Chapitre 26
‹ Alexander ›
— Voyons Magnus ! Si personne ne t'a réclamé, c'est probablement qu'ils te croyaient tous mort, comme ta mère. C'est toi qui m'as toujours dit que le soldat qui t'a ramené à Hazelrune a vu son âme se libérer de son corps.
Mon amour vient de me raconter ce qui lui est arrivé. Le secret de Lenora vient d'être découvert et il se trouve que Magnus était probablement citoyen de ce peuple que les deux royaumes qui l'entourent ont cherché pendant des siècles. Tous savent que des elfes y demeurent, mais jamais personne n'a réussi à trouver leur village.
— Oui, tu as probablement raison, mon prince. Ça m'attriste de devoir retourner au château alors que j'ai tant de questions.
— Je suis prêt à t'y conduire dès que ma famille sera rassurée sur mon sort.
— Ma place est près de toi, Alexander. Je serais bien plus triste si j'étais séparé de toi. Ils m'ont offert cette clef, répond-il en prenant le bijou entre son pouce et son index, car ils savent que j'ai besoin de réponses. La façon dont les elfes m'ont accueilli m'indique que je serai toujours le bienvenu. Ça attendra un peu.
J'espérais qu'il me dirait cela, mais je vais me marier bientôt. Peut-être aurait-il voulu regagner sa vie auprès de ses semblables et ne pas souffrir de tout cela. Sans y penser, je glisse mes doigts sous la main de Magnus, puis je les entrelace aux siens.
— Je n'ai pas le goût que tu partes non plus, lui soufflé-je en appuyant ma tête sur son épaule.
— Alors, je n'irai pas, me promet-il.
— Tu sais bien que ce n'est pas vrai et, ce jour-là, j'irai avec toi.
Nous sommes dans notre bulle d'amour. Le froid nous a quittés dès que nous nous sommes retrouvés. En fait, j'ai vraiment l'impression d'avoir chaud. J'enlève ma cape que je dépose sur le siège d'en face et j'entends Magnus rire légèrement. Que peut-il bien y avoir de drôle ? J'affiche mon interrogation à mon elfe favori qui s'exclame de nouveau. Je ne peux m'empêcher de sourire à cela, mais je reste curieux.
— Je t'ai transmis un peu de ma magie pour que tu restes au chaud. Elle foisonne sous ma peau et je la contrôle comme si je faisais cela depuis ma naissance.
Il relâche ma main et me montre l'énergie bleue qu'il a volontairement fait jaillir entre nos deux paumes.
— Je savais que tu y arriverais un jour.
— J'ai l'impression que ce n'est pas moi qui ne contrôlais pas ma magie, mais bien elle qui refusait de se révéler.
— Que veux-tu dire ? Elle a toujours été là.
— Quand l'énergie a envahi mon corps, dans ce lac, j'ai perdu conscience et je me suis retrouvé dans un rêve qui m'a paru si réel. Un homme, que je crois être... mon père, y était. Alexander, il avait les mêmes yeux que moi ! C'est depuis ce rêve que je contrôle tout.
Je suis impressionné par tout ce que me dit Magnus. La magie lui aurait été transmise. Je frôle l'orbe de feu bleuté du bout de mes doigts. Quand je m'approche, il semble vouloir s'y accrocher, mais aussi à ma paume entière. Cet orbe qui, malgré tout, reste tiède, me rappelle quelque chose. Je sais bien que ce n'est pas la magie des elfes, mais j'ai déjà vu une image d'une sphère semblable. Il va falloir que je retrouve le livre. Peut-être que cela nous aidera à y voir plus clair.
Un bâillement me parvient aux oreilles alors que l'orbe faiblit, comme si la fatigue de Magnus était due à sa magie. Évidemment, pourquoi n'y ai-je pas pensé ? Mon amour a dépensé son énergie pour me sauver et maintenant me réchauffer. Il mérite un peu de repos.
— Tu devrais t'allonger mon cœur. Ta magie exige beaucoup en retour.
