cinq
Le calme de l'appartement était perturbé par le son intermittent et quelque peu étouffé d'un film. La chambre était seulement illuminée par la lumière artificielle de l'écran d'ordinateur de Changbin qui suivait distraitement l'action des yeux. Jisung avait commencé à s'assoupir il y a une quinzaine de minutes, sa tête se balançant lentement d'avant en arrière, ses yeux se fermaient tout seul. Changbin le voyait lutter contre le sommeil du coin de l'œil et avant fini par se rapprocher de lui, laissant le plus jeune reposer contre lui, sa tempe appuyée sur son épaule.
De son côté, Changbin peinait à trouver le sommeil malgré l'heure tardive et essayait tant bien que mal de se concentrer sur le film en face de lui, espérant fatiguer ses yeux et pouvoir, peut-être, dormir lui aussi.
Une respiration plus profonde se fit entendre à ses côtés et Jisung bougea dans son sommeil, son visage venant se lover contre le biceps du brun alors que ses jambes se plièrent sous la couette, son genou gauche glissant doucement contre sa cuisse, sa rotule s'enfonçant légèrement dans son muscle alors que ses bras restaient croisés sur son torse. Changbin eut un petit sourire face à ça, se laissant glisser un peu plus confortablement dans ses draps.
Et alors que Jisung dormait paisiblement à ses côtés, un bruit étouffé se fit entendre dans le salon.
Ça n'avait pas été bien fort, un simple choc sourd et étouffé sur le parquet de la pièce d'à côté, quelque chose qui aurait pu passer inaperçue en temps normal. Mais là, dans le calme nocturne de leur appartement, ce simple choc lui avait paru assourdissant. Changbin s'était redressé légèrement, ne voulant pas prendre le risque de réveiller Jisung, pas après l'épisode de cette après-midi, et avait mis le film sur pause, plongeant ainsi l'appartement dans le silence le plus complet, et il attendait.
Pendant de longues secondes, il n'y eut rien. Le calme plat et le silence le plus long qui soit, si bien que Changbin cru avoir rêvé le temps d'un instant. Se calmant légèrement, prêt à relancer son film. Mais le fracas assourdissant qui suivit vint déchirer le calme de la nuit.
Changbin avait sursauté, alors qu'à ses côtés, Jisung s'était réveillé en panique, son corps s'était tendu contre le sien avant de rapidement se redresser sur son coude, son regard perdu et apeuré venant rencontrer celui peu assuré de Changbin. Le blond avait fini par s'asseoir, la couette aux motifs clairs du brun glissant contre son corps, dévoilant son bras plâtré, et Changbin eut un pincement au cœur en le voyant ainsi désorienté.
Il déplaça son ordinateur sur le côté et s'apprêta à se lever lorsque le regard de Jisung se posa sur lui.
« Sung, commença-t-il, tout doucement, tu restes ici, je reviens tout de suite. »
Jisung avait attrapé son poignet, serrant fort pour le retenir et avait secoué la tête. Non, non.
Changbin avait pincé les lèvres en voyant la panique dans le regard du plus jeune. Sa main se posa sur les doigts crispés de Jisung, une vaine tentative pour le rassurer quand il reprit, plus doucement cette fois-ci :
« Il ne va rien m'arriver, ok ? Je reviens tout de suite, je vais juste voir ce que c'est, ça va me prendre trente secondes. »
Sa voix s'était faite légèrement implorante sur la fin, et il avait horreur de ça, tout comme la lueur terrorisée dans son regard, ou bien encore la douloureuse pression sur son poignet. Il s'apprêtait à continuer lorsqu'un autre bruit retenti. Ce même choc qui avait attiré son attention la première fois, mais contrairement au premier, celui-ci était plus fort, plus distinct, plus proche.
