Chapitre 11 🎭
Il y a beaucoup de choses que je n'avais pas prévu en acceptant l'invitation de Jimin. En parler à mes parents fait partie de l'une d'entre elles. Dans le bus, j'observe la buée se former sur la vitre. Il commence à faire du plus en plus froid, et le temps dehors est humide.
Le véhicule arrive bientôt à son terminus et il ne reste plus que deux personnes hormis moi, assises sur les banquettes.
Discrètement, j'apporte un doigt à la vitre et y forme des lettres sur la surface flouttée. La pulpe de mon index glisse et forme un mot entier.
Le silence.
Une notion qui paraît simple mais qui couvre en réalité un nombre incalculable de nuances. J'aimerais faire voir au monde comme je vois le silence. Ce qu'il est pour moi, ce qu'il m'apporte, celui qui m'a conforté dans les moments les plus durs, ou encore celui qui m'a détruit, fracassé jusqu'à la dernière miette.
Mais ça, pas grand monde ne serait prêt à le comprendre. C'est une erreur de croire que le silence est innofensif.
Je sors du bus, et la brise de fin d'après midi caresse mon visage. L'air est lourd, et l'humidité me colle à la peau. Le vent m'apporte une odeur orageuse, et je n'arrive pas à savoir si elle est inquiétante ou réconfortante.
Une fois arrivé chez moi, je me déchausse rapidement.
Je reste un instant dans le hall.
Rectification. J'y reste plusieurs minutes.
C'est étrange, ce bloquage.
Il faut que je demande à mes parents. Il faut que je leur pose une simple question.
Ça devrait être facile, non ?
Mais comment expliquer cela... Dans notre maison, il y a toujours eu des habitudes, des règles de vie silencieuses. Personne ne se parle, et encore moins ne se pose des questions.
Quand on vit dans une certaine atmosphère depuis toujours, on ne peut s'empêcher de s'y accommoder. Être muet devient un réflexe. Comme quelqu'un qui aurait été battu et qui ne peut s'empêcher d'avoir un mouvement de recul à chaque élan brusque. Un simple réflexe causé par des habitudes.
Et il y a un moment où le réflexe se transforme en bloquage. Puis un autre ou le bloquage se transforme en peur. En effroi, presque.
Je suis effrayé à l'idée de créer un trou dans nos habitudes. Ces habitudes fades et insipides que j'ai toujours accepté. Venir manger à dix neuf pile, et à midi pile pour les week end, ma sortie hebdomadaire du samedi après midi, les repas dans un silence olympien, les larmes qui coulent sans qu'on puisse s'informer de la raison de leur présence, rentrer tous les soirs à la même heure après les cours, partir dans les même conditions, et toujours, toujours, dans un silence absolu, plongés dans les non dits qui nous couvrent et nous noient.
Jamais, au grand jamais un seul son ne passe la barrière de nos lèvres. Ce serait comme briser tout cela. Briser cette habitude. Briser ce réflexe. Briser cette peur.
Je pense qu'on pourrait communément appeler ça un énorme problème de communication interne, au stade plus qu'avancé.
Je prends une lourde inspiration, et l'air rendu opaque par l'orage a du mal à s'infiltrer dans mes poumons.
Je m'avance enfin, passe la porte qui sépare le hall du salon. Évidemment, tout est en place, comme une mauvaise pièce de théâtre répétitive et prévisible. Les acteurs sont là. Mon père répond à des mails au bureau familial dans le coin de la pièce, et ma mère lit dans son fauteuil à l'autre bout.
Pourquoi tant de distance entre eux ?
Ils s'attendent sûrement à ce que je monte directement, mais je reste planté là comme un piquet.
Je redécouvre le salon dans lequel j'ai toujours vécu, et je le trouve soudain drôlement impersonnel. Aucune photo de famille, aucun objet qui pourrait nous différencier des autres. Il n'y a que des meubles ikea et des murs blancs.
Je me racle la gorge. Ma mère est la première à relever le menton.
"J'ai quelque chose à vous demander." je commence maladroitement.
Mon père adopte le même mouvement. Ils me portent tous les deux de l'attention, et je me sens mal à l'aise. Comme si je vivais avec des inconnus. Je dois demander la permission à des putains d'inconnus.
Pressé d'en finir, je ne perds pas mon temps.
