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Chapitre 10 🎭

« Faut jamais céder à la pression du groupe, t'façon quand tu fais du mal au fond tu ressens du doute » - Nekfeu

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« La logique de ce monde est la logique du rhinocéros, et si nous nous adaptons à cette logique, nous sommes des rhinocéros. »

Je ne suis pas sûr de comprendre Eugène Ionesco. Mais pourtant, je me laisse porter. Et en flottant entre les lignes et les pages, je m'imagine ce que Taehyung ressent, lui, lorsqu'il lit cette pièce.

J'ai bien compris qu'elle cachait une critique détournée de la société, de l'effet de groupe surtout. Mais j'ai du mal à comprendre pourquoi Taehyung l'apprécie tant.

À travers les actes et les scènes, on découvre un monde où tout le monde se transforme en rhinocéros. Et si au début, les quelques personnes qui commencent à se transformer sont considérées comme dangereuses, plus loin dans la pièce, les rôles s'inversent complètement. Puisque la majorité sont devenus rhinocéros, ce sont les humains restants qui se font mépriser. Bérenger, le personnage principal, ne cède jamais. Il garde son humanité jusqu'au bout, malgré de nombreux doutes.

« Hélas, je suis un monstre, je suis un monstre. Hélas, jamais je ne deviendrai rhinocéros. »

Étrange de se considérer comme un monstre dans la solitude. Le simple fait d'être le seul parmi les autres le range au niveau de monstre.

Dans ce monde, on veut nous faire croire que la monstruosité ne l'est pas si elle est exprimée en groupe, et que le réel monstre est celui qui ne s'y plie pas. Mais c'est faux. La monstruosité est bien plus complexe que ça. Je me reconnais beaucoup dans le personnage de Bérenger. J'imagine Heechul, et tous les élèves participant au jeu comme des rhinocéros.

Ce sont ceux à suivre, puisqu'ils sont nombreux, non ? Comment ne pas céder à la tentation ?

Un éclat de moral vient peindre les pages. L'univers lui, est très absurde. L'écriture est beaucoup plus moderne que Marivaux ou Molière, et j'ai moins de mal à lire. Mais ça reste un peu fade. Je n'arrive pas à y trouver un réel intérêt.

Après notre altercation, Taehyung et moi, je suis parti de la salle en compagnie de Chaeyoung. J'ai bien vu qu'elle se posait beaucoup de questions. Mais elle n'en a posé aucune. Peut-être a t-elle remarqué l'intention de Taehyung envers moi. Elle a dû se douter que ce cours de théâtre n'était pas dans le vent pour moi. Je crois que sans celui ci, je n'aurais jamais eu le courage de continuer l'année dans cette option.

Je suis rentré chez moi par mon bus habituel, dans lequel j'ai réfléchi et tourné en boucle au moins un million de fois les mêmes pensées. Ça fuse. Ça démange. Le comble pour quelqu'un qui n'a aucun moyen d'oraliser ses émotions et ses idées.

Et maintenant, je me retrouve comme un con, à lire toutes ces pièces de théâtre jusqu'à m'en faire mal au cerveau. J'ai du mal à comprendre parfois. J'ai englouti les pages des trois que j'avais acheté de moi même. Je suis sur le ventre, dans mon lit, mon corps s'enfonçant dans le matelas. Mes coudes me surélèvent pour me permettre de lire.

Ça fait si longtemps que je n'avais rien lu.

La dernière fois, c'était le livre que m'avait offert ma mère pour un des innombrables Noël silencieux que nous avons vécu.

Mes yeux commencent à me brûler de fatigue. Mes lunettes ne suffisent plus à leur donner plus d'énergie, et les mots se floutent. Il est tard, trop tard, et je devrais être plongé sous mes bras depuis bien longtemps.

Je clos Rhinocéros, et l'univers tout entier de la pièce disparaît lorsque les pages claquent entre elles.

Je me retourne sur mon lit, m'étire, baille, regarde le plafond. Les bras et les jambes écartées comme une étoile de mer, je fixe celles qui apparaissent à ma fenêtre. Des étoiles de ciel. Elles sont belles, majestueuses, en harmonie avec la voûte céleste sombre. Je tends la main, j'ai envie de les attraper, de les conserver, de les enfermer dans un petit bocal. Les étoiles, un univers minuscule rien que pour moi.

