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Chapitre V part.3 : Vintura


Connor écarquille les yeux en voyant Bodkine dévalé le flanc de la montagne à vive allure, bien que contre son gré d'après les hurlements de terreur que pousse le gnome.

Avec un soupir de désespoir, il se lance au galop derrière l'être des montagnes, qui roulent toujours plus bas, se transformant en une boule de neige.

Derrière lui, il entend les rires de Aeleran, le prince elfique rendu hilare par cette scène incongrue.

Katran rit lui aussi, et ces deux sons réunis font sourire Connor.

Son cheval accélère le rythme et il attrape le gnome par le bras en passant à proximité de la mini avalanche déclencher par le petit être.

-Hé bien Bodkine, un expert de la montagne ?

Le gnome grommelle en époussetant ses habits.

-C'est la neige... elle s'est écroulée sous mon poids... c'est injuste !

Aeleran s'approche à son tour.

-Vous devriez monter avec quelqu'un. Il serait dommage de vous perdre dans la neige.

-Gna gna gna...

-Allons Bodkine, ne soyez pas mauvais joueur. Je vous fais volontiers une place sur Olwix, ajoute l'enchanteur en souriant.

De mauvaise grâce, le gnome monte derrière Katran, aidé de ce dernier.

Ils reprennent ensemble la route dans la montagne, et rapidement, les craintes Aeleran se confirment. Le gnome n'a visiblement jamais mis les pieds hors de sa cité.

Cependant ce dernier affirme le contraire et tente tant bien que mal de les guider, ce qu'il fait avec génie. Plus d'une fois dans l'iaol, il leur fait éviter des catastrophes naturelles.

Le soir arrive, le soleil se couche, la nuit tombe, et nos camarades ont trouvé une caverne afin de se reposer.

Un feu les réchauffe et éclaire l'intérieur de la grotte.

Allongés à même sur le sol, un matelas de feuilles compactent pour composer la dureté de la pierre, des couvertures pour se couvrir.

Ils discutent en riant, avant que la fatigue ne les rattrape.

Aeleran reste éveillé, prêt à les défendre.

Et c'est au beau milieu de la nuit que Connor sort brutalement de son rêve.

Un cri à glacer le sang de n'importe quel peuple les réveillent tous, et ils se redressent à temps pour voir Aeleran planté une dague aiguisée dans la poitrine d'un hailur géant.

Le rapace a voulu entrer dans la grotte, attiré par les flammes et la chaleur qui s'en dégage dans cet endroit hostile sans aucun doute, avant de tomber sur l'elfe.

Momentanément surpris, un combat s'est alors engagé entre les deux guerriers.

L'hailur avait tenté d'attraper le prince par les épaules, sans doute dans l'optique de le lancer dans le vide, cependant l'elfe avait esquivé sa tentative avec grâce et fluditié.

En reculant, il avait manqué d'écraser violemment la main de Bodkine, le forçant à rouler sur le côté, se projetant contre un mur.

L'hailur ayant vu cette ouverture, n'avait pas hésité et fonça tête baissée sur Aeleran, qui glissa sous le ventre de la bête, effleurant de sa dague tout l'abdomen du rapace, trop loin pour pouvoir l'éventrer, assez proche pour le blesser.

En se redressant il avait planté une de ses dagues dans la serre de l'oiseau.

L'animal s'était alors affalé en poussant un cri qui avait réveillé les camarades de l'elfe, mais ce dernier n'avait pas achevé sa tâche.

Faisant volte-face, il avait observé la bête blessée se redresser, ses ailes écartées, son bec plongeant droit vers le prince.

Bien que gravement meurtris par l'attaque, le rapace n'hésite pas à recommencer, déterminé à faire de l'elfe son repas de la semaine.

C'est là que Aeleran a profité d'une ouverture sur la défense de son ennemi pour planter sa dague au niveau du cœur, bas dans la poitrine.

L'animal à poser un cri d'agonie, avant de s'éteindre à jamais.

Le prince elfique se redresse avant de s'essuyer le front d'un revers de manche.

Ses vêtements sont couverts de sang et de morceaux de plumes.

Connor se redresse d'un bond et se précipite vers lui, imité par ses camarades.

-Tout va bien ? Tu es blessé où ?!

-Je vais bien oui. Rien, juste de trois égratignures.

Katran fronce les sourcils en retournant le cadavre de l'hailur afin de le sortir de la caverne.

Il se penche sur le corps encore chaud de l'animal, avant d'appeler ses camarades.

Bodkine est le dernier à s'approcher, une grimace de dégoût sur son visage crispé.

