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Chapitre 40

‹ Magnus ›

La Reine Noire est une meurtrière, elle a commandité l'assassinat de feue la reine Jocelyne, et a planifié celui du roi Robert et de mon prince le jour de son mariage avec la princesse Clarissa. Cette femme est calculatrice, manipulatrice et sournoise. Je me demande s'il n'y a pas, dans toutes les motivations que nous pourrions découvrir, bien plus que de l'ambition. Bien plus que l'envie de s'asseoir sur le trône et de mettre les héritiers de son époux à la tête du royaume voisin en prétextant la paix. Que cache-t-elle encore ?

Elle m'a appelé une « créature céleste ». Elle m'a déjà avoué ne pas croire aux légendes de son pays qui décrivent les êtres aux yeux comme les miens comme des démons. D'ailleurs, avec ce que j'ai appris ces derniers jours, je sais que ce sont bien les eons qui sont le sujet de ces légendes. Leurs ennemis d'il y a près d'un millénaire. Qu'elle n'y croie pas est une chose, mais elle n'a pas l'air d'avoir prononcé ces mots au hasard, parce que l'émotion dans sa voix montre à quel point elle est troublée par la relation que j'ai avec Alexander. Comment saurait-elle ce que je suis ? C'est insensé !

Sa main caresse ma cuisse et je sens qu'elle se force à retrouver une respiration plus calme. Ses yeux me couvent, cela pourrait être flatteur si ce n'était pas aussi déplaisant. Je pose ma main sur le banc pour reprendre un peu mes distances avec son visage qui se penche légèrement vers le mien. Je suis un peu soulagé qu'elle ait abandonné son parfum à base de menthe, j'imagine qu'elle espérait que ma réaction serait plus vive.

— Il t'a convaincu que vous ne faisiez rien de mal, j'imagine, reprend-elle de sa voix la plus douce. Et tu l'as cru parce que tu es si pur et parce qu'il est ton maître.

— Non, ce n'est pas ça.

— Tu l'aimes ?

Je baisse la tête, je suis incapable de mentir, ça se verrait sur mon visage de toute façon. Ses doigts se crispent sur ma cuisse et m'arrachent un gémissement de douleur. Elle me lâche enfin.

— Excuse-moi. Mais tu penses vraiment que c'est de l'amour ? Magnus... Mon beau Magnus, as-tu déjà aimé une femme ?

— Non, avoué-je, gêné par ce qu'elle essaie de faire.

— Et... as-tu déjà embrassé une femme ? Couché avec une femme ?

Je secoue la tête. Ni d'autre femme ni personne d'autre qu'Alexander, évidemment. La reine Camille fait une petite moue malheureuse en posant sa main sur ma joue.

— Tu ne peux pas continuer comme ça... Ne vois-tu pas comment les autres te regardent ? Ce prince dévoyé se sert de toi et tu es le seul à ne rien remarquer. Viens avec moi, suis-moi à Valmore.

— Pardon ?

Même en admettant que ses accusations à l'encontre de mon prince soient réelles, est-ce qu'elle ne me propose pas exactement la même chose ? Non, c'est même pire, parce qu'en plus c'est une reine ! Mais quoi ? Parce que c'est une femme, c'est acceptable ?

Sa main libre attrape l'une des miennes tandis que l'autre remonte effleurer mon oreille et, encore une fois, des frissons désagréables me traversent. Heureusement, je crois, elle a l'air de penser que j'apprécie parce qu'elle continue.

— Je prendrai soin de toi, tu verras, murmure-t-elle. Je t'aiderai à devenir plus puissant, à faire tout ce dont tu as envie. Nous pourrions... Oh... Magnus, imagine les enfants que nous pourrions avoir tous les deux !

Surpris, je la regarde dans les yeux en me demandant si elle n'est pas en train de se moquer de moi. Sauf que sa main revient caresser ma joue, presque tendrement. Des enfants ? Elle veut des enfants avec moi, mais .. ? Je n'ai jamais pensé à ce genre de chose, je veux dire... J'ai toujours aimé Alexander et deux hommes ne peuvent malheureusement pas concevoir alors l'idée ne m'avait jamais effleuré. Et je la trouve très dérangeante, associée à cette femme.

Je relève finalement les yeux par-dessus son épaule et sursaute en apercevant la princesse Clarissa, accompagnée de mon prince, à quelques mètres de nous. Ils s'approchent alors que la reine se retourne. Elle se renfrogne aussitôt en voyant mon prince.

— Tiens donc, que faites-vous ensemble ? demande-t-elle à sa belle-fille.

— Je pense que nous pourrions vous poser la même question, rétorque mon époux.

— Je discutais simplement avec votre adorable domestique. Qu'y a-t-il de mal à ça ?

— Rien, évidemment, répond la princesse Clarissa. Comment vas-tu, Magnus ?

