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➢ 𝙻𝚎 𝚌𝚊𝚞𝚌𝚑𝚎𝚖𝚊𝚛

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CHAPITRE 3

Le cauchemar

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Harry regarda le jeune homme quitter la pièce, tout aussi choqué que le reste des habitants de la demeure. Il se tourna vers son parrain et fut surpris de le voir si en colère.

— Pour qui se prend ce putain de garnement ? s’énerva-t-il, les poings serrés, la mâchoire contractée. Cette maison m’appartient !

Le gryffondor ne saurait dire si l’ancien détenu essayait de se rassurer mais ses paroles sonnaient creuses à ses oreilles. Il ne connaissait pas le fils de Snape mais il n’avait certainement pas la tête d’un menteur. De plus, il y avait eu tellement d’assurance dans sa voix ainsi que sa posture qu’Harry était tenté de croire que le jeune homme disait la vérité et que le 12, Square Grimmaurd n’appartenait pas à son parrain. En fait, la maison ne lui avait jamais appartenu et il se sentait désolé pour Sirius car il aurait mieux valu qu’il l’apprenne dans d’autres circonstances.

— Tu devrais te calmer, Sirius, suggéra Arthur. Nous en discuterons demain avec Albus et nous verrons quoi faire en fonction de la réponse qu’il nous donnera.

— Je ne vais pas me calmer ! Cette maison m’appartient, bon sang, et je refuse de me faire manquer de respect dans ma propre maison par l’insolent garçon de ce bâtard graisseux de Servilus ! éructa l’ancien maraudeur.

— Sirius, tu l’as entendu tout comme nous tous, Regulus a légué tous les biens de la famille Black à Severus et je pense que son fils ne se permettrait jamais de mentir sur quelque chose d’aussi grave, dit Remus.

— T’es en train de défendre cette famille de serpents vicieux, Lunard ?

— Je ne les défends pas, Sirius. J’essaie tout simplement de calmer les choses et comme l’a dit, Arthur, nous devrions attendre demain pour avoir une conversation à ce sujet avec Albus.

— Albus ! J’en ai marre qu’il prenne toutes les décisions à ma place ! Vous avez tous que ce mot à la bouche lorsqu’il s’agit de décider de quoi que ce soit comme ne pas permettre à Harry de savoir ce qui se passe au sujet de Voldemort ! répliqua Sirius en colère.

L’atmosphère dans la pièce devint plus lourde et plus tendue que tout à l’heure, comme si des Détraqueurs avaient brusquement surgi. Lorsque Sirius prononça le nom de Voldemort, un frisson courut autour de la table.

— Qu’est-ce qui se passe avec Voldemort ? questionna Harry.

— Cela ne te regarde pas, Harry, répondit immédiatement Molly. Je pense qu’il est temps pour que vous alliez vous coucher les enfants.

— Tes enfants peuvent aller se coucher s’ils le souhaitent mais certainement pas Harry, dit Sirius.

— Ce n’est pas à toi de juger ce qui est bon pour Harry ou pas !

— Harry est mon filleul donc je suis certainement la seule personne qualifier dans cette pièce à juger de ce qui est bon pour lui ou pas ! rétorqua sèchement Sirius.

Ron, Hermione, Fred et George détachèrent leur regard de Sirius et tournèrent la tête vers Mrs Weasley, comme s’ils suivaient un match de tennis. Ginny, à genoux au milieu d’un tas de bouchons abandonnés, assistait à l’échange, la bouche légèrement entrouverte. Remus, quant à lui, gardait les yeux fixés sur Sirius.

— Tu es, certes, son parrain mais tu n’en as pas la garde, répliqua froidement Molly. Harry n’est pas sous ta responsabilité.

— En tant que parrain, j’aurais dû obtenir sa tutelle et je l’obtiendrais lorsque je serais innocenté de tous les crimes dont on m’accuse. Lily et James auraient souhaité que je sois son tuteur s’il venait à leur arriver malheur.

— Oui, ton statut de parrain t’aurait permis de t’occuper d’Harry mais puisque tu n’es pas son tuteur, tu ne peux savoir ce qui est bon ou pas pour lui ! Cette responsabilité me revient de droit lorsqu’Albus n’est pas là.

— Et de quel droit te permettrais-tu de décider pour mon filleul ? Tu n’es pas sa mère, Molly ! Tu n’es rien d’autre que la mère de son ami alors sache rester à ta place ! cracha Sirius.

