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Scène VII

Valjean vacilla et tomba sur son fauteuil, pâle comme un mort et le cœur battant la chamade.

Voir ses poignets ! Montrer ses cicatrices !

Il pria Dieu que ce ne fut que l'humour tordu du procureur qui parla...

Puis Valjean envoya un message au poste de police. Il voulait voir Javert. Le voir et l'embrasser. Il avait besoin de le voir et de se rassurer. De le rassurer.

Une heure après, l'inspecteur Javert entrait dans le bureau du maire. Fatigué, blessé, désabusé.

« Vous m'avez fait demander, monsieur le maire ?

- Je viens de recevoir la visite du procureur d'Arras, M. Duhamel. »

Javert eut un sourire sombre. Valjean contemplait le policier avec horreur. Tout un côté de son visage était gonflé, couvert de croûtes, le favori était emmêlé.

« Nous avons parlé de vous, inspecteur.

- J'imagine sans peine la teneur de son discours, » répondit Javert en baissant la tête, lassé de toute cette comédie.

Valjean se leva et s'approcha de Javert, le saisissant à la taille et le rapprochant de lui. Javert gela.

Ce n'était pas prudent, ni dans cette heure, ni dans ce lieu.

« Pas ici !, grogna Javert, les dents serrées.

- Ce godelureau n'a aucune importance. Ses mots ne valent rien et... »

Valjean serra l'inspecteur contre lui, au plus près et respira son odeur. Profondément. Mélange de sueur, de cuir, de tabac. L'odeur du commissariat. Et l'odeur du sang.

« Je l'ai remis à sa place.

- Monsieur le maire, souffla Javert, en ne tentant plus de s'échapper.

- Viens ce soir !

- Encore ?

- Je t'en prie.

- Très bien... »

Puis Valjean prit les lèvres de Javert doucement, avant de forcer la bouche à s'ouvrir pour lui.

« Reste cette nuit ! »

Toujours la même prière. Javert fut abasourdi par sa propre réaction. Son cœur s'accéléra, ses mains serrèrent avec force les épaules de Valjean et elle se sentait étourdie par ses baisers. Jean Valjean lui avait manqué. Exaspérant monsieur Madeleine !

Elle avait besoin de lui !

Ces derniers jours l'avaient prouvé. Infernaux ! Aux prises avec le procureur à Arras, s'expliquant encore et encore par rapport à l'affaire Champmathieu. Encore et encore ! On l'agonisait de menaces voilées, d'injures déguisées, de reproches acerbes... Dures journées et Javert s'était surpris à espérer Valjean. A vouloir sa douceur, son amour...

À venir la sauver de ses tourmenteurs !

Cette pensée la tint durant les interrogatoires.

Il n'y avait d'ailleurs que cela qui protégeait l'inspecteur de la ruine ! Le fait que l'incompréhensible maire de Montreuil avait fait le déplacement à Paris pour conserver son chef de la police.

Si on s'était battu pour lui de cette façon inhabituelle, c'était qu'il devait en effet valoir quelque chose.

Le procureur M. Duhamel avait prévenu qu'il ferait le déplacement à Montreuil-Sur-Mer pour rencontrer M. Madeleine et voir ainsi de quoi il en retournait.

« Très bien, répéta Javert, se rendant enfin à la volonté de son amant. Je viens cette nuit et je partirais le plus tard possible.

- Mon Émilie... »

Le souffle de Valjean dans son cou la fit frémir.

« Nous avons à parler, sourit le maire, surpris et heureux de cette victoire sur l'inspecteur.

- Je ne suis pas bon aux échecs.

- Moi non plus... »

Ils rirent puis se séparèrent.

L'inspecteur partit enfin, rassuré et personne n'osa lui parler de ses cheveux emmêlés...

Madame Delacour fut prévenue un peu plus tôt que la dernière fois, elle put préparer une viande en sauce, un peu plus sophistiqué. Un lapin en civet et des pommes de terre au beurre. C'était bon et c'était simple.

Le maire lui donna sa soirée, après avoir géré Cosette. La petite fille allait à l'école, partageant ainsi son temps entre l'hôpital et la maison de M. Madeleine. Fantine allait un peu mieux, mais elle ne pouvait pas encore quitter l'hôpital.

On craignait toujours pour sa vie. La pneumonie avait fait des ravages. Irréversibles.

M. Madeleine priait pour elle.

Sœur Simplice priait pour elle.

Et peu à peu, on reprenait espoir.

Fantine était encore très souffrante, mais elle pouvait maintenant s'asseoir dans son lit et parler plus longtemps. Ses joues avaient repris de la couleur et son visage n'était plus émacié. M. Madeleine avait fait appel à un dentiste pour lui faire fabriquer un dentier afin de cacher les trous dans sa dentition. Ce n'était pas l'idéal mais Fantine retrouva un sourire.

Ses cheveux repoussaient, elle redevenait humaine.

Et sa fille l'adorait.

Ce soir-là, M. Madeleine avait obtenu des sœurs de l'hôpital que la petite fille dorme avec sa mère.

C'était une bénédiction pour Fantine.