-Voyons, pourquoi regarder cette bête maintenant qu'elle est morte ? Nous devrions la dépecer afin d'en faire des provisions !

Un regard de la part de Connor lui fit regretter sa dernière phrase et il s'excuse à voix basse.

-Là, regarder.

L'enchanteur roux leur montre l'aile droite de la bête.

Un endroit où toutes les plumes sont tombées, avec au centre, un point noir, qui s'étend jusque dans le plumage.

Avec prudence, ils écartent les plumes de l'animal, et les traces noires s'étendent dans les veines de l'hailur, les noircissant et les faisant ressortir.

Une grimace étire le visage des quatre compagnons.

-Ça n'augure rien de bon, marmonne Katran, plongé dans ses pensées.

-Que se passe-t-il enfin ? Quel est cette étrange marque ? Comment cet hailur a eut ça ? Qui ?

Les questions de Bodkine s'enchaîne, faisant échos à celles que Connor pensent tout bas.

-Je n'en sais rien, mais on dirait qu'il a été mordu par une bestiole de je-ne-sais quelle fantaisie de la montagne. Nous ferions mieux de ne pas nous attarder ici. Vérifier qu'aucun insecte ou autre joyeuseté ne se trouvent dans vos affaires ! Nous levons le camp.

Aeleran, qui retirait ses vêtements dans le fond de la caverne pour un peu d'intimité, et les changeaient pour retirer l'horrible odeur de fer qui le prend à la gorge, se redresse soudain, avant de se tourner vers l'enchanteur.

-Êtes-vous sûr que c'est une bonne idée ? La nuit, les créatures hostiles sont deux fois plus présentes que le jour au moins, et nous serons plus vulnérables, les ténèbres les cachant à nos yeux.

-Nous n'avons guère de choix de toute façon. Allumé un feu n'était sans doute pas une bonne idée avec toutes ses abominations qui rôdent dans le froid. Dépêchez-vous, il ne faudrait pas que d'autres hailurs débarquent, répondant tardivement à l'appel de leur congénère.

L'idée de devoir combattre une horde hailurs en plein milieu de la nuit dans un espace réduit force les acolytes à se dépêcher, et ce n'est que quelques maols plus tard qu'ils reprennent la route, sur leurs chevaux, avançant prudemment sur les chemins escarpés de la montagne.

Un cri sauvage et rauque déclenche des frissons dans le dos de Connor qui presse l'allure, lançant leurs montures au trot.

Ils ont tôt fait de ralentir toutefois, un éboulement de rocher ayant été déclenchés par les sabots des chevaux martelant le sol.

C'est la peur au ventre, les mains armées et les oreilles grandes ouvertes qu'ils continuent leur pénible voyage dans l'obscurité la plus totale.

Bodkine manque de s'écroulement de soulagement lorsque le soleil fait son apparition, réduisant de moitié le risque d'accidents, de combat et de blessures.

Le gnome ne tarde pas à s'endormir, bien qu'à cheval, imité par son compagnon humain et l'enchanteur.

Aeleran prend la tête du groupe, les chevaux derrière lui le suivant docilement, et ils accomplissent durant la journée le double du trajet de la veille.

Lorsque Connor reprend connaissance, il est affalé sur l'encolure de sa monture, son corps bougeant au rythme des pas du cheval.

Il se relève et regarde autour de lui, perdu.

De ce qu'il voit, il ne leur reste plus que 3 iaols de voyage sur les six.

Il lance son cheval au petit trot, faisant se retourner le meneur de la troupe, Aeleran.

-Vous êtes réveillé ? Je pensais que vous dormiriez encore un peu.

-Non ça va, je crois que j'ai assez dormi pour le reste de l'iaol.

-En fait il commence à faire nuit...

Surpris, Connor lève la tête, et en effet, les étoiles sont déjà visibles, la lune montant dans le ciel tandis que le soleil éclaire la montagne de quelques derniers rayons

-Nous devrions nous arrêter, déclare Connor, inquiet à l'idée de se faire attaquer.

-Vous avez raison, mais où ? Dans cette partie de la montagne, il n'y a aucune grotte, ou pas à ma connaissance.

-Je suppose que ça fera l'affaire.

-Ça ?

Le stratège désigne un renfoncement dans la pierre, devant eux.

Aeleran soupire avant de céder.

-Très bien, mais il faudra monter la garde. Nous restons très à découvert et vulnérable.

-Vous sentez vous apte à veiller une nuit de plus ?

-Les elfes sont capables de passer des asoens entier sans dormir, une nuit de plus ne pourra guère me faire de mal.