"Je suis invité chez un ami, Jimin, samedi soir. Je ne sais pas encore vraiment à quelle heure je rentrerai, mais sûrement pas trop tard. Je peux... y aller ?"
Ma proposition créer un trou béant dans la pièce.
Ça y est, j'ai crevé l'habitude.
Comme une petite aiguille dans un ballon de baudruche, qui finit par éclater. Et les morceaux déchiquetés volent dans toutes les directions.
"Un ami ? Où ça ?" demande mon père.
Je reconnais son côté protecteur caché, qu'il avait un peu autrefois, lorsque j'étais tout petit.
"Oui, je l'ai rencontré... au théâtre."
Je jette un coup d'oeil à ma mère, mais rien ne vient troubler son regard. Le voile est trop épais, cette fois ci.
"Jimin habite pas loin du centre ville, je rentrerai en bus."
Ils me dévisagent, comme si j'étais une putain d'illusion, au milieu de leur salon. Quelque chose qu'ils voient sans trop regarder. Quelque chose de creux.
"C'est d'accord, alors." conclut ma mère, perturbée.
Je m'apprête à fuir, comme je sais si bien le faire, mais elle me stoppe dans mon élan. Une main sur la rambarde de l'escalier, mon geste en suspension, je l'écoute formuler une question.
Une question qui détruit toutes mes défenses.
"Euh, Jungkook... J'ai vu que tu étais absent en cours cet après midi, pourquoi ça ?"
Je me fige.
Et sur le coup, je n'ai aucune excuse plausible.
"Je- j'étais en cours cet après midi. Ils ont du confondre... avec un autre étudiant."
J'ai conscience que ce que je déblatère est stupide, irréfléchi. Mais mes parents ne me posent pas plus de questions, et je me faufile dans l'escalier, le coeur lourd.
Je n'ai jamais compris leurs réactions étranges.
J'aurais aimé avoir des parents normaux.
J'aurais préféré avoir des parents qui me grondent, qui me hurlent mes fautes, plutôt que ce silence assourdissant.
Je m'écroule sur mon lit, jette un coup d'oeil à la pièce de théatre que je n'ai pas encore lu.
Je la lirai plus tard.
Puis je saisis mon téléphone, et ouvre le contact de Chaeyoung.
Jjk_1 : Mes parents sont ok. Il me faut juste l'adresse, et je viendrai Samedi.
Puis j'envoie un autre message, pour Yoongi cette fois ci. Et nous jouons à deux une bonne partie de la nuit. Ça faisait longtemps, et j'en ai besoin pour me changer les idées.
***
Nous sommes Jeudi.
Mes jambes pendent dans le vide, c'est une habitude que j'ai prise. La scène n'est pas si haute, et mes pieds touchent presque le sol. Chaeyoung est assise à mes côtés, alors que Jimin et Soojin sont face à nous, debout.
"C'est trop bien que vous veniez ! Bon, ce sera pas une soirée de ouf non plus..." exprime Jimin.
Chaeyoung lui sourit.
"T'inquiète, je ne suis pas fan des grandes soirées de toute façon, et je crois que Jungkook non plus, alors c'est parfait."
Soojin passe un bras autour des épaules de Jimin. Pour deux personnes qui disent se détester, ils n'en ont pas vraiment l'air.
"Les parents de Jimin ne sont pas là, alors ce sera quand même un peu alcoolisé. Mais rien de bien méchant."
"Qu'est-ce qui sera alcoolisé ?"
La voix de Taehyung me parvient soudainement. Je ne l'ai pas vu arrivé. Tout en posant sa question, il passe la tête entre Soojin et Jimin, comme pour les surprendre.
Celle aux cheveux rouges flamboyants sursaute, puis se détache de Jimin, comme prise sur le fait. Elle se reprend rapidement :
"Ah t'es pas au courant ! Ce week end, tu viens avec nous chez Jimin."
Taehyung contourne celle ci pour s'arrêter à ses côtés, face à moi. Lorsqu'il m'adresse un regard, je baisse le mien.
"Je n'ai pas mon mot à dire, donc ?"
Soojin prend un air théâtral.
"Non. Et même si tu as le malheur de refuser, on te laissera pas tranquille. C'est la tradition de début d'année, tu ne peux pas y manquer, ce serait de la diffamation envers nous ! En plus, Chaeyoung et Jungkook viennent !"
