Chapitre 9 🎭
Si les amis de Taehyung n'hésitent pas à le contredire ni à l'embêter en dehors des cours, dès qu'il s'agit des règles au théâtre, tout le monde l'écoute. Alors ça me fait tout étrange, ce silence soudain. Personne n'ose ouvrir la bouche, ni bouger, ni faire le premier pas.
Soojin et Jimin se regardent toujours avec incompréhension, dans un moment en suspension. Tout est en suspension. J'ai l'impression d'être le seul à être habile dans ce silence. Je le connais, il m'est familier.
Le premier à esquisser un geste, c'est Taehyung. Il tend le bras vers la scène pour nous indiquer de nous y rendre. Je m'éxecute, avec les autres étudiants. Seul le son de nos pas résonnent dans la grande salle. Ils se perdent dans l'espace avant même d'avoir pu cogner aux murs et au plafond haut.
Ça me fait un bien fou.
Une chaleur se répand en moi. On dirait un mélange de trac et de sécurité. Une appréhension saine. Je n'ai jamais ressenti ça.
Une fois tous en rond sur la scène, Taehyung nous donne à tous des petits papiers. Le même papier jauni que j'avais retrouvé dans mon casier. Il ne m'est pas étranger, puisque je me revois lire et relire encore cette lettre, jusqu'à en perdre la raison, tiraillé entre l'évidence de sa sincérité et celle du mensonge.
Je veux tes mots, mais pas comme eux veulent tes mots. Eux ne les veulent même pas, ils te les volent. Moi je veux seulement les saisir.
Soojin s'apprête à ouvrir la bouche machinalement, mais Taehyung s'en aperçoit avant qu'elle n'ait pu exprimer quoi que ce soit, et arrête un doigt à quelques millimètres de ses lèvres. Elle se tait immédiatement, frustrée.
Et j'ai envie de le lui dire. De leur dire à tous. Vous comprenez maintenant, comme c'est frustrant de vivre dans le silence ?
Je suis étrangement serein. Rien ne peux venir me troubler maintenant que je suis dans mon élément. Je suis comme un poisson dans l'eau. Alors qu'eux ne sont pas habitués à cela, et se débattent en milieu inconnu.
Tous ici, détestent le silence. J'en suis certain, alors que je peux voir les visages se maquiller de frustration.
Étrangement, celui qui a l'air de prendre le plus sur lui est Taehyung. Mais si je l'aperçois, c'est que j'ai l'oeil. Ce sont des petits détails qui me l'indiquent, des détails à peine perceptibles. Ses lèvres qui s'apprêtent à remuer mais qui le font finalement dans le vide après réalisation, ses doigts qui ne tiennent pas en place.
Ne pas parler l'incommode fortement.
Taehyung a t-il vraiment fait ça au dépend de lui, et surtout des autres ?
Si c'est le cas, je crois ressentir de la reconnaissance. Oui, c'est bien ça le mot.
Je déplie le petit papier qui m'est adressé et j'y déchiffre les quelques mots inscrits. Je reconnais instantanément cette écriture particulière, fine et impeccable.
Travail, Papillon, Évasion, Cascade, Illusion.
J'observe les étudiants ouvrir les leur et se tordre de perplexité. Moi, je crois déjà avoir compris.
Jackson saisis Taehyung par la manche pour attirer son attention, et hausse les épaules en tendant ses avant bras de chaque côté de son corps, comme pour demander et maintenant ?. Taehyung lui intime de la main la patience, mais Jackson n'a pas l'air satisfait. Il s'exaspère et je me crispe. C'est moi qui leur inflige ça, à Jackson et à tous les autres.
Une fois que l'on a tous pris connaissance de nos mots, Taehyung nous demande sous le silence de nous assoir sur le côté de la scène.
Il est maintenant seul en son milieu. Il a laissé tomber son calepin sur le côté, et je crois bien que c'est la première fois que je le vois comme ça. Il tient seulement son propre morceau de papier dans les mains. Il le parcourt des yeux. Un long moment s'écoule durant lequel les autres n'osent à peine respirer.
Moi, je suis calme.