-Je savais qu'on pouvait compter sur vous, sourit Connor. Mais pensez-vous que nous devrions les réveiller ?

Le stratège désigne Katran et Bodkine, tous deux affalés sur Olwix.

La jument ne semble pas s'en formaliser et avance docilement derrière les deux compagnons d'infortune.

-Laissez-les donc dormir. Ils sont bien plus supportables ainsi. Surtout le gnome.

Connor laisse échapper un léger rire amusé, avant de s'arrêter et de descendre de sa monture, qu'il attache à un pique dans la roche.

Il fait de même pour le cheval de Katran, avant de descendre les deux sur les matelas qu'a installé Aeleran, avec l'aide de ce dernier.

Il les allonge, les recouvre de couvertures, puis s'installe sur son tapis de voyage, avant de fermer les yeux, sombrant dans les limbes infinis des rêves et cauchemars, tandis que Aeleran s'installe plus confortablement, nourrissant d'abord les chevaux, avant de se poser et d'observer les étoiles.

Il repère les différentes constellations, nomme les étoiles, analyse la position des planètes.

Un léger sourire flotte sur ses lèvres, et lorsque la lune descend dans le ciel, il lui semble qu'un battement de cil c'est passé.

Sa vie d'elfe le conditionne dès son plus jeune âge à la patience. Il n'a pas le choix, et dans tous les cas, il a des millénaires et des millénaires devant lui, alors pourquoi se presser ?

Il se relève, les membres ankylosés, et se réchauffe en faisant des étirements et quelques échauffements de combat.

Son regard se pose sur les trois silhouettes de ses partenaires, allongés et endormis.

Un sourire tente de passer la barrière de ses lèvres, mais il le retient. Un prince reste noble en toute circonstance. Son père lui a rabâché cette phrase, ces mots, tellement de fois qu'ils lui viennent naturellement désormais.

Debout, il s'approche et commencer à ranger le campement.

Bodkine commence à remuer, réveillé par la lueur du soleil qui entame tout doucement sa traversée dans le ciel.

Lorsque le gnome ouvre les yeux, tout est flou dans un premier temps.

Puis sa vision se clarifie, et il comprend qu'il est allongé sur un matelas, que le jour commence à se lever. Il aperçoit la silhouette de Aeleran qui vogue d'un coin à l'autre de l'endroit, le renfoncement de ce que peut voir le gnome, où ils se trouvent.

Dans son esprit, tout est flou et les souvenirs s'entremêlent.

La dernière chose dont il se souvient, c'est que ses paupières devenaient de plus en plus lourdes. Il était confortablement installé derrière Katran sur son cheval. La respiration calme de l'enchanteur et le mouvement régulier de leur monture ont visiblement fini par le faire capituler et il s'est endormi. Il faisait alors jour, il devait être midi. Or les rayons du soleil lui indique qu'il est en train de se lever. Il aurait dormi pendant une journée et une nuit complète ? Absurde.

Il se souvient du combat qui avait eut lieu entre l'elfe et l'hailur.

Le corps courbaturé et douloureux, sans doute dû à la longue chevauchée à laquelle il n'est toujours pas habitué, et s'il en croit ses souvenirs, la douleur est également dû à sa position avachie à cheval.

Le gnome se redresse totalement, et se craque le dos avec une grimace d'inconfort.

Aeleran se retourne brusquement en entendant ce son, dagues à la main.

L'elfe se radoucit en voyant qu'il ne s'agit que de son compagnon, mais son regard reste froid.

-Bodkine, je vois que vous êtes réveillés. Vous avez dormi longtemps.

-Suis-je le seul ?

-Oh non, Katran avait également beaucoup de sommeil à rattraper, et Connor s'est réveillé le temps qu'une demi-lahm pour installer le campement et vous installez.

-Je n'aurais pas dû dormir aussi longtemps, marmonne le gnome, furieux envers lui-même.

Tant de choses auraient pu se produire alors que lui était paisiblement endormi.

-Vous ne pouvez pas vous en vouloir, c'est que vous en aviez besoin. Rien de spécial ne s'est passé, vous n'avez rien manqué. Il ne nous reste plus que deux jours avant d'atteindre la forêt des métamorphes.

-Fort bien. Je n'en peux plus de ce froid ! Ce n'est pas un temps qui devrait être permis !

-Hélas je crois que nous n'avons pas le choix. De plus, il semblerait que la météo soit contre nous aujourd'hui.

D'un geste ample de la main, le prince désigne l'extérieur.

Les flocons de neiges tombent, toujours plus nombreux, malgré la basse altitude à laquelle ils se trouvent.

