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Chapitre 6


‹ Alexander ›

Magnus s'est endormi depuis quelques minutes. Je le comprends. S'il a réellement veillé mon retour toute la nuit, il doit être épuisé. Je n'ai pas vraiment aidé à son état en réclamant son corps comme je l'ai fait, mais il fallait que je le prenne. J'ai les larmes aux yeux juste à penser que c'était peut-être notre seule et unique fois. Je culpabilise de ne rien lui avoir dit pour la princesse Clarissa et notre mariage. J'espère seulement qu'il ne doutera pas de mon amour pour lui.

Quand je pense à cette petite rousse à peine sortie des jupons de sa nourrice, j'ai un haut-le-cœur. Il me sera impossible de l'aimer. Mon cœur appartiendra toujours à Magnus. Malheureusement, elle comme moi, nous ne désirions pas cette union. Comment le pourrais-je alors que j'ai, entre mes bras, l'homme de ma vie ; celui qui a toujours fait chavirer mon cœur ?

Bien que Magnus soit endormi, Solstice obéit à mes directives. Ce dont je suis soulagé parce que je lui demande de se mettre au galop et que je n'aimerais pas qu'elle décide soudainement de nous jeter par terre. Nous avons passé plusieurs heures dans la forêt, j'imagine que mon père et Jace sont déjà rentrés au château. La route est longue, mais ils auront certainement trouvé des carrioles et des chevaux frais pour rentrer plus vite.

Je frotte ma joue dans la chevelure de mon amour quand j'aperçois au loin les tours du château qui pointent vers un ciel gris et menaçant. Exactement l'état de mon esprit, gris et affolé par toutes mes pensées sombres. Imperceptiblement, afin de ne pas réveiller Magnus, je demande à Solstice d'accélérer encore afin que nous arrivions avant la neige qui risque de nous ensevelir. Les bourrasques de vent soulèvent déjà le tapis blanc qui est au sol, c'est pourquoi j'irai directement aux écuries pour épargner à mon amant de devoir travailler dès son arrivée.

Nous y arrivons sans encombre, mais il me reste le plus difficile : devoir sortir Magnus de ses songes. Je viens pour le secouer légèrement quand je vois, sur sa tempe, une arabesque se former. Il rêve de moi, de nous ! Je souris à ce détail car je sais que moi aussi je vais fantasmer dès que mes yeux se fermeront. En deux ans de guerre, j'ai eu de nombreuses nuits blanches, sauf que je suis debout depuis la nuit d'hier. J'aspire à mes fourrures et d'en profiter pendant plusieurs heures d'affilée afin de revivre, à répétition, le plus beau moment de ma vie.

— Mon cœur ? glissé-je à l'oreille de mon compagnon. J'ai bien peur de devoir te faire descendre.

Magnus papillonne longuement des yeux, ce qui contribue à effacer ses marques graduellement. Le garçon d'écurie accourt vers nous. Malheureusement, je ne me souviens pas de cet enfant. Cela m'indique très clairement que je suis parti bien trop longtemps. Quand il parvient à prendre les rênes, Solstice se cabre alors que je viens moi-même d'atterrir sur mes deux pieds. Mon amant, toujours sur le dos de la bête, est projeté sans ménagement, mais je réussis à le réceptionner dans mes bras sans qu'il se blesse. Nous nous amusons une dernière fois.

— Mon prince charmant, me chuchote-t-il afin de n'être entendu que de moi.

— Bien dormi ? demandé-je, le sourire aux lèvres.

Il hoche la tête, tout en jetant un œil vers le garçon qui peine à contenir notre monture. Son soupir m'indique que nous avons terminé nos gestes romantiques alors qu'il se remet sur ses pieds et qu'il part aider l'enfant. Aussitôt, la licorne ne force plus. C'est à n'y rien comprendre, même les elfes ont de la difficulté à contenir ces bêtes sauvages, mais lui, une simple main sur son museau et elle se calme.

Magnus me fait un dernier signe de la main avant de disparaître dans la stalle qui est attribuée à l'animal argenté. C'est à mon tour de soupirer longuement tout en rebroussant chemin jusqu'à l'entrée du château. J'ai de la difficulté à le laisser, mais je sais aussi que je vais revoir ma sœur Isabelle. Comme je le croyais, elle se jette dans mes bras aussitôt que je passe la porte.