Mon coeur n'a jamais été aussi apaisé au sein de ce vaste théâtre. Les centaines de sièges rouges nous fixent et le plafond haut noir nous couvre. Je me sens couvert, couvert de ce silence confortable, dans cet espace si grand, cet espace si vide.
Le visage de Taehyung s'éclaire, comme si une idée fabuleuse venait de l'éclairer. Alors il pose le papier à l'écart, sur le calepin et son fidèle crayon. Il revient au milieu, face à nous.
Je comprends qu'il va nous jouer une improvisation, inspirée des mots qui lui ont été attribués au hasard.
Sur le bord de la scène, nous formons une sorte de mini-public. Je suis au bout tout à droite. Chaeyoung est la seule à côté de moi.
La capacité de Taehyung à nous regarder droit dans les yeux me déstabilise fortement. Il passe de Jackson, tout à gauche, puis sur chaque personne, jusqu'à moi. Son regard est soudain indéchiffrable. Ses yeux me transpercent et me déplument entièrement. Je fronce les sourcils, la désagréable impression de plonger dans le plus profond des abysses.
Chaeyoung me tapote l'épaule, et je sors la tête de l'eau. Elle me montre son papier. J'y lis des mots tout aussi vagues et sans trop de sens.
Ça me fait sourire. Taehyung a de ces idées... et il ne fait pas les choses dans la simplicité.
Mon attention est à nouveau prise lorsque Taehyung commence à se mouvoir. Nous l'observons tous d'un oeil attentif. Et moi, je crois bien que c'est la première fois que je le vois jouer. Et la facilité avec laquelle il revêt un masque m'ébranle. La scène n'a pas encore commencé qu'il semble déjà afficher sur son visage une tout autre personne.
C'est perturbant. Taehyung a comme disparu de la pièce, remplacé par une copie stable au caractère et à l'histoire différente.
Ce n'est pas seulement les expressions de son visage qui ont changé, c'est son aura tout entière, de la tête aux pieds, jusqu'au mouvement du bout de ses doigts.
Alors sans un mot, dans le silence le plus complet, il commence une improvisation. Grâce aux mimes, à ses mouvements, ses gestes, l'expression de son visage et la moindre ride qui se creuse, je peux deviner absolument tout ce qui se joue face à moi.
Taehyung est ailleurs, et il nous transporte avec lui. Il s'assoit dans la rame d'un métro bondé. Il a l'air en retard, puisqu'il fixe une montre imaginaire. Puis il descend du transport en commun, déambule dans des rues diverses. Il semble à la recherche de quelque chose.
Il le trouve sûrement, puisque ses yeux s'arrondissent. Son personnage a l'air un peu hagard, perdu, mais aussi malheureux.
Je devine qu'il est entré dans une librairie, puisqu'il mime l'acte d'effleurer les livres d'une rangée avec ses doigts, puis en ouvre quelques uns, les feuillette, et les repose. Je trouve soudain cela fascinant, comme il créer le décor autour de lui. J'imagine parfaitement les livres autour de lui, peut-être même l'odeur du café et des vieux ouvrages.
Désespéré, il continue de chercher. On dirait que trouver un fameux livre lui tient à coeur. Tant qu'il en oublie tout ce qui l'entoure. Il semble serein dans ce lieu, mais étrangement... mélancolique ?
Il sursaute. Se retourne. Je devine quelqu'un derrière lui. Pas à proprement parlé, non, mais pourtant, c'est comme s'il se tenait vraiment là. Les orbes de Taehyung semblent se poser sur un homme ou une femme, comme si une personne en chair et en os se tenait réellement devant lui.
Et son corps exprime mille autres sensations. La peur, peut-être, la surprise, un peu, mais la déception, surtout. On lui force à lâcher les livres dans ses mains, et à quitter la librairie.
Je suis pendu à la suite, je veux plus d'informations. Mais je n'en ai pas. Tout ce que Taehyung mime est la déception de devoir quitter cet endroit, il marche à la suite de la personne avec une lenteur à en faire mal au coeur. Il observe les alentours et se perd dans une douleur invisible.
Et dans ce regard là, il y a tout le malheur du monde. Un chaos d'émotions qui me nouent l'estomac.
Et la pièce se termine aussi simplement que ça. Mais ce que j'ai compris depuis que je suis arrivé ici, c'est que rien n'a besoin d'avoir un sens profond, et que l'important, c'est que ça sorte comme ça veut sortir.
