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Chapitre 49

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La forêt que nous avions partiellement détruit sur notre passage pour retourner dans le Grand Royaume semblait quelque peu triste dépouillée de tout son feuillage. Elle m'apparut encore plus lugubre malgré l'absence de monstre. Derrière elle, le mur.

Je l'avais vu dans mon esprit lors de sa création et de mes nombreuses vérifications. Toutefois, l'avoir devant moi était une expérience entièrement différente. Je devais me dévisser le cou pour tenter d'en voir le sommet. Il montait si haut que j'aurais pu croire qu'il touchait le ciel. Et de chaque côté, il s'étendait à l'infini, lisse et uniforme.

Il était difficile de croire que j'avais créé une telle chose.

Nahl s'en approcha et posa les mains sur la roche glacée. Je fronçai les sourcils, cherchant à comprendre ce qu'il faisait. Il n'allait tout de même pas l'abaisser tout de suite ? Nous n'avions pas encore discuté avec nos capitaines pour savoir à quelle hauteur nous arrêter ni de quelle manière se passerait l'offensive !

Et puis, le mur perdit son opacité. L'autre côté commença se dessiner avec ses champs, des catapultes, des tentes et des centaines de soldats. J'attendis le moment où l'un des gardes qui patrouillait remarquerait que le mur était devenu transparent. Rien ne se passa.

- Comment as-tu fait ça ? questionnai-je.

Il se tourna vers moi, un air neutre sur le visage.

- Je me suis entraîné après que Magri ait suggéré d'utiliser les vautours pour éviter d'y aller en aveugle. Ce système est bien moins risqué. Ils ne peuvent pas nous voir mais nous pouvons tout observer.

- Bien pensé, approuvai-je.

Je regardai le jeu de ses émotions dans ses yeux, espérant qu'il se décide à enterrer la hache de guerre. Mais il ne se détendit pas plus que ça. Il détourna la tête, s'accrochant à sa rancœur comme si c'était ce qui allait lui conférer une meilleure image de lui-même et de ses capacités. Il commençait à vraiment à m'énerver. Il avait de la chance que nous ayons de plus gros problèmes à gérer pour le moment.

Je devais m'admettre surprise par l'artillerie déployée par Ryker. Je m'étais doutée qu'il n'avait pas lésiné sur les moyens d'attaques mais je ne m'étais pas attendu à une telle chose. Il y avait des armes massives dont je n'avais aucune idée du nom ni de la façon dont elles fonctionnaient. Par contre, je n'avais aucun doute sur le fait qu'elles allaient faire des ravages lorsqu'elles seraient utilisées.

- Notre objectif principal doit être de détruire ces... choses qu'ils ont construites, énonça mon capitaine. Le feu sera sûrement le plus capable de les détruire.

- Je peux former une escouade qui se répartira ces immondes constructions, répondit le capitaine Unseelie. Il faudra des soldats pour les protéger lorsque les humains répliqueront. Ils ont l'air d'avoir beaucoup de tour de garde et d'archers.

- J'aurais des soldats pour détourner les vents.

J'observai les deux capitaines mettre en place un plan concret. Pour la toute première fois, il n'y avait aucune animosité entre eux. Ils étaient entièrement concentrés sur leur tâche : vaincre. Ils étaient prêts à tout pour cela. Même à s'associer. C'était un grand pas en avant pour l'unification des Cours.

Je me tournai vers Nahl qui contemplait ce qu'il pouvait apercevoir du Grand Royaume qui nous surplombait. Savoir que la Plaine aux Papillons allait devenir une zone de guerre me brisait le cœur. C'était l'endroit le plus magique et pur que je connaissais. La Faerie ne m'avait encore rien montré de comparable à cette étendue d'herbe tendre et de fleurs d'où s'envolaient des milliers de papillons une fois l'été arrivé.

- J'ai l'impression d'être de retour au départ, soufflai-je, sans savoir s'il m'écoutait. Je me souviens que tout a réellement commencé pour moi lorsque je suis passée par cette plaine, derrière le campement. Je venais de sauver Ryker pour la première fois. À partir de ce moment, il n'y avait plus de retour en arrière.