Jisung s'était figé un bref instant, ses doigts toujours enroulés autour de la main du brun qui avait froncé les sourcils et dont le visage s'était fermé. Puis Jisung était revenu à lui et avait tiré son bras vers lui, voulant le faire revenir à ses côtés, là, dans la sécurité de son lit et de la chambre. Il ne voulait pas être seul, pas encore, alors il le tirait avec l'énergie du désespoir, et Changbin résistait malgré lui.
« Jisung, faut que j'aille voir, ça prendra un instant, mais faut que tu me laisses y aller. »
Et il avait secoué la tête, encore et encore, et Changbin n'avait pas manqué de voir la manière dont son regard s'était mis à briller à cause des larmes qui s'accumulaient autour de ses iris sombres, noyant ce regard qui était d'habitude si joyeux. Changbin était à deux doigts de capituler et rester avec lui, d'aider à le calmer et peut-être même reprendre le film qu'il avait mis sur pause et enfin dormir. Mais ce fut le bruit de la porte d'entrée claquant contre le battant de cette dernière qui le fit prendre sa décision.
C'est avec un regard désolé que le plus vieux le força à le lâcher, ses doigts maintenant libres se refermant sur rien alors que le brun quittait rapidement la chambre, laissant la porte entrouverte.
Ce fut à ce moment-là que Jisung se retrouva seul, dans cette chambre à peine éclairée par l'écran de l'ordinateur. Seul avec lui-même.
Pendant quelques instants, il resta là, sans bouger, sa respiration bloquée dans sa gorge et une boule dans l'estomac.
Il ne comprenait pas pourquoi il se sentait soudainement si terrifié à l'idée d'être seul, et son esprit, encore embrumé par le sommeil, ne l'aidait pas à rationaliser tout ça, a essayé de comprendre. Non, Jisung avait peur, et cette peur l'étouffait de plus en plus. Il avait cette désagréable impression que sa poitrine se contractait douloureusement sur elle-même, que sa cage thoracique avait diminuée, ne laissant plus la place nécessaire pour ses poumons, et la peur était toujours là. Une douleur sourde avait aussi son apparition au creux de son estomac, semblant peser des tonnes, lui donnant l'impression que son corps était trop faible pour lui-même. Tout semblait à la fois trop proche et trop lointain, le monde se mettait doucement à tanguer et son cœur s'emballait toujours plus vite, toujours plus douloureux. Il avait l'impression d'entendre les battements erratiques de son palpitant résonner dans son crâne, dans ses tympans, un brouhaha assourdissant qui l'oppressait toujours plus. Et sa respiration était toujours plus difficile, se faisait plus rare, et la panique prenait le dessus, comme un raz-de-marée destructeur. Et il ne respirait plus.
L'ordinateur se mit en veille, plongeant ainsi la pièce dans le noir.
Jisung avait l'impression qu'il allait mourir, ici, dans ce lit. Et ça le terrifiait.
Ses mains tremblantes étaient venues s'accrocher à son cou, ses ongles abîmés venant gratter la peau toujours meurtrie de sa gorge, la couleur jaunâtre toujours présente, réminiscences de l'accident qui n'avaient pas quitté son corps. Tout comme la douleur. Elle aussi ne le quittait pas : elle s'était accrochée à lui comme un parasite lorsqu'il appuyait dessus, ses ongles s'enfonçant dans la peau. Il ressentait autre chose que de la peur. Mais il n'arrivait toujours pas à respirer, son estomac se compressant douloureusement, et la panique ne voulait pas le lâcher. Et il avait peur, encore, un cercle vicieux qui ne voulait pas le laisser.
Il aurait voulu hurler, alerter Changbin, fuir, faire quelque chose, n'importe quoi.
Mais Jisung ne pouvait pas respirer. Et il était terrifié.
Ses mains tremblantes s'accrochaient désespérément à sa gorge, ses ongles s'enfonçaient dans la peau délicate, et les larmes s'étaient mises à couler sans qu'il ne s'en rende compte.
Il n'arrivait pas à respirer, son cœur s'emballait et le monde tournait, toujours plus vite, encore et encore. Et tout devenait flou.
