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Chapitre 52 🎭

"Cache ce sang indompté qui bat là dans mes joues avec ta cape noire, jusqu'à ce que l'amour s'enhardisse. Et apprends que l'amour vrai est acte simple et chaste. Viens, nuit. Viens, Roméo, toi, le jour de ma nuit."

Jeudi soir, dix sept heures. J'écoute patiemment le monologue de Julian, seul sur scène. Je laisse les mots me parvenir comme de douces caresses. Je fermerais presque les yeux à leur contact.

Cela peut paraître étrange, mais les mots ont leur consistance. Une forme, un impact, une texture.

Les siens, peu importe l'émotion qu'il y met, sont toujours comme un doux vent qui à la fois me détend et à la fois me fait frissonner d'appréhension.

Je jette un coup d'œil autour de moi, dans les coulisses. Soojin ne tient pas en place. Cette agitation, chez elle, vient de la hâte de se produire sur scène. Elle tourne autour de Jimin et ne manque pas une seule occasion de l'agacer.

Moi, je n'arrive pas à me détendre. Même la voix de Taehyung n'y parvient pas. Je suis tendu de la chair jusqu'à la moelle. Chacun de mes nerfs est comme tiré et étiré jusqu'à ce qu'il s'effrite. J'ai l'impression qu'un seul mouvement de travers pourrait rompre les fils, et me clouer au sol.

Il ne reste plus que deux séances avant le grand jour. Techniquement, il n'y a pas de quoi s'inquiéter. Il ne reste plus que des détails à revoir, nous connaissons tous notre texte par coeur, les décors sont là, ainsi que les figurants. La pièce est montée, prête.

Moi pas.

Mon cœur tambourine dès que je pense à ce fameux jour, et une boule titanesque loge dans le creux de mon ventre. Je n'en parle pas, parce que je ne veux pas inquiéter, mais cette émotion qui prend racine en moi me rappelle de mauvais souvenirs, et grignote ma raison jusqu'à parfois me faire oublier mes propres répliques.

Taehyung le remarque. Je le sais. Comme toujours, il me remarque.

J'imagine qu'il va vouloir m'en parler à la fin de la séance. À cette idée, la boule grossit plus encore. Je ne peux pas gâcher tout ce qu'il construit depuis ce début d'année à cause de mes angoisses stupides.

Mais je ne peux pas non plus le gâcher avec mon silence.

Je ne veux pas laisser encore une fois mon silence faire naître le chaos autour de moi.

Je plante mes ongles dans le dos de ma main. Je griffe ma peau, me concentre pour réguler ma respiration.

Merde, je crois que ça ne va pas du tout.

Je suis en Roméo, alors je ne porte pas mon collier. Pourtant, je rêve de l'attraper, et de le bercer pour me calmer. Ça me démange. Ça me démange bien trop. C'est si vide, sur mon torse. Il n'y a que cette chemise dont la matière est bien trop rugueuse, et cette veste magnifique qui me semble soudain trop lourde à porter.

Ma tête se baisse.

Merde.

Je griffe, me concentre, essaie de ramener mon attention à ce qui se déroule sur scène.

"Donne-moi mon Roméo, et quand je mourrai, enlève le et découpe le en petites étoiles. Et il rendra si beau le visage des cieux, que le monde entier s'éprendra de la nuit, et n'adorera plus le soleil éclatant."

Ça ne va pas du tout.

Mes oreilles bourdonnent. C'est mauvais signe. Car soudain, le filtre dans mes tympans ne fonctionne plus. Mon cerveau ne veut plus faire la différence entre les sonorités importantes et celles qu'il faut laisser de côté. Alors j'entends tout. La voix de Taehyung, les chuchotements de ceux qui discutent dans les coulisses, le flottement des rideaux, la climatisation, ce bruit désagréable et infime que font les projecteurs, là haut, lorsqu'ils sont allumés, mes propres vêtements qui frottent, qui grattent, et qui me serrent et me serrent toujours plus.

