➤ 𝚄𝚗 𝚍𝚎́𝚜𝚒𝚛 𝚍𝚎 𝚟𝚎́𝚛𝚒𝚝𝚎́
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CHAPITRE 8
Un désir de vérité
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Harry hésita un instant, debout devant la porte de la chambre de sa cousine. Il pouvait sentir le regard des portraits de la famille Greengrass fixer sur lui. Bien qu'ils aient été silencieux, il avait rapidement remarqué que ces derniers le suivaient sans cesse du regard, comme s'ils attendaient avec patience qu'il fasse le premier geste.
L'adolescent baissa son bras et se tourna pour rejoindre sa chambre, n'ayant guère le courage de frapper à la porte.
Et même s'il le faisait, que dirait-il ? Que ferait-il ?
Il ne connaissait pas les Greengrass et bien qu'ils soient des membres de sa famille, ils n'avaient pratiquement tissé aucun lien. Ils étaient tout aussi liés que de parfaits inconnus qui venaient de se croiser dans une rue ou au détour d'un café.
— Ne te détourne pas, tu as autant besoin d'eux qu'ils ont besoin de toi. En ces temps plus que troublés, vous devriez être soudés et unis, dit l'un des portraits.
Harry sursauta, surpris par la voix qui venait de s'élever dans le corridor. Il riva son regard vers celui qui venait de parler et fut intrigué par la ressemblance frappante entre son oncle et l'homme peint sur un grand tableaux qui était vêtu d'une robe de sorcier d'un vert émeraude.
— Frappe donc, Harry Potter, l'encouragea la peinture.
Harry jeta un coup d'œil aux autres portraits et ces derniers l'encouragèrent d'un signe de tête. Il inspira avant de prendre son courage à deux mains et de finir par frapper à la porte de la chambre de sa cousine.
Ce fut Astoria qui lui ouvrit et la jeune fille fut étonnée de le voir au seuil de la porte de la chambre de son aînée.
— Euh… un problème, Harry ? demanda-t-elle.
— Eh bien…euh…je… bafouilla le gryffondor.
— Votre cousin a besoin de discuter avec vous, Astoria. Laisse-le donc entrer, dit le portrait.
— Bien sûr, grand-père.
Astoria sourit au portrait de son grand-père avant de s'écarter pour laisser son cousin entrer dans la pièce puis elle referma la porte derrière lui.
Harry jeta à peine un regard sur la décoration de la pièce car ses yeux furent attirés par Daphné qui était assise dans son lit, les yeux rougis par les larmes qui coulaient sur ses joues, une boîte de mouchoir tout près d'elle.
— Qu'est-ce que tu veux ? le questionna Daphné un peu sèchement.
— Euh…je…je…
— Tu aurais perdu ta langue, le coupa-t-elle.
— Daphné sois gentille, s'il te plaît, la réprimanda Astoria.
Daphné fusilla sa cadette du regard avant de se moucher sans se soucier de la présence de leur cousin dans la pièce.
— Veux-tu t'asseoir, Harry ? proposa Astoria en désignant la chaise du bureau de Daphné.
— Euh non… non merci.
Daphné leva un sourcil, le regard posé sur le gryffondor qui avait la tête baissée, la posture embarrassée.
— Pourquoi es-tu là, Potter ? demanda-t-elle, curieuse.
— Je… en fait, je voulais…je… eh bien, bredouilla Harry, incapable de former une phrase cohérente tant il était gêné.
Daphné roula des yeux.
— Ô Merlin et Morgana ! Veux-tu donc cracher la raison de ta présence ? fit-elle, exaspérée.
— Je sais, marmonna-t-il.
— Que viens-tu de dire ?
Harry releva la tête et darda son regard dans celui de Daphné et maintenant qu'il connaissait la vérité sur la jeune fille, il ne put s'empêcher de trouver des traits de ressemblance entre la serpentard et le directeur de leur école.
Daphné avait une magnifique chevelure d'un blond vénitien et des yeux bleus d'un bleu pétillant et pénétrant qui rappelait celui vif de Dumbledore. Elle était mince et grande de taille.
— J’ai…j'ai entendu la conversation de vos parents tout à l'heure. Je sais que tu es la fille de Dum…
— Je t'interdis de dire cela ! l'interrompit froidement la blonde. Je ne suis pas la fille de ce monstre !
Harry recula subitement sous l'éclat de colère de l’adolescente, choqué par la haine qui était exprimée dans chacun des mots de Daphné.
— JE NE SUIS PAS SA FILLE !
— Je suis désolé, je ne voulais pas…
— T'es venu ici pour quoi, Potter ? Pour te moquer de moi ?
— Non ! s'écria-t-il. Non, pas du tout.
— Daphné, fit Astoria.
— Daphné, je ne suis pas là pour me moquer de toi. Je…je voulais juste discuter avec toi et savoir comment tu allais, avoua le survivant.
La blonde lui lança un regard dubitatif.
— Tu t'inquiètes pour moi ?
Harry hocha la tête.
— Oui, répondit-il. Je sais que l'on ne se connaît pas et que tu n'as aucune raison de me croire mais c'est la vérité.
— Je ne veux pas de ta pitié, Potter. Je n’en ai pas besoin, cracha la blonde.
— Ce n'est pas de la pitié.
Daphné parut perplexe mais un regard vers sa jeune sœur la fit soupirer.
— Pose tes fesses quelque part, ordonna-t-elle.
Harry alla s'asseoir sur la chaise que lui avait désigné Astoria un peu plus tôt.
— Que sais-tu au juste ? l'interrogea la blonde.
— Eh bien…uniquement ce que j'ai entendu de vos parents. Que…que Dumbledore était ton père biologique, répondit le brun.
Astoria s'installa sur le lit aux côtés de sa sœur et prit la main de cette dernière dans la sienne, sachant que son aînée aurait besoin de soutien pour parler à leur cousin.
— Lui et moi partageons peut-être le même sang mais il n'a rien d'un père, Potter, vociféra Daphné.
— Harry, corrigea le jeune homme. Appelle-moi Harry.
— Nous sommes enchantées de faire enfin ta connaissance, Harry, dit Astoria en souriant. Moi c'est Astoria mais tu peux m'appeler Ria si tu veux.
Daphné renifla avec dédain et sa cadette lui donna une petite tape à l'épaule.
— Présente-toi.
— Daphné, marmonna la blonde, agacée.
— Maintenant que les présentations sont faites, que veux-tu savoir Harry ? demanda Astoria.
— Comment cela se fait-il que Dumbledore soit le père de Daphné ?
— Es-tu certain que tu souhaites le savoir ? Nous savons que tu es très proche de cet homme.
— Il semble qu'il n'est pas l'homme qu'il prétendait être donc j'aimerai savoir qui il est vraiment. Je ne veux plus de secrets, Astoria. Je veux la vérité, s'il vous plaît.
— La vérité n'est pas belle à entendre, l'avertit la jeune fille.
— Je sais.
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