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- 12 : Du parfum pour Nanaba -


M. Kauffmann arrangeait sa boutique en vue des fêtes de fin d'année. Son échoppe, modeste à l'origine, avait acquis au fil du temps une certaine réputation. A l'origine, il ne proposait que des parfums, mais, depuis quelques années, il avait agrandi sa boutique ainsi que le champ de ce qu'il proposait. Il aimait toucher à tout, et il s'était vite rendu compte qu'il se sentait à l'étroit en se limitant aux parfums. Alors il avait commencé voilà quelques années à proposer d'autres articles, relativement luxueux, maroquinerie, bijoux... Il avait craint que sa clientèle ne se détache de lui, mais au contraire, il avait ainsi put prendre de l'essor, et sa petite boutique était désormais très réputée et très en vue. Malgré sa diversification, il avait toujours réservé une part importante de son business aux parfums qui lui avaient permis de se hisser là où il était désormais. Ses clients en avaient tous toujours été très satisfaits. Il connaissait parfaitement son affaire, et proposait toujours les articles les plus susceptibles de convenir à ceux qui entraient dans sa boutique. Même les plus difficiles finissaient comblés quand ils repartaient. Tous, enfin, presque...

Il se souvenait d'un couple – enfin, ce devait être un couple – qui lui avait donné de belles difficultés il y avait quelques années, avant qu'il ne commence à se diversifier dans son travail. Ce couple, le vingt-quatre au soir, avait poussé la porte de son échoppe. La première chose qui l'avait frappé, c'étaient leurs manteaux militaires, au dos desquels se trouvaient fièrement l'emblème du bataillon d'exploration. Pourtant, ils étaient détendus, sans la rigidité et l'air de concentration qu'ils avaient quand on les voyait partir en expédition. Comme tout le monde, ils voulaient simplement passer un bon moment, ce soir, avant d'être rappelé aux difficultés de leur quotidien.

L'homme était particulièrement grand, avec une impressionnante carrure. Il respirait le calme, la force, l'assurance posée. M. Kauffmann pensa immédiatement en le voyant que sa présence face aux titans devait rasséréner ses camarades au front : il ne savait pas bien comment se passait les expéditions, mais il se doutait du fait que seuls les meilleurs soldats pouvaient faire face aux titans. Celui-ci avait l'air d'en être un. La jeune femme qui l'accompagnait disparaissait presque derrière sa silhouette puissante. Pourtant, elle n'était pas non plus petite. Au contraire, elle était grande et mince, avec des cheveux blonds coupés courts et des yeux très bleus. Elle n'avait pas l'air d'avoir l'habitude de ce genre de boutique.

« Bonjour Mademoiselle, bonjour Monsieur ! avait lancé M. Kauffmann, enthousiasmé à l'idée des ventes qu'il allait faire ce soir. En quoi puis-je vous aider ?

- Nous cherchons un parfum pour Nanaba, répondit le grand blond avec une voix grave.

- Mike, tu es sûr que... commença la jeune femme.

- J'y tiens vraiment. C'est Noël ! Je dois t'offrir quelque chose.

- Je ne sais même pas en quelle circonstance je le mettrai... »

Le grand blond, Mike, balaya l'objection du revers de la main et reporta son attention sur le vendeur – à l'époque, M. Kauffmann s'occupait de tout lui-même et n'avait pas encore d'employé.

« Du parfum ? Vous êtes au bon endroit ! J'ai ici tout ce qu'il vous faut. Quel genre de parfum désirez-vous, mademoiselle ? »

Elle se tourna vers son compagnon et le regarda d'un air interrogateur. Elle ne semblait pas du tout familière de ce milieu. « Je n'en sais absolument rien, souffla-t-elle au grand blond. Qu'est-ce que je dois demander ? »

Le dénommé Mike se décida alors à prendre les choses en main.

