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Chapitre 2 : Bienvenue à Nuevo Casas Grandes

Le réveil fut difficile. En même temps, je n'avais quasiment pas dormi de la nuit, surtout avec mon frère qui ronfle comme un tracteur. Mon père était venu nous chercher à sept heures du matin pour nous emmener visiter la ville. C'est la seule chose pour laquelle je voulais me lever, on était arrivé quand il faisait presque nuit et je n'avais pas eu l'occasion de voir toute la ville. Il parait que Victoria de Durango est une des plus belles villes du monde et son carnaval a presque dépassé celui de Rio de Janeiro plus d'une fois, donc j'étais assez impatient de faire un tour des lieux. On est allé manger au restaurant de l'hôtel, où ils servaient des petits déjeuners de toutes origines. On pouvait y manger des croissants et des petits pains, mais aussi des œufs et du bacon, des sandwiches, des parts de tarte et même des variantes sucrées de plats mexicains, de quoi plaire à tout le monde.
Après un court passage à la salle de bain de notre chambre, Axel et moi descendîmes dans le hall d'accueil pour attendre notre père et Annie. Le temps était long et nous nous ennuyions, donc nous avons cherché des blagues, moi sur mon portable et lui avec ses lunettes. La plupart étaient nulles, mais ça suffisait pour passer le temps. Quand mon père arriva, j'étais en train de faire un photomontage drôle dont mon frère avait eu l'idée.

On peut dire que la visite fut longue. J'ai réussi à éviter de parler à Annie. Ça n'aurait fait qu'empirer les choses, déjà que la chaleur augmentait son débit de parole, pour mon plus grand malheur et celui de mon frère. Pendant les visites, Axel nous décrivait la ville d'avant avec une application de réalité augmentée sur ses lunettes. Il nous disait où se trouvait les anciens bâtiments, comme la basilique, la plus belle œuvre architecturale de l'état de Durango depuis des siècles.
Mes Solarpods jouaient les Cranberries. Ces musiques-là ont toujours autant de charme pour les fans de rock, malheureusement plus personne ne les connait. La musique ne semble pas survivre deux siècles, à part pendant mes cours de musiques ennuyeux à mourir, où la moindre fausse note me vrille les oreilles. C'est aussi pour ça que je tiens autant à mes Solarpods ; je suis très sensible aux sons désagréables, comme la voix d'Annie.
Ma musique s'est brusquement coupée pour laisser place pendant une seconde à la très constructive remarque d'Annie sur l'odeur de churros qui lui caressait les narines, avant de passer sur un message me disant que Damien Anquetil était proche de là où j'étais. Ça venait de Near, une filiale d'Instagram qui permet de sélectionner des personnes dans nos abonnements pour savoir lorsqu'elles sont à moins d'une certaine distance de nous, sans dévoiler la position constante pour respecter la vie privée. Damien Anquetil est un chercheur historien spécialisé en archéologie et en cryptographie. C'est un homme d'une quarantaine d'années, vraiment très intelligent et surtout avec énormément de second degré ; il a tourné dans des films où il était assez souvent tourné en dérision. En consultant mon portable, je me suis rendu compte qu'il avait posté une story depuis la Plaza de Armas, à moins d'un kilomètre de là ou nous nous trouvions.
J'ai donc, comme tout humain normalement constitué, demandé si on pouvait aller voir si il y était encore. Mon père, avec un sourire sarcastique, me dit que ce serait l'occasion de réviser mon histoire, ce qui fit rire Annie. Et vous devriez commencer à comprendre ce qu'il se passe quand Annie se fiche de moi. Elle n'apprendrait donc jamais?
- Bonne idée, peut-être qu'on va parler de la naissance d'Annie pendant mes révisions.
Ce regard noir m'avait manqué, tout comme les rires fiers et surpris des autres membres de ma famille.

Arrivé sur la Plaza de Armas, le peu de foule qui s'y trouvait de nous aidait qu'à moitié pour trouver notre homme. Si nous étions en France, il y aurait eu une concentration de piétons autour de Damien, or ici, au Mexique, très peu de gens le connaissait et il n'avait pas prévenu qu'il voyageait au Mexique donc il n'a pas été suivi. Après une quinzaine de minutes d'inspection des lieux, un homme grand aux cheveux blonds grisonnants, avec une très courte barbe s'approcha de nous.
- Excusez-moi...
Mon frère le coupa aussitôt. Il l'appréciait autant que moi.
- On peut prendre une photo?
- Bien sûr, dit-il entre deux rires, mais j'aimerais bien un autographe.
Damien Anquetil avait vraiment un bel humour. Tout le monde le salua, ce qu'il fit en retour, sauf Annie qui nous informa qu'elle l'imaginait plus vieux. Nous avons pris des photos, puis je demandais à Damien ce qu'il faisait au Mexique.
- Je suis venu ici pour mes vacances. J'ai vraiment besoin de repos, mon travail d'archéologie du moment me prend beaucoup trop de temps et d'énergie, en plus de ma formation en cryptozoologie et de mythologie que je suis pour mieux comprendre mes trouvailles par rapport aux religions anciennes.
- Et vous étudiez quels pays en particulier?
- J'ai essentiellement étudié les pays latino-américains et je suis en train de faire de la recherche d'informations sur le Japon. Les légendes sont parfois intéressantes, surtout au Japon, d'ailleurs.
- Oui, j'ai entendu parler de certaines légendes là bas. Les adorateurs étaient très dévoués, c'est pour ça qu'on a une image aussi respectueuse et sage des japonais, si je ne me trompe pas.
- Entre autres, oui. Et vous, sinon, que venez vous faire ici?
- On est venus pour...
- On est en vacances aussi, me coupa mon frère, on vient visiter les pays de nos origines.
- De vos origines? Vous avez des origines mexicaines?
- Exact, repris-je, et notre mère avait des origines égyptiennes. On a prévu de faire une sorte de tour du monde, en passant par le Mexique, l'Egypte et la Thaïlande.
- Vous avez aussi des origines thaïlandaises?
- Non, c'est seulement Annie qui a décidé de partir en Thaïlande.
Je me suis retenu de tout mon être de préciser que le manque de nourriture ne pouvait que lui faire du bien.

La discussion continua pendant une quinzaine de minutes. Je m'entendais particulièrement bien avec Damien, on arrivait assez bien à débattre sur des sujets assez compliqués normalement. Il a dit que j'avais un avis très original et constructif sur certains sujets, à tel point qu'il a décidé de prendre mon numéro de téléphone pour avoir un avis extérieur sur ses recherches. Si on m'avait dit que j'aurais autant de chance un jour, j'aurais acheté quelques billets de loto avant de partir. Nous nous saluâmes avant de partir, à mon plus grand regret. C'est quand même une rencontre inopinée et franchement inoubliable, j'ai rencontré l'un de mes idoles et c'est un privilège dont j'espère me montrer digne.
Enfin bref, fini le discours de chevalier. Nous devions repartir à l'hôtel, on allait être en retard pour payer la chambre, et il fallait qu'on arrive à Nuevo Casas Grandes à temps sinon notre chambre ne serait plus réservée. En retournant vers l'hôtel, nous sommes retombés sur la rue où Annie avait détecté de la nourriture, et on a dû supporter la fin de la marche avec une odeur de churros omniprésente, un bruit de bouche constant et les plaintes de mon ignoble belle-mère qui trouvait que ses churros ne contribuaient pas assez à son diabète. De retour à l'hôtel, nous devions terminer les derniers préparatifs et Annie avait décidé de se laver les mains pour enlever le gras de ses doigts. Je murmurai à Axel en entrant dans la chambre :
- Qu'elle en profite pour enlever le gras du reste de son corps.
Ma remarque provoqua chez lui un rire retenu qui lui donnait l'air d'avoir bu un thé trop chaud. Cette tête me rappelait Dylan. Je regarde rarement cette photo et j'avais du mal à comprendre pourquoi elle me restait en tête à ce point.
Après les derniers préparatifs, nous avons dû nous dépêcher de partir car Annie avait mis trop de temps pour passer entre les bourrelets de ses doigts. Nous avons simplement repris la voiture et je décidai de regarder des vidéos sur mon téléphone en mode hologramme car les disputes entre Annie et mon frère commençaient sérieusement à m'énerver, et j'étais trop fatigué pour faire preuve de répartie. Je regardai des vlogs aléatoires sur le Mexique, avant de passer sur des vidéos de légendes mexicaines puis sur des théories du complot et je commençais à me perdre sur Youtube.
Oui, YouTube est toujours aussi populaire, et non, ce n'est pas grâce à leurs décisions. Les PDG ont presque subi un coup d'État, tellement le changement a été violent. Le pire, c'est que pendant le 21ème siècle, ils pensaient que leurs décisions les aiderait à faire évoluer la plateforme, mais les nouveaux PDG qui ne pensent pas qu'à l'argent ont fait évoluer la plateforme, au point qu'elle génère presque deux fois plus de revenus qu'avant.
Les vidéos complotistes que je regardais étaient essentiellement tournées vers l'ARCAB, qui ne publiait plus les rapports de leurs activités depuis des décennies. Elles étaient souvent ridicules et mal faites, mais il y en a une qui a vraiment retenu mon attention. C'était une creepypasta d'un créateur assez second-degré, et malgré ça, elle était très bien écrite et très vraisemblable.
C'était l'histoire d'un blessé de guerre qui avait perdu sa jambe droite et que l'ARCAB avait remplacé par une prothèse expérimentale en solarium. Cette prothèse était directement reliée au système nerveux par des branches de solarium faisant office d'os et un processeur pour gérer les mouvements de la jambe. Le reste de la jambe était constitué de solarium allié à des cellules musculaires pour en augmenter la force. Sauf que pendant les opérations, l'ARCAB a vu en cette jambe une arme potentielle et a inséré des implants dans le cerveau du patient, pour leur permettre de lui donner des ordres et même de le contrôler après sa mort.

