➢ 𝙻𝚊 𝚏𝚊𝚖𝚒𝚕𝚕𝚎 𝙶𝚛𝚎𝚎𝚗𝚐𝚛𝚊𝚜𝚜 𝙿𝚊𝚛𝚝𝚒𝚎 𝟸.
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CHAPITRE 7
La famille Greengrass |Partie 2|
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Vénus referma délicatement la porte de la chambre d'Harry derrière elle et se dirigea vers les portraits des membres anciens de la famille Greengrass.
— Cet enfant a besoin de calme et de tranquillité mais surtout d'intimité alors je vous prierai à tous de le laisser seul pour le moment. Vous pourrez faire connaissance avec lui lorsqu'il le décidera, dit-elle.
— N'aie aucune crainte, ma bru, nous ne l’importunerons pas, lui assura l'un des portraits.
— Je vous en remercie.
Elle jeta un dernier coup d'œil à la porte close de la chambre du survivant et poussa un profond soupir avant de quitter le couloir pour rejoindre le reste des membres de sa famille au rez-de-chaussée dans le salon qui était leur lieu de vie commun.
Daphné, son aînée, était assise gracieusement sur un fauteuil en cuir blanc tandis que sa cadette, Astoria, était allongée sur le canapé, sa tête reposant sur les cuisses d'Andros qui caressait sa chevelure soyeuse d'un air absent, le regard fixé sur la cheminée en pierre.
— Comment va-t-il ? l'interrogea Andros qui avait détourné son regard de la cheminée pour le poser sur sa femme.
Vénus ignora la question de son mari et se rapprocha de Daphné. Elle s'assit sur l'un des bras du fauteuil et embrassa tendrement le front de la jeune fille.
— Je sais que cette situation te bouleverse mais bientôt le cauchemar prendra fin, je te le promets, dit Vénus d'une voix douce et rassurante.
Daphné leva la tête pour rencontrer le regard tendre et compréhensible de sa mère.
— Quand, maman ? Il détruit tout sur son passage et en voilà la preuve. Quand paiera-t-il enfin pour tout le mal qu'il cause autour de lui ? Quand, maman ? demanda la Serpentarde, les larmes aux yeux.
— Ma chérie…
Daphné bondit du fauteuil et serra ses poings jusqu'à les faire blanchir. Son regard étincelait d'une rage à peine contenue et d'une douleur profonde qui ne pouvait laisser personne indifférent.
— Je veux qu'il meure, maman. Par tous les moyens, je veux qu'il meure. Je veux qu'il soit torturé et qu'il hurle pendant des jours jusqu’à ce que la délivrance ne lui soit accordée que par la mort !
— Daphné ! s'insurgea Andros. Tu ne devrais pas parler ainsi, qu'importe à quel point tu détestes une personne.
— Mais toi je te déteste encore plus que lui ! Tu ne fais rien pour l'arrêter alors que tu en as le pouvoir ! Tu préfères te cacher tel un lâche et par ta faute, Harry aussi en a souffert ! Si tu …
— Daphné, ça suffit ! tonna Vénus.
La jeune fille foudroya sa mère du regard avant de se précipiter à l'étage, claquant violemment la porte derrière elle et faisant ainsi sursauter sa sœur cadette qui se redressa presque aussitôt.
— Je…je vais voir Daphné, bredouilla Astoria, embarrassée, avant de pratiquement fuir le salon.
— Andros, tu sais que Daphné ne pensait pas un seul mot de ce qu'elle vient de dire. Elle est bouleversée et elle n’a pas encore eu le temps de digérer la nouvelle. Elle a besoin de temps, elle aussi.
Andros secoua la tête, pâle comme un linge.
— C'est elle qui a raison, Vénus. J'avais le pouvoir d'arrêter cet homme mais je ne l'ai pas fait.
Vénus se précipita vers son époux et s'agenouilla devant lui, posant ses mains sur ses joues pour le forcer à croiser son regard.
— Tu ne pouvais absolument rien faire, mon amour. Dumbledore était très puissant à cette époque et ta parole contre celle de cet homme n'aurait rien valu. Tu sais comment sont considérés et vus les membres de la maison Serpentard depuis l'apparition du Seigneur des Ténèbres.
— Peut-être que j'aurais pu…je…j'aurais dû faire quelque chose, marmonna Andros d'une voix accablée.
— Par Rowena, Andros ! s'exclama son épouse. Tu n'étais pas de taille face à Dumbledore. Le Magenmagot aurait pris tes accusations comme celle d'un jeune homme qui souhaite ternir la réputation de Dumbledore. Même avec toutes les preuves en notre possession, tu aurais été débouté, ridiculisé et raillé. Mais maintenant, les choses sont différentes, mon amour. Nous avons un puissant allié qui peut nous permettre de te rendre justice, à toi, à Daphné ainsi qu'à Harry.
Andros posa une main sur celle de sa femme, ignorant les larmes qui coulaient sur ses joues.
— Crois-tu que nous pourrons triompher en nous alliant à ce jeune homme ? demanda-t-il.
