Se rapprochant de lui, ses yeux rouges brisant l'obscurité.

De sa main libre, il s'agrippe au poignet meurtri du garçon.

Rubis prenant possession de l'émeraude.

Dans un murmure, souffle de l'abîme, la voix chuchote l'incantation.

Et l'homme lâcha le garçon.

Dans un soupir, alors que tout semblait perdu, que le monde sombrait dans les ténèbres. Que le rouge se détournait, et que l'eau de la nuit devenait poussière.

Le temps se suspend. L'homme a fermé les yeux.

La voix dans sa tête n'est pas la sienne.

Il se retourne. Brusquement.

Alors que le chaos l'entourait. Que la nuit s'épaississait.

Le corps du garçon, sombrant, tombant, meurtri par les combats.

Protagoniste de la mort, ses yeux se réveillèrent.

Le Mal était fait. Le Mal est en lui. Le Mal, c'est lui.

Et il le sut. Après tout ce temps. Après de trop nombreuses batailles. Le sang noyant son âme vidée. Et le noir entourant son esprit.

Il le sut, et il se précipita sur le garçon. Emporté vers l'abysse, celui-ci mourut. Et l'homme se trouva là. Genoux à terre.

La lumière s'était éteinte.

L'émeraude de sa vie tomba. Aussi vite que meurent les étoiles dans la nuit. En aussi peu de temps qu'il ne lui fallut pour éteindre à son tour le carmin de ses yeux.

Il sombra. Se posant aux côtés de celui qui fut, le temps d'un regard.

Le maître de son âme.

Le souverain de son cœur...