Molly hoqueta de stupeur et blanchit subitement sous le regard de toute l’assistance. C’était comme si elle venait d’être giflée.

— Sirius ! gronda Remus, mécontent du comportement de son ami.

— Quoi ? fit Sirius, agacé. De quel droit pense-t-elle remettre en question mon rôle de parrain lorsqu’elle n’est rien pour mon filleul ?

L’animagus fusilla la femme rousse du regard et s’apprêtait à poursuivre sa diatribe lorsque le maître des potions fit irruption dans la pièce dans une démarche silencieuse. Il n’adressa aucun regard à qui que ce soit et récupéra une bouteille d’eau dans le réfrigérateur avant de quitter la pièce mais il fut arrêté au seuil de la porte de la cuisine par la voix du loup-garou.

— Severus.

Le potionniste se retourna, furieux.

— Nous ne sommes pas amis, Lupin, alors je te serais gré de m’appeler par mon nom et d’éviter toute familiarité avec moi.

— Désolé, s’excusa l’ancien gryffondor.

— Tu devrais mieux éduquer ton fils, Servilus. Je savais qu’un serpent ne peut qu’engendrer un autre serpent mais qu’en plus il ait hérité de tes gènes de menteur, tu…

— Serais-tu en train d’insulter ma progéniture, Black ? le coupa Severus d’une voix froide. À ta place, je tournerais trois fois ma langue dans ma bouche avant d’oser dire quoi que ce soit qui pourrait te coûter très cher car vois-tu, la morsure d’un serpent comme moi est mortelle et extrêmement douloureuse comparée à celle d’un chien qui ne peut pas sortir de la maison sans l’autorisation de son maître.

— Espèce de salopard ! Tu me menaces ?

— S’il faut une confirmation à ton cerveau atrophié : oui, je te menace. Ose une fois de plus insulter mon fils et je te promets que tu regretteras tes vacances passées à Azkaban.

— Comment oses-tu ? s’époumona l’animagus. Ton fils est celui qui m’a insulté sous mon propre toit ! Il a osé faire croire à tout le monde que cette maison t’appartenait ! Vous n’êtes qu’une famille de voleurs et de menteurs !

Un éclair d’irritation traversa les prunelles sombres de l’ancien mangemort et Harry pensa l’avoir imaginé car presque aussitôt, son professeur de potions affichait une mine ennuyée.

— Cette maison m’appartient bel et bien, Black. Elle m’a été léguée par Regulus.

— Tu mens ! hurla Sirius. Cette maison est à moi. Elle m’appartient car je suis un Black. Jamais mon frère n’aurait pu te léguer l’héritage de notre famille !

Votre famille ? ricana le maître des potions d’une voix sombre. Depuis quand as-tu considéré la famille Black comme étant la tienne, le chien ? Tu n’as jamais eu cesse de crier sur tous les toits du Royaume-Uni que tu ne désirais pas être associé à la famille et que d’elle, tu n’en avais que le nom et que ta seule famille était les Potter. Depuis quand t’es-tu jamais comporté comme un grand-frère ou as-tu jamais considéré Regulus comme étant ton petit-frère ? Toi et tes amis ne cessiez de le railler lorsque nous étions à Poudlard. Tu te permettais de l’humilier dans l’unique but de croire qu’en agissant ainsi tu te montrais meilleur que les Black. Tu as eu ce que tu as toujours souhaité, le chien, tu as été renié et Regulus a reçu le titre d’héritier de la famille Black. Avant de mourir, il m’a tout légué car contrairement à toi, je me suis comporté comme un grand-frère.

— Comme un grand-frère ? Tu l’as conduit vers Voldemort ! Il est mort par ta faute ! l’accusa Sirius. Je suis sûr qu’il est mort par ta main car tu voulais t’accaparer des biens de la famille Black.

— Tu peux penser ce que tu veux de moi, cela m’est bien égal, dit Severus, indifférent aux accusations de l’ancien maraudeur. Je n’ai jamais touché à une seule mornille de l’héritage Black et n’ai jamais joui des commodités de cette maison. J’ai accepté qu’Albus te fasse croire que le 12, Square Grimmaurd t’appartenait jusqu’à ce que tu sois reconnu innocent des crimes dont le Ministère t’accuse et lorsque tu aurais été dédouané, je me serais fait un plaisir de te chasser de chez moi.