— Il nous a prouvé qu'il était puissant en nous permettant d'obtenir la garde d'Harry, donnant ainsi un premier coup à Dumbledore qui le met à genoux. Il ne nous a rien demandé à part de prendre soin de notre neveu et de lui donner tout notre amour. Il a promis que tu obtiendrais justice et j'ai tendance à croire en lui, répondit Vénus.
— Nous ne savons pratiquement rien de lui, Vénus.
— Tant qu'il nous permet de te rendre justice, de vous rendre justice, je me fiche de savoir s'il est dangereux ou pas, répliqua-t-elle.
— Te rends-tu compte que nous pourrions signer un autre pacte avec un nouveau diable ? Il est dangereux, Vénus, et je pense qu'il l'est plus que le Seigneur des Ténèbres.
— Oui, dangereux mais aussi compatissant. Il a montré plus d'empathie envers toi que n'a jamais montré le Seigneur des Ténèbres qui n'a pas su tenir sa parole.
Andros retira les mains de Vénus de son visage et se leva du canapé pour mettre une certaine distance entre lui et son épouse.
— Quand j'ai rejoint les rangs des mangemorts, j'étais désespéré et en quête d'un refuge, d'une personne ayant un pouvoir immense et qui pourrait me délivrer des griffes de Dumbledore. Le seigneur des ténèbres avait promis la fin de mon malheur, de mon déshonneur mais il n’en fut rien. Il m'a asservi et m'a tout autant fait du mal que Dumbledore. Il est hors de question que je me jette à nouveau dans la gueule d'un autre loup, Vénus, et encore moins que je me prosterne devant un nouveau maître. Il m'a aidé à obtenir la garde d'Harry et cela s'arrêtera là.
— Tu viens de le dire toi-même, Andros. Quand tu as rejoint le seigneur des ténèbres, tu n'avais aucun repère et tu étais tout seul mais maintenant je suis avec toi, Andros.
Vénus se rapprocha de quelques centimètres de son mari.
— Ai-je une seule fois failli à mes devoirs d'épouse envers toi ? l'interrogea-t-elle.
— Non, répondit Andros.
— Ai-je une seule fois jugé tes choix ? Me suis-je montrée insensible ou ai-je trahi une seule fois ta confiance ? poursuivit-elle.
— Non, bien sûr que non.
— Aujourd'hui, je te le demande à genoux.
Et elle joignit la parole au geste, s'agenouillant devant son mari.
— Je te demande d'avoir foi en moi, Andros, comme tu l'as auparavant fait avec ce secret qui te détruisait à petit feu et qui t'a conduit dans les rangs du Seigneur des Ténèbres. Je te demande de me faire confiance et de laisser ce jeune homme nous venir en aide. Il a un pouvoir que nous n'aurons jamais et oui, il est à craindre mais il ne se sert de sa puissance que pour protéger. Je le sens au plus profond de mon être, il est notre unique salut.
— Vénus…
— Si tu ne te joins pas à lui, je crains que Daphné ne craque et ne rejoigne les rangs des mangemorts et ne prenne elle-aussi la marque. Drago la prendra et Narcissa ne sait que faire pour empêcher un tel désastre. Elle souffre énormément de cette injustice et qu'elle soit confrontée à cet homme tout au long de l'année scolaire n'arrange pas les choses. Elle voit ton silence comme une faiblesse qu'elle ne peut plus tolérer et cela amplifie son désir de vengeance. Notre fille finira par basculer et pour elle, tu ne peux refuser cette main qui nous est tendue.
— Au risque de nous damner tous ?! s'indigna Andros.
— Je vendrais mon âme au diable si cela me permettait de te rendre justice, Andros, et tu sais que je n'hésiterai pas une seule seconde à le faire, rétorqua Vénus.
Andros grinça des dents, se sentant acculé par sa femme.
— Je…je ne sais pas…je ne sais pas… bafouilla-t-il.
— Il peut te libérer de la marque, Andros. Il nous a rendu Harry et il a considérablement affaibli la position de Dumbledore auprès de notre communauté.
— Et si c'était un piège, Vénus ? Et si je quittais un démon pour un autre bien plus puissant et dévastateur ?
— Il ne l'est pas. Oui, il est obscur mais cette obscurité n'est pas néfaste. Dévastatrice certainement mais uniquement lorsqu'elle est dirigée vers ses ennemis. Je l'ai senti, Andros.
— Je ne veux pas que Daphné souffre. Je lui fais déjà assez de mal en l'obligeant à apprendre dans une école dirigée par son père biologique.
— Dumbledore n'est rien d'autre qu'un monstre, Andros. Uniquement cela, protesta Vénus.
— J'espère que tu ne te trompes par sur ce jeune homme, Vénus, soupira Andros.
— Je ne le fais pas, déclara-t-elle.
— Alors je m'allierai à lui.
Vénus sourit grandement et prit son époux dans ses bras.
— Le cauchemar est bientôt fini, Andy, murmura-t-elle.
Harry qui avait écouté la conversation remonta doucement les escaliers sans faire de bruit, livide et nauséeux.
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