huit
Les deux hommes se fixaient en silence, une tension lourde et palpable avait pris place entre eux, et le silence était assourdissant. Jisung regardait cet homme, cet inconnu, dans le blanc des yeux, la peur se faisant toujours plus oppressante alors que cet homme ne le quittait pas des yeux ; son regard noir était posé sur lui et semblait le transpercer de part en part. Le blond déglutit difficilement, la tension dans sa mâchoire semblait se faire plus douloureuse au fil des secondes.
Puis son téléphone avait sonné. Strident et répétitif, le calme avait été brisé, et Jisung était terrifié.
Son regard était toujours rivé sur celui noir de l'inconnu qui semblait s'être assombri à l'entente de sa sonnerie, et il n'avait pas besoin de regarder pour savoir que c'était Changbin qui appelait, enfin. Mais l'homme le fixait toujours et Jisung fit un petit pas en arrière, prêt à fuir si l'homme s'avançait. Cela dura quelques instants, des secondes qui semblaient durer des heures, une éternité même avant que l'homme n'avance à son tour et que Jisung parte en courant.
Il avait couru vers la salle de bain, mais l'homme était trop près pour qu'il puisse s'y enfermer rapidement, il le rattraperait trop facilement, alors il opta pour la chambre de Changbin, se donnant ainsi quelques secondes supplémentaires.
Son cœur battait la chamade et lui donnait la désagréable impression qu'il allait sortir de sa cage thoracique à tout moment, ne laissant qu'un trou béant et sanguinolent. Il n'avait que quelques mètres à parcourir, quelques malheureux mètres avant de pouvoir s'enfermer, d'être en sécurité, mais il avait l'impression que la porte était à des kilomètres. Il pouvait entendre les pas de l'homme derrière lui, se rapprocher toujours plus près, toujours plus vite. Ce n'est qu'à une vingtaine de centimètres de sa délivrance qu'une main vint attraper sa capuche d'une poigne ferme et ne le tire en arrière, le faisant perdre l'équilibre. Son coccyx rencontra violemment le parquet, une décharge de douleur lui traversa la colonne vertébrale, et seul un gémissement rauque lui échappa face à la douleur fulgurante dans son dos. Mais il ne devait pas y faire attention, il devait passer outre cette dernière et partir au plus vite, se relever et courir, loin. Mais l'homme était toujours là, et se tenait derrière lui, sa main empoignant toujours la capuche de la veste de Changbin.
Jisung tenta de se débattre du mieux qu'il put en essayant de descendre la fermeture éclair de la veste pour la dégager, mais le bras de l'homme l'avait tiré contre le corps de ce dernier, son bras se faufilant maintenant autour de son cou pour le maintenir en place. Dans la panique, Jisung n'avait pas fait attention au fait que son téléphone avait cessé de sonner, ses doigts s'accrochant désespérément à ce dernier, comme s'il pourrait lui sauver la vie. Mais le fait que cet inconnu ne le tire en arrière le fit paniquer d'autant plus, ses doigts glissant contre l'écran qu'il tentait d'éloigner de l'homme. Néanmoins, un sentiment de panique l'envahit en sentant la pression sur sa gorge, la sensation d'étouffer qu'il avait ressenti lors de son passage à tabac, mais sa main valide vint s'accrocher au bras de l'homme qui le tirait en arrière, ses ongles se plantant dans la chair tendre et chaude de son assaillant alors qu'il tentait de se dégager.
La sonnerie retentit de nouveau, le nom de Changbin s'affichant sur l'écran une nouvelle fois, et l'homme appuyait toujours plus sur sa gorge, le tirant vers le salon ; Jisung essayait de se faire le plus lourd possible, ses pieds se plantant fermement au sol pour lutter contre l'attraction. L'homme le tirait toujours, des grognements d'inconfort lui échappant sous l'effort, mais il ne voulait pas le lâcher, et la sonnerie retentissait toujours.