— Alec ! Je suis si heureuse que vous soyez de retour, papa, Jace et toi. Dis donc, tu as pris un temps fou pour revenir. Maman t'attend depuis plus d'une heure.

— Je suis content de te retrouver aussi, Izzy. Tu peux me rendre mon corps, maintenant ?

— Je parie que Magnus n'a pas aimé te rendre ton corps, lui non plus, s'amuse-t-elle.

Je sens mes joues se réchauffer à l'allusion à peine voilée qu'elle fait. Elle n'a que dix-sept ans et doit agir avec toute la dignité d'une Lightwood. Elle est la princesse d'Hazelrune, mais parfois, je me demande si Magnus n'aurait pas plus de sang royal que ma sœur. Je soulève un sourcil à sa remarque, mais c'est sans compter sur sa répartie incisive.

— Allez ! Vous êtes rentrés avec Solstice. Je ne vois pas qu'est-ce qui a pu vous retenir si ce n'est...

— SA MAJESTÉ, LA REINE MARYSE, interrompt un de nos valets.

Aussitôt, je me redresse pour faire face à ma mère. Elle vient à ma rencontre tout autrement qu'Izzy. Ses mains sont jointes devant son estomac et je ne perçois aucun plaisir dans ses yeux. Au contraire, j'ai l'impression que, si nous avions été seuls, j'aurais peut-être même eu droit à une réprimande. Alors qu'elle s'arrête devant moi, je me penche pour lui baiser la joue qu'elle tend avec la dignité de son rang.

— Passons dans mes appartements, mon fils. Nous devons discuter sérieusement de ton avenir.

Je me crispe à cette idée. Bien sûr que le roi a tout raconté. Isabelle a de qui tenir. Quand il s'agit d'extirper des informations aux hommes du château, elles n'ont pas leur pareil. Je suis donc ma génitrice avec appréhension. Je n'ai pas le goût de parler de Clarissa Morgenstern, encore moins de l'épouser. Rien que d'y penser, je suis nauséeux. Nous franchissons les portes de son boudoir et je ne peux que refermer derrière moi. Elle a ce regard qui m'indique clairement qu'elle bouillonne. Mais mon père ne lui a-t-il pas dit que nous avons été piégés par la Reine Noire ? Elle me sonde encore un peu, comme si elle essayait de comprendre pour quelle raison je me suis retrouvé dans cette situation grotesque.

Après s'être assise dans son siège favori, je l'imite en prenant place sur le canapé qui lui fait face. Ses yeux se sont encore assombris pour devenir plus noirs que la nuit. Je ne comprends pas son attitude si froide. Elle devrait être heureuse que je me marie. Je ne suis pas de cet avis, mais notre royaume peut espérer la paix. N'est-ce pas ce que nous cherchons depuis des siècles ? La reine pose une main sur son front. Ce n'est décidément pas une bonne nouvelle car cette habitude a débuté lorsqu'elle a découvert mon attirance pour Magnus. J'attends, imperturbable, qu'elle me crache son venin à la figure, même si je n'ai pas la moindre idée de la cause de sa furie. Elle prend une bonne respiration, puis elle éclate sa fureur.

— Tout le palais attendait ton retour et toi, tout ce que tu trouves à faire, c'est de t'enfuir avec ce... cette... créature démoniaque !

— Vous parlez de Magnus, mon valet et serviteur depuis l'âge de neuf ans ?

— Encore heureuse qu'on l'ait gratifié d'un prénom.

— Il attendait, lui aussi, mon retour. Et comme il était avec Solstice, cela nous a permis de nous retrouver.

— Cette licorne est trop dangereuse pour que tu la montes. As-tu seulement déjà remarqué son regard ?

— Semblable à celui de Magnus... tout à fait sublime.

— Cesse ces enfantillages ! Nous aurions pu te trouver un homme avec des titres de noblesse, mais tu n'as jamais daigné leur accorder un regard. Tu es un prince, LE prince héritier d'Hazelrune. Tu n'aurais jamais pu l'épouser, lui.

— Magnus, il s'appelle Magnus.

— Il vient d'une pauvre ferme délabrée. Qu'espérais-tu donc ?

— Nous nous aimons et vous le savez parfaitement.