— Pourquoi l’avoir caché ? demanda Arthur.

— Albus pensait que le chien se calmerait quelque peu et ne ferait pas de bêtises s’il se sentait utile à l’Ordre, répondit le maître des potions. Du moins, ce fut l’un de ses arguments pour me persuader de céder à ses décisions.

— Regulus n’aurait…il n’aurait…il, balbutia Sirius sous le choc de la confirmation.

— Si c’est tout…

Le potionniste se retira de la pièce et Remus se précipita à sa suite. Les jumeaux suivirent les deux adultes tandis que Tonks se leva de sa chaise, se grattant la tête d’un air embarrassé.

— Hum…je crois que…je ferais mieux d’aller me coucher moi aussi. Bonne nuit !

Elle quitta la cuisine comme si elle avait le diable à ses trousses. Bill et Hermione aidèrent Molly à débarrasser la table et Ginny demanda à sa mère si elle pouvait aller se coucher avant d’emporter avec elle le chat d’Hermione dans leur chambre.

Harry poussa un soupir et jeta un œil à son parrain. Ce dernier semblait dévasté par la nouvelle, murmurant sans cesse que c’était un cauchemar.

— Sirius, l’interpella-t-il.

— Cette maison m’appartient, Harry. Je ne sais comment il est arrivé à ensorceler mon frère mais je suis certain qu’il a dû empoisonner l’esprit de Regulus car jamais il n’aurait pu tout léguer à cette chauve-souris. Il aurait dû le donner à Andromeda ou à sa fille, Tonks, mais sûrement pas à Snape !

— Nous devrions nous estimer heureux que Severus soit assez généreux pour nous laisser utiliser sa maison comme quartier général après la manière dont nous l’avons tous traité, lança Arthur.

— Cette maison n’est pas à lui, protesta Sirius avec véhémence.

— Alors prouve-le, le railla Molly. Plutôt que de faire l’autruche et enterrer ta tête sous terre, tu ferais mieux de regarder les choses en face et d’agir pour une fois comme un adulte ! C’est triste que tu aies été renié par ta famille mais tu n’avais plus aucun droit de prétention sur cet héritage. Regulus a tout donné à Severus et alors ? Comme il l’a dit tout à l’heure, je me souviens qu’avant la défaite de Tu-Sais-Qui,  tu aimais te targuer que tu n’avais rien à voir avec les Black et que tu étais heureux de ne plus faire partie de leur famille. Pour une fois dans ta vie, assume les conséquences de tes choix !

— Les enfants, il est l’heure d’aller vous coucher, déclara Arthur.

Harry lança un regard désolé à son parrain avant de quitter à son tour la cuisine pour aller se coucher. Il se perdit dans ses pensées, ressassant les évènements de la soirée. Ils venaient tous de découvrir l’existence du fils de Snape, l’un des hommes le moins aimé de l’Ordre. De plus, ils avaient découvert que le quartier général de l’Ordre appartenait à ce dernier et que Sirius ne possédait rien car il avait été déshérité et renié par sa famille des années plus tôt.

Harry supposait que cela devait faire l’effet d’une bombe à son parrain et il aurait dû s’offusquer qu’il ait tout perdu à cause de Snape mais même lui ne pouvait défendre Sirius. Il était rageant que le bâtard ait obtenu tous les biens de la famille Black mais comme l’avait dit Mrs Weasley, Sirius était en partie responsable de la situation dans laquelle il se trouvait.

Harry mit son pyjama, enleva ses lunettes et se glissa dans son lit glacé tandis que Ron lançait du Miamhibou sur l’armoire pour calmer Hedwige et Coquecigrue qui s’agitaient dans un bruissement d’ailes incessant.

— On ne peut pas les laisser sortir chaque nuit pour chasser, expliqua Ron en mettant son pyjama violet. Dumbledore ne veut pas qu’il y ait trop de hiboux qui volent autour de la place, il pense que ça éveillerait les soupçons. Ah oui, tiens, j’ai oublié…

Il s’approcha de la porte et ferma le verrou.

— Pourquoi tu fais ça ?

— À cause de Kreattur, répondit Ron en éteignant la lumière. La première nuit que j’ai passée ici, il est venu se promener dans la chambre à trois heures du matin. Crois-moi, ça n’a rien d’agréable de se réveiller et de le voir fouiner autour de toi.

