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Scène XVI

Ils se déshabillèrent. Ce fut doux. Ce n'était pas leur première fois. Ils se connaissaient et se redécouvraient.

Il savait le goût de sa peau, il suffisait de mordre le lobe de son oreille pour la faire basculer et gémir.

Elle connaissait les cicatrices, si sensibles, il aimait ses doigts parcourant doucement le réseau que le fouet avait tracé sur son dos.

Toulon était un fantôme entre eux. Ils essayaient de l'amadouer.

Puis ils firent l'amour, doucement, tendrement, se répétant des serments sans fin, se murmurant des mots d'amour dans le creux de l'oreille, dans la courbe de la nuque...

« Madame Madeleine... » Puis tout bas « Madame Valjean... »

Et la vie continua depuis ce point. Les choses se déroulèrent si vite !

À sa décharge, madame Madeleine était une femme discrète, elle ne quittait que rarement la maison de monsieur le maire.

Puis on remarqua et on comprit !

Les visites régulières du docteur Vernet ! Cela mit la puce à l'oreille. Madame Madeleine avait donc une santé fragile ?

On l'examinait avec soin lors de la messe du dimanche. Il ne fallut pas longtemps à tous ces importuns pour découvrir la vérité. Madame Madeleine était enceinte !

On jubila ! C'était vraiment une femme indigne ! Elle s'était mariée en étant enceinte.

On félicita les époux Madeleine avec un soupçon de moquerie, mais on n'osa pas en faire trop.

Monsieur le maire rayonnait, il était si heureux.

Madame, elle, gardait un visage fermé.

On regarda la courbe du ventre s'arrondir. On comptait. Ce serait un enfant de l'automne...

Puis on ne se moqua plus.

On s'inquiéta.

Le sourire du maire disparut, les visites du docteur devinrent plus fréquentes. La grossesse ne se passait pas bien.

Il y eut la dernière messe de madame Madeleine.

Elle y assista, toute pâle dans son coin, contre sa colonne, les yeux fermés et le souffle court.

À la sortie, devant la porte, alors que son mari la soutenait avec tendresse, alors que tout Montreuil l'examinait, ravi de constater les changements arrivés à son corps, elle s'effondra, inconsciente.

M. Madeleine la rattrapa, la prenant entre ses bras.

Fou d'inquiétude, il la ramena chez lui. Le docteur vint aussitôt. Il était à la messe lui aussi.

Le maire devint sombre. La grossesse ne se passait pas bien. Mme Madeleine ne sortit plus de chez elle.

Le maire passait le plus de temps possible avec elle, délaissant son poste d'élu, négligeant son usine. Tellement angoissé.

Ils ne faisaient plus l'amour.

Ils se regardaient avec affection, se caressant, se tenant les mains, s'embrassant. Tellement désespérés.

Elle le grondait gentiment, couchée dans leur lit dont elle ne sortait plus.

« Va travailler Jean ! Tu es en retard !

- Je m'en fous ! Je veux te voir.

- Je serai là ce soir.

- Vraiment ?

- Voyons Jean... »

Oui, mais la question méritait d'être posée. La grossesse ne se passait pas bien.

Javert avait quarante ans, c'était un âge avancé pour une grossesse, surtout pour un premier enfant.

Elle s'affaiblissait, malgré les soins du docteur, malgré les repas consistants de Mme Delacour, malgré l'amour de Jean Valjean.

Elle avait mal, mais ne disait rien.

Cela n'aurait servi à rien. Jean savait !

L'enfant allait bien. Il grandissait, bougeait et c'était un bonheur de le sentir dans cette triste période.

La première fois, elle était étendue dans la nuit, elle ressentait les mouvements dans son ventre. Ce n'était pas une sensation douloureuse mais elle resta choquée quelques instants. L'enfant devenait réalité. Son enfant ! Leur enfant !

Jean dormait à ses côtés. Elle eut une bouffée de joie.

Une fois, dans la nuit, lorsque l'enfant bougea en elle, elle réveilla doucement Jean.

Il était si fatigué, l'inquiétude le rongeait. Il fut aussitôt réveillé, alarmé.

Elle le fit taire en l'embrassant puis avec un geste tendre, elle saisit ses mains à lui, si fortes, si douces, et les posa sur son ventre. Il comprit. Son sourire heureux revint.

Et il sentit.

« Dieu du Ciel, murmura-t-il.

- C'est ton fils !

- Pourquoi un fils ? C'est peut-être une fille !

- Que préférerais-tu ?