Une voix par dessus les autres met de côté ma panique.

"Ça va, Jungkook ?"

Je relève la tête. Soojin me dévisage, l'air inquiète. Il y a Jimin, à ses côtés, mais pas que.

C'est là que mes nerfs se tendent à un point où mon corps me fait mal : il y a aussi les deux figurantes de la dernière fois. Celles qui s'amusent à m'enregistrer, et qui ont essayé de m'approcher.

Je hoche la tête.

"Hm."

"Tu es stressé pour la semaine prochaine ?" demande Jimin.

"Un peu." je réponds.

Tellement que j'ai l'impression de bouillir. La vapeur qui s'échappe de cette combustion me vide de toute énergie.

"T'en fais pas, c'est très stressant au début, surtout quand c'est la première fois." me rassure calmement Soojin. "Je suis certaine que tu vas réussir à faire de ton mieux, et au bout d'un moment, la peur disparaît complètement. Il n'y a plus que la scène et toi. Et tu verras, que ça, c'est inégalable. Tu te sens soudain si puissant. C'est comme si tu pouvais contrôler un monde, même aussi petit qu'une pièce, du bout des doigts."

Je souris. Ses mots, passionnés, arrivent à faire baisser ma tension cardiaque. Mais ce n'est pas suffisant. Surtout lorsque l'une des fameuses figurantes prend la parole. Peut-être que Soojin et Jimin se sont liés d'amitié avec elles. Ça doit être pour cela qu'elles se retrouvent avec eux.

Cette pensée me donne mal au ventre.

"Rien qu'en tant que figurante je stresse, alors j'imagine même pas être dans le rôle de Roméo."

Jimin acquiesce.

"C'est vrai que t'as pas le moins angoissant. Mais Taehyung ne donne jamais ses rôles au hasard. Si tu es Roméo, c'est qu'il a senti que tu en étais capable."

Mes ongles triturent toujours ma main, plus discrètement. Ma respiration ne me paraît pas naturelle, comme hors de moi. Et plus j'essaie de la contrôler, plus elle devient mécanique, dure, épaisse. Incontrôlable. J'entends toujours la climatisation crier dans mes tympans.

Ça ne va pas du tout.

"Pas mal de gens parlent de cette pièce au lycée, ça doit rajouter encore plus de pression. Fallait oser, changer Roméo et Juliette de cette manière." fait la deuxième figurante.

Soojin répond, mais ses mots sont un brouhaha qui me donne mal à la tête. Plus rien n'est cohérent et mes yeux se perdent dans le vide. Ma vision se noircit, et soudain, je me vois sur scène, seul. Il n'y a que moi. J'ai un monologue à entamer, mais un millier de yeux me scrutent dans le public, et rien ne veut sortir.

Il y a Heechul et ses amis, dans un coin, qui me fixent avec un sourire satisfait. Il y a Mina et Jackson, qui chuchotent entre eux dans les sièges du fond, tout en me lançant des regards méprisants. Il y a mes parents et Sana, qui contemplent mes larmes de panique couler, d'un air déçu. Il y a Yoongi, au milieu, qui détourne ses yeux d'embarras lorsque je viens chercher de l'aide auprès de sa présence, comme s'il avait honte de moi. Puis il y a Taehyung, dans les coulisses, qui soupire. J'ai gâché toute sa pièce. J'ai ruiné sa passion, et il me dévisage d'un air dédaigneux, ou pire, dépité de mon cas.

Mais malgré tout ça, je suis là, et je ne peux pas bouger. Je ne peux pas bouger tant que ma tirade n'est pas sortie d'entre mes lèvres. Pourtant, ces dernières sont comme scellées, et une boule dans ma gorge empêche tout son d'en sortir.

"Et toi, Jungkook ?"

Je reviens à la réalité, fixe dans les yeux la fille qui vient de me poser cette question. Les trois autres attendent ma réponse, mais je n'ai aucune idée de quoi ils parlaient.