Il se coucha dans son lit, s’installa confortablement sous les couvertures puis se tourna vers Harry. Dans l’obscurité, Harry distinguait sa silhouette dessinée par la lueur de la lune qui filtrait à travers les vitres sales de la fenêtre.

— Alors, que penses-tu de toute cette histoire ?

Harry n’eut pas besoin de lui demander ce qu’il entendait par là.

— La maison appartient à Snape et quoi qu’en dise Sirius, il est ici, comme nous tous, en tant qu’invité.

— Cela ne te fait pas rager que nous soyons obligés de devoir quoi que ce soit à ce bâtard ? l’interrogea Ron.

— Si j’avais su à qui appartenait la maison, il est certain que je n’aurais pas souhaité y mettre les pieds mais nous sommes ici à cause de Dumbledore et Snape ne s’est pas montré condescendant envers nous, répondit Harry.

— Qui aurait pu imaginer que Snape pouvait avoir un enfant ? se questionna le rouquin, ahuri.

Crac !

— AÏE !

— Tais-toi, Ron, sinon maman va venir voir ce qui se passe.

— Vous avez transplané sur mes genoux, tous les deux !

— C’est plus difficile dans le noir.

Harry aperçut les deux silhouettes floues de Fred et de George qui sautaient du lit de Ron. Des ressorts grincèrent et le matelas de Harry s’affaissa de quelques centimètres lorsque George vint s’asseoir à ses pieds.

— Alors, vous en êtes déjà à l’essentiel ? demanda George d’un ton avide.

— Tu veux dire le mystérieux fils de Snape ? répondit Harry.

— Il n’est plus si mystérieux puisque nous avons réussi à obtenir quelques informations sur lui, dit Fred avec ravissement.

— Ah oui ? Comment avez-vous fait ? demanda Harry, curieux.

— Il se pourrait bien que nous ayons entendu une conversation entre Remus et Snape tout à l’heure, répondit George.

— Comme vous le savez, il s’appelle Amaury de Martel. Il est français de par son père et il a vécu toute sa vie en France. Il est l’héritier de l’une des familles sorcières les plus puissantes de France, poursuivit Fred.

— La plus puissante tu veux dire, le corrigea George. Son père est décédé cet été dans des circonstances tragiques et c’est pour cette…

La maison se mit soudainement à trembler et les portes claquèrent, les faisant sursauter. Un frisson parcourut leur échine dorsale lorsqu’un cri à faire glacer le sang résonna dans toute la demeure.

L’air dans la chambre se refroidit et ils se sentirent tout de suite mal, comme si un malheur venait de s’abattre sur eux. Harry fronça les sourcils, perturbé par les émotions qui se déchaînaient en lui. Il les ressentait mais c’était comme si elles ne lui appartenaient pas. Il y avait énormément de souffrance, de la colère ainsi qu’une immense culpabilité.

— Qu’est-ce qui se passe ? demanda Ron, le teint livide.

La porte de la chambre s’ouvrit violemment sur Ginny qui portait un pyjama, les cheveux attachés et les yeux rougis.

— C’est le fils de Snape, les informa-t-elle, essoufflée.

Ils se précipitèrent tous hors de la chambre et suivirent Ginny jusqu’au troisième étage où tous les résidents de la demeure s’étaient regroupés dans un couloir pratiquement sombre. Ils s’approchèrent et au fur et à mesure qu’ils s’avançaient, Harry avait l’impression de manquer de souffle.

Il tourna la tête vers la pièce où tous les regards étaient rivés et ce qu’il vit le laissa stupéfait.

Amaury, le fils de Snape, se débattait sur un immense lit à baldaquin qui se trouvait à plusieurs centimètres au-dessus du parquet ancien et tacheté. Plusieurs objets de la chambre virevoltaient autour de lui et la lampe qui volait au-dessus d’une table de chevet explosa et Tonks lâcha un petit cri de surprise.

— Poussez-vous ! ordonna la voix froide et reconnaissable du maître des potions.

Severus qui portait un pyjama noir en coton les poussa violemment hors du passage, baguette magique à la main. Il s’arrêta au seuil de la porte de la chambre qu’occupait son fils avant de pénétrer dans la pièce et évita les objets qui volait tout autour de lui, certains allant s’encastrer avec force dans le mur.