Quelques unes brillent plus que les autres. Elles se démarquent. Et d'autres se fondent dans la masse.

Je trouve ça assez injuste. Il y a des étoiles qui brillent, qui brillent tellement fort. Mais pourtant, elle sont trop loin. Elles sont trop loin alors on ne les voit presque pas. Leur lumière excessive ne leur sert à rien, puisque de là où elles sont visibles, elles paraissent si lointaines, inaccessibles. On dirait presque qu'elles sont éteintes, mais si on observe bien, ce sont les plus intéressantes.

Mes yeux se posent sur mon bureau, le carnet rouge, les livres, l'ordinateur, puis cet ouvrage, seul au monde. Celui que Taehyung m'a filé à la librairie sans me demander mon avis. C'est le seul que je n'ai pas encore lu. Il est assez fin, délicat, et intriguant. Tout comme Taehyung.

Ça doit être un classique comme les autres, et je n'ai aucune envie de me plonger dans un nouveau mélange de répliques qui me donnent le mal de crâne.

Je le lirai plus tard.

Le cadran de mon réveil m'attire. 2h46.

Puis une voix.

Je me redresse brusquement, faisant grincer les lattes. Je tends l'oreille, à l'affut du moindre bruit.

Je n'ai pas rêvé, il y a bien une voix. Et elle provient de la chambre d'à côté.

Sana.

Elle est toute petite, discrète, à peine perceptible, mais j'ai appris à écouter. Je ne devrais pas fouiner, et pourtant, c'est plus fort que moi. Je dois aller l'écouter.

Juste pour m'assurer que tout va bien.

Les mots de mon carnet rouge me reviennent en vague, me donnant l'impression de suffoquer.

Mais aussi Sana noona ne faisait pas que pleurer, elle a parlé de trucs bizarres, elle a dit qu'elle voulait disparaître.

Tous les soirs, j'ai peur de la perdre. Étrange, d'avoir peur de perdre quelqu'un que je n'ai jamais vraiment eu.

À pas feutrés, pour ne pas faire grincer cette affreuse maison, j'approche de la cloison qui sépare nos deux chambres. L'oreille collée au mur, j'épie la moindre sonorité.

"Nan je t'assure, je vais bien." elle chuchote presque.

Je l'entends. Je peux l'entendre. Mon rythme cardiaque s'accélere. Et d'une autre manière, je suis soulagé. Elle va bien.

"Je t'ai appellé pour me divertir, je n'arrive pas à dormir."

Qu'elle soit au téléphone ne m'étonne pas. Elle passe beaucoup de temps à parler à ses amis.

"Non, ce n'est pas à cause d'elle. Enfin... toujours un peu, tu sais. Il n'y a pas un jour où j'y pense pas."

Je fronce les sourcils. La voix de Sana semble se bloquer un instant. On dirait qu'elle retient un sanglot.

"Je peux pas aller de l'avant, tu comprends pas... Je- j'y arrive pas. Et j'ai l'impression de voir son ombre tous les jours. Son ombre vit dans notre maison, Chaewon. Je me sens tellement coupable de l'ignorer, mais je suis incapable de le regarder dans les yeux. C'est au dessus de mes forces. Je n'y arrive pas, tous les jours de ma vie, je m'en veux..."

J'entends des pas légers. Elle s'est levée, marche un peu dans la pièce, souffle longuement pour se calmer.

Cette fois ci, elle pleure réellement. J'entends ses larmes, sa respiration, je pourrais presque percevoir le bruit des gouttes d'eau qui s'éclatent contre le parquet.

Et j'entends une voix féminine à l'autre bout du fil. Je n'arrive pas à saisir ce que cette voix lui dit, mais elle est empreinte de compassion. Une amie, sûrement.

Sana renifle longuement, et semble suivre des instructions de respiration données par cette Chaewon. Elle se calme, mais finit par fondre en larmes à nouveau.

"Chaewon, elle... elle me manque t-tellement..."

Ses sanglots déchirent la nuit, la lacèrent de violents coups. Et moi, je suis figé, la tête contre le mur. Un frisson me parcourt. J'ai soudain plus froid, et je me sens seul. Plus son malheur s'exprime, et plus mon coeur se comprime. Inconsciemment, une larme se forme dans le coin de mon oeil.

"T'inquiète pas, ça va aller... Je vais juste dormir, ça me changera les idées."