Peu importe, je sais très bien que si cette figurante a demandé mon avis sur quoi que ce soit, c'est pour me faire parler.

Encore et encore.

Son sourire me répugne.

Les fils tendus de mes nerfs éclatent.

Et ça ne va pas du tout.

J'aurais beau devenir plus fort, faire tous les efforts du monde pour devenir cette personne normale, qui n'a jamais été enfoncée dans son silence et qui sait à présent se gérer entièrement, je sais que ce ne sera jamais le cas. Je peux m'en rapprocher, mais il y aura toujours cette part de moi qui perd le contrôle.

Je sais, et j'ai appris, que ce n'était pas grave. Que je pouvais vivre avec ces blessures ouvertes, et apprendre à être heureux avec elles.

Mais sur l'instant, ça fait juste mal.

De réaliser que j'aurais beau guérir, il y aura pour toujours, toujours, à jamais ancré en moi, le souvenir de cette personne que j'ai été, de cet enfant qui a grandi brisé.

Sans réfléchir, je me dégage du petit groupe. Je passe entre les deux figurantes, sans réaliser que je donne un coup d'épaule à l'une d'entre elles. Tant pis. Je les déteste. Et j'ai besoin de reprendre mes esprits. Alors mes jambes font ce réflexe que j'ai toujours détesté, et qui, même s'il me désavantage parfois, fait la personne que je suis ; fuir.

Je sors des coulisses à toute vitesse, descendant les petits escaliers qui mènent au par terre, entre la scène et les sièges. Je traverse l'espace pour atteindre la porte de sortie. Je crois entendre Jimin m'appeler dans l'incompréhension de ma réaction. Le monologue de Taehyung se coupe en plein milieu d'un mot.

Je ne veux pas y penser. Je ne laisse personne me rattraper, et monte les escaliers au bout du couloir. Je monte, je monte, jusqu'à en être essoufflé et arriver à ce couloir que j'affectionne tant. Celui dans lequel je me réfugiais lorsque je me retrouvais seul, avant. Avant que de précieuses personnes entrent dans ma vie. Personnes que je viens de fuir sans aucune explication, égoïstement.

Je m'effondre contre le mur du couloir, me laissant tomber face aux fenêtres de l'autre côté. Elles laissent passer la lumière du soir, orangée, et créent cet effet que j'aime tant, de poussière en suspension dans les airs. J'aime le fait que ces particules soient visibles à l'oeil nu seulement sous un type particulier de lumière.

Elles se réveillent au contact d'un rayon de soleil parmi la pénombre, mais deviennent invisibles le reste du temps.

Un peu comme moi.

Mes yeux sont humides mais je ne pleure pas. Je sens seulement cette boule d'angoisse peser sur mon corps et tant m'écraser qu'elle me donne la nausée.

Je reste bien cinq minutes à contempler le couloir vide, calme. Sans remous. Je me laisse voguer, mais ça ne dure pas bien longtemps. J'entends des pas qui proviennent des escaliers. Je baisse la tête.

Je les reconnais.

Et c'est quand je les vois débarquer dans le couloir, inquiets, que je me sens vraiment ridicule. Ils sont tous là.

Chaeyoung est devant et, quand elle me voit, précipite le pas.

Évidemment.

Elle connaît cet endroit. Elle sait que c'est celui que j'aime fréquenter pour me calmer. C'est même ici que nous nous sommes vraiment rencontrés, elle et moi. Alors évidemment.

Taehyung est tout juste derrière. Je vois mon prénom s'échapper d'entre ses lèvres lorsqu'il me voit à son tour.

"Jungkook ! Qu'est-ce qu'il s'est passé ?"

C'est vrai, ça. Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Ce spectacle compte tant pour moi, pour vous, pour nous tous, et j'ai infiniment peur de tout gâcher ? Le jeu n'en a pas fini, et il y a deux filles à même notre cours qui m'enregistrent sûrement en permanence ?