— Non ! Je veux rester éveillé pour te savoir auprès de moi. Croire t'avoir perdu aujourd'hui a été si douloureux...
Je le comprends, j'ai eu la même sensation en voyant sa cape flotter sur le lac. Je passe un bras autour de ses épaules pour lui montrer que je suis là. Nous passons les minutes suivantes à nous enlacer jusqu'à ce que des cris, au loin, attirent notre attention.
Tout le château m'attendait et hurle des félicitations à nos soldats et à Jace. Croient-ils que c'est Jace qui m'a délivré ? Nous ralentissons pour nous arrêter auprès de mes parents qui semblent épuisés, mais heureux.
La première chose que je vois, c'est notre mère qui court auprès de Jace et qui le prend dans ses bras. Pendant qu'elle le remercie de m'avoir ramené en vie, le roi Robert vient plutôt au devant de notre carrosse pour m'accueillir. La reine ne cesse de louanger mon frère qui ne sait plus comment l'arrêter. Elle finit par le lâcher et se précipite à mon chevet, elle se met à pleurer bruyamment.
— Grâce au ciel, Jace a pu vous retrouver sain et sauf. C'était de l'inconscience de partir sans escorte. Mon fils bien aimé, j'ai cru qu'on vous retrouverait au fond d'un ravin ou pire encore, pendu à un arbre et détroussé de tous vos avoirs. Je ne pourrai jamais assez remercier votre frère pour vous avoir ramené en vie.
— Mère ! Ne vous inquiétez point pour moi. J'étais entre de très bonnes mains.
— Oui, l'armée que votre frère dirige à d'excellentes compétences. Ils seront tous récompensés d'or.
— Vous n'aurez nul besoin de les couvrir ainsi, Mère.
— Allons donc, j'insiste mon enfant ! Ces hommes ont risqué leur vie pour la tienne. Ils méritent tous d'être récompensés.
— Non ! Ils ne méritent rien, m'exclamé-je un peu plus fort. Le seul responsable de ma délivrance, c'est Magnus, et aucune autre personne.
C'est à ce moment que je me retourne vers notre véhicule et tends la main à l'intérieur. Mon valet la prend avec appréhension, mais il n'est pas question que quelqu'un d'autre que lui récolte les fruits de ses efforts. Sa tête passe l'ouverture puis son corps tout entier.
— Mais que fait votre domestique dans cette voiture ? demande la reine. Il était puni et devait rester ici !
— Apparemment, il m'a sauvé la vie. Je me moque bien de ce que vous pouvez penser de cette situation. S'il n'avait pas été là, peut-être n'auriez-vous plus votre fils, plaidé-je avec vigueur.
Est-ce que ma mère réalise enfin combien elle est redevable à mon valet ? Rarement je l'ai vue aussi hésitante. Entre l'envie de l'envoyer purger sa peine et celle de de se mettre à genoux afin de le remercier, je perçois un doute au fond de ses prunelles. Je savais que ce ne serait pas aussi aisé de lui faire admettre le rôle que Magnus a joué dans ma libération.
— Il ne sait même pas manier l'épée. Comment aurait-il pu combattre les dix hommes dont on nous a parlé ? L'un d'eux vous a frappé trop fort et vous avez imaginé la suite, selon vos désirs profonds. Revenez donc à la raison, mon fils. Il n'a pas la constitution nécessaire pour les mettre hors d'état de nuire. C'est une lamentable farce !
— Mère, je vous invite à reconsidérer votre point de vue car, cette fois, c'est bien vous qui êtes dans le déni. Le faisceau lumineux qui a éclairé le ciel aujourd'hui provenait de l'énergie qui vit en lui. Voyez plutôt comment il lui est maintenant aisé de s'en servir.
Tout le monde se recule d'un pas. Ils ont tous eu un jour connaissance de la magie imprévisible de mon amant. Si je n'étais pas si déterminé à redorer l'honneur de mon amour, j'en rirais presque. Seul Magnus est resté figé. Son regard toujours bienveillant est hésitant à son tour. Il n'aime pas être le centre d'attention. Évidemment, ses yeux de chat y sont pour quelque chose, mais il a le droit d'être remercié comme il se doit pour son exploit. Je n'attends rien de moins de mes parents que des remerciements sincères pour son geste de bravoure.