Le regard qu'elle me lance est inquiet, je baisse les yeux. J'avais oublié que je lui avais demandé de faire venir Alexander aux jardins. Cela dit, je ne m'attendais pas à ce qu'elle soit là, elle aussi. Qu'ont-ils entendu ? Pitié, j'espère qu'ils ne l'ont pas entendu parler d'enfant ! Si la princesse répétait ça à son père, il me ferait tuer.

— Je vais bien, Votre Altesse, finis-je par dire sans oser relever la tête.

— J'en suis ravie.

— Vous pouvez reprendre votre promenade, lance Camille en leur faisant signe de s'en aller.

— Certainement pas.

Alexander grogne presque et je sens que, s'il le pouvait, il se précipiterait entre elle et moi. Mais elle serait sans doute capable de faire croire qu'il l'a blessée.

— En réalité, Mère, reprend la princesse. Mon père m'a demandé de vous prévenir qu'il souhaiterait vous parler. Je pense que c'est à propos du mariage qui devait avoir lieu.

— Qui devait, répète la reine, pensive. Bien, j'imagine que je n'ai pas le choix !

La Reine Noire se lève et m'adresse un sourire avant de tourner les talons, Clarissa à sa suite.

J'attends qu'elles se soient assez éloignées avant de soupirer longuement et j'enfouis mon visage dans mes mains. Je sens mon prince s'asseoir à côté de moi.

— C'est rare que tu te laisses surprendre, souffle-t-il, étonné.

Je me mords la lèvre. Habituellement, j'entends toujours quand quelqu'un s'approche. Grâce à mes sens d'elfes, mais aussi parce que cela m'a permis d'éviter que certaines personnes essaient de me faire du mal. Par contre, quand je suis en présence de la reine Camille, c'est elle le danger.

— Je crois que je m'attends toujours à ce que quelque chose de mauvais arrive, en sa présence. Depuis combien de temps étiez-vous là ?

— Un peu avant qu'elle lâche ta cuisse...

La main de mon amant vient prendre la place du souvenir glacial que me laisse toujours la reine et je soupire en posant la mienne sur ses doigts.

— Est-ce que tu as appris quelque chose sur son lien avec les mercenaires ?

— Non, elle n'a cessé de te dénigrer et d'essayer de... De me convaincre d'aller vivre avec elle.

Un grondement monte le long de la gorge d'Alexander et je me colle à lui, pour le rassurer et me rassurer aussi. Comme si elle pouvait faire quoi que ce soit pour me décider à le quitter. Rien ne pourrait le faire.

— Je crois qu'elle sait ce que je suis.

M'entendre dire ça me paraît complètement ahurissant, mais Alexander se redresse et se tourne vers moi.

— Elle saurait que tu es un eon ?

— Je ne suis pas sûr, mais elle m'a dit que je suis une créature céleste et elle a parlé de me rendre plus puissant. Je... C'est bizarre... Et comment pourrait-elle être au courant de ça alors que nous ne l'avons appris qu'il y a quelques jours ?

Et puis, pourquoi s'intéresserait-elle à ça ? Ça n'a aucun sens, les valmoriens étaient les ennemis des eons et ils détestent la magie.

‹ Alexander ›

Nous passons encore un peu de temps ensemble, Magnus et moi. Sa simple présence est un réconfort. Dès que je le touche, j'oublie tout autour de nous. Malheureusement, il semble que les domestiques se donnent un malin plaisir à nous séparer. Victor vient me quérir. Selon ses paroles, je suis de nouveau attendu, mais cette fois, c'est dans la salle du trône. Les moments où le roi convoque la famille à cet endroit sont particulièrement rarissimes. Peut-être ont-ils l'intention d'annoncer la date du mariage d'Isabelle. Souriant de toutes mes dents, j'attire mon mari dans mon sillage. Dans ces moments solennels, il est d'usage d'être accompagné de notre domestique. Bien sûr, Magnus est en congé, mais je ne me priverai pas de l'avoir à mes côtés alors que c'est le mariage de ma sœur et celui de son amie qui sera confirmé.

Aldertree soupire bruyamment en voyant que je suis accompagné, mais il ne dit mot, sachant très bien ce que je pense des agissements éhontés de Madame Rouse. D'ailleurs, je ne l'ai pas encore vue ce matin. Peut-être que mère a décidé de finalement s'occuper de lui enlever le goût de critiquer son fils.

Les gardes du roi sont devant les grandes portes. Ceux-ci font un salut tout en ouvrant les pans gigantesques du portail gravé à l'effigie de notre famille. Le grand arbre se scinde en deux pour nous laisser traverser jusqu'à la pièce principale où nous attendent déjà les deux familles royales. C'est bien ce que je croyais, tout le monde est réuni pour entendre les fiançailles officielles ainsi que la date projetée pour les épousailles de ma très chère sœur.

Bien entendu, Magnus bat en retraite avec les autres domestiques de nos familles. Il se retrouve donc de biais à nous, la tête penchée en signe de respect. Vivement que l'on puisse prouver que la Reine Noire est bien à la tête de mon enlèvement. De cette manière, il pourra être tout près de moi dans les évènements aussi exceptionnels.