Ses doigts se contractaient toujours contre l'écran de son téléphone alors que son autre main tentait de dégager le bras de l'inconnu alors que sa respiration se faisait de plus en plus difficile à cause de la pression et de la peur. C'est alors dans un geste de désespoir que Jisung commença à rejeter sa tête en arrière, de plus en plus violemment, tapant toujours plus fort contre l'aine de l'homme qui grognait de douleur derrière lui. Ce n'est qu'après un coup un peu plus fort que les autres que l'homme le laissa, un sifflement de douleur lui échappant tandis que Jisung essaya de se dégager, se redressant maladroitement en partant. Il eut le temps de faire deux pauvres mètres avant qu'il ne sente une main s'accrocher à son coude, le tirant de nouveau en arrière, laissant tomber son téléphone au même moment. Une sorte de geignement de douleur lui échappa en sentant les doigts de l'homme appuyer contre l'articulation de son coude alors qu'il lui tordait le bras, ravivant la douleur dans son poignet fracturé.
Ses genoux semblaient vouloir le lâcher sous l'assaut de la douleur, cette décharge électrique et douloureuse qui parcourait son corps et qui lui coupait la respiration, ses poumons se contractant dans sa cage thoracique face à la souffrance de son corps.
Et l'homme le tirait toujours vers le salon, et Jisung tentait de lutter avec toute l'énergie du désespoir, tentant de s'accrocher aux murs avec sa main gauche, ancrant ses pieds dans le sol pour tenter de ralentir l'homme qui forçait toujours plus pour le tirer vers le salon. Ses ongles s'accrochaient au bois des surfaces diverses, ses phalanges blanchissants sous la force de sa poigne, mais il finissait inlassablement par lâcher. C'est en paniquant que Jisung tira sur son bras, gémissant de douleur en entendant l'articulation de son coude émettre un « cloc » audible et macabre alors que l'homme tirait toujours, voulant l'éloigner de sa seule échappatoire.
Le blond s'accrocha désespérément au mur de la cuisine, arrivant enfin à avoir une prise ferme sur quelque chose et donna un coup de pied à l'homme ; son talon vint s'enfoncer dans le bas-ventre du brun, près de l'aine, faisant crier de surprise et de douleur cet inconnu qui ne voulait pas le lâcher malgré tout. Néanmoins, Jisung perdit quelque peu l'équilibre, son épaule rencontrant violemment le mur auquel il se tenait, le choc le faisant grimacer. Il tenta une nouvelle fois de faire lâcher prise l'homme en tirant son bras vers lui, son vis-à-vis étant replié sur lui-même, lui permettant enfin de se dégager de sa poigne. Il tituba maladroitement vers le comptoir, là où il avait mis le peu de vaisselle à sécher tout à l'heure, son regard apeuré toujours rivé sur l'homme qui se redressait, son propre regard sombre venant de nouveau s'ancrer dans celui de Jisung.
Il déglutit difficilement, ne sachant pas quoi faire alors que l'intrus s'avançait vers lui, menaçant et imposant. Jisung tenta de l'éviter en se baissant lorsque ce dernier lui asséna un premier coup, son poing venant frôler le haut du crâne du garçon qui s'était tenu au comptoir pour le pas tomber. Mais il ne put éviter le genou de l'homme qui vint rencontrer impétueusement sa mâchoire. Jisung ne put s'empêcher de crier de douleur, une sorte de bruit caverneux et rauque qui n'avait pas la même puissance qu'un vrai cri, celui-ci était plus étouffé, bloqué par les câbles qui retenaient ses mâchoires en place. Il avait fermé les yeux sous la violence du choc, les larmes étant soudainement monté et le goût du sang emplissait déjà sa cavité buccale, lui donnant un haut-le-coeur. Mais il n'eut pas le temps de penser à cela plus longtemps, car une main vint empoigner ses cheveux, le forçant à se relever.