Changbin avait fait le tour de l'appartement, allumé toutes les lumières du salon et avait vérifié la porte qui était fermée. Rien n'avait bougé, rien n'avait changé. Il avait même inspecté le couloir pour s'assurer que rien ni personne n'était là. Mais il n'y avait rien, encore une fois.
Alors il avait soupiré et avait éteint chaque lumière après avoir balayé du regard une dernière fois chacune de ces pièces avant de rejoindre sa chambre maintenant plongée dans le noir. Il avait poussé la porte, cherchant l'interrupteur à tâtons lorsqu'il se mit à parler, arrachant son silence à la nuit.
« Sung, c'est bon, il-... Sung ? Merde ! »
La lumière avait chassé l'obscurité et Changbin faisait maintenant face à un cauchemar.
Devant lui se trouvait Jisung qui peinait à respirer, un sifflement saccadé et aiguë s'élevait quelques fois, faisant paniquer Changbin qui s'était empressé de le rejoindre sur le lit, ses mains venant attraper celles tremblantes du plus jeune, voulant lui faire lâcher son cou.
« Non, non, calme-toi, Jisung. Calme-toi, implora-t-il. Sung, s'il te plaît, faut que tu essayes de te calmer. » Il y avait le sifflement, les tremblements et la panique.
Changbin s'était glissé derrière lui, collant son torse au dos du plus jeune, sa main gauche s'était glissée dans celle de Jisung et émettait une petite pression sur cette dernière dans une vaine tentative de le calmer, de lui faire comprendre qu'il était là. Son menton avait pris place sur l'épaule tendue du blond, et il s'était mis à parler, doucement, calmement :
« Essaye de caler ta respiration sur la mienne, d'accord ? Il faut que tu respires, Jisung. Tu dois te calmer. Il n'y a rien, promis, essaye de respirer en même temps que moi, hm ? Tu dois juste te calmer. »
Alors qu'il parlait, sa main droite était venue se mettre au niveau de son diaphragme, une légère pression par-dessus le t-shirt de Jisung qui essayait tant bien que mal à se calmer, sa respiration laborieuse et difficile ne parvenait pas à retrouver un rythme plus humain. Mais il essayait : il pouvait sentir le mouvement régulier du torse de Changbin dans son dos, sa main qui suivait les propres mouvements erratiques et désordonnés de sa cage thoracique, le bruit assourdissant de sa respiration lourde et tremblante semblant envahir l'espace.
Cela sembla durer une éternité. Mais Changbin n'abandonnait pas, il continuait de se faire violence et à rester calme pour que Jisung essaye de faire pareil, et ça fonctionnait d'une certaine manière : sa respiration avait retrouvé un semblant de normalité, quoique toujours trop rapide au goût du brun, mais il n'y avait plus ce sifflement étrange, et ça le rassurait malgré tout.
Mais la douleur dans son ventre, ce poids désagréable et douloureux, était toujours là, lui tordant l'estomac. Un gémissement lui avait échappé malgré lui, et il pouvait sentir cette brûlure caractéristique au fond de son œsophage, cette acidité douloureuse qui venait brûler sa trachée, et la panique revint.
Jisung s'était maladroitement dégagé de l'étreinte de Changbin qui n'avait pas eu le temps de réagir, le regardant simplement se lever maladroitement et se précipiter vers la salle de bain. La surprise n'avait duré que quelques secondes, ce choc qui l'avait cloué sur place, mais à l'entente d'un sanglot, Changbin réagit enfin.
Jisung s'était précipité dans la salle de bain, ne prenant pas la peine d'allumer la pièce et s'était laissé tomber à genoux devant les toilettes, sa main valide venant s'accrocher fermement à la porcelaine des WC alors qu'un spasme douloureux lui tordit les entrailles, et un mélange acide de bile et de salive vint emplir sa cavité buccale. Un sanglot violent lui échappa alors qu'il essayait tant bien que mal de recracher ce mélange épais et brûlant lorsque Changbin arrivait dans la pièce, la panique revenant en voyant le plus jeune ainsi.