Taehyung passe ses yeux sur Chaeyoung, puis sur moi à nouveau, et il hausse un sourcil. Contrairement à la dernière fois, il n'a pas de bandeau, et ses mèches partent dans tous les sens. Je crois même apercevoir un épis blond sur le haut de sa tête. Mais c'est un bazarre ordonné, qui ne lui enlève pas de charme. Si je devais être honnête, c'est même plutôt intimidant.
"Vraiment ?"
"Oui." je souffle.
Taehyung semble être surpris par ma soudaine prise de parole. Je fais tout sauf le regarder dans les yeux, je ne crois pas en être capable, pas quand il me fixe avec ces iris là. Celles qui lisent en moi, et déchiffrent mes mensonges.
"C'est cool, alors ! En espérant que Hoseok termine pas trop bourré, c'est vraiment pas beau à voir un Hoseok bourré, et pour la première impression ce serait pas fou."
Au même moment, ledit Hoseok apparait au coeur du groupe, son éternel bob sur la tête.
"Comment ça, c'est pas beau à voir un Hoseok bourré ?"
Le visage de Jimin est mangé par un grand sourire, alors qu'il répond.
"La dernière fois, tu étais tellement torché que tu t'es mis à danser sur la table de la cuisine en te prenant pour une idole. Je sais pas si je dois te le rappeller, mais t'as finis à l'hôpital et tu draguais absolument tous les infirmiers..."
"Eh ! Dévoile pas mes secrets comme ça à tout bout de champ, espèce de charlatan !"
Je n'écoute plus trop. Taehyung est habillé d'une simple chemise noire, rentrée dans un pantalon. Je remarque diverses bagues à ses doigts.
Pendant que Hoseok et Jimin se chamaillent et que Soojin et Chaeyoung se joignent à leurs disputes infantiles, Taehyung se tourne pour me faire face complètement.
Cette fois ci, impossible d'éviter ses yeux.
"Alors ? Tu viens vraiment à la soirée samedi ?"
Je suis moi même surpris par cela, mais je suis surpris par beaucoup de choses venant de moi même ces temps ci. Et mon air provocateur, presque joueur que je décide d'adopter en fait peut-être partie.
"Oui, pourquoi ? Ça t'étonne ?"
Un air malicieux passe sur ses traits.
"Pas du tout..."
"Si, ça t'étonne." j'affirme, maladroitement.
Il grimace, comme s'il n'aimait pas être percé à jour. Mais il garde cette allure amusée.
"Peut-être, oui. Je ne pensais pas que tu voudrais t'intégrer si vite. D'ailleurs, est-ce que t'as lu les pièces que t'as acheté ?"
Je hoche la tête, soudain fier de pouvoir l'affirmer. Puis je précise.
"Je n'en ai lu que trois. Il m'en reste une."
"Wow, c'est déjà pas mal. Tu lis plutôt vite."
J'acquiesce, sans oser avouer que j'y ai passé une soirée et une nuit entière. Il passe une main dans ses cheveux avant de reprendre. Dans le geste, son épis a disparu, coincé entre les autres mèches. Je ne sais pas pourquoi ces détails dans ses cheveux attirent mon oeil. Sûrement pour me concentrer sur quelque chose, comme à mon habitude.
"Tu as lu lesquelles ?"
"Tartuffe, L'île des esclaves, et Rhinocéros." j'énumère, en tapotant sur un de mes doigts à chacun des titres énoncés. Finalement, je lève mes trois doigts levés face à lui, comme une preuve de ma lecture.
"Oh... Tu n'as pas encore lu celle que je t'ai donné ? Peu importe, tu pourras la lire plus tard. T'as bien aimé, sinon ?"
Je fronce les sourcils. Il semble y avoir quelque chose avec la fameuse pièce, qui traîne à ce jour sur mon bureau, attendant son tour.
"Euh... pour être honnête, j'ai eu du mal. Sûrement parce que ce sont des classiques, et que l'écriture a assez vieilli... C'est pour ça que- que je n'ai pas encore lu la dernière, si c'est un classique comme les aut-"
"Au contraire, c'est pas un classique !" me coupe t-il la parole. "C'est du théâtre contemporain, et c'est vraiment sympa. Je suis sûr que tu aimerais bien plus que les autres. Je peux comprendre que les classiques soient barbantes, mais il faut bien passer par là pour avoir un peu de culture dans le domaine... Moi je suis habitué maintenant, mais au début j'avais du mal, surtout avec les tragédies du dix septième siècle. Mais attends... tu m'avais pas dit déjà connaître Tartuffe ?"
