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Chapitre 41

Des cris étouffés résonnaient dans la pièce adjacentes à celle dans laquelle je me réveillais. Je ne reconnus pas le décor qui m'entourait. Il fallut quelques secondes à mes souvenirs pour revenir. Je devais m'être endormie sur le sofa de Naseok et il m'avait emmenée dans sa chambre. Je n'y étais jamais entré, d'où le fait que je sois perdue.

Je me hissai hors du lit et m'approchai de la porte. De l'autre côté, deux voix s'affrontaient. Naseok et Nahl. Il était impossible que je les confonde avec quiconque. Toutefois, pourquoi se disputaient-ils aussi violemment ?

Je collai mon oreille au battant, tentant de saisir ce qu'ils se disaient.

- ... tu en fais une telle histoire ! cria Nahl.

- Tu ne t'es pas rendu compte de ce que ça lui faisait ?! C'est ta sœur, bordel ! Et tu te fous totalement de ce que tu lui as infligé !

- Il faut qu'elle s'endurcisse ! C'est la Reine Blanche, maintenant ! Toute sensibilité comme celle-là est une faiblesse qui la fera tuer.

- Tu n'as aucune compassion. C'est ta sœur, elle s'épuise pour t'aider et te rendre la vie plus facile, et toi, tu ne vois que le fait que l'une de ses angoisses soit une faiblesse ! Tu devrais plutôt t'inquiéter de l'état dans lequel elle a été toute la soirée ! As-tu la moindre idée de ce qu'elle peut ressentir ? Elle a une affinité avec le feu, Nahl !

- C'est uniquement la chair brûlée qui la fait réagir. Pas le feu en lui-même. Il faut qu'elle dépasse ça.

Je fus certaine d'entendre les dents de Naseok grincer. Je pouvais parfaitement l'imaginer, tendu comme un arc, les ongles s'enfonçant dans ses paumes, les yeux noirs de colère. Encore plus furieux que moi à cause des paroles de mon frère.

- Et pour dépasser son trauma, il faut qu'elle y soit encore confrontée, c'est ça ? Encore et encore jusqu'à ce qu'elle apprenne à ne plus réagir ?!

Je devinai ce qui allait se passer au moment où Nahl cria « oui ! » Je n'eus pas le temps de sortir de la chambre pour intervenir que les mots jaillissaient déjà de la bouche de Naseok.

- Alors pour dépasser le traumatisme de mon viol, je dois me refaire violer ?! C'est ça, ta logique ?!

Le choc sur le visage de mon frère me laissa de glace. Je pris le bras de mon ami et le tirai dans la chambre. Naseok tremblait de rage. Je pouvais voir les larmes contre lesquelles il luttait. Je ne dis rien, le prenant dans mes bras. S'il y avait une chose que je savais d'instinct, c'était que rien de ce que je pourrais dire ne l'aiderait. Pas pour le moment. Il déformerait le moindre mot pour en faire une attaque. Mieux valait le réconforter en silence.

J'étais en colère contre Nahl. Toutefois, je ne pouvais que m'interroger sur sa réaction à l'aveu de Naseok. Allait-il le rejeter ? Allait-il faire son mea culpa ? Allait-il éviter le sujet ? J'avais beau chercher, je ne parvenais pas à trouver la réponse correcte. Le peu que j'avais appris de mon cadet venait de s'évanouir en poussière. Il était redevenu un étranger. Et je détestais ça.

- Qu'est-ce qu'il va penser de moi ? gémit Naseok, misérable. Pourquoi ai-je été dire ça ?

- Tu étais furieux. Et s'il dit quelque chose, il va connaître un trauma comme il n'en a jamais connu.

- Tu as tout entendu ?

- J'en ai entendu assez pour comprendre qu'il l'a fait exprès. Comment peut-il honnêtement penser que c'est une solution possible ? Qui a pu lui mettre une telle idiotie en tête ?

Le haussement de sourcil de Naseok fut une réponse suffisante. Kaiser. Évidemment.

- Je crois qu'aucun de nous deux n'a envie de croiser sa route alors retournons à la Cour Blanche, soupirai-je. Ils doivent avoir obtenu des nouvelles.

- C'est ce qu'il était venu dire, à l'origine. Ce qu'il avait appris. Sauf qu'il n'a pas eu le temps de le dire. Je crois que le fait que je sois l'un de tes conseillers en plus d'être ton ami m'a sauvé la vie, ce matin.

- Pourquoi ?

- Parce que j'ai giflé mon roi et que j'aurais dû être brûlé vif dans l'heure ?

Je roulai des yeux.

- Je n'ai rien à voir dans l'histoire, crétin. Et n'essaie pas de me faire croire que tu ne sais pas que mon frère a un béguin grand comme la Faerie pour toi. Parce que je peux t'assurer que je ne te croirais pas.

Il eut le bon sens de rougir et de détourner les yeux.

- Allons-y.

Il passa devant moi en évitant soigneusement mon regard moqueur. Je glissai mon bras sous le sien, contente d'être parvenue à désamorcer son courroux. J'avais beau douter du couple qu'il formerait avec Nahl, avoir cette information à agiter pour le mettre mal à l'aise était un atout dont je n'étais pas prête de me passer.

Je le laissai regagner ses quartiers et rejoignis les miens pour me changer. J'avais besoin de relâcher la tension et il n'y avait rien de mieux qu'un bon entraînement pour ça. Par chance, je pus compter sur Roscoe pour me donner la juste dose de fatigue dont j'avais besoin pour cesser de songer à ce qu'avait dit mon frère.

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Il se trouva qu'être restée pour assister à la torture de Brycen ne m'aura rien apporté de plus puisqu'il n'avait rien révélé en dépit du déploiement de techniques de Nahl. Ou, en tout cas, le peu qu'il avait révélé ne servait à rien.

Il avait une force que je n'aurais jamais soupçonnée. Résister à tout ce qu'il avait enduré sans céder... Je n'étais pas sûre d'avoir réussi, à sa place. Et pourtant, j'avais vécu sous le joug de Kaiser pendant près d'un an. Il ne m'avait pas brisée parce qu'il avait besoin de moi fonctionnelle. Si je perdais l'esprit et le contrôle de ma magie, je ne lui aurais plus servi à rien. Peut-être avait-il été... gentil avec moi, au final... Aussi dur que ça soit à imaginer.

- Majesté ! m'appela la voix si unique de Tmasen.

Le titre parut lui arracher la langue. Je croisai les bras en attendant qu'il me rattrape.

- Le Traître souhaiterait un entretien avec vous, Majesté. Il a insisté en disant que c'était important et que cela pourrait vous aider.

Je soupirai.

- Où est-il ?

- Avec votre père dans ses quartiers.

Je tournai les talons et partis pour les appartements de Weethe. Discuter avec le Traître était la dernière chose que j'avais prévue de faire. Nonobstant, s'il pouvait servir à quelque chose d'autre qu'à maintenir Weethe en vie... Et puis, bien qu'il m'en coûte de l'admettre, il se comportait idéalement depuis qu'il avait été libéré des ronces. Les cicatrices ne partiraient jamais, constant rappel de son erreur.

Le Traître ouvrit la porte lorsque le garde frappa pour moi. Je trouvai mon prédécesseur dans un coin du salon en train de se claquer la tête contre le mur en marmonnant.

- Ne t'occupe pas de ça, jeune Aderleen, me dit le Traître. Il tente de vous maudire, toi et ton frère. Il n'a pas encore accepté le fait qu'il n'a plus aucun pouvoir.

Je hochai vaguement la tête sans pour autant me détourner. L'attitude folle de Weethe était perturbante mais je ne pouvais nier le sentiment de plénitude de la vengeance accomplie.

