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Chapitre 13

‹ Magnus ›

Je me réveille dans un sursaut, sans savoir ce qui vient de me tirer de mon sommeil. Est-ce un bruit ? Ou bien un songe ? Je me concentre sur ma respiration pour calmer mes pensées qui partent dans tous les sens. Quand des doigts viennent danser sur ma nuque, je tressaille à nouveau.

— Je t'ai fait peur ? Excuse-moi.

Je tourne la tête vers Alexander qui a enlevé sa main de ma peau. Je réalise alors que je suis dans sa chambre et que la seule lumière de la pièce est celle d'une chandelle posée sur la commode. Je soupire en essayant de ne pas me laisser emporter par mes questions.

— Quelle heure est-il ? demandé-je en me redressant.

— Le soleil est couché depuis un moment. Ne bouge pas, tu dois te reposer.

Je me mords la lèvre pour ne pas protester. Je ne devrais pas être dans sa chambre, et encore moins dans son lit. Je m'assois et aperçois enfin le bandage qui entoure mon torse. Je lève un regard interrogateur vers le prince.

— Tes blessures ont enfin été soignées. Je n'en reviens pas qu'ils n'aient pas tout de suite envoyé quelqu'un quand tu es arrivé aux cachots, s'insurge-t-il.

— Je vais te dire la même chose qu'à Izzy : les soins et la nourriture sont des privilèges, et un prisonnier ne peut pas y prétendre.

— C'est... Ça ne devrait pas en être !

Je hausse les épaules. Que puis-je dire ? Les choses ont toujours été ainsi et je ne suis pas censé me plaindre. Après tout, si j'obéissais aux règles, je ne serais pas battu. Beaucoup de serviteurs passent leur vie sans voir les cachots. Enfin, quelques-uns. Dans tous les cas, je n'ai à m'en prendre qu'à moi-même quand je suis puni.

— Recouche-toi, s'il te plaît, reprend Alexander en posant sa main sur ma joue.

— Pourquoi ne suis-je pas dans ma chambre ?

— Quand tu... Quand tu t'es évanoui, je t'ai emmené ici. Je voulais te veiller et prendre soin de toi.

— Ce n'est pas ton rôle, lui rappelé-je, amer.

Je le vois se mordre la lèvre mais, pour toute réponse, il se contente de m'ordonner une nouvelle fois de me recoucher. Avec un soupir, j'obéis et me rallonge sur le dos. La douleur des blessures est toujours présente, mais bien moindre comparée à ce qu'elle était ce matin. Je passe une main sur mon visage et rencontre rapidement les doigts d'Alexander. Je relève les yeux pour le regarder, juste un instant, avant de devoir détourner les yeux. Mon cœur bat tellement fort, j'ai presque peur qu'il l'entende. Sa main glisse de ma joue à mon cou avant de continuer son chemin jusqu'au bandage de mon torse. L'expression de son visage se fige et il ferme les yeux.

— Quand je serai roi, ce sera différent. Je te promets que tu n'auras plus à vivre ça.

— Oui... Si ton épouse ne s'est pas débarrassée de moi avant.

M'entendre appeler la princesse son « épouse » lui fait rouvrir les yeux. Il fronce les sourcils et secoue la tête :

— Je ne le permettrai pas !

— Mais tu ne seras pas toujours là... Ton père part régulièrement, ne serait-ce que pour des rencontres diplomatiques. Tu penses que tu n'auras pas à le faire ?

— Je... Tu viendras avec moi ! Je t'emmènerai ! On voyagera ensemble.

Je souffle et détourne les yeux vers les étagères à côté du lit. Si seulement ça pouvait être aussi simple que ça. Mais je n'y crois pas, je ne dois pas me laisser aller à y croire. Ce serait s'acharner à garder espoir là où il n'y a plus rien de possible.

— Ensemble, répété-je doucement. Alexander, tu sais que... Nous ne pourrons pas être ensemble, n'est-ce pas ?

— On... On pourrait. Quand je serai roi, je pourrai faire ce que je veux. On m'a forcé à choisir quelqu'un d'autre, mais je...

— Et tu la rendrais malheureuse malgré tes devoirs envers elle ? le coupé-je.

Ces mots me coûtent. Pour l'instant, nous pouvons encore imaginer un monde où nous arriverions à grappiller quelques moments, rien qu'à nous. Mais la réalité est autre. Il sera roi, certes, mais il ne pourra pas n'en faire qu'à sa tête.

