lèvres.

Newt les regardait, dubitatif et déplaça son regard sur le garçon debout à côté de lui. Celui-ci le fixa à son tour et sourit, dodelinant de la tête face aux inepties de Rachel.

- Tu as emménagé quand ? Demanda-t-il à mi-voix, se penchant vers Newt.

Le blond sourit à son effort pour le divertir et se tourna plus vers lui, déplaçant difficilement son corps vu que Harriet avait toujours ses jambes sous les siennes.

- Il y a un mois. C'est tout frais, juste le temps de visiter vaguement la ville et ses alentours, de repérer l'école et le travail de ma mère, de déballer nos affaires. Expliqua-t-il tandis que le brun le regardait attentivement.

- Elle fait quoi ta mère ?

Newt haussa les épaules, souriant vaguement, le regard légèrement attiré vers les éclats de voix de Rachel et Harriet auxquels s'était rajouté Minho.

- Un truc financier. Ça ne m'intéresse pas et elle est presque incapable de m'expliquer en quoi ça consiste concrètement donc bon. C'est ingénieur civile dans les banques. Je crois qu'elle est conseillère, truc du genre.

- Mon père est ingénieur civil aussi. Mais pour te dire, moi, je ne sais même pas où c'est. Rit Thomas, pas gêné le moins du monde.

- Si ce n'est pas ce que tu veux faire, qui en a quelque chose à faire ? Se moqua Newt.

Thomas s'apprêta à répliquer mais fut coupé dans son élan par l'arrivée d'une fille au longs cheveux blonds très clairs coiffés en une tresse posée sur son épaule et d'un grand garçon aux cheveux châtains coupés courts à l'air revêche.

- Jane s'est teint les cheveux en rose. S'exclama vivement la jeune fille, s'intégrant au groupe et s'étalant sur Rachel.

- Sérieux ? Degueu. Grimaça Minho.

- On dirait un poney. Rit le garçon qui est arrivé en même temps que la blonde, un air moqueur peint sur son visage.

- Toujours mieux que bleu pastel. Intervint Thomas, haussant les épaules.

- Ou orange. Ça ne va à personne. Renchérit Newt même s'il ne savait pas de quelle personnes ils parlaient.

- Oh mon dieu ! Quelle horreur, je l'imagine et oh mon dieu ! S'étouffa Minho, riant aux éclats.

- Euh salut... Souffla le garçon blond, les sourcils haussés.

- Salut. Sourit Newt, les yeux railleurs.

- Newt voici la personne avec qui je t'ai confondu. Présenta Rachel en désignant la jeune arrivante, supposément donc Sonya.

- Comment as-tu pu les confondre ? Marmonna Thomas.

- Oh de dos, écoute, ils ont la même couleur de cheveux, il était avec Harriet...

- Est-ce que tu insinues que j'ai un corps de garçon ? S'exclama Sonya.

- Est-ce que tu insinues que j'ai un corps de fille ? Renchérit Newt.

Rachel leva les yeux au ciel, partant dans une justification qu'aucun n'écoutait, rieurs. Elle finit par être coupée par un garçon aux cheveux bruns tombant et à la carrure fine venant l'embrasser, déclenchant un hurlement efféminé de Minho.

- Moi c'est... Entama le garçon blond, une fois la démonstration de couple finie, avant d'être coupé par l'asiatique.

- Attends laisse-moi faire les dernières présentation. S'exclama-t-il.

Il roula des yeux mais se rétracta, laissant à Minho l'opportunité de dire les derniers prénoms.

- Bon moi, tu sais, Minho. Commença-t-il, posant une main sur son torse.

- Trente-cinq ans, sans enfants, pas touché à l'alcool depuis trois mois. Ironisa Newt, coupant le garçon et déclenchant les rires.

- Ferme ta gueule. Vociféra celui-ci avec moue boudeuse.

- Eh relax, je sais que c'est dur, tu sais ? Quand on est jeune, on s'amuse, on ne compte pas les verres... C'est vite arrivé.

Minho leva les yeux au ciel, se penchant pour taper la jambe du blond, sourire jaune aux lèvres.

- Tu sais quoi ? Débrouille-toi tout seul pour les prénoms. Décréta-t-il.

Rachel rit et lui prit l'épaule, soufflant, amusée, qu'il aimait bien taquiner mais ne pas être taquiné.