Un plateau de thé fut amené et je grimaçai. Je commençais à n'en plus pouvoir. Dès que je rencontrais quelqu'un, je me retrouvais avec une tasse dans les mains, obligée de la boire par politesse. Avec le Traître, je me sentis capable de refuser en posant simplement une main sur ma tasse avant qu'il ne me serve. Il haussa un sourcil mais n'insista pas.

- Alors ? Pourquoi m'avoir fait venir ? Il m'a paru que c'était important puisque Tmasen est venu m'arracher à ma journée parfaitement planifiée.

Il s'enfonça dans son fauteuil, sa tasse entre les mains. Il ne semblait pas pressé de me dire ce qui était si important. Je haussai un sourcil. Je ne comptais pas attendre qu'il se décide à parler. Il fallait qu'il se rappelle que j'étais sa reine, désormais.

- Parle. Maintenant.

Je laissai ma menace flotter entre nous. Il eut un léger sourire en coin.

- J'ai entendu parler de la capture de Brycen, dit-il calmement. Et des problèmes que ce cher Chasseur rencontre avec lui. Je peux peut-être faire quelque chose pour ça.

- Et qu'est-ce que ça serait ?

Il tapota sa tempe.

- D'après toi ? Je peux forcer son esprit et en tirer toutes les réponses que tu désires tant. Si tu me laisses faire, je pourrais lui faire réciter toute sa vie depuis le jour de sa naissance.

- Je croyais qu'il fallait tous tes pouvoirs pour maintenir Weethe en vie ?

- Ça ne me demandera pas beaucoup d'effort. Il sera peut-être un petit peu affaibli pendant un moment si vraiment Brycen a de bonnes défenses mais il n'en mourra pas.

Je réfléchis en observant mon prédécesseur figé dans son coin, raide. Il ressemblait à une statue de sel usée par les années. Il semblait trop enfoncé dans sa folie pour souffrir comme il le méritait. Se pouvait-il que son esprit ait cédé et que toute cette punition soit inutile ?

Et puis, quand bien même mourrait-il... Pourrions-nous réellement compter cela comme un échec ? Maintenant que la colère était retombée, je me moquais de ce qui lui arrivait. Qu'il vive ou qu'il meure... Peu importait. J'avais un peuple à protéger.

Nahl allait être furieux. Il avait pris sur ses épaules l'obligation d'obtenir des réponses de Brycen. Il n'allait pas accepter facilement mon intervention. Toutefois, après ce qu'il avait argué ce matin, pouvais-je seulement me fier à son jugement ? Il pensait que de me forcer à le regarder brûler Brycen me soignerait de mes cauchemars et de mon horreur de la chair brûlée. Avec une logique aussi tordue...

Il fallait que j'intervienne. Au moins, je serais certaine d'obtenir ce dont j'avais besoin. Je n'aurais pas dû laisser le champ libre à Nahl. On était toujours mieux servi par soi-même. Mon petit frère n'avait pas été à la hauteur. C'était dur mais réel. Nous étions en temps de guerre et nous n'avions pas de temps à perdre.

Je me frottai les tempes.

- D'accord.

Le Traître redressa la tête et m'observa, sa surprise lisible sur son visage. Il était rarement aussi expressif.

- Pas de questions ni de conditions ?

- Non. J'ai besoin de savoir ce qu'il a prévu et la méthode Unseelie ne fonctionne pas. Passons à la méthode Seelie.

Il sourit largement. Je fus sûre de lire de la fierté dans son regard.

- Mais c'est qu'on va faire une reine de toi, jeune Aderleen.

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NdlA : alors, les amis ? Qu'est-ce que vous avez pensé de ce chapitre ? De la dispute entre Naseok et Nahl ? De la conversation avec le Traître ? Dites-moi tout ! Je suis curieuse de savoir de quel côté partent vos folles théories !

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