Ses larmes se sont calmées, elles sont moins nombreuses mais pas moins douloureuses.

Qu'est-ce qui peut autant te détruire, Sana ?

Elle a toujours eu un air absent. Elle possède dans ses iris cette chose qui a été brisée et qui ne se répare pas. Ou alors il faudrait un effort incommensurable et des moyens qu'elle n'a pas.

Elle raccroche, je l'entends renifler encore un peu, puis plus rien.

À force d'être debout et collé à la cloison, mes jambes me font mal. Je me laisse tomber sur mon lit le plus silencieusement possible. Je m'engouffre sous mes draps.

Je ferme les yeux très fort, plus qu'il ne le faudrait. Comme pour effacer une vision, un mauvais cauchemar. Un dernier regard aux étoiles, et je m'endors aussi simplement que ça.

C'est vrai, après tout. Ce n'est pas la première fois que j'entends Sana pleurer et prononcer d'étranges mots comme ceux ci.

Peut-être que c'est normal.

Aussi normal que le silence qui rythme nos vies.

***

"Tu vois Jimin et Soojin, du groupe de théâtre ?"

Chaeyoung est assise dans l'herbe. Elle cueille gaiement les quelques pâquerettes qui restent en ce début d'automne, et les tresse entre elles pour en faire des bracelets. Nous sommes dans le parc habituel, dans lequel nous mangeons le midi. Je suis adossé contre le tronc d'un arbre tandis qu'elle est en tailleur, face à moi.

Elle est concentrée sur sa tâche, si bien qu'elle ne voit pas mon sourire amusé.

"Évidemment que je vois. Ils ne sont pas du genre à se fondre dans la masse, ces deux là."

Intérieurement, je pense aux étoiles. Jimin et Soojin sont de ces boules de feu qui brillent au premier plan, mais qui le méritent.

Elle rit à ma remarque.

"C'est vrai... Je m'entends plutôt bien avec eux, et la dernière fois ils m'ont proposé de les rejoindre à une petite soirée qu'ils font entre eux et avec quelques potes."

"C'est bien, ça ! Tu vois, tu t'entends bien avec eux au final !"

Elle relève la tête, prend un de mes poignets, et passe le bracelet qu'elle ficelait autour.

"C'est pas tout ce qu'ils m'ont proposé."

Je penche la tête sur le côté, interrogateur. Elle a l'air embarrassée.

"Ils t'ont proposé quoi d'autre ?"

Un silence s'installe, avant qu'elle ne se décide à répondre.

"Que je t'invite. Que tu viennes aussi. Ça leur ferait plaisir." lâche t-elle, comme une bombe.

Je me crispe automatiquement, et elle le remarque, alors elle prend le temps de s'expliquer.

"Mais il n'y aura qu'eux, moi et certains du théâtre, rien de plus ! Tu as pu voir comme tout ceux du théâtre ne te voulaient pas de mal..."

Je fixe les brins d'herbe avec attention, et je secoue la tête.

"Je sais pas si j'en serai capable."

"Il y a une première fois à tout..." murmure t-elle doucement.

On dirait qu'elle ne veut pas me briser. Qu'un seul de ses mots pourrait avoir le pouvoir de me renfermer comme une coquille. Et elle n'a sûrement pas tord, et c'est cela qui tord mon coeur.

"Combien ?"

Elle recommence à cueillir des fleurs.

"Comment ça, combien ?"

"Il y aura combien de personnes ? Et qui, exactement ?"

"Si tu veux je te dis tout en détail, si ça peut te rassurer ! Alors, c'est chez Jimin, et il y aura précisement Jimin, Soojin, moi, peut-être toi -elle appuit sur le peut-être, comme pour me montrer que j'ai le choix, et je souris-, Namjoon, Hoseok et Taehyung. Mina et Jackson n'ont pas pu venir. Alors si je calcule, ça fait... Ça fait..."

" Sept." je conclus.

"Oui. Sept. Et Jimin m'a précisé qu'il n'y aurait pas d'extravagance, que c'est juste une petite soirée entre nous. Et que chacun peut partir quand il veut. Tu peux même être juste de passage !"

J'apprécie tous ses efforts pour me rassurer. Sans le vouloir, elle m'a un peu détendu. Un peu, une minuscule poussière d'angoisse qui s'est envolée parmi les millions d'autres. Mais c'est la bonne poussière, celle qui bloquait le passage à toutes les autres.

"Je vais voir..."

Et surtout, un nom m'a fait tilter.

Chaeyoung termine un autre de ses innombrables bracelets aux pétales blanches, qu'elle enfile autour de son propre poignet. Elle termine son art en accrochant un unique pissenlit dans ses cheveux blonds, tout près de son oreille. Les couleurs se marient à merveille.

"Tu penses que les profs vont accepter que je rentre en cours comme ça ?" demande t-elle, la mine soucieuse.

Je pouffe de rire.

"Je ne sais pas, tu risques de mettre des pétales partout où tu passes."

Elle rejoint mon rire.

On parle encore un peu, et elle n'évoque plus la soirée. Je la remercie intérieurement. Nous nous levons avec difficulté lorsque le temps nous appelle. Nous avons encore une après midi entière de cours.

Nous marchons tranquillement dans les rues qui mènent jusqu'au lycée. Chaeyoung possède un millier de fleurs sur son corps, mais elle s'en fiche, et je l'admire tellement pour ça. Je n'aurais jamais pensé-

"Hey Jungkook ! Salut !"

Chaeyoung se retourne avant moi.

Moi, j'ai du mal. Mais je finis par le faire. Et mon visage se crispe à la vue de cette personne. Tout simplement parce que cette personne est un inconnu pur, qui semble avoir mon âge. Et que les inconnus sont les pires, ce sont ceux qui pensent avoir eu une idée de génie alors qu'elle a déjà été trouvée et pensée par des dizaines de personnes avant lui.

À bien y regarder, ce n'est pas totalement un inconnu. Il me semble l'avoir déjà vu dans ma classe.

"Est-ce que je peux te parler deux secondes ?"

Il lève les deux bras en signe de paix.

"Je viens en ami, mon gars, t'en fais pas !"

Trois autres lycéens le suivent, et acquieçent. Ils essaient d'avoir un air bienveillant et accueillant, mais ce sont le genre de personne qui ne décryptent rien derrière un sourire. Ils ne se rendent pas compte de la faiblesse de leur parure, et de l'évidence de leur hypocrisie.

"Je viens te voir parce qu'on a un travail à faire en binôme. Tu vois le boulot de groupe qu'on a en coréen ? Et bien il restait plus que toi tout seul, et je l'étais aussi... Alors on se retrouve ensemble."

Mensonge. Que de mensonges.

Je rêve de lui renvoyer sa naïveté. Heureusemment qu'il se réduit au mensonge, la vérité serait trop laide sur lui. Comment peut-il croire m'avoir avec quelque chose d'aussi banal que ça ? Je ne prononcerai pas un mot.

Mon oeil est attiré par le téléphone d'un de ses amis, qu'il tient discrètement dans sa main. À force d'avancer dans cette partie interminable d'un jeu sans fin, j'ai finis par m'habituer à repérer le moindre petit détail.

"Du coup, ça te dit qu'on se voit un week end pour faire le travail ? C'est plutôt une évidence qu'une question... c'est un travail obligatoire."

Je suis figé. Tétanisé. Et je ne trouve que les gestes comme remède.

Taehyung se trompe.

Je suis doué dans les gestes, mais ça ne me rend pas meilleur. Ça ne me rend pas meilleur lorsque j'ai l'envie dévorante de foutre mon poing à la figure de quelqu'un.

La voix douce de Chaeyoung brise le silence, le rend plus supportable.

"Il doit y avoir une erreur. Jungkook est déjà en binôme avec moi pour ce travail."

L'étudiant face à nous forme une grimace.

"C'est pas ce que m'a dit le prof. Et puis t'as pas ton mot à dire, la binoclarde."

Il fixe les fleurs à ses poignets, remontant sur son visage, le pissenlit qui s'accroche à ses cheveux blonds, et ses grandes lunettes.

Mon sang ne fait qu'un tour.

Je l'avais prédit, je vais tirer Chaeyoung avec moi dans les enfers.

Mais je suis trop égoïste pour ne pas le faire.

Je ne pense plus vraiment lorsque mon poing s'abat sur la figure de ce bel étudiant. Mes gestes sont contrôlés par la haine, seulement la haine, et par ce monstre dans mon ventre qui explose.

"Putain, mais t'es taré !!"