C'était une joie pour Cosette.

C'était un soulagement pour M. Madeleine.

Donc ce soir-là, après un dîner rapide pris chez M. Madeleine, la petite fille, heureuse, bavardait comme un pinson. Elle couchait dans la chambre de sa maman, dans son lit. Elle ne reviendrait que le lendemain soir dans la jolie petite chambre que le maire avait fait aménager pour elle dans sa propre maison.

Non pas que Cosette était ingrate, mais c'était le bonheur de rester avec sa mère.

Le maire avait aussi engagé une gouvernante pour jouer le rôle de la mère en attendant l'arrivée de Fantine. Il va sans dire que la femme avait aussi la soirée de libre.

Le maire rencontrait son chef de la police et les deux hommes allaient avoir une discussion houleuse.

Donc Cosette n'était pas là. Et tout était tranquille.

M. Madeleine pouvait se permettre une soirée à lui. Avec Javert. Avec Émilie.

La même scène qu'il y avait quelques jours eut lieu. Un inspecteur impeccablement vêtu se présenta chez monsieur le maire. Un dîner plein de tendresse rapprocha les deux amants.

Ils ne s'étaient permis qu'une touche affectueuse des mains et un baiser doux à la porte du salon.

Javert était épuisé, la tension des derniers jours, le voyage à Arras, l' agression, les enquêtes... Il se sentait s'endormir.

Valjean voulait le nourrir avant de l'aimer. Une assiette à moitié vide, un peu d'alcool. Ce fut bientôt suffisant pour que les yeux de l'inspecteur brillent trop fort.

Valjean se porta vers la femme encore en train de boire son café. Il se plaça derrière elle et doucement il se mit à lui masser les épaules. Elle se laissa manipuler, soupirant un peu sous la sensation, surprise de trouver cela si agréable.

« L'inspecteur Javert porte des épaulettes, » sourit Valjean.

Le maire retirait doucement le col de cuir puis défit le ruban retenant les cheveux de l'inspecteur. Une vague de couleur sombre, striée de gris, se répandit sur les épaules. Valjean passa quelques minutes à les caresser, ravi de leur douceur. De leur brillance.

« Il est bien obligé, rétorqua amèrement la femme en fermant les yeux. Il n'a pas une forte carrure.

- Il est fort !, opposa vivement le maire. Courageux ! Intelligent !

- Un homme...

- Forte, courageuse, intelligente...belle...

- Charmeur, va ! »

Elle tendit la tête en arrière et leurs lèvres se retrouvèrent. Elle soupira, encore. Dieu ! Que cet homme lui avait manqué !

Doucement, Valjean glissa ses mains contre le dos de Javert et il la fit basculer dans ses bras. Elle poussa un petit cri effarouché qui lui fit honte mais amusa fort Jean Valjean. Il la tenait comme une mariée et ses mains vinrent automatiquement serrer sa nuque.

« Où m'emmènes-tu ?

- Devine ! C'est toi le policier !

- Je ne peux pas rester toute la nuit ! Tu le sais !

- Cesse de t'inquiéter pour tout.

- Jean... »

Il adorait la façon qu'elle avait de dire son prénom, ce ton blasé et fatigué...mais il voulait l'entendre le murmurer dans l'amour. À cette idée, son aine se réveilla.

Dieu ! Quel âge avait-il ?

Alors, faisant fi de toute prudence et restant sourd aux refus de la femme dans ses bras, Valjean la mena dans sa chambre. Il la coucha sur son lit.

Ils restèrent ainsi un instant, les yeux dans les yeux.

Valjean caressa doucement la joue blessée, gonflée, les ecchymoses si rouges, passant lentement ses doigts dans les favoris.

« As-tu vu un médecin ?

- Jean !, gronda la femme. Pour une telle blessure, nul besoin du médecin !

- Mais si tu as des cicatrices ?!

- Cela prouvera le courage de l'inspecteur Javert. Ou son manque de prévoyance... J'hésite encore.

- S'il t'avait blessée... Si tu avais eu du mal... Je ne sais pas ce que j'aurais fait... Je l'aurai tué !

- Chut ! Ne dis pas ça ! »

Elle s'était redressée et avait posé sa main sur la bouche de l'ancien forçat.

« Dans ton cas, cela signifiait la guillotine !

- Je m'en fous ! Si tu étais... S'il t'avait...

- Je ne le suis pas ! »

Elle décida d'agir pour briser cette soudaine mélancolie. Émilie Javert se plaça tout contre Jean Valjean et l'embrassa, souple comme une liane, avant de le faire basculer sur elle à l'aide d'une prise de combat.

Ils s'embrassèrent profondément et doucement. Puis, lentement, Valjean déshabilla l'inspecteur Javert, ne quittant la bouche que le temps de retirer les vêtements et les bottes. Jeter le tout sur le sol.

Elle le repoussa pour enlever ses favoris, grimaçant à la douleur de sa joue.

Ceci fait, elle s'étendit et Valjean la rejoignit.

Il la regarda. Surpris encore de voir apparaître une femme derrière l'austère inspecteur Javert.

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