Le visage perdu et malheureux disparaît, et laisse place à Taehyung à nouveau. Celui qui s'agite, qui se courbe pour remercier nos applaudissements, avec un éternel sourire en coin. Le changement est drastique, troublant.
Désarçonné, je baisse la tête alors qu'il vient s'assoir tout à droite, à mes côtés, silencieux, mais drôlement agité. Jouer le fait vibrer. C'est l'essence même de la passion, non ?
Encore un peu sonnés, nous avons tous compris maintenant. Et Jackson est le premier à se lever. Il dépose son papier dans un coin de la scène, et commence son improvisation. Seul le bruit des chaussures sur la scène de bois est audible, ainsi que nos respirations. Une fois son improvisation terminée, c'est au tour de Mina, la seconde dans la file à partir de la gauche, de se lever. Puis Jimin, puis Soojin, et les scénettes s'enchaînent, dans le silence le plus complet.
Mais il n'est pas opaque, il est apaisant. Ce moment est comme atemporel. Les coups d'oeil sont bienveillants, les gestes naturels, et les mots banis, juste pour cette fois. Parfois ça fait du bien, quand ils ne sont plus là pour un moment. Juste le temps d'une pause.
Pour donner le temps au silence de vivre lui aussi.
C'est au tour de Hoseok, sa scène est particulièrement décalée et drôle, puis de Namjoon, la sienne est plus posée et réfléchie. Tous expriment une part de leur personnalité sans le vouloir.
Chaeyoung s'y met également lorsque son tour arrive. Même si son manque d'expérience se ressent, elle est douée. Son improvisation ne manque pas d'imagination, mais surtout de rêve. Chaeyoung est une fille qui rêve beaucoup, sans cesse. Lorsqu'elle termine sa représentation dans un bal de fleurs, de créatures fantastiques et de choses tout aussi improbables -du moins, c'est ce que j'en ai compris-, elle revient s'assoir à côté de moi.
Et moi, je dois me lever.
Non, je ne dois pas le faire.
Je veux me lever.
Je veux le faire.
Taehyung me fixe du coin de l'oeil, je le sens.
Il a prévu cette séance rien que pour moi, et je ne compte pas le décevoir. Peut-être l'ai-je trop sous-estimé. Je ne le pensais pas capable de changer ses plans de cours rien que pour se ratrapper.
Malgré les pairs de yeux braqués sur ma personne, j'essaie de m'en défaire. Je me concentre sur cette bulle de sûreté qui nous enveloppe, sur les décors d'or de la pièce qui m'enivrent un peu plus à chaque fois.
Pour la première fois, ce n'est pas moi que je tente de faire disparaître, mais tout ce qu'il y a autour pour mieux me mettre en valeur.
Je repense à mes mots.
Travail, Papillon, Évasion, Cascade, Illusion.
Je ne pense plus, mais j'agis. Je bouge comme un automate guidé par la seule pensée d'un scénario qui se ficelle dans mon esprit. Peu importe s'il est ridicule, peu importe s'il est absurde, peu importe si mon intention n'est pas comprise. Car je fais de mon mieux. Et que tout autour de moi peut disparaître si j'y pense assez fort.
Alors je me retrouve dans un supermarché. Je travail, je travail d'arrache pied, pourtant j'ai sur le visage l'expression de quelqu'un qui veut fuir. Mais je suis contraint, alors je continue de faire les mêmes gestes, devant le tapis roulant qui défile devant moi. Je scanne les articles, je rends la monnaie, et répete sans cesse les mêmes mouvements. J'essaie de le faire comprendre malgré le fait que je n'ai aucun accessoire pour m'aider. Pas un mot ni un son ne passe la barrière de mes lèvres.
Mais soudain, quelque chose retient mon attention. Il y a un papillon, là, tout juste là, fraîchement posé sur mon bras. Je mime avec une de mes mains ses ailes battantes sur mon bras.
Il est magnifique, un mélange d'orange et de brun qui se marie avec mon désir d'évasion.
Je veux fuir.
