~ Chapitre 23 ~
Avant toi ~~ Vitaa & Slimane.
*****
Il la dévisageait longuement et Aline ne savait pas du tout où se mettre, tellement qu'elle était embarrassé et tourmentée par son regard.
— Vous agissez tellement bizarre.
Mais pourquoi tout le monde lui disait la même chose ? Se dit-elle.
— C'est vous qui êtes bizarre, vous sortez de nulle part et vous apparaissez comme par magie, vous m'avez fait peur.
— Vraiment ? Je vous ai fait peur ? J'ai remarqué que vous vouliez fuir et non que vous aviez peur Aline, à moins que vous ne saviez pas faire la différence.
— Fuir ?
— Oui fuir.
— Mais je...
— Je sais à quoi vous pensez là maintenant.
— À quoi je pense ? Demanda-t-elle les lèvres tremblotantes.
Il fit un, puis deux pas vers elle, Aline reculait à chaque fois jusqu'à se retrouver prisonnière entre lui et le balcon.
— Et je sais pourquoi vous vouliez me fuir.
— J'ai... Je ne vois pas de quoi vous voulez parler.
— Vos joues s'empourprent et vous savez pourquoi ?
Elle déposa machinalement ses mains sur ses joues comme si elle pouvait cacher son embarras et s'en échapper de cette situation qui commençait à l'être aussi.
— Parce que vous mentez.
— Je ne mens pas, s'offusqua-t-elle.
— J'ai trouvé votre journal, dit-il en se décalant et s'appuya de nouveau contre la balustrade et regardait le ciel.
L'orage se mit à gronder ce qui provoqua un sursaut à Aline, et des battements de cœur incontrôlable.
— Mon... Mon journal.
— Oui votre journal, vous l'avez oublié au parc.
Oh mon Dieu ! S'écria-t-elle dans ses pensées, en essayant de lui échapper, elle avait laissé derrière elle le carnet qui contenait tout son secret, et s'il...
— L'avez... Vous l'avez lu ? Demanda-t-elle d'une voix à peine audible.
— Avez-vous quelque chose à me dire ?
— Si vous avez lu mon journal, je ne crois pas que j'ai encore quelque chose à vous dire maintenant.
— Et pourquoi ça ?
— Parce que...
— Parce que quoi ?
— Parce que mon journal contient tout les sentiments que je ressens.
— Pour qui Aline ?
— Vous le savez très bien.
— Dites le moi, je veux l'entendre.
— Pour vous... Je vous aime Manuel.
Et ce fut le silence total, seul l'orage venait rompre le silence qui régnait depuis un certain moment déjà, Aline avait le pressentiment que quelque chose allait se passer, car ça aurait été trop beau pour être vrai... Ce n'était pas l'expression de son visage, ni quelque chose qu'il avait dit, qui lui rendait heureuse, mais le fait qu'elle ait enfin dévoilé son secret à Manuel... Ce secret était pour elle comme un fardeau, qui l'empêchait de faire quoi que ce soit ouvertement et librement, elle se sentit léger plus de soucis à se faire certes, mais pas tout à fait comme elle le souhaitait.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro