Aurélien était rentré dans sa chambre d'hôtel. Il s'assit sur le lit double en attendant que quelqu'un vienne toquer à sa porte.

Même s'il s'était dit de ne pas prendre de rendez-vous avec cet homme, sa curiosité avait pris le dessus et il avait fini par céder à la tentation. Cependant, en attendant sa venue, son cerveau commença à le surplomber de questions : « T'es sûr que c'est safe ? » ; « T'as jamais fait ça de ta vie ! » ; « Et si c'était un piège ? » ; « Et si il te drogue ?! » ...

« Ok, ok ! Du calme, Aurélien. Du calme. T'es dans un hôtel...si quelque chose arrive, il y aura des témoins et il sera facile à traquer...Bordel, j'imagine déjà les pires scénarios... »

Il alla dans la salle de bain et se passa de l'eau sur le visage pour se calmer un peu.

« Tout va bien se passer, calme-toi. »

*TOC TOC TOC*

Les battements le firent légèrement sursauter. Il soupira un bon coup avant de se diriger vers la porte.

« J'arrive ! »

Il ouvrit la porte d'une main un peu tremblante et un grand homme en costume, cravate et muni d'une mallette dans sa main gauche se présenta face a lui.

« Bonsoir, Aurélien » - il lui tendit la main – « Ravi de vous connaitre. »

Le plus jeune lui serra cette dernière – « De...de même, Guillaume. »

« Je peux entrer ? »

« Oh oui ! Bien sûr ! » - il était nerveux et ça se voyait.

Guillaume posa sa mallette sur le lit et posa son regard sur Aurélien qui, lui, avait les yeux baissés et les mains dans le dos.

« Vous n'avez pas menti en me disant qu'il s'agit de votre première fois. Regardez-vous. On dirait un collégien qui va faire une orale. »

Aurélien ria nerveusement en gardant sa tête baissée.

« Eh, n'ayez pas peur. Je ne vais pas vous faire de mal. Du moins...pas aujourd'hui. »

« ...justement...a propos de ça...comment vous vous y prenez exactement ? »

Guillaume ouvrit la mallette et la tourna vers Aurélien. Ses yeux s'écarquillèrent.

« Ah... »

Le contenu de la mallette le laissa encore plus perplexe. Il vit des objets sexuels qu'il n'avait encore jamais vu de ses propres yeux...des vibromasseurs, des menottes en cuire, des cordes, un chapelet thaï, des boules de geisha, des œufs vibrants...

« Je préfère vous montrer directement ce que j'utilise pour vous faire une idée... »

« ...comment vous faites d'habitude... ? »

« Normalement, pour les premières fois, je commence toujours de la même manière. »

« C'est-à-dire ? »

Guillaume se leva et passa sa main sur la mèche blanche qui cachait le visage d'Aurélien.

« Retire ton pantalon et ta chemise. Reste assis sur le lit. »

Ça avait donc commencé.

Aurélien resta un peu choqué du changement de ton de son partenaire d'une nuit mais il obéit. Après tout, à quoi s'attendait-il ? Ce n'est que de la baise...rien de plus...

Pendant que Guillaume fouillait dans la malle, Aurélien avait déjà ôté sa chemise, l'exposant torse nu. Il commença à défaire sa ceinture et descendre son pantalon et...

« Qu'est-ce que... ? »

Il remarqua une bosse sous son boxer.

« Pourquoi je suis déjà comme ça ? »

Il était maintenant presque entièrement nu. Juste son caleçon le recouvrait. Il s'allongea sur le lit.

Guillaume se retourna vers Aurélien avec un tissu en soie noire et des menottes en cuir.

« Donne-moi tes mains. »

Le plus jeune lui tendit les bras et l'autre lui lia les poignets.

« Je vais te couvrir les yeux maintenant. »

Aurélien hocha la tête lentement et le plus vieux posa le tissu sur sa vue. Il le sentit alors s'éloigner de lui. Il était complètement à sa merci maintenant. Reste à voir ce qu'il lui réservait...

« Écarte tes jambes. »

Aurélien n'obéis pas directement. Ses jambes tremblaient à la mesure qu'il les ouvrait.

« Comme...comme ça ? »

Guillaume ne répondit pas. Il observa le corps presque entièrement dénudé de son partenaire. Son regard resta fixé sur son entre-jambe qui semblait...déjà en manque d'affection.

« Eh bien...on n'a même pas commencé mais tu es déjà excité à ce point ? » - déclara-t-il sarcastiquement et en glissant son index sur la bosse de son caleçon.

Ce touché surpris Aurélien qui, par reflexe, ferma ses jambes.

« Eh ! Qui t'as dit de les fermer ? » - ordonna-t-il en les écartant à nouveau.