« Nanaba ici présente n'a pas l'habitude de se parfumer, donc nous aurons besoin de vos conseils pour trouver quelque chose qui lui convienne. Que pouvez-vous nous suggérer ? »

M. Kauffmann réfléchit un moment. Il n'était pas simple de trouver sans aucune indication ce qui convenait le mieux à une personne. Il détailla la jeune fille à l'apparence un peu androgyne pour essayer de dégager quelque chose de sa personnalité. Oui, pour elle, il vaudra mieux quelque chose de frais et léger... Un parfum naturel et pas trop présent... Pas forcément quelque chose de très tenace, puisqu'elle le porterait pour des occasions particulières et n'en avait pas l'habitude. Il faudrait aussi garder à l'esprit que des militaires, qui plus est du bataillon d'exploration, ne pourraient sûrement pas se permettre une dépense trop onéreuse. « Je vais voir ce que je peux faire. Un instant, je reviens tout de suite. » Il s'éclipsa discrètement et revint avec quelques flacons contenant diverses eaux de toilette. Il les présenta à ses clients. « Je pense que ces quatre-là pourraient convenir à vos attentes. Souhaitez-vous les essayer ? »

Les deux explorateurs acquiescèrent et il vaporisa un à un les échantillons sur des languettes de papier qu'il leur passait ensuite afin qu'ils puissent les sentir. La jeune femme semblait très hésitante, en revanche, son comparse avait les idées bien plus arrêtées.

« Je te déconseille celui-là, il est trop fleuri. Ces deux-là sont plus acidulés, ils te correspondent mieux... Tiens, celui-ci ne serait pas à la bergamote par hasard ? Plusieurs agrumes différents, on dirait... Mandarine, orange amère... »

M. Kauffmann se montra très surpris en l'entendant. Les hommes capables de distinguer les ingrédients des parfums étaient plutôt rares, et lui-même avaient parfois besoin de se référer aux fiches fournies par les créateurs pour s'assurer de leur composition. La dénommée Nanaba, en revanche, était loin de partager son odorat.

« Euh Mike, je suis désolée, mais je ne vois pas du tout la différence entre ces deux-là...

- Sens celui-ci. Tu n'as pas l'impression qu'il est plus doux que l'autre ? Je pense que leurs compositions sont similaires, mais il doit y avoir du jasmin alors que dans l'autre, il n'y en a pas.

- Et... lequel tu préfères ?

- A ce stade, je ne peux pas encore dire. Il faut voir comment ils s'accordent avec l'odeur de ta peau. Mais je suis quasi-sûr que celui-ci s'éventera plus vite. » Puis, s'adressant au vendeur : « Excusez-moi, nous aimerions tester ces deux-là. »

Obligeant, M. Kauffmann disposa un peu de parfum sur les poignets de Nanaba. Elle les sentit, mais eut l'air un peu dépitée. « Je ne vois toujours pas vraiment de différence.

- C'est normal. Là, c'est la note de tête, tu dois attendre quelques minutes pour que la note de cœur se dégage. Autrement dit le parfum va changer au fil du temps. C'est pour ça qu'il faut aussi prendre en compte...

- Attends, je ne comprends rien à ce que tu racontes ! »

M. Kauffmann les regardait en souriant discrètement. Il était très amusé de voir cet homme tenter d'expliquer les subtilités des parfums à sa demoiselle, là où c'était toujours la situation inverse qui se jouait dans sa boutique. Au bout de quelques minutes, Mike eut un air triomphant. « J'avais raison, celui au jasmin s'est éventé plus vite.

- Et du coup, qu'en penses-tu ? »

Mike inspira une nouvelle fois et prit un air concentré. Il pesa le pour et le contre, mais sa réponse brisa les espoirs du commerçant aux aguets. « Tu sais... Je crois que ce n'est pas ce qui te va le mieux. »

Heureusement, ils ne quittèrent pas la boutique pour autant. Mike avait eu une nouvelle idée. « Peut-être que quelque chose de plus neutre te conviendrait mieux.

- J'ai également des eaux de Cologne mixtes, si cela vous intéresse, suggéra M. Kauffmann.

- Nous voulons bien voir, effectivement.