L'envie est si puissante qu'elle semble faire peur au papillon. Celui ci s'envole. Un client attend pour que je scanne ses articles, mais il n'est plus important à présent. Je ne quitte pas le papillon des yeux, et lorsqu'il est presque hors de ma vue, je me lève brusquement, et le suis. S'il fuit, je veux fuir avec lui.
Il m'emmène, me traîne par derrière avec lui. Je mime la fuite en prenant soin de ne pas lâcher l'insecte imaginaire des yeux. Il sort du magasin, et sur ses pas, nous dirige dans la direction d'une rivière. J'entends l'eau couler. Il y a une cascade. Le papillon se pose sur mon épaule et je passe ma main dans l'eau au sol, je contemple la vision de la nature, aussi farouche que splendide. Elle représente la liberté, qui grandit là où elle veut, quand elle veut.
Je ferme les yeux un instant pour apprécier, et je les réouvre. Un client me secoue violemment. Enfin, je fais en sorte qu'on le comprenne. Tout n'était qu'illusion. Je suis toujours à la caisse du supermarché, et je scanne à nouveau les articles. Je me suis seulement endormi quelques instants. Les yeux encore emplis de sommeil, je reprends ma tâche. Je cherche autour de moi, mais il n'y a plus de papillon.
Il n'y en a jamais eu.
On en revient toujours au point de départ, tout n'est qu'illusion, tout n'est que rêve. Tout n'est qu'envie de fuir. Et pourtant, nous n'avons pas la capacité de fuir. Je n'ai pas la capacité de fuir.
Coincé, bloqué, enfermé.
Je crois bien que le papillon représente le flot incessant de mots qui ne veulent jamais couler de mes lèvres.
Croiser le regard de Taehyung dans le public me fait l'effet d'un coup de massue sur la tête. La réalité frappe, et rien n'a disparu autour de moi. Le petit groupe est toujours là, ainsi que les projecteurs braqués sur ma personne.
Ce qui me perturbe le plus n'est pas la honte qui me submerge, non, c'est l'expression de Taehyung. Il paraît surpris, mais pas seulement. Il y a cette chose qui brille au fond de ses yeux, une étincelle nouvelle, que je n'arrive pas à interprêter.
Je retourne à ma place, les mains tremblantes. Peut-être que personne n'a compris mon histoire, que mes gestes n'étaient pas assez évocateurs, peut-être même que j'avais juste l'air d'un idiot qui gigote dans tous les sens sans but précis.
J'étais le dernier, et cela fait déjà bien une heure et demi que nous faisons cette activité. Pas un seul mot n'a été prononcé durant toute celle ci.
Alors la voix de Taehyung brise violemment le vide.
"Le cours est terminé."
Il est le premier à se lever.
Sa voix était sèche, presque étrangère. Il se racle la gorge, comme pour reprendre goût à la parole. Dès qu'il énonce ces quatre mots, le silence se coupe et les conversations reviennent brutalement. Jimin et Soojin font leur brouhaha habituel, racontant leurs ressentis sur la séance du jour, Chaeyoung et Hoseok se joignent à eux pour exprimer comme le silence leur a fait bizarre. Namjoon, Mina et Jackson parlent tranquillement et se préparent à partir.
Et les épaules de Taehyung s'affaisent, comme s'il avait attendu ce moment toute l'heure.
Malgré son soulagement évident et intriguant, il garde dans ses iris cet air nouveau.
Il se désintéresse de tout, prend son calepin, et y note quelque chose très vite. Puis il se dirige vers moi.
Et là, il me dévisage d'une façon si déstabilisante que je ne sais plus où me mettre. Aurais-je mal fait ? Peut-être que c'est la pire improvisation qu'il n'ait jamais vu de sa vie. Pourtant, au delà de ma peur et du manque de confiance envers mon travail, j'ai eu l'impression que ce n'était pas si mal.
Il sort son téléphone, et l'arrivée d'un message fait vibrer le mien. Mon coeur aussi vibre. Il vibre d'appréhension. J'ai peur de son avis.
Kim_Taehyung : Putain Jungkook. Bordel.
Ses injures me figent.
Je l'observe taper frénetiquement sur son clavier. En attendant, je me torture l'esprit comme je sais si bien le faire. Un jour, ça me rongera jusqu'au dernier grain de folie.