— Tu l'aimes parce qu'il se plie à tous tes caprices. Crois-tu qu'il t'aimerait si tu étais plus pauvre que lui ? Il n'a qu'un seul dessein : celui de réussir à t'attirer dans son lit pour exiger ensuite que tu l'épouses.

Je me lève de mon siège, tout près de traverser l'espace qui nous sépare.

— Magnus n'est pas comme ça ! Il ne me demandera jamais une telle chose, même s'il mérite de m'épouser bien plus que cette Morgenstern. On m'a piégé, là-bas. Si au moins je l'avais touchée, j'aurais mérité ce châtiment. Mais pour la paix, je dois sacrifier mon bonheur et me lier à elle, alors que mon corps se désespère, chaque minute loin de lui.

— Ton corps ! Comme si vous étiez des âmes sœurs ! Il n'est même pas digne de vivre dans ce château. Sa place est avec les siens, aux écuries.

— Tu ne peux pas arrêter de le dénigrer pour une fois ? Je te préviens, maman, s'il est envoyé à l'extérieur, je pars avec lui. Tu n'auras plus jamais aucune nouvelle. Est-ce bien ce que tu veux ?

La reine s'est complètement arrêtée de respirer. Je ne crois pas l'avoir déjà tutoyée, mais elle a atteint ma limite.

— Il reste à mes côtés et j'épouse la fille de Valentin Morgenstern. C'est ma seule condition et je ne négocierai aucunement.

— Tu viens tout juste de le retrouver et tu as déjà de mauvaises habitudes, mon fils. Comment traites-tu donc ta mère ? Regarde comment il te retourne contre moi.

— La guerre m'a endurci à tes caprices de reine. Je ne suis plus le jeune homme trop timide que tu as élevé. J'ai vu des amis mourir devant mes yeux, des pères de famille perdre une jambe. Je ne serai plus jamais ton tendre fils. Je suis maintenant en mesure de comprendre bien des choses à ton sujet, à commencer par ta haine inconcevable pour Magnus. Tu veux savoir la vérité ? C'est toi qui ne le mérites pas, et non lui.

— Sors immédiatement d'ici ! Tu n'es qu'un fils ingrat. Je plains déjà ta jeune épouse.

— N'ayez crainte, chère mère. Elle n'aura rien à redouter de moi. J'ai vu sa réaction quand on nous a fiancés dans cette pauvre chambre. Elle ne désire pas plus ce mariage que moi. J'ai espoir qu'elle soit une bien meilleure reine que vous. Sur cette charmante discussion, je vous prie de m'excuser. Je vais tenter de dormir un peu malgré le mal de tête insupportable que vous m'avez provoqué.

‹ Magnus ›

Non seulement je dois calmer Solstice, mais je dois également calmer le pauvre enfant à mes côtés. Comme toujours, le plus simple pour moi est de rassurer la licorne, puisqu'en réalité, ça ne me demande aucun effort. Le garçon, lui, est à deux doigts de se répandre en excuses, je le sais. Je connais ce visage. C'était le mien en permanence quand j'avais son âge ! Il me suit et me donne les objets que je lui demande à la seconde où je le fais, en faisant attention à ne jamais me toucher.

— Tu fais du bon travail avec les chevaux, lui dis-je. Solstice est une licorne, c'est normal que tu ne puisses pas l'approcher.

J'hésite à lui dire que, apparemment, même notre bon prince n'en est pas capable, mais si on me surprend à « dénigrer » l'héritier au trône, je serai envoyé aux cachots.

En réponse, il se contente de hocher faiblement la tête et quand nos regards se croisent, il tressaille. Ah ! C'est pour ça qu'il est dans cet état, à cause de moi. Pas à cause de son incapacité à gérer correctement une licorne. Je lui dis de partir, rappelé à la réalité par un gamin impressionnable. Il se relève et s'enfuit presque. Je me penche sur Solstice et enfouis mon visage dans ses crins. Non, la mauvaise humeur d'aucun des habitants du château ne parviendra à assombrir cette journée, je ne le permettrai pas.

Du bruit dans l'écurie me fait me redresser et, à la porte de la stalle, je vois arriver Olivia et sa cascade de cheveux châtains. Elle s'approche et me prend le cure-pied avec lequel je nettoie les sabots de la licorne.