Un autre gémissement lui échappa, plus aigu et saccadé alors que l'homme vint empoigner sa mâchoire, ses doigts venant appuyer de part et d'autre de sa mandibule, là où la peau tendre était encore un peu meurtrie et légèrement gonflée. La pression était telle que Jisung voulait hurler à plein poumon, crier de toutes ses forces pour tenter de soulager cet étau qui avait pris son visage en tenaille, des décharges douloureuses venant lui traverses le crâne. Et l'homme serrait toujours sa prise sur son visage, le faisant grimacer et gémir de douleur, un liquide chaud et épais s'écoulant de sa bouche entrouverte, peignant ses dents blanches d'un rouge vif et éclatant.
Sa main valide cherchait à tâtons sur le comptoir derrière lui, faisant tomber la vaisselle au sol ou dans l'évier, le bruit strident du verre et de la porcelaine se brisant venait se joindre aux sons de douleur du blond. La deuxième main de l'homme empoignait toujours ses cheveux, tirant sur ces derniers pour le maintenir à sa hauteur tandis que son autre main serrait toujours plus sa prise sur son visage. Il sentait les larmes couler d'elles-mêmes de ses yeux clos alors que sa main cherchait toujours désespérément derrière lui. Ce n'est que lorsqu'un craquement sinistre se fit entendre et qu'une sorte de hurlement perçant échappa à Jisung que ce dernier parvint à s'emparer du manche d'une fourchette, sa main tremblante serrant l'objet de toutes ses forces avant de venir le planter dans l'œil de son assaillant. Il put sentir l'œil de ce dernier éclater sous les dents de l'ustensile, perçant la cornée et la sclérotique comme le ferait une cerise juteuse, le sang venant s'écouler en d'épaisses larmes pourpre alors que son œil venait d'éclater, ne laissant place qu'à un amas visqueux et sanguinolent de tissus et de membranes dans une cavité maintenant creuse.
Jisung avait lâché son arme de fortune, ses yeux s'étaient ouverts et écarquillés à l'entente du hurlement de douleur que venait de pousser l'inconnu. L'homme s'était vivement reculé face à la douleur, titubant étrangement sur ses jambes avant de tomber à genoux, hurlant toujours de souffrance. Ses mains s'étaient portées à son visage maintenant défiguré alors que le blondinet s'écartait de lui, son corps tremblant violemment à cause de ce mélange étrange de peur et de douleur.
Il ne pouvait détacher ses yeux du spectacle macabre qui se jouait devant lui, de cet homme pleurant du sang et hurlant de tout son soûl. Il déglutit un épais mélange de salive et de sang, et cherchait à sortir de la cuisine, contournant le corps du blessé et voulant s'échapper, fuir cet appartement.
Il s'était maladroitement redressé et écarté de l'homme toujours au sol et avait fait un pas, puis un autre, et encore un autre, sortant rapidement de la cuisine, son équilibre précaire lui donnant l'impression que le monde tanguait sous ses pieds. Il cherchait à atteindre la porte d'entrée, au diable la chambre de Changbin, il voulait simplement partir loin d'ici, fuir, et ne jamais se retourner. Mais il n'avait fait que quelques mètres avant qu'une main ne vienne empoigner sa cheville et violemment tirer en arrière, le faisant lourdement tomber au sol.
Son premier réflexe avait été de mettre son bras devant lui dans une vaine tentative de minimiser la chute et le choc, mais son menton avait tout de même heurté son plâtre, le faisant pleurer de douleur en sentant son os bouger sous sa gencive, une nouvelle gerbe de sang emplissant sa bouche. Son bras aussi avait pris : son coude déjà amoché avait rencontré le parquet du salon dans un bruit grave, son articulation le lançant douloureusement.
Jisung était quelque peu sonné à cause de la douleur, et se sentait impuissant lorsque son corps se fit retourner ainsi, la peur le prenant toujours plus violemment en voyant le visage défiguré de l'homme se tenir au-dessus de lui ; son unique œil sombre et injecté de sang à cause de la douleur et des larmes était rivé sur son visage effrayé, alors que du trou béant qui remplaçait maintenant son orbite gauche ne cessait de couler d'épaisses larmes de sang qui peignaient la peau pâle de l'homme, la couleur pourpre colorant la peau et les vêtements de ce dernier, des gouttes tombant sur le visage du plus jeune.