— Pour te rendre heureux, toi, je n'hésiterais pas. Sauf si... Si tu préfères que je te rende ta liberté.

Surpris et pas certain de comprendre ce qu'il essaie de dire, je le regarde et attends qu'il s'explique. N'a-t-il pas demandé expressément à ce que je reste auprès de lui ? Même le roi m'a refusé de quitter son service.

— Je sais que je me suis montré égoïste en refusant que tu ne sois plus mon serviteur, mais... Si c'est vraiment ce que tu veux. Si tu préfères essayer de trouver quelqu'un, plutôt que de vivre ici alors que nous ne pouvons pas être ensemble... Je comprendrais.

— Quoi ? Non, je...

Mes pensées s'affolent, si bien que je bafouille. Je me redresse sur un coude. Dans la précipitation, mon corps refuse de m'obéir et les lacérations dans mon dos protestent brusquement. Je retiens un gémissement de douleur, sans trop savoir laquelle me fait réagir ainsi.

— Tu penses... Tu penses que je pourrais être heureux sans toi ? crié-je presque. Tu crois que c'est ce que je veux ?

Je me sens en colère, je lui en veux d'avoir imaginé que je pourrais vouloir être heureux avec quelqu'un d'autre. Les larmes me montent aux yeux. Je crois que mon état de fatigue ne m'aide pas à réagir en adulte. Je le vrille d'un regard noir qui le fait sursauter. Heureusement, je suis trop faible pour que ma magie fasse des étincelles.

— Peu importe où je serais, je ne pourrais pas... Je ne pourrai aimer personne d'autre que toi ! Je ne veux pas aimer quelqu'un d'autre que toi ! Je t'interdis de dire une telle chose !

Je vois le coin de sa lèvre se soulever légèrement avant qu'il ne me prenne dans ses bras. Instinctivement, les miens passent autour de son cou.

— Pardon, souffle-t-il.

— Je te l'interdis ! redis-je en grognant.

— Excuse-moi, mon cœur.

— Je suis à toi... Rien qu'à toi, Alexander.

Mon dos retrouve le matelas tandis qu'Alexander se couche tout contre moi. Là, il n'y a plus moyen qu'il n'entende pas mon cœur. Parce que moi, je sens le sien. Je resserre mon étreinte, enfouissant mon visage contre son cou. Le contact de sa peau sur ma joue me fait soupirer de bien-être.

— Ne pleure pas, murmure-t-il. S'il te plaît.

Il se redresse pour essuyer mes joues et je suis bien obligé de le laisser s'écarter. Mais juste un peu. Mes yeux croisent les siens et les mots m'échappent :

— Je t'aime, Alexander.

La bouche exquise de mon prince trace un superbe sourire et il se penche pour m'embrasser. Je sais que c'est une erreur. Il est fiancé, nous ne devrions pas nous embrasser. À part quelques souvenirs doux-amers, ça ne nous apportera rien. Mais je ne peux pas le repousser. Mon corps entier réagit à son baiser, des frissons le parcourent. J'enfouis mes doigts dans ses cheveux en répondant à son baiser. Nos lèvres se caressent ardemment et je sens sa langue rejoindre la mienne. Alexander presse son corps contre le mien, l'une de ses mains descend jusqu'à ma taille pour caresser ma peau nue. Je sais bien que c'est une erreur, mais je me fiche de tout le reste.

Quand il s'écarte pour reprendre son souffle, son regard observe mon visage et il dépose quelques baisers sur mes joues et mon front.

— Elle recommence, me dit-il. Ta magie...

Je lève une main pour regarder ma peau et y découvre, comme il me l'a dit dans la forêt, des arabesques colorées. C'est tellement étrange. Et un peu embarrassant. Je sens mes joues se mettre à rougir devant l'évidence de mes émotions.

— Je t'aime aussi, Magnus, murmure mon prince, la voix grave. Comment pourrais-je aimer quelqu'un d'autre que toi ?

Je plonge à nouveau dans ses yeux noisette mais il capture ma bouche sans attendre.