« Attends. »
Changbin fouilla dans l'un des tiroirs de la commode sous l'évier pour en ressortir la pince que lui avait donné le médecin pour ce genre de cas. Il cherchait frénétiquement, et derrière lui, Jisung étouffait. Une sorte de soulagement le prit lorsqu'il empoignait avant de revenir à ses côtés, sa main libre venant prendre en coupe le visage baigné de larmes de Jisung après avoir essuyé son menton, et le sifflement continuait, assourdissant, terrifiant.
La main valide de Jisung vint s'accrocher à son t-shirt, ses phalanges blanchissants sous la force de l'acte alors que Changbin tentait de garder son calme.
« Sung, je suis là, il ne faut pas que tu bouges, s'il te plaît. »
Sa voix tremblait, la peur, la panique.
Il essayait d'immobiliser Jisung du mieux qu'il put pour essayer de le libérer de ses câbles, doucement, de peur de le blesser avec les pinces, ou bien en forçant sur les câbles pour les faire céder. Il faisait ça méticuleusement, ses doigts sur la joue encore enflée du blond, tentaient de se faire doux lorsqu'il coupa le dernier câble, permettant à la mâchoire de Jisung de bouger.
Mais Jisung s'était de nouveau tordu de douleur au-dessus des toilettes et s'était mis à vomir. Changbin avait jeté la pince au sol et s'était précipité sur le plus jeune, sa main prenant en coupe sa mâchoire pour la maintenir, ne voulant pas prendre le risque qu'il se blesse à nouveau, son autre main caressant le dos du blond dans une vaine tentative de réconfort.
Jisung avait passé un long moment ainsi, le corps parcouru de tremblements et de spasmes douloureux lui tordant l'estomac, mais Changbin était toujours là, à ses côtés, sa main sur sa mâchoire un poids réconfortant malgré les larmes et la douleur.
Puis il avait fermé les yeux, son front reposant sur la cuvette froide alors que Changbin tirait la chasse, le bruit résonnant de façon désagréable dans sa boîte crânienne.
Le brun l'avait tiré contre lui, le faisant s'asseoir sur le carrelage froid de la salle de bain, sa main était venue essuyer la salive de son menton alors que sa respiration s'était de nouveau bloquée dans sa gorge. Changbin le regardait, inquiet, pendant des secondes qui semblaient durer une éternité avant que le blond n'ouvre partiellement la bouche, prenant une inspiration tremblante et difficile. Et le cœur de Changbin sembla repartir, enfin, la panique le quittant finalement.
Puis un sanglot lui avait échappé, une sorte de plainte rocailleuse et cassée, trop grave pour lui être familière, entrecoupée d'un silence éraillé. Et Changbin eut le cœur brisé.
Il l'amena contre son torse, une main soutenant toujours sa mâchoire de peur qu'il se fasse mal. Jisung pleurait et gémissait contre lui de cette voix inconnue, trop étrange aux oreilles du brun qui essayait de le calmer.
« C'est bon, c'est bon... Calme-toi, s'il te plaît, essaye de respirer doucement, d'accord ? Il faut que tu te calmes, Ji, essaye de respirer calmement. Tu peux essayer pour moi ? » Les pleurs continuaient, mais Jisung avait hoché la tête. Ses doigts continuaient de caresser sa joue. « Calme-toi, je t'en supplie, essaye de te caler sur ma respiration, ok ? Faut juste que tu te calmes, et tout ira bien, je te le promets. »
Ils étaient restés ainsi un long moment. Changbin avait fini par les balancer doucement de gauche à droite, les berçant lentement pour essayer de calmer le plus jeune qui descendait doucement de sa crise de panique. Changbin le serrait toujours contre lui, ses doigts continuant de caresser sa joue mouillée, inlassablement.