- Non mais je suis désolé, je l'ai vexé. Grimaça faussement Newt. Mais en même temps, quitte à choisir un vice, autant que ce soit la drogue, plus de fun et puis les Space Cake c'est le feu !

- Toi et ton humour anglais de mes deux. Grinça amicalement Minho.

- Je ne suis même pas sûr que ce soit du véritable humour anglais. Rit Newt. Je dirais qu'il est plus dans l'absurde et l'autodérision, l'ironie.

- Mmh, man, mate-toi Friends, bon humour, le vrai ! Dit Thomas, plaisantant doucement.

- Ah parce que je ne suis pas drôle ? S'indigna dès lors l'anglais.

- À désirer même ! Rétorqua Minho, sournois.

- Détrompe-toi, j'étais le clown dans ma classe. Sourit Newt.

- Ah bah ça ne volait pas haut. Plaisanta l'asiatique, le rire aux lèvres.

- Nez rouge, perruque, grandes chaussures, on ne vole pas vraiment avec ça.

- Non mais fous-toi encore de ma gueule, toi. Dégage là. Protesta-t-il.

Le groupe d'amis rit à la mine fulminante et vexée de Minho et Harriet en profita pour lui tirer la langue, les mains sur ses côtes pour le chatouiller.

- Oh Minho, je t'ai coupé dans ton grand moment. Je sais cette présentation c'était le coup de gloire, mais il y en aura d'autres des occasions. Se moqua Newt d'une voix doucereuse.

L'asiatique se releva, les bras en avant pour atteindre la tête du garçon qui se baissa alors, se décalant vers Thomas qui lui tint le bras pour ne pas qu'il tombe, la gorge éreintée par le rire qu'il soufflait doucement aux oreilles de l'anglais.

- Bon je pense que je vais la faire cette présentation à ce niveau là. Intervint le garçon blond qui n'avait pas encore été introduit.

Minho secoua la tête mais le laissa faire tandis que les autres tournèrent leur attention sur lui. Il sourit, ironique et moqueur, et croisa les bras sur son torse.

- Alors, Gally Palton, quarante ans, trois enfants, au chômage et en abstinence depuis huit mois.

Newt éclata de rire et lui tendit la main que Gally s'empressa de taper tandis que les autres rirent avec lui, reprenant les taquineries.

- Je pense que tu es bien parti pour rester avec nous. Commenta Thomas à voix basse en observant Sonya et Rachel se remettre à débattre sur la ressemblance entre les deux blonds et Minho se faire malmener par Gally et Harriet.

- Moi c'est Aris Jones au passage. Le salua le petit ami de Rachel.

Newt hocha la tête et sourit, lui serrant la main ce qui sembla surprendre le garçon mais il ne dit mot.

- Je l'ai bien trouvé, le petit Newt, n'est-ce pas ? S'exclama Harriet, la voix enjouée.

- C'est mon côté anglais qui plaît à tout le monde.

- Je suis d'accord. On a un charme qu'ils n'ont pas. Sourit Gally.

Newt se tourna, étonné, vers lui et pencha la tête sur le côté, interrogateur.

- Ma mère est anglaise, mon père américain. Expliqua-t-il alors.

Newt hocha la tête et Thomas marmonna que de toute façon sa mère était tout ce qui lui restait d'anglais. Avant que Gally ne puisse répliquer, le brun se fit bousculer par derrière. Il tomba à moitié sur Newt ce qui le fit sursauter.

- Hé enflure, excuse-toi ! Cria Minho.

- Laisse c'est Ben. Grogna Rachel.

- Ça va ? Murmura Newt, l'aidant à se relever.

Thomas hocha la tête, s'époussetant par réflexe. Gally fit un doigt d'honneur dans le dos du garçon qui venait de passer et Sonya se pencha par-devant le mur, lui jetant un regard noir qui n'eut aucune réponse puisque ledit Ben ne se retourna pas.

- C'est mouvementé avec vous, dites-moi. Ironisa Newt.

- C'était mon ex. On n'est pas en bons termes. Expliqua Thomas, regard de défi posé sur l'anglais.

Le blond rit et passa sa main dans ses cheveux, ne réagissant pas à la provocation du brun.

- Quand a-t-on dit que les ex filles étaient les pires ? Demanda-t-il de façon réthorique.