Les secondes passent et il ne relève pas les yeux. Une vieille habitude que je déteste. Il sait de ma propre voix qu'il n'a pas à avoir honte de ses yeux. Il les considère comme un fardeau alors que moi j'y plongerais pour l'éternité. Ma mère s'impatiente puisque ni lui ni moi ne prononçons une parole de plus. Je dois l'obliger à démontrer sa magie sinon c'est encore les autres qui auront tout le mérite.
— Votre Majesté ! Combien de temps devrons-nous attendre dans ce froid glacial ? s'insurge une voix féminine qu'il m'est impossible d'oublier.
La Reine Noire se tient à quelques pas de nous, entourée de son époux, le roi Valentin, ainsi que de son beau-fils, le prince Simon. Cette femme est l'objet de tous mes malheurs et je ne réfléchis pas avant de répliquer.
— Votre Majesté a-t-elle froid ? Je suis étonné que vous puissiez ressentir cela étant donné votre cœur gelé jusqu'en son centre.
La foule entière murmure ou retient un hoquet de surprise. Mais je suis si en colère contre cette femme monstrueuse qui a non seulement détruit ma vie, mais aussi celle de sa belle-fille.
— Est-ce ainsi que vous élevez un prince ? s'indigne la reine Camille.
Je ne laisse pas la chance à mes parents de formuler des excuses. Je préfère lui dire ma façon de penser plutôt que de les voir ramper comme s'ils n'étaient que du vulgaire bétail.
— Et vous, est-ce ainsi que vous daignez traiter votre famille ? Imposer à Clarissa de m'épouser alors que nous savons tous que vous nous avez piégés, ce jour-là ?
La Reine Noire prend le bras de son mari et se met à rire de façon malaisante. Sans attendre, elle préfère revenir à notre conversation précédente.
— Vous disiez que votre valet est capable de faire de la magie, eh bien qu'il nous réchauffe ! Mais je doute qu'aucun elfe ait la puissance que vous lui accordez.
J'attrape la main de mon amour et le supplie du regard de ne pas se dérober. Je connais cet homme, il n'aime pas être le centre d'attention et n'ose toujours pas faire face à ma famille et ses invités royaux.
— Je sais que tu peux le faire, Magnus. Ne les laisse pas gagner une autre fois.
Il soupire. Peut-être préfère-t-il rester dans l'ombre. À mon grand étonnement, il se redresse et quitte mon regard pour se tourner vers la reine Camille. C'est avec une facilité déconcertante qu'il forme un orbe d'énergie entre ses mains. Puis, il écarte ses bras pour élargir la bulle qui devient bientôt un dôme au-dessus de nos têtes jusqu'à quelques mètres plus loin, nous englobant tous à l'intérieur. La neige fond doucement pour ne laisser que des pousses de gazon qui verdissent aussitôt accompagnées de jolies fleurs printanières.
Fier de mon amant, je regarde la belle-mère de Clarissa avec un air de défi, mais elle n'a plus d'yeux que pour Magnus. Elle est impressionnée, j'en suis certain, mais il y a autre chose. Habituellement, les gens ont peur des pupilles félines de mon valet, surtout quand ses yeux brillent aussi intensément. Mais cette femme fait tout le contraire. Son visage austère s'est transformé pour faire apparaître un sourire mal dissimulé.
‹ Magnus ›
J'avais beau sentir que j'en étais capable, j'avoue que je suis quand même surpris par la facilité avec laquelle j'arrive à créer ce dôme. Mais, rapidement, je me sens fébrile et suis obligé de cesser, en prenant sur moi pour ne pas m'effondrer. Je baisse à nouveau les yeux car je sens ceux de la foule braqués sur moi. Pourquoi est-ce qu'il a fallu qu'il insiste autant ? Je me fiche que les soldats soient gratifiés à ma place, je me fiche que la reine me prenne pour un bon à rien, tout ce qui m'importe c'est la façon dont mon prince me voit.