- Je n'ai aucune préférence...pourvu qu'il, ou elle, ait tes yeux.

- Jean !

-Tes cheveux ! »

Il lui embrassa le cou, tandis que l'enfant bougeait. Elle riait.

Ils étaient heureux.

« Ton horrible caractère..., ajouta Valjean.

- Ton respect de la loi, opposa Javert, se piquant au jeu.

- Ta droiture.

- Ta force et ta bienveillance... Jean... »

Elle gémit alors qu'il l'embrassait.

Un rayon de soleil dans un ciel de pluie.

« Va travailler Jean ! Je serai là à ton retour. »

Et la mort dans l'âme, monsieur le maire obéissait.

Des journées monotones, sombres, malgré l'été, malgré le soleil.

Elle perdait du poids, elle perdait du sang, elle perdait des forces.

Où était l'inspecteur Javert ?

L'accouchement était un sujet tabou. Personne n'osait en parler au maire. On ne se moquait, on craignait maintenant.

Le maire s'abîmait dans la prière, il restait si longtemps à genoux sur la pierre à prier Dieu.

Que Dieu lui pardonne ses péchés ! Qu'il pardonne le mensonge ! Qu'il soit bon...

L'accouchement était un sujet tabou, mais il fallut bien qu'il ait lieu.

Une douleur atroce brisa Madame Madeleine. Elle se crispa, mordant ses lèvres, bien décidée à endurer.

Le docteur Vernet l'avait prévenue. Pour le premier, c'était long et douloureux.

Il ne fallait pas s'affoler.

Alors ne nous affolons pas !

Elle patienta longtemps.

La douleur était telle qu'elle pleurait doucement. Elle sentit du liquide se répandre entre ses cuisses.

De l'eau ? Du sang ?

Elle glissa une main sous elle et la ramena à son visage, tachée de rouge. Elle eut peur, elle cria.

Madame Delacour accourut aussitôt, inquiète, et lorsqu'elle la vit, si blanche, couverte de sang, elle paniqua.

Elle courut à la recherche de monsieur Madeleine et du docteur Vernet.

On fut surpris de voir la logeuse de monsieur le maire, d'habitude si posée, courir échevelée dans les rues. Puis on apprit la nouvelle.

L'accouchement avait commencé.

On pria !

Le docteur Vernet était à son cabinet, il abandonna tout pour rejoindre madame Madeleine.

Toute la ville chercha M. Madeleine, il était en plein conseil municipal et Mme Delacour le fit appeler.

Ce fut une scène saisissante.

Le vénérable maire de Montreuil-sur-Mer quittant la réunion en balbutiant des excuses avant de courir jusque chez lui.

Il se vit interdire la chambre de sa femme, il força la porte.

Le docteur le gronda et lui ordonna de sortir. Le maire ne l'entendit même pas.

Il regardait Émilie. Sa femme. Pâle, apeurée, souffrante, elle sourit doucement en le voyant arriver et tendit ses mains.

Négligeant le sang qui les maculait, Valjean se précipita à son chevet et les saisit.

« Émilie, ma douce !

- Jean, mon tendre ! Te voilà ! »

Elle souriait alors qu'il embrassait ses doigts.

Le médecin grognait dans son coin. Il avait une sœur de charité pour l'aider. Sœur Simplice, comme toujours.

On préparait l'eau chaude, les serviettes en leur permettant ce moment d'intimité.

De toute façon, on n'avait pas le choix ! Jean Valjean ne se serait pas laissé faire.

« J'ai eu si peur de ne pas te revoir.

- Ma douce... »

Ils ne dirent rien de plus.

Valjean se pencha et l'embrassa. Puis une main sur son épaule, ferme et autoritaire, le fit se lever pour partir.

« Tu seras là ? », demanda Valjean, en lâchant les doigts, si fins et si délicats.

- Toujours... », souffla-t-elle.

Ce fut long ! Si long ! Et douloureux... À entendre les cris de Javert.

Valjean marchait dans sa bibliothèque, ou s'asseyait dans son fauteuil. On lui parlait. On lui collait des tasses remplies de liquide chaud entre ses mains.

Il ne voyait rien, n'entendait rien. Il se sentait tellement impuissant, inutile.

Lui et sa force dérisoire, il ne pouvait rien faire.

Puis ce fut le silence.

Plus de cri.

Il se leva, glacé.

Un instant et un cri d'enfant retentit. Son cœur se gonfla de joie avant de se tordre d'angoisse.

Valjean quitta la bibliothèque en courant, il alla dans la chambre, entra le plus calmement possible. Et il vit.

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