Ce n'est qu'une fois que la respiration de Jisung était revenue à quelque chose de plus calme, son corps était parcouru de temps en temps par de violents sanglots, que Changbin bougea. Le brun se recula légèrement, inspectant le visage du plus jeune. Jisung était épuisé : son regard peinait à rester ouvert et son visage reprenait quelques couleurs, sa main valide était toujours accrochée à son t-shirt, ses doigts lâchement agrippés au tissu. Changbin avait glissé son bras sous les genoux du blond, son autre bras autour de sa taille, et s'était levé en le portant, ses genoux ayant émis un craquement sonore à cause de l'effort. Jisung n'avait pas réagi, mais sa main s'était simplement accrochée au t-shirt du brun, tandis que ce dernier les menait silencieusement vers sa chambre.
Il s'était assis sur le lit, Jisung posé à ses côtés, et son regard balayait les draps à la recherche de son téléphone. Quand il le vit, il s'éloigna quelque peu de lui pour l'attraper, un geignement échappa au blond dont la prise s'était raffermie sur son t-shirt pour ne pas que Changbin ne le quitte. Il les manipula pour que le plus jeune se retrouve calé contre lui, sa main toujours contre sa mâchoire alors que, de l'autre, il faisait défiler ses contacts avant d'appuyer sur un en particulier.
La sonnerie retentit, une fois, deux fois, trois fois. Et Changbin priait pour qu'il réponde.
Au bout de la cinquième sonnerie, un grognement fatigué se fit entendre, et Changbin se sentit soulagé.
« Bin ? Il est trois heures du matin, qu'est-
— Hyung ? sa voix tremblait un peu, tu peux venir à la maison ? Je, Jisung doit aller à l'hôpital. »
Il l'avait dit doucement pour ne pas perturber le blond, et il attendait une réponse de Chan qui ne venait pas. Pourtant, il pouvait entendre son ami bouger de l'autre côté de la ligne, le grincement de son lit perceptible dans le fond avant qu'il ne réponde calmement :
« J'arrive, je suis là dans dix minutes, d'accord ?
— Merci. »
Une fois à l'hôpital, Jisung avait été pris en charge assez rapidement, laissant Changbin et Chan dans la salle d'attente. Le plus jeune tentait de ne rien faire paraître, mais Chan avait remarqué sa jambe qui tressautait nerveusement depuis un moment maintenant.
Ils étaient assis là depuis une heure, l'infirmière leur assurant que le bloc était entre de bonnes mains. Mais depuis ça, un silence régnait entre les deux amis et Chan osa enfin le briser, tout doucement pour ne pas perturber le calme du lieu.
« Tu peux me dire ce qu'il s'est passé ?
— Je ne sais pas, avoua-t-il, on était dans ma chambre quand on a entendu des bruits. Il ne voulait pas que j'y aille, mais la porte a claqué ? Je sais pas, je suis allé voir, mais il n'y avait rien. Quand je suis revenu, il faisait une crise de panique et il arrivait pas à respirer et, hyung, il lui jeta un regard brillant, je suis désolé, je savais pas qui appeler et-
— Bin, c'est bon, il tentait de le rassurer avec un sourire, sa main venant se poser sur son épaule, il n'y a aucun problème, vraiment. »
Changbin s'apprêtait à lui répondre lorsqu'une voix qui leur était inconnue s'éleva, venant perturber le silence.
« Monsieur Seo ? »
Changbin hocha la tête en se levant, rapidement suivit de Chan tandis que le médecin s'approcha d'eux, un petit sourire aux lèvres.
« Votre ami va bien, le docteur Chou termine de lui poser le câblage et il pourra repartir. La radio n'a pas montré d'anomalie ou de complication, les fractures n'ont pas bougé. Il sera peut-être un peu groggy à cause des anti-douleurs, mais tout va bien.
— Merci beaucoup. »
Chan avait répondu, et la femme leur avait souri avant de leur souhaiter une bonne soirée. Changbin était soulagé que le plus jeune aille bien et savoir qu'ils pourraient bientôt rentrer chez eux, enfin.
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