Alors que les murmures grandissent parmi les domestiques, les invités et les habitants du château, la main de mon prince revient chercher la mienne, mais c'est la voix de Jace que j'entends s'élever :
— Mon frère dit la vérité, Mère. Nous n'avons fait que les ramener jusqu'ici, c'est Magnus qui l'a secouru.
J'ose un regard en direction de la reine Maryse qui grimace, mais elle se reprend vite et regarde ses fils, l'un après l'autre.
— Allons en parler à l'abri, nous y serons plus à notre aise.
Prenant le bras de son époux, elle tourne les talons et les invités font de même pour retourner à l'intérieur. Les domestiques repartent à leurs tâches et je retiens un soupir de soulagement. Les doigts d'Alexander se resserrent un peu sur les miens, il est mécontent parce que sa mère n'a pas fait montre d'autant de reconnaissance à mon égard qu'elle en a fait pour les soldats. J'attire son attention en serrant sa main à mon tour et lui souris.
— Ce n'est rien...
— Si c'est quelque chose, me dit-il, tout bas. Pourquoi suis-je le seul à voir à quel point tu es exceptionnel ?
— Ça me va, réponds-je, les joues rougissantes. Tu es le seul qui m'importe.
Je le vois se mordre la lèvre tandis que ses yeux se braquent sur les miennes et il me lâche la main pour ne pas succomber devant tout le monde. Je retiens un rire et pars à sa suite mais, derrière, j'entends les soldats qui râlent. C'est vrai, les remarques de mon prince ont sûrement fait s'évanouir leur récompense, mais c'est quand même contre moi qu'ils sont énervés. Quand l'un d'eux réplique encore que c'est louche que je l'ai retrouvé aussi « facilement » et qu'un autre répond avec une remarque vulgaire, je claque à nouveau des doigts et leurs ceintures se détachent. Encore une fois. Les pantalons tombent sur leurs chevilles, le deuxième trébuche et s'étale de tout son long alors que l'autre parvient à garder son équilibre. Son visage a viré au rouge, l'embarras est cuisant et je suis satisfait en entendant les gens rire. Cette fois, impossible qu'ils ignorent que cela vient de moi, mais tant pis.
Quand j'entre dans le hall, je vois le roi et la reine de Valmore qui partent vers les escaliers pour rejoindre leurs appartements. Sans doute sent-elle mon regard, car la Reine Noire se retourne vers moi et m'adresse un sourire incroyablement doux. Je suis surpris, pour ne pas dire choqué, pourquoi me sourit-elle ? Je me souviens alors qu'elle n'a pas détourné les yeux quand elle a vu les miens. Ça aussi, c'est étrange.
— Magnus ?
Je me retourne à l'entente de la voix de mon prince et me hâte à sa suite, oubliant vite mes interrogations. Je le suis jusqu'au Grand Salon, où je suis un peu gêné d'entrer, généralement seuls Victor et Iris y ont accès en même temps que la famille royale. Néanmoins, je reste en retrait derrière mon prince quand la reine Maryse prend la parole.
— Jace, Alexander, racontez-moi ce qui s'est passé. Que ce soit clair, une fois pour toute !
Les deux princes se regardent, surpris, avant de me jeter un regard mais je détourne la tête. Ils ne s'attendaient quand même pas à ce qu'elle me le demande, à moi, non ?
— Je crois qu'ils nous l'ont déjà dit, très chère, reprend le roi Robert en s'approchant de son épouse. Nous avons, effectivement, tous vu cette lumière dans la forêt. Était-ce toi, Magnus ?
Je sursaute et relève les yeux une seconde avant de les baisser à nouveau. Je m'avance d'un pas puisqu'il s'adresse directement à moi.
— E-en quelque sorte, oui, réponds-je, mal à l'aise.
— Et, est-ce toi qui es allé porter secours à mon fils aîné ?