— Ce n'est pas à toi de faire ça, tu le sais.

— Désolé, soufflé-je. Mais je ne voulais pas que le garçon s'y risque.

— Merci, Magnus, je vais terminer.

Je hoche la tête. Puisqu'aucun homme n'est capable de s'approcher de Solstice, c'est Olivia – ancienne fille de ferme – qui s'en charge. Je donne une dernière caresse à la licorne et la remercie de m'avoir permis de voyager avec elle. Alors qu'elle tend le museau pour coller sa joue contre la mienne, quelques étincelles m'échappent au moment où je caresse son encolure. Je sens Olivia sursauter à côté.

— Alors c'est comme ça que tu la calmes ? Tu utilises ta magie ?

— Non.

Olivia fait partie des quelques personnes dans ce château que je n'abhorre pas complètement et avec qui, si elles n'avaient pas été convaincu de ma nature démoniaque par l'intendant et la gouvernante, j'aurais pu m'entendre. Mais à présent, comme tous les autres, elle me déteste.

— Tu es demandé aux étages, me dit-elle quand je sors.

— Aux étages ? Mais...

— Le prince Alexander va certainement vouloir se reposer, tu dois lui préparer sa chambre.

Elle baisse les yeux sur Solstice et se met à lui sourire, ce qui clôt notre discussion. Je tourne les talons pour quitter les écuries, un peu surpris. Bien sûr, je m'attendais à reprendre ma place auprès d'Alexander mais pas aussi vite. Je doute qu'il ait eu le temps de faire cette demande.

J'ai ma réponse à mes interrogations quand j'entre dans le château par la porte du personnel. Izzy m'attend dans le couloir, son sourire est resplendissant et elle se jette dans mes bras comme elle a dû le faire pour Alexander et Jace.

— Ils sont rentrés, souffle-t-elle, émue.

— Oui, ils sont rentrés. Et ils sont sains et saufs, Natë soit loué.

Je la sens hocher la tête contre mon torse puis elle se redresse et me jette un regard inquisiteur.

— Vous avez été longs à revenir.

Je pique aussitôt un fard et regarde autour de nous, dans l'espoir que personne ne nous entende. Qu'est-ce qui me tomberait sur la tête si quelqu'un d'autre apprenait ce que nous avons fait ? Je souffle et l'entraîne avec moi dans les couloirs.

— Je t'en prie, Izzy, pas ici.

— Tu n'es pas drôle ! C'est moi qui suis allée voir la gouvernante pour demander à ce que tu reviennes tout de suite au service de mon frère, j'ai bien droit à quelques détails, non ?

Je ne peux m'empêcher de pouffer de rire. Mais quelle chipie !

— Tu es une dévergondée, la grondé-je en souriant.

— Certainement moins que toi !

Et elle éclate bruyamment de rire alors que je tente de me calmer, mais je ris tellement que j'en ai les larmes aux yeux. Izzy m'accompagne jusqu'aux escaliers réservés aux domestiques, enfin, ceux qui ne doivent pas être vus, et j'en suis l'exemple le plus parlant.

Comme nous sommes toujours seuls, je lui accorde une petite confidence qui, si elle est surprise par des oreilles traînantes, ne m'apportera pas de problèmes :

— Nous nous sommes arrêtés pour profiter d'un coin sur lequel l'hiver n'avait pas de prise et... C'était magique.

Je me mords la lèvre et la princesse doit se retenir pour ne pas crier, je le vois sur son visage. Après une seconde, elle se reprend, satisfaite, et me sourit chaleureusement.

— J'espère que le retour d'Alec ne m'effacera pas de tes pensées. Tu es un ami précieux pour moi, Magnus.

— Merci, princesse. Tu es trop bruyante pour que je puisse t'oublier, ne t'en fais pas.

Elle me lance un regard faussement outré et me tape gentiment sur le bras avant de partir. Je monte les escaliers pour me rendre aux appartements d'Alexander que j'ai si soigneusement évités ces deux dernières années. Malheureusement, arrivé au premier palier, je croise la gouvernante. Sa présence inattendue me fait sursauter et je me félicite de mon choix de mots.

— De quel droit t'adresses-tu à la princesse Isabelle sur ce ton ? commence-t-elle de sa voix grinçante.

— C'est elle qui me l'a demandé. De quel droit aurais-je désobéi à la princesse ?