Il voulait hurler de terreur, encore et toujours, mais seuls des sons graves et discontinus lui échappaient, sa gorge trop sollicitée le brûlait, lui donnant l'impression qu'on lui avait arraché la trachée et les cordes vocales.
« Regarde ce que tu viens de faire. »
Il avait une voix grave, éraillée, un son que Jisung n'avait jamais entendu, et ça lui glaçait le sang. Jisung était terrifié en regardant le visage de l'homme, son regard passant de son œil noir et froid au trou sanglant et à vif qui semblait, lui aussi, le fixer. Mais quand l'homme leva un poing, la haine peignant ses traits sanguinolents, Jisung eu peur.
Le premier coup fut maladroitement paré par son bras valide, ce dernier servant de bouclier de fortune. Mais cela ne dura qu'un temps ; lorsque l'intrus parvint à mettre le premier coup au niveau de ses côtes, un long gémissement rauque lui échappa, de nouvelles larmes vinrent rouler sur ses tempes, et cela recommença, plusieurs fois, sur ses côtes, son plexus solaire, son estomac.
Jisung avait l'impression d'étouffer, de ne plus parvenir à respirer correctement entre la douleur et le sang, la douleur qui le tordait de l'intérieur et le sang qui ne cessait d'emplir sa bouche, ce sang qu'il ne pouvait pas cracher et qui restait piégé de sa prison d'émail. Il avait tenté de tousser, les spasmes secouant son estomac douloureux et semblant embraser sa gorge, mais rien n'y faisait : il continuait perpétuellement d'avaler de larges goulées de sang et de salive, s'étouffant quelques fois lorsque ce dernier ne passait pas dans le bon tuyau.
Il avait de nouveau fermé les yeux à cause de la douleur, mais il ne pouvait s'empêcher de pleurer, encore et encore, des gargouillis mouillés lui échappant alors que l'homme tentait de le redresser, ses deux mains empoignant les pans de la veste de Changbin.
Jisung pouvait entendre la respiration lourde et laborieuse de son assaillant, les grognements de douleurs qui lui échappaient de temps à autre alors qu'il le traînait à travers l'appartement. Il tentait toujours de lutter, faiblement, ses mains venant s'accrocher aux poignets de l'autre, ses ongles griffant inlassablement la peau déjà sanguinolente de l'homme. Mais cet homme était déterminé à l'emmener quelque part et Jisung ne savait pas comment échapper à cela, comment faire pour que l'inconnu ne le laisse enfin.
Sa vision était trouble à cause des larmes, la luminosité de l'appartement lui agressait la rétine par flash coloré, le forçant malgré lui à papillonner des yeux et à essayer de chasser ce surplus de liquide lacrymal, le faisant rouler sur ses joues en plusieurs perles salées, venant mouiller toujours un peu plus sa peau. Le goût du sang le dégoûtait, ce liquide âcre et ferreux emplissait sa cavité buccale et sa gorge malgré lui, lui donnant des haut-le-coeurs que le blond peinait difficilement de réprimer.
Jisung n'arrivait plus à lutter contre cet homme ni celle de bouger, il avait la désagréable impression d'être un poids mort, un être dénué de toute énergie, une simple carcasse douloureuse et sanglante. Il n'arrivait pas à calmer ses pleurs, des sanglots difficiles et douloureux, ne ressortant qu'à travers des gargouillis et des bruits caverneux venant de sa cage thoracique qui se mouvait à un rythme sporadique, traduisant son angoisse et sa douleur. Mais malgré tout cela, il n'arrivait pas à réagir, à résister à cette poigne qui le maintenait désormais en place, son dos collé à une surface dur et plane, une main toujours fermement accrochée au col de la veste de Changbin pour le maintenir, appuyant toujours violemment sur son plexus.