Je n'en peux plus. Vraiment plus.

Je crois atteindre un point de non retour. D'agacement et d'affliction si intense par rapport à tout ça que je ferais tout pour que ça cesse. Absolument tout.

Taehyung n'hésite pas une seconde avant de s'acroupir devant moi.

Tous finissent par arriver à ma hauteur, et je me sens drôlement faible, là, décortiqué par tous ces yeux.

Taehyung.

Puis Chaeyoung, Jimin, Soojin, Hoseok, et Namjoon.

Je réalise qu'ils se sont tous déplacés, qu'ils ont tous suivi pour venir me chercher, pour s'assurer que j'aille bien.

Sous le centre de cette attention, je me sens petit, infiniment petit.

Je ne sais pas quoi répondre, et mon coeur se serre.

J'ai déjà tout gâché ; je leur prive d'une séance de répétition qui aurait été essentielle.

Lorsqu'elle voit mes yeux embués, Chaeyoung est la première à esquisser un geste. Elle s'abaisse pour me prendre dans ses bras, et ce simple geste suffit à faire couler tout le reste, à libérer discrètement un torrent contre son épaule.

Taehyung est le suivant à la suivre. Je le sens lui aussi prendre sa place dans l'étreinte, et prendre ma main dans la sienne dans le même mouvement. Je la serre entre mes doigts, me concentre sur son toucher pour ne pas me perdre de nouveau dans la panique. Dans cette panique qui me fait croire un million d'horreurs, qui me traîne avec elle dans les bas fonds sans que je n'ai mon mot à dire. Qui me fait voir des images, et les scénarios les plus affreux comme une réalité inévitable.

Je n'ai pas le temps de comprendre ce qu'il se passe que Jimin, Soojin, Hoseok et Namjoon décident de nous rejoindre dans une étreinte groupée. Pas un mot n'est prononcé, et c'est ce dont j'ai le plus besoin, je crois. Alors je suis reconnaissant qu'ils l'aient compris.

Au milieu de tous ces corps, le visage caché et enfoui, je laisse s'essouffler ma peine. Je la sens se dissiper et se craqueler pour révéler l'éclairci au derrière.

La main de Taehyung effectue de légères caresses contre le dos de ma main.

L'exacte même main que je griffais à répétition tout à l'heure.

Je me demande s'il sent les reliefs des griffures que je me suis infligées sous la pulpe de son pouce.

Sûrement que oui.

Et que c'est pour ça qu'il y passe les doigts avec autant d'affection et de douceur.

"Je suis désolé." je souffle.

Doucement, ils s'écartent. L'étreinte prend fin, mais je les sens toujours proche de moi, et ça fait du bien. D'être soutenu, de savoir qu'autant de gens seraient prêt à me réconforter, par les mots ou par les gestes.

Taehyung est le seul à garder le contact, laissant ma main dans la sienne. Je ne fais pas attention aux quelques regards qui se dirigent vers celles-ci, et qui se posent peut-être des questions.

"Pourquoi... ?" me demande Jimin.

"Parce que je... je gâche tout... Parce que je panique déjà tellement à une simple répétition, et j'ai peur que ça arrive le jour J. J-je vais tout gâcher..."

"Qu'est-ce que tu racontes ?" me répond-il avec peine. "Tu ne gâcheras rien."

"Tu te mets bien trop la pression, Jungkook." souffle Taehyung. "Je suis sûr que tu y arriveras. Et même si ce n'est pas le cas, que tu es trop angoissé, alors tu peux nous le dire et on trouvera une solution."

Je contemple les cheveux qui retombent sur son front, et ceux qui entourent ses oreilles, puis ses orbes qui attendent une réaction de ma part avec tant de tendresse que je me demande si je ne vais pas me remettre à pleurer.

Je voudrais seulement que la douleur cesse.

"Ce... ce n'est pas que ça." je peine à expliquer.

Le silence me répond. Je me sens écouté. C'est agréable, presque autant qu'effrayant.