‹ Alexander ›

Mon amour ! Je le retrouve enfin. Il est à moi et je suis à lui. Sa peau se colore au rythme de mes caresses et de nos baisers passionnés. Est-ce que c'est un signe qu'il m'a pardonné ? Je l'espère profondément. Son corps m'a manqué tout autant que ses gémissements et s'il me repoussait, je crois sincèrement que je deviendrais fou. Je passe délicatement ma main sous son fessier et il ne dit rien. Bien au contraire, il se rapproche un peu plus pour que je sente la bosse de son membre venir se loger tout contre la mienne.

Je m'apprête à l'interroger afin de m'assurer que je ne rêve pas et qu'il est consentant. Il n'est pas question que je fasse à nouveau l'erreur de lui cacher quoi que ce soit. Il le sait que ma destinée est maintenant liée à celle de Clarissa, sauf que je veux l'entendre me dire qu'il me veut malgré tout. M'approprier son corps comme je l'ai fait dans la forêt, ce n'est plus une option. Il doit lui-même choisir.

— Tu... es d'accord pour que l'on se donne une autre chance, mon cœur ?

— Comment peux-tu encore me poser cette question alors que je suis recouvert d'arabesques ?

— J'ai besoin de te l'entendre dire.

— Je t'aime et si tu n'enlèves pas cette chemise de nuit immédiatement, je vais la faire disparaître d'un claquement de doigt, s'amuse mon valet tout en farfouillant jusqu'à mes genoux pour la relever.

— Bien entendu, ô roi de mon cœur, murmuré-je à son oreille.

Mû par son instinct, Magnus s'assoit sur mes jambes et commence à caresser ma hampe déjà bien droite. Il est si beau dans la lueur de la chandelle avec ses yeux qui commencent à briller.

Je suis presque en transe quand j'entends s'ouvrir la porte de mes appartements. Aussitôt, Magnus se décale de moi et remonte les fourrures pour se cacher jusqu'à la tête. Quant à moi, je descends ma chemise de nuit et sors du lit avec une rapidité qui m'était inconnue.

— Où est-il ? entends-je ma fiancée s'exprimer de l'autre côté, là où se trouve mon bureau de travail ainsi que tous mes livres et mon canapé.

J'ai à peine amorcé un pas qu'elle pénètre dans mon intimité. Peu de personnes ont l'autorisation de passer cette porte, et pourtant, elle le fait. Je ne suis vêtu que de mon linge de nuit, ce qui veut dire, pratiquement nu.

— Où est votre valet ? me demande-t-elle sans aucune salutation. On m'a dit que vous le gardiez sous votre protection. Est-ce vrai ?

— Bonsoir, Votre Altesse, claqué-je avec une pointe d'agacement.

— Il est ici, n'est-ce pas ?

— Si vous parlez bien de Magnus, effectivement, il l'est. Mais il dort présentement et je préférerais que vous baissiez le ton.

— Mais vous étiez dans le lit, avec lui, s'offusque-t-elle de nouveau en tirant sur les fourrures.

— Je dois aussi dormir, formulé-je avec autant de dignité que je le peux.

Jace arrive dans l'encadrement de la porte, tentant probablement de la retenir d'entrer depuis le début. Il est étonné et penche la tête en pinçant les lèvres. Il me fait de gros yeux en pointant son menton vers mes parties intimes. Je suis son regard et me rends vite compte que je suis toujours bien droit, moi qui suis à peine sorti des mains expertes de Magnus.

Rapidement, je place mes paumes devant mes attributs qui forment une protubérance sous ma chemise.

— Ah ! Mais qu'arrive-t-il à votre domestique ? s'écrit la rousse en reculant jusqu'à mon frère. Est-il malade ?

Je cours jusqu'au lit pour m'assurer du bien-être de mon amour. Et c'est là que je comprends enfin son désarroi. Les arabesques de Magnus commencent à peine à pâlir. Elle croit qu'il est malade et je vais bien sûr m'accrocher à ce pieux mensonge pour me sortir de ce pétrin.

— Pourquoi croyez-vous que je le fais soigner ? m'indigné-je faussement.

— Mais... Qu'avez-vous donc sous votre chemise ? questionne ma fiancée de plus en plus curieuse.

Dans mon inquiétude pour la santé de mon amour et ensuite sur le mensonge attrapé au vol, j'en ai oublié de cacher mes parties. Elle voit la bosse que mes atouts forment sous le tissu, ce qui me fait rougir spontanément.

— Hé bien...

— C'est son arme de protection nocturne, finit par déclarer Jace en se plaçant face à la princesse pour protéger ses yeux. Toute la famille royale en porte.