— Amaury !

Il brandit sa baguette magique et murmura un sortilège mais il ne sembla pas fonctionner car Harry fut sûr d’avoir entendu le maître des potions jurer.

— Amaury ! hurla-t-il.

Il s’approcha du lit pour y grimper et redressa son fils en le soutenant par les épaules.

— Amaury, tu dois te réveiller.

Le jeune homme haleta brusquement et tout dans la pièce se suspendit un instant dans l’air avant de retomber brutalement contre le parquet qui émit un son presque agonisant.

— Tu étais mort, dit aussitôt Amaury d’une voix vacillante. Tu étais mort…

— Ce n’était qu’un cauchemar, assura le maître des potions.

Amaury secoua la tête et grâce à la lumière émise par la lune, Harry put voir des larmes perler sur les joues rougies du fils de Snape.

— Il t’a tué. Il a ordonné à Nagini de te tuer. Tu… il y avait plein de sang qui coulait sur ton cou… tu… tu baignais dans une grosse mare de sang. Je… je t’ai vu mourir sous mes yeux. Je ne t’ai pas défendu… je…je l’ai regardé te tuer et je n’ai rien fait pour te défendre. Tu es mort dans mes bras, raconta-t-il en sanglotant.

— Ce n’était qu’un cauchemar, Amaury, répéta le maître des potions d’une voix ferme. Je suis toujours vivant et regarde, il n’y a aucune trace de morsure sur mon cou.

Severus leva la tête et présenta son cou vierge de toutes blessures au jeune homme qui continuait de pleurer silencieusement.

— Il t’a tué et je n’ai rien pu faire pour te défendre. Il…

— JE SUIS VIVANT, le coupa Severus d’un ton sec.

Il prit la main de son fils et la posa sur son cœur qui battait doucement sous la paume froide et moite du garçon.

— Est-ce que tu sens mon cœur battre ?

Amaury acquiesça.

— Je suis vivant, Amaury. Personne ne m’a fait du mal car tu as tout simplement fait un cauchemar. Ce cauchemar ne se réalisera jamais et tu sais pourquoi ?

Le jeune homme secoua la tête.

— Il ne se réalisera jamais parce que, au cas où tu l’aurais oublié, je suis un maître des potions et tout potionniste qui se respecte a toujours à portée de mains des anti-poisons ainsi que des anti-venins. Ce serait une insulte à ma carrière, à ma personne et à mon intelligence si je me laissais mourir de la morsure d’un serpent, n’est-ce pas ?

— Mais…

— De plus, l’interrompit Severus, j’ai un enfant qui mérite d’être sévèrement puni pour avoir désobéi à mes ordres et il se pourrait bien qu’il soit puni jusqu’à la fin de sa vie. Comment pourrais-je m’assurer qu’il fasse correctement sa punition si je mourrais ?

— Tu ne le laisseras pas te tuer, n’est-ce pas ? Tu ne mourras pas à cause de moi, n’est-ce pas ? implora Amaury.

— Tu ne te débarrasseras pas de ta punition aussi facilement, dit simplement l’ancien serpentard.

Amaury se jeta sur lui et s’accrocha à la chemise de son pyjama, pleurant contre sa poitrine.

— Ne m’abandonne pas, s’il te plaît. Ne m’abandonne pas, supplia Amaury.

— Chut, enfant idiot, je suis là et je ne compte aller nulle part.

Harry eût l’impression de violer un moment privé. Ils n’auraient jamais dû assister à une telle scène.

— Je crois que nous ferions tous mieux de retourner nous coucher, suggéra Remus, les joues rougies par la gêne.

Ils ne se le firent pas dire deux fois et se précipitèrent tous dans leur chambre, espérant oublier qu’ils avaient vu pour la première fois de leur vie le maître des potions sous un autre jour et qu’il n’était pas aussi mauvais qu’ils le pensaient, qu’il avait un cœur comme eux tous et qu’il s’inquiétait sûrement du bien-être de son fils et que ce dernier semblait être attaché à lui car l’idée de le perdre dans un cauchemar semblait complètement dévasté le jeune homme, le rendant vulnérable alors qu’un peu plus tôt dans la soirée, il s’était montré dangereux et menaçant, comme si rien ne semblait l’atteindre mais visiblement, lui aussi, il avait des faiblesses.

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