Oui, c'est glauque, mais c'est super intéressant de se dire que le youtubeur a fait des recherches sur le solarium, des recherches biologiques pour rendre ça crédible. Et puis, franchement, ça ne serait même pas surprenant que l'ARCAB fasse ce genre d'expériences dans le dos de la population, étant donné qu'ils ont l'argent, le pouvoir et les connaissances scientifiques nécessaires pour se passer des lois, en plus d'avoir le monopole d'exploitation du solarium.
Enfin bref, nous avons dû nous arrêter à une aire d'autoroute pour faire le plein d'essence. On en a profité pour manger un truc, même si Annie aurait pu se passer de ce privilège. J'avais commandé un tacos double, mon frère et mon père partageaient une assiette de brochettes poulet-oignons-poivrons épicés et Annie avait pris des fajitas contenant sûrement beaucoup trop d'ingrédients. Pendant que nous mangions, je regardai la télé qui passait les informations nationales en espérant voir quelque chose d'intéressant.
Alors que mon père et mon frère se battaient avec leurs piques de brochette, le journaliste annonce, dans un espagnol un peu trop rapide pour que je comprenne tout, qu'un meurtre a été commis à Santiago Bayacora, une ville assez proche de Victoria de Durango. Je n'ai pas compris beaucoup plus, car mon niveau en espagnol n'est quand même pas excellent.
- Hé, regardez, il y a eu un meurtre pas loin de là où on était.
- Ah bon? Répondit mon père en arrêtant de jouer au chevalier. Heureusement qu'on est partis vite, dans ce cas. Ils ont dit quoi d'autre?
- Si j'ai bien compris, il a été tué avec un très gros couteau, probablement même une épée.
- Ah, ouais. Y'a vraiment des gens perchés dans ce monde, quand même.
- Ouais, ça, tu l'as...
- JOHNNY, REGARDE, ON DIRAIT TOI!
Je déteste quand mon frère me coupe, mais alors quand c'est en hurlant dans un restaurant, c'est encore pire. C'est vrai que la victime avait un petit air de ressemblance, on avait les mêmes cheveux foncés et longs, mais il avait un nez plus crochu et les yeux plus fermés que moi.
- Ouais, bôf. Quelqu'un a du sel pour les frites?
Le reste du repas se passa assez tranquillement. Mon frère et mon père avaient recommencé à se battre avec leurs piques pendant que Annie terminait ses fajitas et que je cherchais d'autres vieilles musiques à écouter pour le reste du voyage.
Une fois que tout le monde avait terminé, nous sommes allés payer et nous sommes remontés dans la voiture, pour encore environ deux heures de voyage avant Nuevo Casas Grandes, que je passai à écouter de la musique en essayant de dormir.
Deux heures plus tard, nous arrivions à Nuevo Casas Grandes, une énorme ville visiblement très développée. À peine passé le panneau d'entrée, on ne voyait déjà pas à plus de trois rues. Les immeubles étaient très différents en fonction du quartier, on pouvait voir des architectures très modernes, courbées et en verre, et des bâtiments plutôt anciens avec un style assez sobre et une taille bien moins importante que les plus grands immeubles qu'on pouvait distinguer. La ville se bordait à l'ouest par une immense forêt verte, traversée par des cours d'eau, à en juger par la taille de la forêt et par les nombreux ruisseaux qui en sortaient.
Mon père annonça avec un enthousiasme très indiscret qu'on allait bientôt arriver à notre hôtel, pour le plus grand plaisir de tous, qui en avaient vraiment marre d'être assis en permanence depuis des heures. Notre hôtel était un bâtiment plutôt modeste avec un style assez ancien, probablement dans les années 2000. Il était situé au bord d'une route à faible trafic, entre quelques immeubles plus grands et bordé par des ruelles presque trop étroites pour laisser passer une voiture. Il y avait un passage vers un parking souterrain, que nous avons pris avant d'aller demander les clés de nos chambres. Elles étaient bien plus grandes que celles de l'hôtel de Victoria de Durango, et le style de la chambre est beaucoup plus moderne que le bâtiment. La salle de bain était presque aussi grande que toute ma chambre, chez nous. On avait vraiment eu ces chambres pour très peu, et c'est vraiment bizarre qu'elles soient aussi modernes et aussi peu chères.
Mon frère et moi avions chacun un lit deux places, ce qui nous permettait de dormir tous les deux en position étoile. Annie et mon père avaient sûrement pareil, pour le plus grand bonheur de mon père. Nous avons déposé nos habits dans les armoires, nos affaires de toilettes dans la salle de bain et ce qui restait, comme ordinateurs à hologrammes, ont été déposés sur les tables de nuit.
Les ordinateurs à hologrammes ressemblent tout simplement à un clavier avec plusieurs LEDs hologrammiques, ce qui fait qu'il n'y a pas besoin de l'ouvrir ou de le fermer et qu'il n'y a pas d'écran cassable. On s'en sert en général pour pouvoir montrer quelque chose à plusieurs personnes sans déplacer l'ordinateur.