Kim_Taehyung : Tu me surprends, Jungkook. Tu me surprends réellement. Alors ce n'est que les mots qui te gênent, n'est-ce pas ? Parce qu'en ce qui concerne le reste, je n'ai jamais vu quelqu'un exprimer les choses par les gestes avec une telle agilité.
Je suis soulagé.
Jjk_1 : Alors c'était bien... ?
Kim_Taehyung : Tu rigoles j'espère ? Je t'en supplie, laisse moi parler, j'arrive pas à dire ce que je voudrais dire ici.
Kim_Taehyung : Tu veux toujours parler par message maintenant ? Ou je dois encore prouver quelque chose ?
Sa question est sincère, sans jugement. Elle n'attend que la vérité, et ne me force à rien. Elle est tout de même pressante. Il veut parler, je le sens, ça le démange.
On se dévisage longuement, et je pèse le pour et le contre.
Refuser serait idiot de ma part après ce qu'il a fait pour moi. Je crois que je ne l'avouerai pas, mais une part de moi aimait qu'il se prenne au jeu. C'était comme un lien privilégié, un peu complice.
"Vas y." je murmure, et ma voix résonne entre nous comme une pierre dans l'eau. Ça me fait bizarre de l'entendre, comme étrangère à moi même après tout ce temps où je ne l'ai pas utilisée.
Il souffle de soulagement, et passe une main dans ses cheveux.
"Jungkook, t'es vraiment hyper doué ! Tu t'en rends pas compte, mais tu as un potentiel fou. Je ne sais pas où tu as appris tout ça. La seule chose qu'il te manque, c'est la parole, la voix. Mais le reste, tu m'as vraiment surpris aujourd'hui..."
Je range mon téléphone dans ma poche.
"Merci." je murmure, sous le choc. Je n'aurais pas pensé faire si bonne impression.
"Il y a un moment où tu as mélangé plusieurs émotions. Le désespoir, l'enfermement, combiné à l'espoir et à l'envie de fuir. C'était vraiment... et bien... vraiment bien joué. Et puis en te regardant, je crois avoir choisi la pièce que je veux jouer cette année. Cette fois ci, je jouerai dedans. Et je crois savoir quel rôle de donner."
"Je- Merci encore."
Je ne sais pas quoi répondre d'autre. Mais quelque chose me taraude.
"Il représentait quoi, le livre, dans ton improvisation ?"
Il hausse les épaules, passant pour la énième fois sa main dans sa tignasse bicolore. Mes yeux suivent son geste inconsciemment.
"À toi de me le dire. Pour toi, il représentait quoi ?"
"La passion. Quelque chose qu'on chérit." je réponds sans hésiter. "Mais ensuite, elle la lui a été arrachée."
Il est déstabilisé, mais essaie de ne rien laisser paraître. Il range délicatement son calepin dans son sac.
"Peut-être bien. J'aime bien laisser les spectateurs se faire leur propre interprétation."
Il hausse les épaules, l'air complètement indifférent.
"Et toi, il représentait quoi, le papillon ?"
J'ai moi même du mal à comprendre ce que j'ai voulu faire passer. Peut-être était-ce juste une scène comme les autres, sans profondeur.
Et pourtant, je réponds sans aucune hésitation.
"Mes mots, s'ils étaient libres."
**•̩̩͙✩•̩̩͙*˚ ˚*•̩̩͙✩•̩̩͙*˚*
Bon, moi qui pensais sortir un chapitre plus tard... mais faut croire que repousser mes révisons de l'oral du bac de français me donne le temps d'écrire.
Vu que les questions sont maintenant une habitude...
Cette séance vous l'avez sentie comment ?
(Moi j'ai juste galéré sur les impros, j'avais du mal à trouver des idées, je m'excuse si elles sont d'ailleurs très floues, j'adore tout ce qui est + imagé que concret mdr... )
Et vous pensez que Taehyung a choisi quelle pièce pour la représentation de fin d'année ? (Je vous pose pas des questions très simples oui mdr, mais jvous assure que la réponse est pas si compliquée)
Dsl si y a des fautes j'essaie de corriger au max
J'adore écrire cette ff kqbdosbdlsb
À +
-Elise-
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro