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Chapitre 5 🎭

Je suis en avance. J'aurais pu veiller à venir pile à l'heure, mais je crois que j'ai besoin de me préparer mentalement parlant. Et rester dix minutes devant la grande porte du théâtre me semble être un bon exercice.

J'attends.

Néanmoins, je n'ai pas pris en compte qu'il pouvait y avoir d'autres élèves en avance.

Jimin et Hoseok se dirigent droit vers moi. Mince. Je recule jusqu'à ce que mon dos cogne à la porte. Qui sait, peut-être que celle ci dispose du pouvoir de me rendre transparent.

"Eh ! Jungkook, t'es là !"

La porte n'a définitivement pas de pouvoir.

Jimin marche plus vite, laissant Hoseok en plan derrière. Ce dernier bougonne.

"Ça va ?" me demande le blondinet avec énergie.

Je hoche la tête. Il attend sûrement que je lui retourne la question, mais rien ne vient.

"J'espère qu'on a été à la hauteur la dernière fois ! Et qu'on a pu te montrer en quoi consiste les cours. J'étais le meilleur, pas vrai ?"

Si je devais être honnête, je dirais que Soojin m'a le plus impressionné. Mais vu la relation entre ces deux là, ne vaut mieux pas que je les froisse.

Alors je hoche la tête, un sourire imprimant le malaise sur mon visage. Jimin exprime un rire et mes traits se détendent un peu.

"Tu n'es pas obligé de mentir pour me faire plaisir, tu sais. Tu participes, cette fois ci ?"

Je hausse les épaules. Je ne sais pas encore.

" Hm..." laisse planer Jimin, comme pour combler mon silence.

Hoseok arrive à notre hauteur. Les nombreuses couleurs de sa tenue contrastent avec son visage. Ses lèvres forment une moue et ses sourcils sont froncés de mécontentement.

"Fais pas gaffe !" me confie Jimin. "Il vient de se prendre un râteau."

"Eh !" s'offusque Hoseok. "C'est confidentiel ! T'avais pas le droit, espèce de-"

Il s'élance vers Jimin, mais celui ci se cache derrière moi en attrapant ma veste dans mon dos, laissant échapper un petit rire. Hoseok abandonne, et me regarde à la place.

"Tu diras rien, hein ?"

Tu veux que je le dise à qui ? j'ai envie de rétorquer.

"Non." j'affirme.

Jimin se détache de moi mais continue de glousser.

"T'es censé me réconforter, pas te moquer de moi !" se plaint Hoseok.

"Ah oui, pardon."

Il prend soudainement un air sérieux et pose une main sur l'épaule de son ami, avec un air de condoléance sur le visage.

"Je suis désolé pour toi... Il te méritait pas, de toute façon. Tu ferais mieux de te concentrer sur des gens qui en valent vraiment la peine, hobi."

Malgré le début humoristique de son discours, il semble vraiment sincère.

"C'est toi qui me dit ça." ricane le concerné. "Tu t'es toujours pas rendu compte à quel point Soojin et toi vous vous tourniez autour."

Jimin vire au rouge à une vitesse impressionnante.

"Elle me déteste et je la déteste ! Ne te fais pas de film. Tu l'as bien vu, Jungkook, comment elle me maltraitait ?"

Sans m'en rendre compte, j'esquisse un léger sourire avant de hocher la tête.

"Tu vois ? Jungkook est la voie de la vérité, j'en suis sûr ! Je suis le meilleur au théâtre et Soojin me maltraite ; deux vérités fondamentales qui viennent d'être éclairées."

Hoseok hausse les épaules, désespéré.

Les deux individus en face de moi ont leur téléphone en main. J'essaie de trouver une quelconque trace d'enregistrement vocal, mais impossible de le dire.

"Il est quelle heure ?" je demande d'une petite voix.

Les deux regardent leur téléphone en même temps, et je jette un rapide coup d'oeil. Aucune trace. Est-ce que je peux leur faire confiance ?

"16h58."

"16h57." me répondent-ils, claquant leur voix en harmonie.

Ils se retournent l'un vers l'autre.

"Elle est pas à l'heure, ton horloge !" s'exclame Jimin, offusqué.

"N'importe quoi, c'est la tienne qui a une minute d'avance !"

"Non t'as clairement une minute de retard là..."

"T'es dans le déni, t'as oublié que t'avais un téléphone préhistorique."

"Roh ça va monsieur j'ai un nouvel IPhone tous les ans..."

Ils éclatent de rire soudainement, en continuant de se balancer des piques plus violentes les unes que les autres.

Je les observe avec un sourire poli, ne sachant pas où me mettre.

Je sens soudain une présence derrière moi et une ombre me recouvrir entièrement. Immédiatement, les deux energumènes se taisent et le silence envahit le couloir.

Sa voix s'infiltre dans mes oreilles.

"Bon les gars, calmez vos ardeurs, le cours n'a même pas encore commencé."

Hoseok et Jimin se pointent du doigts mutuellement.

"C'est sa faute." clament-ils en coeur.

Taehyung passe devant moi et hausse les épaules.

"Pas besoin d'explication, je sais déjà que vous êtes tous les deux fautifs." Il se tourne vers moi et sourit. "Salut, Jungkook."

Je réponds d'un léger coup de tête et d'un léger sourire.

"Pourquoi vous rentrez pas ? C'est ouvert."

Sur ces mot, il actionne la poignée et ouvre la salle. Taehyung s'occupe de l'éclairer comme il faut, formant un halo lumineux concentré sur la scène. Elle se révèle à moi pour une deuxième fois. Elle n'a pas perdu un gramme de sa splendeur.

Je les suis tous à l'intérieur. Hoseok et Jimin s'assoient sur la première rangée pour discuter hardement du surplus de devoir injuste pour un début d'année. Moi, je suis assis au bord de la grande plateforme, les jambes suspendues dans le vide. Je les fais balancer au rythme de mon coeur. J'espère pouvoir caler une chose sur une autre, faire en sorte que tout soit moins chaotique.

Les autres débarquent petit à petit, et Taehyung s'occupe de les accueillir. Je les observe discrètement, continuant le mouvement incessant de mes jambes ballotantes.

Jimin, Hoseok et Soojin sont sur les sièges et discutent joyeusement. Mina et Jackson sont déjà sur scène et je détourne le regard lorsqu'ils s'embrassent un peu trop langoureusement.

Alors je me concentre sur Taehyung. Il fouille dans son sac. De là où je suis, je peux voir ses lèvres remuer... Il parle seul ? Il brandit enfin ce qu'il cherchait ; son calepin. Son sac à dos est une ribambelle d'objets improbables. D'ici, je peux apercevoir un jeu de cartes, un paquet de gâteau, une paire de lunettes de soleil, ou encore même la tête d'une brosse à dent qui se fraye un passage parmi le reste. Toutes ces improbabilités recouvrent ses cahiers de cours.

Puis il a cette manie de remettre sans cesse ses cheveux correctement, ce qui a pour effet de les rendre encore plus ébourrifés. Il se retourne, croise mon regard, et le sien s'illumine.

Il s'approche.

"C'est bon ? Tu as fini ta petite inspection ? Aucun de nous ne te veut du mal, tu sais..."

"Je sais." je murmure.

Mais je ne sais pas.

Il se place devant moi, alors que j'ai toujours les pieds dans le vide dû à la hauteur de la scène. Je dois baisser les yeux pour le regarder.

"Aujourd'hui je voulais faire un truc particulier. Pour te montrer à toi mais aussi à Chaeyoung un extrait de la représentation finale de l'année dernière. Celle qu'on a joué dans cette salle même, devant le lycée. Et puis ça ravivera la mémoire des autres."

"Donc je n'aurais rien d'autre à faire que de regarder...?"

Ma méfiance m'échappe de plus en plus. C'est dangereux, je le sais. Mais c'est quelque chose que j'ai du mal à ratrapper. Après tout, c'est comme ça que je me suis fait avoir par Heechul.

"C'est ça ! Et je regarde aussi avec toi. L'année dernière je ne jouais pas dans la pièce, je supervisais juste le cours. Et je dois les observer jouer pour leur donner le rôle qui leur ira le mieux cette année. C'est une des étapes les plus importantes. Il n'y a pas que de la représentation au théâtre, mais aussi beaucoup d'observation. Et toi, tu es doué pour ça, je me trompe ? Tu pourras m'aider."

Je hoche la tête. Inconsciemment, mon coeur s'emballe à l'idée d'être utile pour quelque chose.

Taehyung se décale et s'appuit sur ses mains pour se hisser sur le bord de la scène à mes côtés. À la même hauteur que lui, ma position me devient inconfortable. Sa présence rapprochée me perturbe un peu et je me tends sans le vouloir. Une fois assis, il souffle de satisfaction.

"J'adore être ici. C'est magnifique."

Je contemple les centaines de sièges face à nous et les deux balcons. La décoration est dans des tons rouges et or, ce qui offre un aspect enivrant. Ces couleurs envoûtent. Comme le théâtre sait si bien le faire.

"Je suis d'accord."

Mais alors que j'observe autour de moi, je me rends à l'évidence ; Chaeyoung est la seule manquante.

"Chaeyoung n'est pas là ?" je demande, plus par inquiétude que pour faire la discussion.

"Apparemment non. Mais c'est bizarre, parce que je l'ai vu ce matin... Elle a peut-être eu un imprévu."

Moi aussi, je l'ai vu ce matin. Elle me lançait des petits coups d'oeil et baissait la tête immédiatement dès que je la regardais. Elle avait l'air sur ses gardes par rapport à moi. Elle m'a fait penser à un reflet ; je vois en elle exactement les même comportements que j'adopte. Je me mords la lèvre, gêné. Et je me sens coupable.

"J'vais dire aux autres ce qu'on va faire ! Attends moi dans le public ! Mets toi où tu veux mais pas aussi loin que la dernière fois, s'te plait, je vais avoir besoin d'être proche pour bien observer."

Il saute de la scène, et sa présence déconcertante s'échappe, me laisse respirer à nouveau. Je reste stoïque un instant, contemplant sa démarche assurée, puis je me décide à sauter aussi. Je parcours les rangées et m'arrête à la troisième. Ni trop loin, ni trop proche.

Surtout ni trop proche.

Je m'assois au milieu. J'entends des bribes de conversations.

"Mais je me souviens plus du tout de mes répliques du deuxième acte !"

"C'est pas grave, jouez que le premier. Et t'es pas censée être la reine de l'improvisation ?"

"Ok ok... !"

La bonne humeur est à son comble. C'est comme si tous renfermaient un taux d'énergie anormal dans leur corps. Où est-ce moi qui en ai trop peu ?

Taehyung ne tarde pas à me rejoindre. Il me sourit et vient s'assoir à mes côtés. Je ne peux pas m'empêcher d'être tendu à ses côtés. Je n'ai pas l'habitude de me retrouver dans une situation sociale, quelle qu'elle soit.

Les autres se préparent en coulisse. Nous sommes seuls.

J'espère juste qu'il ne va pas me poser de questions par rapport à la dernière fois.

"Au fait, Jungkook, pourquoi t'es parti juste à la fin la dernière fois ? Je t'ai vu sortir par la porte de derrière."

Mince.

"Je- j'avais quelque chose d'important à faire."

Son visage se tourne vers le mien et ses sourcils se froncent. Je suis incapable de le regarder dans les yeux et me laisse absorber par la vision des rideaux noirs qui cachent les coulisses. Ils sont tout à coup l'objet d'une étude acérée.

Il me dévisage longuement, trop longuement.

Le silence m'engloutit.

"Hm... Tu mens."

Je secoue la tête d'un geste saccadé.

"Pas du tout !"

Il m'étudie sous toutes les coutures et repose son dos dans le fond de son siège.

"Si."

"C'est quelle pièce que vous avez joué l'année dernière ?" je me précipite pour changer de sujet.

Je ferais mieux de ne pas autant parler.

Ferme là.

Jungkook, ferme là.

Ses yeux s'illuminent soudainement. Un peu de la même manière que ceux de ma mère l'ont fait lorsqu'elle a évoqué le théâtre. Cet éclat... est-ce la passion ?

"Ah tiens ! C'est vrai, avec tout ça je ne te l'ai même pas dit. En fait, on va dire que ma spécialité depuis que je fais les cours ici, c'est de choisir des classiques mais d'ajouter ma petite touche de couleur, une touche personnelle. J'adore faire les choses en décalé. T'aimes Molière ?"

Jungkook, ferme là.

Je hoche la tête en essayant un sourire. Il faut que je paraisse convaincant. Je n'ai jamais lu une seule ligne de Molière.

"Super ! Donc tu connais Tartuffe ?"

Je hoche la tête à nouveau.

Je n'ai jamais entendu ce mot de ma vie, et je ne suis pas sûr de l'avoir compris.

"T'en penses quoi ?"

Jungkook, ferme là.

Mon absence de réponse jette un froid entre nous. Il se déroule au moins bien deux minutes durant lesquelles je sens des aiguilles me trouer le coeur.

Ce genre de silence me font toujours cet effet là.

Est-ce que son coeur se troue aussi lorsque le vide l'emporte ?

"Tu en penses quoi... ?" répete t-il, mais j'ai très bien entendu sa question.

Je réfléchis à un échappatoire, mais rien ne vient. Heureusement, il m'en donne un.

"Enfin bref... C'est donc Tartuffe qu'on a joué l'année dernière. Enfin, que mes élèves ont joué. Cette pièce est plutôt comique de base, mais c'était encore plus drôle à réinventé. J'ai décidé d'en faire une version plus... moderne ? Avec des costumes colorés, des décors farfelus et complètement décalés par rapport à l'époque où est censée se passer l'intrigue. Aussi, j'ai modifié le texte. Beaucoup pensent que c'est de la diffamation, mais moi je pense que ça ouvre tellement de chemins, tellement d'interprétations. Je me suis occupé de réécrire Tartuffe avec un langage plus courant, voir familier parfois. Ça rajoute un plus au comique de la pièce, et ça rend le théâtre accessible à tous les lycéens. Les profs du lycée ont pas trop apprécié, mais j'aimais bien l'idée... Ce que tu vas voir là n'est donc pas la pièce originale en tant que telle."

Il respire à peine qu'il reprend déjà.

"L'année d'encore avant on avait fait Marivaux, l'Île des esclaves. Tu sais, la pièce où les rôles d'esclaves et maîtres s'échangent dans le cadre d'une île mystérieuse. Sauf que j'ai remplacé les esclaves par des élèves, et les maîtres nobles par des maîtres d'école. Ça aussi, les profs ont vraiment pas apprécié... Pourtant je trouvais ça drôle. Mais pas seulement, je voulais mettre en évidence la stupidité de la hiérarchie en général, quelconque qu'elle soit. C'était pas dans le but de manquer de respect, mais pour dire qu'on avait tous le droit au même traitement et au même droit de parole, même dans le cadre d'une éducation. On est tous des êtres humains, non ? En plus, la pièce se termine sur une réconciliation et une compréhension des erreurs de chacun, alors je ne vois pas le problème. Mais c'est vrai que j'ai fait en sorte que le résultat soit plus comique qu'autre chose... Tu es déjà allé voir une pièce de théatre ? Je veux dire, dans un vrai théâtre ?"

J'assimile son monologue avec peine.

Tu m'étonnes que les professeurs n'ont pas apprécié. Comment fait-il pour garder son poste avec tout ce remue-ménage ?

"Oui, mais j'étais si petit que je ne m'en souviens pas. Je me souviens juste de... de la passion des spectateurs."

D'une spectatrice.

"Rah oui, c'est toujours quelque chose. Mon moment préféré au théâtre c'est quand tout le monde retient son souffle. C'est comme mettre toutes les émotions dans un grand bol et les mixer ensemble, sans savoir sur laquelle on va tomber. C'est qui tes auteurs préférés ?"

Va t-il arrêter avec ses questions ?

"Eh bien... Je- je lis pas tant que ça. Je m'y suis intéressé que très récemment."

Ferme là, Jungkook.

Les questions, toujours des questions. Il veut te faire parler.

"Ah bon ? Si tu veux je peux te faire des recommandations. T'aimes quoi comme genre ? Ou comme genre d'intrigue ? Quelque chose de classique, de moderne ?"

Ses questions me font l'effet d'une douche froide. Je commence à m'ancrer dans l'idée qu'il le fait exprès. Et je me sens de plus en plus fébrile.

"Les... Le genre d'intrigue qui fait réfléchir. J'aime bien les styles d'écriture qui sont très imagés..."

Ferme là, Jungkook !

Plus la conversation avance, et plus ma confiance s'effrite et laisse tomber ses miettes sur le siège rouge. Rouge sang. La scène du crime. Le crime des mots.

"Intéressant... Laisse moi réfléchir."

Il atrappe son menton entre deux doigts, mimant la réflexion dans un calme olympien. S'il est l'eau tranquille mais menaçante, je suis le feu. Du moins, de l'intérieur. Je bouillonne et j'essaie désespérement de calmer les bulles. Ces bulles et cette vapeur qui brûlent les rebords de ma conscience.

Mes orbes s'accrochent à la grande plateforme noire face à moi. Je prends chaque flottement du tissu noir des coulisses comme une entrée en scène. Mais rien. Tout est illusion et personne ne viendra me sauver.