Derrière le gnome, Katran lâche un juron à voix basse, et les deux camarades se retournent pour voir l'enchanteur, les yeux encore bouffis et à moitié fermés.

-Où sommes-nous ? Que c'est-il passé.

-Nous vous raconterons tout en chemin, déclare Connor d'une voix assurée.

L'humaine plie déjà le matelas et ses couvertures.

Un lourd silence s'installe entre les quatre compagnons.

Aeleran finit de seller les chevaux, Katran se réveille avant de s'habiller, Bodkine remballe ses affaires et celles de l'enchanteur tandis que Connor prépare leur petit déjeuner.

Une lahm plus tard, ils ont déjà repris la route depuis un moment, et se dirige d'un pas décidé vers la forêt des métamorphes. Cependant, leur progression est ralentie par la tempête de neige qui semble entourée le groupe de cavaliers.

Malgré tout leurs efforts, ils ont du mal à avancer.

Lorsque Bodkine manque de tomber pour une chute de plusieurs mètres qui lui aurait brisé les os à coup sûr, il fut rattrapé par Katran dans un mouvement ample.

Leur jument, déséquilibrée, commence à tourner, et glisse le long de la falaise.

Paniqués, Aeleran et Connor accélère la cadence, suivant le chemin en espérant arriver assez vite en bas..

Ils ne se rendent compte que trop tard qu'ils mettront trop de temps à les rejoindre.

-Nous devons tourner ! Cri Connor dans la tempête, à moitié aveuglé par la neige qui lui foutent avec violence le visage.

-Vous êtes fou !

-Nous risquons d'arriver trop tard là-bas ! Insiste le stratège.

Avec le vent qui souffle assez fort pour emporter un hailur, il n'entend pas le soupir de capitulation de Aeleran, mais voit le prince elfique tourner brusquement.

Surpris, il freine et sa monture dérape.

Son cœur semble vouloir sortir à tout prix de sa poitrine, et il retient un sanglot de soulagement lorsque l'étalon s'immobilise.

Puis, il le fait doucement tourner, pour descendre la pente exiguë à la suite du prince.

Lorsqu'il rejoint enfin son camarade, ce dernier est penché sur Bodkine, tandis que Katran tient fermement les rênes de Olwix.

Même avec la neige, Connor est sûr d'avoir vu sa main trembler.

-Comment il va ? Interroge le stratège d'une voix qu'il tente de conserver calme.

-Il n'a pas l'air de souffrir de graves blessures. Il s'est cogné la tête en tombant de cheval, mais cela ne semble pas avoir atteint son crâne et il est juste assommé.

-Et Katran ?

-Je vais bien. J'ai réussi à maintenant Owlix relativement droite pendant la descente, mais elle ne s'est pas blessée, ou pas à ma connaissance. Elle a surtout eu très peur.

-Je vous avais dis que ces chevaux étaient les meilleurs, se moque Aeleran.

Ces paroles eurent le mérite de faire redescendre une partie de la pression accumulée.

-Je crois que nous n'irons pas plus pour aujourd'hui. Il faut que Bodkine reprenne connaissance, j'aimerais savoir s'il s'est fait mal autre part.

-Dites Katran, vous êtes sûrs de ne pas vous être blessés ?

En effet, l'enchanteur garde son bras droit replié contre sa poitrine.

-Hé bien... il est possible que mon poignet se soit tordu pendant que j'empêchais Bodkine de tomber... le brusque écart de la jument m'a déstabilisée. C'est à ce moment-là que j'ai dû me le fouler.

-Je vous examinerais plus tard, pour l'instant l'important est de trouver un endroit où s'abriter au plus vite, réplique sèchement l'elfe.

Connor s'approche et l'aide à installer Bodkine sur Owlix.

Katran monte derrière Aeleran, le gnome tenu par Connor sur son cheval.

La monture de l'enchanteur est attachée par une corde à celle de Aeleran.

Soucieux, Connor se place à la suite des deux chevaux, couvrant leurs arrières.

Malheureusement pour eux, la tempête de neige, bien que calmer désormais, à recouvert chaque parcelle, en dehors de quelques endroits, souvent des gouffres dans lesquels ils ne font pas la bêtise de s'aventurer.

Le désespoir se fait sentir chez Aeleran, qui cherche inlassablement un endroit pour se charger des blessés.

Katran se tait. Il semble être en état de choc, et cela inquiet grandement l'elfe.

La débandade a été violente, rapide et inattendue.

Connor n'aime pas du tout la tournure que prend ce voyage, et surtout l'ambiance qui règne entre les quatre membres, enfin, les trois. Bodkine est toujours plongé dans l'inconscience la plus totale.


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