"Il y a toujours ce... ce jeu en cours. Heechul sera là. C'est lui qui m'a inscrit à ces cours de théâtre, e-et il me prendra tous mes mots... Je serai décortiqué jusqu'à la moindre syllabe. Et même pendant les répétitions, il y a... il y a deux figurantes qui essaient de m'approcher, de me faire parler. Je sais qu'elles m'enregistrent, et ça m'angoisse encore plus. J'en peux plus, de ce jeu... De devoir supporter tous les jours qu'au moins une personne vienne m'aborder pour me voler ma parole. De devoir supporter les regards sur moi comme si j'étais j-juste une attraction... Aux yeux de tout le monde, je suis seulement un... un jeu, rien d'autre. Et ce sera encore le cas sur scène. Ce sera pire, même bien pire. Combien seront là juste pour m'écouter, rire entre eux et se dire que je parle enfin ? Et si j'étais filmé, ridiculisé ? J-je déteste l'idée d'être observé dans chacun de mes gestes. Au final, que je sois silencieux ou non, que je bute sur mes mots ou non, je serai toujours décortiqué, et j-je serai toujours volé. T-toujours..."

Les mots qui s'échappent de ma bouche libèrent un poids dans ma poitrine. Pourtant, j'ai encore mal.

Et je voudrais que ça cesse.

"Tu n'es pas une attraction à nos yeux, Jungkook." affirme Soojin.

"Mais je le suis aux yeux de tous les autres... Je me sens tout le temps humilié, sali, comme si on me m-marchait dessus. Et il n'y a rien, absolument rien à faire pour l'arrêter. Je suis coincé et je me sens faible. J-j'en peux juste plus..."

Je sens les larmes perler à nouveau.

Namjoon, qui était silencieux jusqu'ici, prend la parole.

"Tu es peut-être coincé seul, mais ce n'est pas la même chose si on est là. On peut t'aider, Jungkook. On peut faire quelque chose. Déjà virer ces deux figurantes de notre pièce. On trouvera une solution pour les remplacer."

"Même en faisant ça, ce ne serait pas assez." s'indigne Chaeyoung. "C'est injuste, il faudrait les dénoncer. Et ce... ce Heechul aussi. Je ne comprends pas pourquoi aucun adulte n'a encore rien fait."

"Taehyung en a déjà parlé à un professeur. Rien n'a jamais été fait..." j'avoue en essuyant mes yeux à l'aide de ma manche.

Taehyung se lève et lâche ma main. Je la laisse retomber alors qu'il passe la sienne dans ses cheveux, les sourcils froncés :

"Alors on a qu'à parler directement au directeur. Si Jungkook y va seul, ça ne ferait peut-être rien bouger, mais s'il y a la pression d'un groupe, il y a plus de chance pour qu'il prenne de vrais mesures."

Ma tête se baisse.

"Même..." je commence, essoufflé par tout ce qui parcourt mon cerveau à une vitesse hallucinante. "Même s'il accepte de faire changer les choses, il ferait quoi ? Organiser un discours préventif stupide ? Ça ne ferait que me ridiculiser. Je ne sais pas comment Heechul et les autres peuvent réagir, si jamais ils savent que j'en ai parlé. Ce sera peut-être pire, peut-être-"

Je me perds dans mes suppositions. Je me sens trop vulnérable, assis au milieu d'eux, la voix tremblante.

"Jungkook..." souffle Taehyung.

Je sens son regard sur mon profil. Je le laisse me choyer, et ça m'encourage étrangement ; cette façon aussi motivée avec laquelle il a parlé, tout à l'heure. Puis le contact de sa paume dans la mienne que je peux encore sortir, comme un souffle chaud qui enveloppe ma main toute entière.

Ça me donne un nouveau souffle.