"Si tu veux quelque chose de très imagé et qui fasse réfléchir, je peux te proposer Ionesco, mais j'ai peur que ce soit trop imagé. Mais c'est super intéressant. Tu devrais te pencher sur ses oeuvres. Peut-être que tu connais la plus connue... Tu as déjà entendu parler de Rhinocéros ?"

Je reste silencieux. Je ne veux plus répondre. C'est déjà bien trop alors que je n'ai aucune idée de la méfiance que je dois avoir envers lui.

"Jungkook... ?" me demande t-il.

Je l'ignore.

"Jungkook ? Eh oh !"

Il passe sa main devant mes yeux, comme si j'avais pu m'endormir. J'essaie alors de faire passer le message par les yeux. Je lui demande silencieusement de se taire. Mais ça ne marche pas. Pas avec lui.

Les silences, il ne les comprend pas.

Ses traits se raffermissent. Je sens que je le pousse à bout. Alors pourquoi ça ne me fait rien ? Je ne m'en veux pas. Peut-être parce que je sens la haine arriver, et que celle si s'occupe d'éroder la culpabilité pour me protéger.

"Pourquoi tu m'ignores ?" Il semble blessé. "Tu peux comprendre que je le prends pas très bien..."

Mes coudes sur les accoudoirs, le dos fondu au siège, je serre les poings si fort que je sens mes ongles titiller ma peau. Comme dix larges aiguilles qui m'aident à garder le cap par leur douleur.

Je sens sa colère monter. L'injustice qu'il ressent aussi. Alors ça explose.

"Mais bordel, réponds moi ! Tu fais exprès ou quoi ?!"

Cette fois ci, c'est trop.

"Ferme là."

Ma voix a brisé l'air ambiant. L'atmosphère s'alourdit de tonne en tonne et sa surprise me fait mal.

Ses yeux s'arrondissent. Il s'avance dans son siège afin de me faire face plus facilement. Je sens que je vais partir, avant que ça n'aille trop loin.

"Pardon ?"

Ne pas répondre.

Je me lève, lui jette un dernier coup d'oeil, et entame une marche vers la sortie.

Derrière moi, je l'entends s'agiter.

"Je te pose des questions, je suis super sympa, et t'es même pas capable de répondre ! Et en plus tu me dis de me taire ?! J'essaie de tout faire pour que tu te sentes bien et c'est comme ça que tu me remercies ! Je dois faire quoi de plus ?"

Son ton est monté. Je ne l'ai jamais entendu comme ça. Ça ne colle pas au personnage, et il me fait drôlement peur.

"Jungkook, arrête de fuir !"

Il hurle.

"Qu'est-ce que j'ai fait de mal pour que tu me traites comme une énorme merde ?! Fallait pas t'inscrire si tu n'en as rien à faire de ce que je dis et de ce qu'on fait !"

Je me retourne une dernière fois. Je ne réfléchis même plus. Je suis seulement un pantin articulé par la colère, la seule qui essaie de me sauver.

"Je vous hais." je lance dans un souffle.

Je suis loin, mais vu l'expression de son visage, je peux conclure qu'il a su lire sur mes lèvres.

J'essaie de rester calme. J'ouvre la porte et m'engouffre à l'extérieur. Les larmes me montent instantanément, et celles ci sont assourdissantes. Elles font une telle cacophonie que je tente de les arrêter avant qu'elles ne me percent les tympans. J'amène ma manche à mon visage pour les sécher, mais sans cesse d'autres apparaissent. C'est une tâche vaine.

Déambulant dans le lycée, j'essaie d'ignorer les quelques personnes encore présentes. Je sais quels couloirs sont vides, alors je me précipite vers ceux ci.

Celui vers lequel je me dirige est toujours vide, alors c'est mon refuge. Une pause dans le bazarre brouillon de l'activité humaine.

Mais cette fois ci, il ne l'est pas.

Chaeyoung est là, seule, assise au sol.

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Bon... Vous en pensez quoi de la réaction de Taehyung ?

Je m'excuse, je n'ai pas des connaissances folles et hyper profondes en théâtre ; juste ce que j'ai pu voir quand j'en faisais ou encore ce que j'ai étudié pendant ma scolarité.

Si vous avez des recommandations d'ailleurs je dis pas non

Le chapitre 6 arrive très rapidement !

-Elise-

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