Mon père nous appela par la porte conjointe aux deux chambres.
- Hé, les gamins! Vous voulez aller au resto ce soir?
Je regardai l'heure locale ; 18h24.
- Pas moi, le tacos m'a explosé le ventre. Ils savent les faire, ici, pas comme chez nous où ils mettent à peine trois ingrédients sans épices.
Mon frère surenchérit :
- Moi non plus, là je veux juste prendre une douche et roupiller un bon coup.
- Vous êtes sûrs? On mangera rien avant demain, si on y va pas ce soir.
- C'est bon, on peut y aller demain. Au pire, tu peux y aller avec Annie si tu veux vraiment.
- Ouais, je vais faire ça. Bon, je me prépare et on vous laissera tranquille pour la soirée. On va au Lago Bomba demain, essayez d'être prêts, comme ça on pourra partir tout de suite.
- Ça marche. À toute!
Les pas de mon père s'éloignèrent de la porte et on l'entendit discuter avec Annie. Je lançai à Axel :
- Tu pense qu'il est comment, le lac?
- Il est pas loin de la forêt, donc y'a peut-être de la poiscaille dedans. Ça va être marrant avec Annie, elle a peur de tout.
Sa remarque me fit rire.
- Ouais, c'est possible. Tu sais quand on ira visiter la forêt?
- Non, mais papa a dit qu'on y irait, t'inquiète. Il tient toujours ses promesses.
- Ouais, c'est vrai. Bon, tu vas à la douche ou t'attend que j'y aille?
- Tu peux rêver! J'ai l'air de vouloir mourir de vieillesse pendant que t'es dans la salle de bain?
Et il courut dans la salle de bain avec ses affaires. J'avais eu le temps d'allumer mon ordinateur et de regarder trois ou quatre vidéos complotistes, avant avant qu'il sorte en hurlant.
- JOHNNY! Y'A UNE BAIGNOIRE!
- Hé, calme toi, si tu veux bien. Où est ce qu'il y a un baignoire?
- C'est une salle de bain modulaire! Si tu tire le levier de la cabine de douche, y'a une baignoire rétractable derrière le mur de la douche!
- Comment t'as découvert ça?
- C'est un peu gênant, mais j'ai pris le levier pour un porte-serviettes et j'ai mis tout mes fringues dessus, sauf qu'il s'est activé pendant que j'étais dans la douche.
- Attends, si j'ai bien compris, t'étais coincé à poil dans une douche sous une baignoire?
- C'est vrai que, dit comme ça, c'est un peu ridicule.
Mon fou rire a duré une bonne quinzaine de minutes. La situation était tellement improbable que j'avais du mal à croire que ça lui soit arrivé, jusqu'à ce que j'arrive dans la salle de bain, où mon fou rire a recommencé.
Cette soirée était certainement la plus drôle de toute ma vie. J'avais du mal à dormir, à force de penser encore et encore à la découverte d'Axel qui me faisait repartir en fou rire à chaque fois. Au moment ou j'arrivai enfin à m'endormir, j'ai fait un rêve.
Un rêve qui m'a fait regretter de m'être endormi.

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