"Tu ne penses pas que ce serait mieux d'essayer ?" me demande Soojin. "Les actions prises, ce n'est pas obligé d'être de simples discours. On peut réussir à le convaincre de sanctionner les participants, tout ceux dont tu te souviennes, et de prévenir leurs parents. Ça ferait un bon frein. Et si c'est ce qui t'inquiète, on peut lui demander de ne pas mentionner le fait qu'on soit venus lui parler, et qu'il fasse comme s'il l'avait découvert par lui même."

Dis comme ça, une lueur d'espoir s'allume au fond du tunnel étroit de mes angoisses. Celles qui m'empêchent de voir la lumière.

Taehyung se passe à nouveau une main dans les cheveux. Ce tic m'indique que cette situation l'atteint, qu'il n'y est pas insensible. Je me sens compris. Par lui, mais pas seulement. Par tous les autres ici présents, aussi.

C'est sûrement ce qui finit par me faire croire que ça pourrait marcher.

Et puis, je n'ai pas dit que je voulais que ça cesse, par n'importe quel moyen ?

Je crois que je pourrais tout faire, mais que ce souffle ne sera pas éternel. Il va falloir que j'agisse vite.

"Tu es tellement obnubilé par tout ce qui pourrait mal se passer que tu oublies qu'on peut faire en sorte que ça se passe bien." ajoute Taehyung, et ses mots apaisent les muscles endoloris de mon corps.

Il a toujours su comment me parler...

"Et peu importe les répercussions, tu n'es plus seul. Personne ne t'atteindra si on reste sans cesse avec toi, ok ?" ajoute Chaeyoung.

Les autres acquiescent. Et ça me donne une bouffée d'air que j'expérimente pour la première fois aujourd'hui. Un mélange de colère, de révolte, de motivation et de reconnaissance. Un mélange qui me force à me lever, et à dévisager tous ces gens autour de moi. Ces personnes à qui je suis attaché, et qui seraient prêtes à me suivre dans l'immédiat pour m'aider à mettre fin à mon propre calvaire.

La crise est passée, mais la fatigue tente de grappiller ma raison. J'essaie de la combattre dans mon crâne : il est hors de question que j'abandonne cette étincelle que j'ai senti grandir en moi à l'instant. Ce courage qui disparaîtra sûrement aussi vite qu'il est apparu.

Je ne dois pas traîner.

Je ne dois pas fuir.

Pas maintenant.

J'inspire, sèche les dernières larmes au coin de mes yeux, et esquisse un faible sourire.

"Allons y, alors. Je ne pense pas être capable de le faire si je repousse le moment..." j'avoue.

Taehyung me sourit en retour lorsque je plante mon regard dans le sien. Sa détermination reflète la mienne, et j'ai soudain l'impression que je pourrais puiser dans ses yeux pour nourrir ma propre ambition.

S'il est là, s'ils sont tous là, j'en serai capable.

C'est ce que je me répète, alors que nous prenons le chemin vers le bureau du directeur.




**•̩̩͙✩•̩̩͙*˚ ˚*•̩̩͙✩•̩̩͙*˚*



HELLO !!! COMMENT VOUS ALLEZ ?!? (je sais pas pourquoi je vous crie dessus 👹📢‼️)

Ça avance ça avance dkbslwbs

Comment se passera cette entrevue avec le proviseur, à votre avis ? Et qu'avez vous pensé de ce chapiitre ?

Ça peut peut-être manquer de Taekook ces derniers chapitres, parce que je m'occupe beaucoup des autres intrigues à finir de développer, mais don't worry des scènes entièrement Taekook reviendront bientôt kdbdkw

Vous pouvez pas savoir comment j'ai HÂTE d'arriver à la représentation finale de la pièce et à la petite fête qui se déroule après, mais vous pouvez pas imaginer aussi à quel point je suis TERRIFIÉE à l'idée de mal faire 😭 J'espère réussir à faire de mon mieux, à juste me laisser porter par l'histoire, parce que ces moments seront très importants, et il y aura une scène Taekook, comment dire... très importante aussi 🤭

Merci de votre lecture, toujours <33

À + ♡

-Elise-

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