Il avait mal, vraiment ; la douleur dans sa mâchoire lui donnait le tournis, cette sensation que quelque chose cognait inlassablement dans son crâne, et il voulait dormir, oublier la sensation de son os qui n'était pas à sa place et qu'il pouvait sentir sous sa langue, le goût caractéristique du sang et cette sensation de lourdeur dans son corps. Il voulait dormir et oublier tout ça, oublier les réminiscences de son premier accident, de la sensation de sa mandibule se brisant encore une fois. Mais il ne pouvait pas s'offrir ce luxe avec cet étranger avec lui, ce même homme qui s'était introduit chez eux et l'avait attaqué.
Il voulait que Changbin rentre, il priait inlassablement pour que son ami arrive enfin et ne le sorte de cette situation, de cet enfer dans lequel il ne voulait pas se trouver. Il avait besoin que Changbin le sauve comme la dernière fois.
Il avait besoin de Changbin.
Néanmoins, quelque chose le tira de ses pensées assez brutalement. C'était le bruit caractéristique de la porte coulissante du placard de leur entrée. Jisung le reconnaissait facilement à cause de ce léger grincement métallique qu'il émettait depuis que Félix était tombé contre la porte un soir, faisant sortir cette dernière de son rail, et Changbin n'avait jamais vraiment réussi à la remettre correctement. Le bruit l'avait d'abord agacé pendant un temps, mais il s'y était facilement habitué et, des mois après l'incident, Jisung s'était fait à ce petit bruit aigu.
Il se faisait alors violence et se forçait à garder les yeux ouverts, clignant rapidement des paupières pour chasser ce voile mouillé qui embuait sa vision pour poser son regard encore un peu flou sur le visage mutilé de l'inconnu qui s'affairait à pousser les quelques vêtements accrochés dans leur placard. Jisung ne comprenait pas pourquoi l'homme l'avait amené dans leur entrée et fouillait maintenant leurs affaires, mais il put sentir le moment exact où ce dernier s'était tendu, sa prise se raffermissant sur lui et ses gestes s'activer lorsque, derrière la porte, dans le couloir, deux voix se fit entendre.
Ses yeux s'étaient écarquillés à l'entente de ces deux voix étouffées, mais qu'il reconnaissait. Derrière lui, à quelques mètres, voire même centimètres, se trouvaient Chan et Changbin.
Changbin.
Il était là, enfin. Il allait pouvoir le sauver, encore une fois.
Mais avant que le soulagement puisse prendre place, l'inconnu le tirait déjà dans ce même placard et poussait, derrière une vieille planche de skate et des boîtes de chaussures vides, une sorte de porte qui était large d'une quarantaine de centimètres tout au plus. Jisung n'eut pas le temps de se questionner plus longtemps sur cela que l'homme le poussait à travers cette porte dissimulée, ses mains appuyant sur les points douloureux de son corps, le faisant difficilement, gémir alors qu'il arriva dans le double fond de leur placard, l'homme fermant ce dernier à sa suite et se dépêchait de le rejoindre alors que, de l'autre côté du mur, Jisung pouvait entendre Changbin.
Ils étaient plongés dans le noir et dans un endroit étriqué, si bien que Jisung sentait son dos s'appuyer contre une large poutre. L'homme lui faisait maintenant face, une main venant se poser sans aucune douceur sa bouche, faisant gémir et pleurer de souffrance Jisung dont les pleurs redoublèrent d'intensité en sentant la pression sur sa mâchoire. Sa respiration erratique et paniquée venait cogner contre la peau humide de sang de l'intrus qui lui bloquait tout échappatoire. Et alors que la porte d'entrée se déverrouilla et s'ouvrit enfin, Jisung senti quelque chose de froid se poser contre sa gorge, le froid du métal se posant contre sa pomme d'Adam alors que le visage de l'homme s'était rapproché du sien, son souffle chaud et humide venant cogner contre son visage.
« Jisung ? »
Changbin avait crié, mais le silence lui répondait.
Jisung scannait les ténèbres, essayant de discerner plus clairement le visage de cet homme qui était face à lui et qui, tout doucement, lui murmura de sa voix rauque et caverneuse :
« Ne bouge pas, et ne fais aucun bruit. »
Et Jisung était terrifié.
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