— Oui, Votre Majesté.
— Comment as-tu su qu'il avait disparu ?
Je me crispe, c'est la reine qui me pose cette question avec une pointe d'accusation. Izzy soupire et fait un pas en avant, elle aussi.
— Je suis partie le chercher, avec Solstice, et lui ai demandé de l'aide.
— Demander de l'aide à un domestique ? s'étouffe presque Maryse. Quelle idée saugrenue !
— Pas à un domestique, Mère ! s'exclame la princesse. À un elfe qui connaît la forêt bien mieux que nos hommes et la personne qui tient le plus au monde à Alexander !
— Vous devenez insolente.
Les petits poings d'Isabelle se serrent mais Jace dépose une main sur son épaule pour lui intimer de se calmer. C'est loin de détendre la princesse qui se dégage brusquement. Je sais qu'il a fait ça pour l'aider, pour que sa mère ne s'en prenne pas davantage à elle, mais je crois qu'elle désirait un soutien plus dévoué.
— Elle ne l'est pas, répond Alexander. Ce n'est pas parce qu'elle n'est pas de votre avis qu'elle doit se taire.
— Du calme, mon fils, tempère le roi. Visiblement, Isabelle a été bien avisée de l'envoyer à sa recherche puisqu'il ne lui a fallu que quelques heures pour nous le ramener. Maintenant, je pense qu'il est judicieux de penser à récompenser ce jeune homme.
Maryse ne retient pas une exclamation outrée mais son mari se tourne vers elle avec un regard sévère. Je commence à secouer la tête mais la main d'Alexander se pose sur mon épaule et nos yeux se croisent.
— Tu le mérites, me dit-il. Tu as risqué ta vie pour moi.
— Et je le referais sans hésiter. Ma récompense c'est que tu sois sain et sauf.
Mes joues virent une fois encore au cramoisi quand le roi se racle la gorge et me fait réaliser qu'ils sont toujours autour de nous. Je m'écarte de mon prince et m'incline en m'excusant pour ma familiarité.
— Nous comprenons parfaitement tes sentiments, Magnus, souffle Robert. Réfléchis-y. Et... va te reposer. Je te libère de tes obligations pour les jours à venir.
— Bien, Votre Majesté. Merci.
Du coin de l'œil, je le vois me sourire et il quitte la pièce en emmenant Maryse avec lui. Avant de sortir, néanmoins, la reine se retourne :
— Isabelle, ne traînez pas. Nous allons avoir des tas de choses à préparer pour vos noces.
La porte claque et un silence s'installe entre nous quatre. Je me tourne vers mon amie, son expression agacée s'est changée en un sourire immense. Son regard passe d'Alexander à moi, puis de moi à son frère.
— C'est de ça que je te parlais, tout à l'heure, dit Jace à l'intention de mon prince.
— Tu vas te marier ? demandé-je à Izzy.
Sans cesser de sourire, elle hoche vivement la tête avant de se jeter sur son frère.
— Simon... Simon a demandé ma main à Père dès que nous les avons rejoints, après avoir traversé Lenora !
— Et ses parents ont accepté ?
— Oui ! Sans attendre !
Elle se redresse, les larmes aux yeux et prend la main de son frère, puis la mienne.
— Alexander, quoi qu'il arrive à présent, nos deux royaumes vont être liés. Il y aura la paix. Que tu épouses Clarissa ou non.
Mon cœur rate un battement et je lève les yeux vers mon prince qui se tourne vers moi au même instant. J'essaie de repousser la moindre bribe d'espoir qui s'immisce dans mon esprit. Pour le moment, il est toujours fiancé, le roi Robert et la reine n'ont pas annoncé l'annulation de ses fiançailles. Et, quand bien même, je n'imagine toujours pas sa mère accepter notre relation. Mais mon prince est moins raisonnable, il lâche sa sœur pour me prendre dans ses bras. Je sens son cœur qui bat si vite et me surprends à supplier silencieusement Natë de ne pas le décevoir, encore une fois.
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