Oups.
Inconsciemment, je viens triturer mon collier.
J'avais oublié cette partie de mon mensonge. J'en avais presque oublié la raison de ma venue ici.
Taehyung s'avance, et il sépart ma main de mon collier.
"Eh, je t'ai dit quoi pour le collier, la dernière fois ?"
Je m'apprête à rétorquer, mais sa soudaine proximité et sa main sur la mienne m'électrisent sur place.
Il lâche mes doigts nonchalement, mais ne s'éloigne pas. Les chamailleries des autres me semblent bien lointaines. Je crois que Namjoon, Mina et Jackson sont là aussi depuis un temps, mais je ne fais pas attention.
"Arrête de te torturer comme ça, je le savais depuis le début, tu sais. Ça se voyait que tu mentais."
Je déglutis, peu fier d'être démasqué aussi facilement. J'essaie toujours d'éviter ses oeillades. Je déteste ça. Je déteste ses yeux. Parce qu'à travers eux, je réalise être un très mauvais acteur. Ils sont bien trop intrusifs. Ils me transpercent de toute part et me déplument jusqu'à ce que je sois mis à nu. Ce que je hais avec Taehyung, c'est que je ne peux plus me fondre parmi les autres. Rien ne lui échappe, et il me le rappelle avec une spontanéité affolante.
"Comment-"
"J'analyse les gens sans cesse au théâtre, c'est presque quotidien. Quand les gens mentent, je le vois imprimé en grosses lettres sur leur front. Et toi, c'est imprimé en vraiment très gros. Soojin est peut-être la seule qui peut réussir à m'avoir."
Il recule enfin d'un pas, me laissant respirer correctement. L'idée d'être analysé sous toutes les coutures ne me plaît pas du tout, et supporter sa présence est compliqué. Et j'ai encore le souvenir physique de la chaleur de sa main sur la mienne.
"Jimin, rend moi ça ! Rend moi ça, et je te promets que je retire avoir dit que Girl's Generation c'est pas si ouf que ça."
Le cri de Soojin résonne et éclate la bulle dans laquelle Taehyung m'avait baigné.
"Dis le d'abbord ! Et ensuite je te rends ton téléphone. Ça va pas de dire du mal de mon girls band préféré !"
Taehyung me lance une oeillade désespérée, l'air de dire ces deux là, j'te jure. Et je ne peux m'empêcher de sourire en baissant la tête.
"Soojin, excuse toi, et Jimin, rend lui son téléphone." clame Taehyung, assez fort pour que les deux énergumènes entendent et se calment.
Chaeyoung et Hoseok rient à s'en tenir les côtes. J'aperçois également Namjoon regarder leur querelle avec bienveillance.
J'ai du mal à comprendre Jimin et Soojin. Une seconde, ils sont les meilleurs amis du monde, et la suivante, ils se battent avec ferveur. Peut-être que c'est quelque chose qui m'échappe dans les relations humaines.
En tout cas, l'intervention de Taehyung a calmé tout le monde. Ce dernier s'impose en montant sur la scène, et l'attention se focalise sur sa personne.
"Maintenant que tout le monde est là, on va commencer. Ça va être assez simple aujourd'hui. On va faire des activités sympas, surtout pour l'harmonie du groupe. L'harmonie avec les nouveaux, mais aussi pour les anciens -il lance un regard noir aux deux gamins du groupe-. Et à la fin, j'ai une petite surprise pour vous !"
"La révélation de la pièce qu'on va représenter ?" questionne Mina, avec excitation.
Taehyung lui adresse un regard qui ne laisse aucun doute. Elle a visé juste. Une appréhension agréable anime les corps de tous, et je peux le ressentir. Moi même, je ne peux m'empêcher d'appréhender, surtout après ses paroles lors de la dernière séance.
Et je crois savoir quel rôle te donner.
Qu'est ce que tu as prévu, Taehyung ?
***
Ça me fait bizarre de dire ça, mais la séance s'est déroulée plutôt calmement. Même si je ne parle que quand il est nécessaire, ce n'est pas un exercice qui est trop dur au point de ne pas pouvoir le réaliser.