Je suis le dernier à rejoindre le groupe. Pour cette raison, mon père ne tarde pas et commence à annoncer tout ça. Vient ensuite un moment où il est moins à l'aise. Je le sens se tortiller sur son trône, comme s'il allait annoncer une très mauvaise nouvelle.

— De plus, le mariage de mon fils, Alexander Lightwood, sera lui aussi célébré le même jour, selon la volonté du roi Valentin Morgenstern, souverain de Valmore.

Je me fige aussitôt tout en entendant Clarissa objecter.

— Père ! Qu'est-ce que ceci ? s'offusque-t-elle. Simon épouse Isabelle. Il n'y a plus lieu de me soumettre à un tel fardeau.

Ce fardeau, je le partage amplement avec cette petite rousse déterminée. Son pied claque contre le marbre de la grande salle qui s'est rafraîchie bien trop rapidement. J'ose un regard vers Magnus qui est stupéfait. Je connais parfaitement ce regard, il est sur le point de s'effondrer. Aussitôt, je me précipite pour le réceptionner avant qu'il ne se fracasse le crâne sur la pierre lustrée.

— Magnus, mon cœur, réveille-toi !

La Reine Noire fait abstraction de tout le brouhaha que cause la révélation de mon père et souffle quelques mots à l'oreille de son époux tandis que j'essaie toujours de ramener mon mari parmi nous. Quant au roi Valentin, il s'avance vers nous d'un pas incertain. Il regarde sa femme puis il prend parole.

— Votre Altesse, vous avez pénétré dans la chambre où se trouvait ma fille. Je n'ai d'autre choix que de confirmer ce mariage. La vertu de la princesse est en jeu.

— Père, ne voyez-vous pas qu'Alexander ne pourra jamais être un époux comme vous l'entendez ? Son amour pour cet homme est bien plus grand que tout ce que vous pouvez imaginer.

— Prince Alexander, est-ce vrai que vous aimez cet homme ?

J'hoche la tête, penaud, sachant que ma mère doit être dans une colère innommable. Révéler que j'aime Magnus ne faisait pas partie de ses plans, sauf que je ne pouvais pas non plus laisser mon époux s'effondrer sans rien faire.

Le roi Valentin se redresse, songeur. Il lance un regard vers son épouse qui semble bien plus fâchée que ne l'est ma mère, ce que je ne croyais pas possible au vu de sa réticence envers Magnus.

— Alors que faisiez-vous auprès de ma fille ? questionne-t-il avec incompréhension.

— Nous attendions, notre père...

— Cela vous l'avez déjà mentionné. Pourtant ce n'était pas un endroit acceptable !

Un silence glacial se répand. L'assistance est suspendue aux lèvres du roi valmorien. La reine Camille a ce sourire carnassier. Bien que je sois attiré par les hommes, elle va réussir à me faire épouser sa belle-fille pour je ne sais quelles ignobles raisons.

— Je vais l'épouser ! tonne une voix convaincue.

Mon frère s'est avancé en direction du roi et s'agenouille devant le père de Clarissa.

— J'étais présent dans cette chambre, continue Jace un peu plus fermement. Si c'est vraiment Clarissa que vous voulez protéger, je suis aussi apte à l'épouser que mon frère. Un prince pour un prince.

J'entends la reine Camille s'offusquer. Son manège de me lier à Clarissa n'a pas fonctionné. Bien que je ne comprenne pas encore, j'ai l'impression qu'elle voulait éviter que Magnus et moi soyons réunis.

— J'entends votre demande, Prince Jace, mais il me faut consulter ma fille. Vous ne serez pas roi, elle doit donc réfléchir à ce marché que vous proposez.

— J'accepte, s'écrie la rousse. Je me moque de devenir reine. Alexander a le droit d'aimer qui il veut.

Valentin appuie une main sur l'épaule de mon frère. Ce geste est symbolique puisqu'il signifie que le roi l'accepte comme fils, enfin, futur époux de Clarissa.

— Je prendrai soin de votre fille comme la prunelle de mes yeux. S'il le faut, j'abandonnerai mon poste de chef de la garde pour qu'elle soit toujours accompagnée. Son bonheur est très important pour moi, finit-il en rougissant.

— Hé bien, votre Altesse, je vois ici un homme transi d'amour pour ma merveilleuse Clarissa.

Alors que Jace se relève encore plus rougissant, Magnus se réveille enfin, incertain de ce qui se déroule devant nous. Mon frère rejoint la princesse et lui tend la main. Celle-ci la lui donne en retour pour qu'il puisse lui offrir un baise-main des plus adorable. La rousse sourit, les yeux pétillants d'un véritable amour qu'elle lui cachait depuis des jours.

Enfin, mon frère a la femme de ses rêves qu'il couve lui-même d'un regard amoureux.

— Tout est réglé, affirme le roi Valentin. Que vos mariages soient célébrés dans la plus grande joie, s'exclame-t-il en rejoignant sa moitié qui lui lance des œillades noires de sens.

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