Nahl ne dit rien. Il ne partit pas non plus. C'était une victoire.

- Ça me fait bizarre de me dire que ce prince dont j'ai sauvé la vie plus d'une dizaine de fois est devenu mon plus grand ennemi. J'aurais dû savoir que ça allait arriver au moment où j'ai tué son père.

- Tu aimais ce type et pourtant, tu as assassiné son père... J'ai toujours du mal à y croire.

- Et pourtant, c'est vrai. Pour les humains, je suis la Régicide.

Un silence passa entre nous. De l'autre côté du mur, la relève prenait son poste dans une cacophonie qui nous assurait qu'ils ne se doutaient pas une seule seconde que nous étions juste derrière.

- Ça te manque ? me demanda soudainement Nahl. Ta vie humaine.

- Parfois. C'était plus facile. Je n'avais que moi-même à gérer, pas des milliers de Faes. Mon seul objectif était d'assassiner Quinten Madsen et ensuite, j'aurais pu faire ce que je voulais. Élever des chèvres dans les montagnes, pourquoi pas.

Il pouffa malgré le contrôle qu'il luttait pour conserver.

- Toi ? Élever des chèvres ? Comme si ! À moins de te battre tous les jours avec les boucs, tu n'aurais jamais su tenir ! Combattre, c'est toute ta vie.

Je haussai les épaules.

- C'était toute ma vie. Maintenant, c'est ce qu'il y a derrière nous qui passe avant le reste.

- Non, ce qui doit passer avant tout le reste, c'est la famille. Toi et moi. Et les personnes que nous finirons par épouser.

- Est-ce ta manière de me dire que tu as trouvé qui tu veux épouser ? Que toute cette Cour qui est censée arriver dans quelques mois ne te sera d'aucune utilité ?

- Quelque chose comme ça. Kaiser m'a toujours dit que, le jour où je rencontrerais la bonne personne, je le saurais. Que je n'aurais pas de doutes. Et j'ai bien l'impression qu'il avait raison. Dès que j'ai considéré cette option après notre couronnement, j'ai senti que je ne serais pas malheureux d'épouser cette personne.

Je me tournai vers lui, un sourcil haussé. Il regardait le campement sans plus le voir, un air songeur sur le visage. Il avait l'air... serein.

- C'est Naseok, n'est-ce pas ?

Il acquiesça en silence.

- Je ne vais pas nier que ce n'était que physique au départ. Je voulais juste avoir une aventure avec lui.

- Mais c'est difficile de ne pas s'attacher à lui, n'est-ce pas ?

À nouveau, il hocha la tête.

- Je t'enviais. Vous deux, vous êtes si proches que vous dormiez dans la même chambre et je détestais l'idée qu'il y ait quelque chose entre vous.

- Espèce de crétin, lâchai-je.

- Quoi ? Tu ne peux pas nier que, pour quelqu'un d'extérieur, c'est une possibilité ! Tout le monde vous croyait en couple. Vous êtes toujours ensemble, vous dormez dans la même chambre, vous vous surprotégez l'un l'autre... Tu ne peux pas me blâmer de l'avoir cru ! Surtout que tu n'as cessé de me mettre en garde quant à mes intentions envers lui.

- Et tu as enfin compris pourquoi je t'ai dit de faire attention et de le laisser tranquille.

- Comment aurais-je pu ne pas comprendre quand il m'a crié en plein visage qu'il s'était fait violer ? Disons que je me suis senti...

- Très con ?

Il me jeta un regard noir qui netint pas contre le sourire que je ne pouvais réprimer. Il finit parrouler des yeux.

- Tu lui as parlé ? repris-je. De ce que tu ressens ?

- Pas littéralement. J'ai tenté de lui faire comprendre. Je ne suis pas sûr qu'il ait compris...

- Dans ce cas, pourquoi ne pas être plus direct ? Du moment que tu es prudent avec lui et que tu ne le blesses pas, je suppose que je peux partager mon meilleur ami avec toi.

- Je t'en prie. Tu passes plus de temps à te battre avec Roscoe qu'avec Naseok.