— Vraiment ? Ça ne doit pas être très confortable, s'exclame la princesse en tentant de voir l'objet. Il semble plutôt long.

— Oui, c'est important d'être bien protégé, continue mon frère en passant une main incertaine dans ses cheveux.

— C'est vrai que ça peut être pratique, confirme ma fiancée. Jace, portez-vous aussi le vôtre en vous couchant ?

Je le sens rougir autant que moi qui ne sais plus quelle position adopter. Il réfléchit, hésitant quelques secondes avant de répondre quelque chose d'inattendu :

— Bien sûr que je le porte ! Et je peux sincèrement vous avouer que j'ai le plus gros de la famille.

Je suis estomaqué ! Même dans cette situation malaisante et absolument inappropriée, il réussit à comparer ses attributs aux miens. Il a toujours eu un complexe d'infériorité dû à son adoption et il se reprend aussi souvent qu'il le peut avec sa longueur d'à peine quelques pucerons de plus que moi.

— Je suis impressionnée par cette idée. Je vais en parler à mon frère dès demain. Il doit doter mon père et lui-même de cette arme fascinante. Dites-moi Jace, pourriez-vous me montrer votre arme secrète ?

— Je... je ne la porte que pour dormir. Elle est dans mes quartiers, bafouille-t-il.

— Mais qu'attendez-vous ? Allons-y, je meurs d'envie de mettre la main sur un objet aussi intéressant.

Cette fois, j'entends Magnus s'étouffer, puis rire à gorge déployée.

— Mais d'où sort une princesse aussi peu renseignée sur la différence entre un homme et une femme, tente-t-il de s'expliquer. Même Isabelle connaît la différence depuis l'enfance.

— Je vois que ta peau redevient normale, s'indigne la rousse, sans comprendre ce que mon valet essaie de lui faire réaliser.

— Laissons donc mon frère se reposer, Votre Altesse. Je vous ramène dans vos appartements, dit simplement mon frère.

— Alors, vous allez me montrer votre dague ? demande-t-elle sans arrière-pensée.

— Il est trop tard pour de telles présentations. Je discuterai de cela avec Simon qui décidera si c'est pertinent de vous informer de certains détails.

J'entends claquer la porte, ils sont enfin partis. Je me retourne vers Magnus qui rit encore de l'innocence de Clarissa. C'est peut-être mieux ainsi. Je n'aurais su comment lui expliquer mon état sans qu'elle ne comprenne ce qui se passait réellement entre Magnus et moi. Cette fois-ci, je dois une fière chandelle à Jace. ll a su retourner le tout afin d'éviter un autre drame. Parions cependant qu'il devra se munir d'un nouveau poignard étant donné la curiosité de ma fiancée encore si jeune.

— Tu crois qu'elle sait pour nous ? me demande sans préambule l'homme de ma vie. Elle savait que je serais dans ton lit.

— Au point où j'en suis, je l'espère presque. Je ne peux pas penser qu'un jour je vais la toucher, elle, au lieu de toi. J'en serai totalement incapable.

J'ai touché une note sensible pour mon amour qui se crispe à l'entente de ma déclaration. C'est encore plus difficile pour lui, avec tout ce qu'il a vécu. Je ne suis qu'un ingrat de ne penser qu'à moi. Puis il revient sur la conversation, probablement pour ne pas garder en tête mes dernières paroles.

— Elle n'était pas surprise, me répond Magnus de son air songeur, mais elle n'a pas insisté pour que je quitte ta chambre.

— C'est incompréhensible, sachant comment elle réagit depuis qu'elle est arrivée au château. On dirait qu'elle a changé d'attitude, continué-je en grimpant à nouveau dans le lit. Je crois que je vais devoir me montrer plus courtois envers elle. J'ai l'impression que ce n'est qu'une façade qu'elle se donne.

— Crois-moi, elle a peur de mes yeux comme d'un bourdon pris dans ses cheveux. Elle m'a traité de noms horribles.

— Je sais, mon coeur. Mais elle est face à ses ennemis de toujours. Elle a certainement beaucoup de craintes envers nous tous. N'oublie pas qu'elle n'a eu aucun mot à dire quand elle a été fiancée à moi. Elle doit être terrorisée.

— J'espère que tu as raison. J'aimerais sincèrement qu'elle soit celle que tu dis parce qu'elle va devenir ton épouse et la reine d'Hazelrune.

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