Réalisant ce que je viens de faire, je fixe mes mains, troublé. Il y a une goutte de sang, là, tout juste sur une des falanges de mon index. Je ne l'ai pas raté, et son nez saigne abondament.

"E-excuse moi." je murmure, les larmes aux yeux.

Chaeyoung, toujours calme, me tire par le poignet, pour m'entraîner plus loin.

"Kook, ne t'excuse surtout pas. Ces gars ne le méritent pas."

"Eh ! Revenez ! Vous allez pas vous en tirer comme ça !" hurle la victime de mon coup, se tenant le visage.

Chaeyoung me tire un peu plus fort, jusqu'à ce qu'elle nous fasse courir. Nous courons, courons et courons comme des idiots pendant un bon moment. Petit à petit, mes larmes s'effacent alors que nous déboulons dans une rue inconnue, bien loin du lycée.

En voyant mon air dépité, Chaeyoung saisis ma manche encore une fois pour m'attirer sur le banc le plus proche.

Elle regarde sa montre brièvement.

"Bon, je crois que pour les cours de cet aprèm, c'est raté..."

Je sers mes poings entre eux, essaie de reprendre contenance. Mes excuses maladroites, murmurées un peu plus tôt, me tordent le ventre. Mais le pire n'est pas ma lâcheté, ce sont les mots durs avec lesquels ils ont décrit Chaeyoung.

"Je suis tellement désolé, Chaeyoung..." je murmure, à bout de force.

Je n'ai jamais laissé personne entrevoir mes faiblesses de la sorte.

"Je suis désolé qu'ils s'en prennent à toi aussi." je continue.

Chaeyoung se place face à moi, s'accroupissant devant le banc. Elle prend mes deux mains dans les siennes, et attend patiemment, le regard rivé sur mon visage. Je crois qu'elle attend que je la regarde en retour. Alors j'essuie brièvement mes yeux humides et le fait.

"Arrête de t'excuser pour des choses que tu ne peux pas contrôler. Je préfère être amie avec toi et subir ce genre de choses, plutôt que d'être amie avec eux et de te faire subir ce genre de choses. Tu comprends ?"

J'acquiesce doucement. Mon coeur s'apaise, au moins pour un moment. Ses pouces carressent la paume de mes mains, et ce geste me détend inconsciemment.

"Alors je t'interdis de t'excuser, et je t'interdis de donner de l'importance à ce jeu. Ces gens te détruisent, Jungkook, tu t'en rends compte ? Mais tu ne dois pas les laisser te dicter ce que tu dois dire, ou comment tu dois agir. C'est toi seul qui peut décider de ça, ok ?"

Alors, c'est ça.

Ce sentiment, c'est à ça qu'il ressemble.

Le sentiment d'être aidé, de compter pour quelqu'un. Mon coeur se réchauffe comme de la glace au soleil. Ses mots touchent justes, ils touchent tellement juste que ça me perturbe.

"Il faut qu'on en parle au directeur, ça peut pas continuer comme ça."

L'adrénaline parcourt son chemin dans mes nerfs à la vitesse de la lumière.

"Non ! Ne fais pas ça."

"Alors quoi ? C'est invivable, de vivre de la sorte."

Je secoue la tête, et retire mes mains des siennes. Elle vient s'assoir à mes côtés, calmement. Comment fait-elle, pour rester aussi calme ?

"Je ne me sens pas capable de faire ça. Pas encore. Mais je- je crois que je peux quand même faire une chose. Je veux dire... euh... une chose pour moi, qui serait bien pour moi."

Je maudis mon manque de confiance, mes mots qui butent, mes phrases qui perdent de leur sens et qui ne sortent pas fluidement de mes lèvres.

"Qu'est-ce que c'est ?"

Je vais le regretter.

"Je ne pense pas rester longtemps, mais j'accepte l'invitation de Jimin."

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Oui, tu vas regretter mon reuf... (Non je déconne (ou pas (nan je déconne)))

Je veux une Chaeyoung dans ma vie.

J'espère que le fait que Jk accepte ne fait pas aller les choses "trop vites". Ce sont vraiment les mots de Chaeyoung qui lui ont fait prendre cette décision.

Déjà le chapitre 10 omg (merci infiniment pour les 900 vues et les presque 200 votes <333)

À partir du chapitre 12, ça va commencer à devenir vraiment intéressant... (Faut attendre encore un peu mdr)

-Elise-

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