- Mike, tu es sûr que ça en vaut la peine ? De faire tout ça, je veux dire...

- Evidemment ! Je t'ai promis un cadeau de Noël, et je ne veux pas t'offrir quelque chose pris au hasard.

- Au vu de vos préférences précédentes, je pense que celui-ci est le plus susceptible de vous plaire », dit M. Kauffmann en revenant vers eux avec un élégant flacon testeur d'eau de Cologne.

Nanaba sentit la languette de papier aspergée de l'eau qu'il lui tendit, puis la fit passer à Mike qui eut un sourire appréciateur. Il prit le flacon que lui tendait M. Kauffmann, écarta tendrement une mèche de cheveux de Nanaba et parfuma sa nuque, juste derrière son oreille. Ils attendirent quelques instants, puis il se pencha vers Nanaba pour sentir.

« Alors ? » demanda-t-elle. M. Kauffmann était au moins aussi impatient qu'elle, sinon plus, d'avoir la réponse. Pourvu que le verdict soit positif...

Mais Mike eut un sourire désolé.

« Tu sais, en fait, je crois que je préfère l'odeur de ta peau au naturel, sans artifice. » Nanaba rosit un peu. Elle n'était pas plus sensible que cela aux compliments, mais quand ils venaient de son bien-aimé chef d'escouade, c'était différent. « Finalement, tu avais raison, je crains que le parfum ne soit pas le cadeau qui te convienne le mieux. Mais alors... »

Il avait l'air un peu embêté. Il avait prévu depuis longtemps de lui offrir un parfum, et n'avait aucune idée de secours. Nanaba, elle, s'était retourné et regardait dans un coin de la boutique. Elle s'approcha d'un carton entrouvert que M. Kauffmann avait tant bien que mal tenté de dissimuler derrière des étagères.

« Excusez-moi... » Le commerçant, jusque là dépité et abattu, releva la tête avec un peu d'espoir.

« Ce sont des gants dans ce carton ?

- Oh, ne faites pas attention à ça ! C'est simplement de la marchandise que j'ai récupéré pour un ami qui s'est absenté quelques jours de son travail. Entre commerçants, il faut bien se rendre service...

- Est-ce que vous pourriez me montrer la paire qui est au-dessus, celle qui a l'air en daim ?

- Euh... Je ne sais pas trop si... C'est la marchandise de mon ami, pas la mienne...

- J'aimerais juste l'essayer.

- Je... très bien. »

Après tout, il n'y perdait rien. Et puis, malgré les difficultés que lui avaient donné ce couple, il les trouvait plutôt sympathiques. Nanaba enfila les gants, qui étaient à sa taille, et une expression de franche satisfaction passa sur son visage. « Il me vont parfaitement !

- Ils te plaisent ? demanda Mike.

- Oui, beaucoup.

- Alors je te les prends.

- Tu es sûr de toi ? Oh, de toutes façons, je sais que je ne pourrais pas te faire changer d'avis, alors... »

Elle lui fit un sourire et le grand blond eut l'air satisfait. M. Kauffmann, en revanche, n'en menait pas large. « Hem... Mon ami rentrera dans quelques jours... Je peux lui demander de vous les mettre de côté mais je ne sais pas si...

- Si je vous paye plus cher, nous pouvons les emporter dès maintenant ? Vous rembourserez votre ami et vous garderez le reste pour vous. »

Il était difficile de refuser une telle proposition. M. Kauffmann dut se creuser la tête un instant pour se souvenir des prix pratiqués sur de tels articles (heureusement, il avait bonne mémoire), puis l'annonça à ses clients. Mike sortit de sa poche une bourse bien rebondie – il s'était assuré d'avoir suffisamment sur lui – et posa sur le comptoir plus que la somme demandée.

Puis le jeune couple de militaires sortit, Nanaba admirant toujours ses gants, sous le regard attendri de M. Kauffmann, et ils retournèrent à la nuit du vingt-quatre décembre pour profiter des joies de Noël.

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