J'ignore comment c'est possible, mais ce groupe me met en confiance. Il y a quelque chose de si pur, et de si bienveillant en eux que je crois que s'ils s'avéraient être des participants du jeu, je ne pourrais définitivement plus croire en l'humanité.
Et si je me laissais le droit d'y croire, une dernière fois ?
Si ça ne marche pas, alors je me laisserai le droit d'abandonner.
Nous avons fait un jeu qui consistait à inventer des mots. Il suffisait que quelqu'un donne trois syllabes au hasard, et la personne suivante devait inventer une définition pour ce mot nouvellement conçu.
Mon imagination ne m'a pas fait défaut, mais le plus dur était de prendre la parole, alors que chaque paire de yeux était braquée sur ma personne.
Nous avons fait des exercices de mime d'objets, de miroir -ce qui consiste à reproduire à l'identique les mouvements de notre partenaire-, ou encore de reproduction de tableaux connus en les mimant en groupe.
Je n'aurais jamais pensé que le théâtre pouvait être constitué de ce genre d'exercices avant de venir ici. Et ça me soulage, de reconnaître que le théâtre ne se résume pas qu'à jouer.
Maintenant, Taehyung annonce la fin du cours, et je me sens lessivé. À la fois fatigué, mais à la fois soulagé.
Chaeyoung me fait un pouce en l'air, comme pour me féliciter, et je lui fais un pouce en retour.
"Attendez avant de partir !" s'exclame Taehyung. "Je vous ai toujours pas fait l'annonce."
Le théâtre devient silencieux, et nous sommes tous pendus à ses lèvres. Je le suis du regard lorsqu'il entame une marche vers son sac. Il en sort un livre. Au début, je ne vois pas très bien.
"J'ai donc à vous exposer mon choix pour la représentation finale de cette année..."
Il fait durer le suspense, et il le fait exprès.
"Accouche !" la voix de Jimin brise le silence, et je me surprends à rire avec les autres à son intervention.
"Patience, Jimin, patience. Donc, je disais. Vous savez comme j'aime reprendre des classiques. Je ne compte pas manquer à la règle cette année. Mais je me suis dit, que cette fois ci, pour notre dernière année dans ce lycée, il fallait qu'on fasse fort."
Son discours fait monter l'impatience, comme une bouilloire prête à siffler sous la pression.
"J'ai pensé à revisiter un classique. Plus qu'un classique, même, puisque je pense que c'est la pièce la plus reconnue dans le monde entier. Aujourd'hui, je ne vous donnerai que le nom de la pièce. Et la prochaine fois, quand tout sera fin près de mon côté, je vous révelerai comment nous allons la revisiter et quels rôles vous aurez tous."
Il réarrange ses cheveux, et un sourire mutin se peint sur ses lèvres, transpirant de malice.
"La pièce que nous allons jouer cette année pour la représentation finale sera..."
Il tend le livre en l'air, comme un trophée. Mais d'ici, je n'arrive pas à lire. Je penche la tête pour déchiffrer, mais rien n'y fait.
Mina semble reconnaitre la couverture, puisqu'elle se met à sauter de joie. Jackson, lui, bougonne dans sa barbe inexistante.
Et enfin, le nom tombe, d'une voix claire et décidée.
Taehyung ne me quitte pas des yeux alors qu'il clame :
"Notre cher Shakespeare, la très exellente et très pitoyable tragédie de Roméo et Juliette."
**•̩̩͙✩•̩̩͙*˚ ˚*•̩̩͙✩•̩̩͙*˚*
J'adore écrire le personnage de Taehyung. Voilà. (J'avoue que moi s'il m'empêchait de triturer mon collier je l'aurais renvoyé bouler mdr)
Vous vous attendiez à Roméo & Juliette ? (Vous en faites pas, ça va pas être si cliché et si à l'eau de rose que ça...)
Les parents de JK peuvent vous paraître bizarres, ou alors vous ne devez pas comprendre pourquoi ils sont comme ça. Vous aurez des réponses, ne vous en faites pas.
J'ai pas grand chose à ajouter, à part que j'ai hâte de vous sortir le prochain chap (et en même temps peur de vos réactions aha...). En général, je mets pas plus de 5 jours entre deux updates.
-Elise-
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