Les yeux rivés sur un point au-dessus de son épaule pour ne pas que les siens les croisent, je remarque quand même qu'elle se tend. Mon attitude la surprend et lui déplaît, habituellement je ne réponds pas et me contente d'encaisser. Mais puisque j'ai décidé de ne pas laisser les autres empiéter sur mon bonheur, je ne resterai pas silencieux.

— Autre chose, Madame Iris ? demandé-je après quelques secondes de silence.

— Fais attention quand tu parles dans les couloirs, les murs ont des oreilles.

— Mais je pense que s'ils se mettent à colporter des rumeurs sur nos maîtres, ils seront bien accueillis.

Elle sursaute et tourne brusquement les talons. Vieille chouette ! Je reprends mon trajet jusqu'à l'étage des appartements d'Alexander. En passant la porte, mon esprit s'égare sur les souvenirs de toutes les fois où j'ai déjà accompli ces tâches. Tous les jours, ou presque, pendant des années. C'est étrange, mes gestes sont encore automatiques alors que je remets en ordre le petit salon. Je tape doucement les coussins des canapés et du fauteuil, je jette un œil aux livres de la bibliothèque en me demandant ce qu'il pourrait avoir envie de lire lorsqu'il s'installera ici. Puis je vais dans la chambre, j'accroche les rideaux bleu roi du baldaquin, je referme ceux en velours de la fenêtre avant d'allumer le chandelier sur la table de chevet. Mes gestes sont tellement sûrs que j'ai l'impression d'avoir fait cela hier, et pourtant, j'ai aussi l'impression que c'était il y a une éternité.

— Magnus ?

Mon cœur bondit quand la voix d'Alexander retentit. Je sors de la chambre en souriant pour l'accueillir mais me fige quand il se laisse tomber sur le canapé. Il a l'air exténué.

— Tout va bien ? m'enquiers-je en m'approchant.

Je me penche sur le dossier du canapé pour passer mes bras autour de son cou. Il soupire longuement en s'appuyant contre moi.

— Je suis fatigué, c'est tout, répond-il.

Il tourne la tête pour m'embrasser, m'empêchant de lui dire que je sais qu'il me cache quelque chose. Je le connais, il n'est pas seulement fatigué, il y a autre chose. Mais je réponds à son baiser en caressant sa joue. De toute façon, ce n'est sans doute pas ma place de le questionner.

— J'étais en train de préparer ta chambre. Attends deux petites minutes et tu pourras aller te coucher.

Je dépose un baiser sur son front et repars dans la chambre. J'ouvre le lit et attrape l'un des oreillers quand des bras enlacent soudain ma taille. Il enfouit son visage dans mes cheveux et je le sens respirer exagérément.

— Tu te couches avec moi ?

— Je ne pense pas que ce soit une bonne idée, mon prince.

— J'aime quand tu m'appelles comme ça...

Je ris en me retournant dans ses bras pour lui faire face, je passe mes bras autour de son cou.

— Tu es mon prince, fais-je remarquer.

Je me connais, si je m'autorisais à lui donner des noms doux, je n'arriverais pas à ne pas l'appeler comme ça quand nous ne sommes pas que tous les deux. Ce qui serait problématique.

— Non, j'aime quand tu dis « mon ». Je suis ton tout ce que tu veux.

Enfin un sourire se glisse sur ses lèvres et parvient à éclairer son regard. Il va s'asseoir sur le lit, juste devant moi, sans lâcher ma taille.

— Dors avec moi, s'il te plaît.

— Iris va m'attendre de pied ferme si je ne descends pas aider.

— Alors reviens dès que tu le peux, d'accord ?

— Bien sûr.

Il m'attire contre lui pour m'embrasser encore et il se laisse tomber en arrière, m'entraînant avec lui. Je me mets à rire en essayant de m'échapper de son étreinte.

— Tu triches, tu sais que je ne peux pas partir quand tu me tiens comme ça.

— Je suis trop fort ?

— Prétentieux ! Oui mais c'est surtout que j'ai pas envie de partir.

Il desserre son étreinte et semble un peu moins tendu. J'arrive à me relever, luttant contre la tentation de me lover contre lui et souffle silencieusement. Je lui souris et lui souhaite de beaux rêves avant de quitter la pièce.

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