- C'est le seul qui soit encore un réel défi pour moi. Et c'est bon pour mes nerfs. J'ai... besoin de m'entraîner. C'est plus fort que moi. Si je ne m'épuise pas, je ne dors plus, je m'énerve pour un rien, je n'arrive pas à me concentrer... Comme tu l'as dit, combattre, c'est toute ma vie. Dès le jour où Jon m'a arrachée à ma famille, ma vie a été centrée autour de ce combat final contre Quinten Madsen. On ne peut pas effacer des décennies de conditionnement.

Sa seule réponse fut un long soupir. Il finit par s'orienter vers moi, tendu.

- Je suis désolé. Vraiment. Je sais que mon comportement a été assez... erratique, ces derniers temps. La fatigue, la faiblesse de ma magie et cette guerre... Disons que ça m'a pas mal tiré sur les nerfs.

- Je peux comprendre. Du moment que tu ne recommences pas, ça devrait aller. Parce que je ne peux pas me battre contre toi et contre nos ennemis simultanément.

Je passai sur le fait que son comportement m'avait aussi fait de la peine. Il n'avait pas besoin que je remue le couteau dans la plaie. Qu'il s'excuse était déjà un grand pas. D'accord, ça n'excusait pas tout. Il était roi et était censé assumer mais nous avions tous droit à un petit moment de faiblesse. J'espérais juste que mon indulgence ne le pousserait pas à recommencer dès qu'il aurait un passage à vide.

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Nous prîmes la journée pour nous préparer et assembler les équipes qui attaqueraient, défendraient, soutiendraient. Toute l'attaque était prévue à la seconde près. Les deux capitaines étaient sûrs d'eux, ni Nahl ni moi ne trouvions la moindre faille. Roscoe lui-même n'était pas intervenu. Ce qui était un exploit car il était le premier à contredire son capitaine dès qu'il en avait l'occasion.

Un nœud était apparu dans mon ventre. L'anticipation de l'attaque se faisait sentir tout autour de moi. Mon sang bouillonnait dans mes veines, ma magie prête à jaillir dès que l'ordre serait donné. Les Faes plus faibles, qui restaient en retrait pour aider les blessés avec plusieurs soigneurs réunis dans les villages alentours, arboraient tous des masques de profonde résignation face à ce qui allait se déchaîner.

Naseok avait insisté pour être parmi eux. Il était impensable pour lui de ne pas être présent. Il avait été assez lucide pour accepter de lui-même de ne pas pouvoir se battre à nos côtés mais il avait insisté pour, au moins, aider dans les tentes avec le soigneur royal. Ni Nahl ni moi n'avions pu le lui refuser. Après tout, nous comprenions le sentiment.

Ce que je détestais le plus dans ce plan était que mon frère et moi allions devoir rester en arrière. Au départ, en tout cas. Des trônes de fortune (qui restaient toujours d'une beauté surprenante) avaient été élevés pour que nous soyons tout de suite repérables. Roscoe et son pendant Unseelie étaient postés à côté de nous, parés à faire usage de leur magie pour nous protéger.

J'avais beau être une cible vivante, je ne me sentais pas inquiète. Contrairement à Nahl qui agrippait les accoudoirs de son trône de toutes ses forces. Je ne pouvais que deviner qu'il n'avait pas la même confiance en son garde que celle que j'avais en Roscoe.

Mon attention retourna vers le mur. Nos capitaines avaient levé un poing en l'air. Je tendis la main vers mon frère qui s'y cramponna. Je regardai le mur se dissoudre sous le poids de notre magie. Nous arrêtâmes lorsque le haut des catapultes fut visible. C'était la hauteur que nous avions tous décidé serait la meilleure pour encaisser le moins de retour tout en pouvant déchaîner des torrents de flammes dessus.

Derrière le mur, les soldats observaient la désintégration sans savoir comment réagir. En chœur, avec mon frère, je criai l'ordre d'attaquer.

Et le feu engouffra tout.

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NdlA : il se passe beaucoup de choses dans ce chapitre, dis donc ! Qu'est-ce que vous en pensez ? La réconciliation de Nahl et Sixtine ? Le début de la guerre ? Tout le reste ? Je suis curieuse d'avoir vos avis !

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