- Peut-être qu'on a oublié les gays. Dit Thomas en haussant les épaules, replaçant ses mains dans ses poches.

- Oh oui, Thomas est gay, Newt. Intervint Sonya, un sourire doux aux lèvres.

- Non, vraiment ? Je ne l'avais pas compris. Ironisa celui-ci.

- Tu l'aurais bien fait au fil du temps, dans tous les cas. Rit Gally. C'est lui le président du club LGBT+.

L'anglais fronça les sourcils, appuyant sa tête contre le mur et étendant ses jambes à côté de Sonya.

- Il y a un club LGBT ?

- Il y a des clubs pour un peu tout. Expliqua Harriet. Mais oui.

- Tu sembles sceptique. Rit Minho à la mine de Newt. Avec ton froncement de sourcils, on dirait que tu vas grincer des dents.

- Oh non, ça c'est une habitude. Affirma Newt en passant son doigt entre ses sourcils, se déridant.

- C'est anglais d'avoir un truc avec les sourcils ? Sourit-il sarcastiquement.

- Essayes-tu de dire quelque chose par rapport à mes sourcils, l'asiat' ? Dit calmement Gally, les sourcils haussés accentuant leur caractère particulier.

- Nullement. Affirma Minho, son sourire s'agrandissant.

Newt regarda l'heure sur son téléphone et fut étonné du temps passé. Il remarqua que sa meilleure amie lui avait répondu et sourit, quittant les conversations du groupe, sa concentration perchée sur son téléphone. Ils discutèrent vivement, réchauffant le cœur de Newt glacé par le manque, et elle lui envoya une photo d'elle et son chien grimaçant, déclenchant le rire de l'anglais. Cela attira les regards des américains et Thomas se pencha à l'ordre de Minho, curieux de voir ce qui attirait l'attention du blond.

- Elle est jolie. Murmura-t-il.

Newt sursauta légèrement et sourit, agrandissant l'image sur son téléphone, aucunement gêné de montrer une partie de son intimité.

- C'est ma meilleure amie.

- On dirait Rachel, un peu. Émis le garçon, la tête penchée.

- Quoi ? S'exclama ladite Rachel, entendant son prénom.

Aris s'approcha et examina également la photo, dubitatif. Il expliqua alors que la fille sur l'écran de Newt ressemblait vaguement à sa copine et tout le monde voulut alors voir. L'anglais roula des yeux et la montra, s'attirant les commentaires diverses et variés.

- On t'appelle. Dit soudainement et plus fort Harriet, posant une main sur son avant-bras.

Newt tourna son téléphone de nouveau vers lui et prit l'appel de sa belle-mère. Celle-ci lui demanda s'il avait fini les cours et il répondit par la positive, essayant de ne pas être distrait par les grimaces puériles de Minho et Rachel. Elle répliqua qu'elle pouvait venir le chercher mais qu'il aurait fallu la prévenir plus tôt parce qu'elle en avait pour une heure si elle partait immédiatement et alors il lui dit d'attendre, soucieux d'obliger sa belle-mère à faire deux heures de route juste pour lui.

- Vous rentrez comment ? Demanda-t-il à l'assemblée.

- Voiture. Je rentre avec Sonya, on habite ensemble. Rachel reconduit Aris parce qu'il est d'un an plus jeune et donc n'a pas le permis. Minho, Gally et Thomas rentrent tout seul. Expliqua Harriet.

- Bus ? Soupira Newt.

- Oh ouais tu n'as pas le permis, toi. Ricana Minho.

L'anglais lui mima de se taire et regarda Harriet dans l'attente d'une réponse.

- Tu peux mais ça risque d'être long... Tu habites où ?

- Euh... Hésita Newt, demandant de suite à sa belle-mère, encore au téléphone avec lui. Milford.

- Vache c'est loin. Grimaça Gally. Tu vas devoir attendre énormément, que le bus dépose tout le monde chez eux avant de pouvoir rentrer chez toi. Après tu peux toujours essayer.

- Non, galère, c'est à une heure de route de l'école, tu vas te taper tous les collégiens qui n'ont pas le permis. Affirma Sonya. On habite près du lac Sherwood, Newt, on va te conduire. On est pas à quelques minutes près, pas vrai Harri' ?