La dominance de Guillaume donna la chaire de poule à Aurélien qui sentait son érection devenir de plus en plus dure.

« Tu es vraiment masochiste...mes ordres seuls te laissent dans un état pas possible...mais malheureusement ce n'est pas la seule chose que je te réserve pour cette première nuit... »

Soudainement, un bruit vibrant interrompu le silence qui les entourait. Le plus jeune senti quelque chose se poser sur la pointe de son pénis. Il gémit aussi tôt. Il comprit que c'était un œuf vibrant que Guillaume été en train d'utiliser.

« T'aimes ça, hein ? »

Ses cris de plaisir honteux lui donnèrent la réponse. Cris qu'il tenta aussi tôt de taire...difficilement.

« Tu peux crier autant que tu veux. Je connais cet hôtel, tu sais...les murs sont épais. »

Le plus jeune n'eu d'autre choix que de laisser sa voix s'échapper. Il avait senti la vibration du sex-toy augmenter, stimulant encore plus son sexe et en intensifiant son plaisir. Le fait de ne rien voir l'excitait davantage.

Il sentit Guillaume poser sa main sur ses poignets liés et les tirer vers la tête de lit.

« Reste dans cette position. Je veux te voir complètement soumis à moi. Entièrement exposé... » - il continua ses demandes en augmentant constamment l'intensité du sex-toy.

« Ah ! Guillaume ! »

« Quoi ? »

« C'est...AH ! C'est trop... ! »

« Oh ? Vraiment ? Tu es déjà à ta limite ? »

« Je...Je... »

« Quoi ? Tu quoi ? »

« Je veux...je veux... »

« Parle ! » - il augmenta encore la vibration

« AAAH ! LAISSE-MOI JOUIR ! PITIÉ ! »

« Te laisser jouir... ? Mmmmmh... Et moi ? »

« Qu...quoi ?! »

Il entendu le bruit d'une braguette se défaire.

« Tu crois vraiment que je vais te laisser jouir sans moi ? Ou mieux...AVANT moi ? »

« Guillaume...AAAAH ! GUILLAUME ! JE T'EN SUPPLIE ! »

« Tu veux vraiment finir ? »

« OUI ! OUI ! PITIÉ ! »

« Très bien... »

Aurélien sentit le dominant monter sur le lit et se poser au-dessus de lui, sur son torse.

« Suce-moi. »

Hein ?

« Si tu veux que je te laisse jouir, fais-moi jouir d'abord. »

Si il n'était pas aussi excité, Aurélien n'aurait pas obéit, mais son sexe lui faisait mal et ne demandait qu'à délivrance. Il le sentit glisser son pénis dans sa bouche.

« Utilise ta langue et passe-la sur mon gland. Je ne te laisserai pas finir tant que je n'aurais pas joui. »

Heureusement pour Aurélien il savait bien s'y prendre. Malgré le peu d'expérience qu'il avait, sa bouche était experte. Les gémissements de Guillaume ne lui prouvaient pas le contraire.

« A la fin, je veux que tu avales tout ce que je te donne. »

« MMMMH ?! »

« Quoi ? C'est la première fois que tu suces ? »

Aurélien hocha la tête nerveusement.

« Eh bah, on va faire en sorte que cette première pipe soit mémorable. Fais ce que je te dis. »

C'était quand même impressionnant : Aurélien avait beau se convaincre lui-même que c'était humiliant et que ça allait un peu loin, mais les ordres et le ton de Guillaume lui faisaient perdre tout contrôle. Il continua ses mouvements de va et vient avec sa tête, plus rapidement et intensivement. La prise du dominant sur ses cheveux se fortifiait à la mesure que son orgasme approchait.

*10 minutes plus tard*

« Tu vas bien ? » - demanda Guillaume en lui tendant une bouteille d'eau.

« Oui...oui... » - il prit une gorgée – « ...la vache...je n'avais pas joui aussi fort depuis longtemps... »

« Eh eh...content de voir que ça t'as plu. » - il posa sa main sur son épaule – « ...et je n'ai stimulé que ton pénis, encore. La prochaine fois...on pourra utiliser d'autres jouets... » - il glissa sa main vers sa taille – « ...et aller plus loin... » - il susurra cette dernière phrase dans le creux de son oreille.

« ...tu...tu dis ça à tous les gens qui t'appellent... ? »

« Seulement à ceux qui le méritent... »

« C'est-à-dire ? »

« Ceux comme toi...qui ont du cran... »

« ...je t'ai juste taillé une pipe... »

Guillaume ricana – « Je t'aime bien, toi. » - il rangea ses affaires dans sa malle et remit sa veste noir – « J'espère qu'on se reverra... très bientôt. »