La métisse hocha la tête et Newt s'empressa de le dire au téléphone, rassurant la femme à l'autre bout du fil.

- Merci les filles ! Dit-il, soulagé.

- Sans problème. C'est mon père qui paye l'essence. Sourit Sonya, rieuse.

- Quand est-ce que vous partez ?

- Probablement maintenant. Souffla Harriet, dégageant les jambes de Minho de son ventre.

- Vous restez ? S'enquit Sonya auprès des autres.

Thomas et Gally répondirent par la négative et Rachel demanda à Aris qui haussa des épaules.

- Désolé de pousser tout le monde. Souffla Newt, gêné d'interrompre leur moment tous ensemble.

Thomas effectua un mouvement de la main signifiant que ce n'était rien, prenant son sac posé par terre.

- On aurait fini par partir et vaut mieux maintenant quand y a pas trop d'embout'. Le rassura-t-il.

L'anglais lui sourit, hochant la tête, et prit ses affaires également.

- Rachacha si tu pars, je pars donc c'est comme tu veux. Décréta Minho, tandis que le reste du groupe se préparait déjà à partir.

- On reste encore un peu, on partira à la recherche des gens, on trouvera bien des ragots. Dit-elle en descendant du rebord de la fenêtre en même temps que les autres.

Gally, Thomas, Harriet, Sonya et Newt partirent donc vers le parking tandis que Rachel, Aris et Minho les saluaient.

- Je veux voir votre voiture. S'amusa Newt quand ils sortirent.

- Décapotable grise. Sourit Harriet.

- Presque décevant. Dit-il avec une moue aux lèvres.

- T'inquiète, elles en ont deux autres. Ironisa Thomas.

Newt haussa ses sourcils, tournant son regard vers la métisse qui replaça une mèche de cheveux derrière son épaule, l'air mutin, tandis que Sonya frappa l'épaule du garçon.

- Et vous ? Demanda curieusement l'anglais.

- Jeep. Seule, unique et pauvre voiture. Râla Thomas en arrivant à la sienne.

Elle était noire, un coffre petit qui pouvait être ouvert par la vitre de derrière, quatre grosses roues et un ensemble qui semblait se tasser sur lui-même.

- Typique. Murmura Newt.

- Elles sont autrement en Europe, hein ? Le taquina Gally.

- Ouais. Plus esthétiques.

- On y est habitué. Rit Harriet. Au final, maintenant on les aime comme cela.

- Mouais, je préfère les européennes. Ou asiatiques. Je n'aime pas les grosses balourdes comme ça. Les pires sont celles avec un plateau comme celle de Gally. Grimaça Sonya, la moue dégoûtée.

- Ma voiture t'emmerde. Henri Ford t'emmerde. Je t'emmerde. Rétorqua le garçon.

Ils rirent et puis Thomas les laissa, montant dans sa voiture en leur lançant un vif « à demain ». Les quatre restant repartirent de leur côté et Harriet s'arrêta devant sa voiture qui paraissait petite, basse et étroite par rapport à celle de Gally à côté.

- On dirait un peu celles des texans. Ricana Newt.

- Tu t'attends presque à ce qu'il conduise des chevaux à l'écurie. Renchérît Sonya.

Gally leva les yeux au ciel puis les salua. Les trois montèrent à leur tour dans la voiture, en sautant par-dessus pour Newt, un sourire d'enfant aux lèvres.

- Tu aimes la country, Newt ? Demanda Sonya lorsque Harriet démarra, fermant le toit, l'air devenu lourd prévoyant l'averse.

- Jamais écouté. Marmonna-t-il, haussant les épaules.

- On écoute toujours de la country en repartant de l'école. Expliqua la blonde. Et en venant on écoute des chansons d'amour. Ou de comédie musicale.

- Vas-y alors. Enjoint le garçon.

Et tandis que l'habitacle de la voiture fut bercé par la voix rauque du chanteur, repris fortement par les deux filles, Newt laissa sa tête retomber sur la fenêtre fraîche, les lèvres étirées en un sourire de paix et les yeux rieurs.

~

Fin de la première partie, j'espère que ça vous a plu même s'il ne s'y passe pas grand chose mais c'est la mise en place des personnages (le prochain est semblable mais avec plus de Newtmas et après on aura des sauts dans le temps)

Bisous ❤️