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Chapitre 8 (4/4)

Nathanaël et son guide descendirent directement au deuxième étage. Ils débouchèrent dans un couloir peu éclairé dont l'activité était sans commune mesure avec les étages précédents. Si l'adolescent ne voyait personne, le brouhaha continu des voix et des sonneries de téléphone ne laissait pas la place au doute quant à la présence d'agents dans les pièces suivantes.

Baptiste fit signe à Nathanaël de le suivre et s'avança vers la première porte ouverte.

Le lycéen retint une exclamation impressionnée. La salle n’était illuminée que par les dizaines d’écrans que fixaient les employés de l’Institut. Sur un plan de la région parisienne, projeté sur le mur du fond, pulsaient des points fixes colorés, étalonnés du jaune pâle au rouge bordeaux. L’adolescent comprit qu’ils représentaient les anomalies spirituelles. Des petites bulles numérotées se déplaçaient le long des routes, sans doute pour indiquer la position des médiums. Nathanaël compta quatre équipes en mouvement. Bien peu comparé au nombre de mauvais esprits actuellement actifs.

Les téléphones sonnaient, les agents parlaient dans leurs micros, tapaient sur leurs claviers... Dans leur dos, à l'opposé de l'écran géant, un homme était enfoncé dans son fauteuil, pieds sur son bureau, un magazine sur la tête. Il semblait dormir profondément.

Baptiste s’avança silencieusement dans la pièce et s’arrêta à bonne distance des travailleurs. Il se pencha ensuite sur Nathanaël pour lui chuchoter à l’oreille :

— Ici, c’est le département des opérations. Il centralise les appels des témoins d’anomalies, les données de nos sorts de détection et envoie nos équipes sur le terrain.

L’adolescent observa la concentration des employés avec admiration. Quelques-uns possédaient une aura, mais la majorité en était dépourvue. C’était le cas de l’homme le plus proche. Il rajustait régulièrement ses lunettes entre deux appels téléphoniques et attrapait par moment un mouchoir à carreau posé sur son bureau pour éponger les gouttes de sueur qui perlaient sur son front.

— Où se trouvent les sorts de détection ? s'enquit finalement Nathanaël.

Il avait beau chercher, aucun des médiums présents n'usait de son pouvoir spirituel. Ils travaillaient derrière leur écran d'ordinateur comme tout un chacun.

Baptiste désigna du pouce le mur qui donnait sur le couloir, derrière eux.

— Dans la pièce en face. On ne pourra pas s'y rendre, les agents qui les maintiennent doivent rester extrêmement concentrés.

Nathanaël retint une moue déçue. Sa curiosité le poussait à insister, mais sa raison lui rappela la difficulté de l'exercice. Peut-être pourrait-il demander à y jeter un œil lorsque l'épisode de résurgence spirituelle serait passé.

L'homme à lunettes à côté d'eux poussa un profond soupir, s'enfonça dans son fauteuil et se frotta les yeux. Alors qu'il attrapait un verre d'eau posé devant lui, il remarqua enfin Nathanaël et Baptiste. Il les salua d'un petit geste et d'un sourire fatigué.

— En visite ? demanda-t-il après avoir vidé son verre d'une traite.

Le médium confirma d'un hochement de tête. L'homme invita Nathanaël à s'approcher et lui montra son écran. Le plan de la région parisienne s'y trouvait également, à ceci près que les teintes chaudes recouvraient la totalité de l’écran, et non quelques zones sporadiques.

— Ce plan me montre les niveaux spirituels de la région, expliqua-t-il. Je reçois également la moitié des signalements téléphoniques, que je situe sur la carte. Un logiciel détermine ensuite le niveau potentiel de la menace.

Il fit glisser sa souris sur l'un des points bleus qui parsemaient l'écran et une bulle s'afficha. Il s'y trouvait une adresse ainsi qu'un chiffre et un pourcentage. Nathanaël comprit qu'il s'agissait du niveau de l'anomalie, suivie de la fiabilité de l'évaluation réalisée par le système.

— Deux types de sorts de détection sont maintenus en permanence par les médiums à côté, poursuivit l’homme. Le premier permet de créer ce plan de niveaux spirituels, le second localise les menaces. D’ordinaire, seul ce dernier suffit, mais l’augmentation du nombre d’anomalies brouille les sorts et nous ne parvenons à repérer que les niveaux les plus élevés. Nous avons donc dû revenir à ce système plus archaïque dépendant en grande partie de l’intervention des sensibles sur le terrain.

L’agent s’interrompit pour avaler une gorgée d’eau. Il se rendit compte ce faisant que son verre était vide. Baptiste le lui prit des mains et se dirigea vers la fontaine, quelques mètres plus loin.

— Je ne savais pas qu’il y avait une ligne directe jusqu’ici… s’étonna Nathanaël.

— Seuls les médiums et sensibles connus de l’Institut possèdent le numéro. J’imagine qu’on te le transmettra en temps utile. Tu viens d’une famille normale, c’est ça ?

L’adolescent fronça les sourcils. L’IFSS connaissait pourtant son existence… Il se rappela la véhémence de Philippine et y vit une raison suffisante à son ignorance : si l’organisme avait tenté d’entrer en contact avec lui pour lui communiquer le numéro, nul ne savait ce qui serait arrivé aux malheureuses âmes chargées de le rencontrer…

— Qu’est-ce qui se passe, ici ? grommela alors une voix dans leur dos.

Nathanaël et l’opérateur se retournèrent à l’unisson. L’homme qui dormait dans son fauteuil quelques minutes plus tôt les fixaient, un air mécontent sur le visage. L’adolescent déglutit et salua le nouveau venu d’un timide hochement de tête.

— Il vient de rejoindre l’Institut, je lui explique rapidement comment nous fonctionnons, s’empressa d’annoncer l’agent.

Cela ne sembla pas calmer l’homme. Il se gratta le menton où commençaient à apparaître quelques poils de barbe sans quitter ses interlocuteurs des yeux.

— Si vous avez le temps de taper la discut’ avec un gosse, bossez, ordonna-t-il. Et toi, gamin, hors de ma vue. Tu déconcentres mon équipe.

Nathanaël demeura immobile et penaud. Il aurait voulu expliquer qu’il n’était pas venu seul, s’excuser, partir aussi dignement que possible… Une autre part de lui aurait bien fait remarquer à l’homme que s’il avait été réveillé à son arrivée, il aurait tout simplement pu l’empêcher d’entrer. Mais le regard noir de son interlocuteur ne réussit qu’à lui faire baisser les yeux.

— Bonjour, monsieur Verant ! s’exclama soudain Baptiste. Comment allez-vous ?

Le médium combla les derniers mètres qui le séparaient de l’adolescent au pas de course. Il posa rapidement le verre d’eau sur le bureau de l’agent avant de se placer subrepticement entre Nathanaël et l’homme.

— Ce n’est pas une garderie, ici, Rambault, mais une salle opérationnelle. Ce gosse n’a rien à y faire et vous non plus !

— Je lui montre simplement les coulisses de l’Institut et… commença Baptiste, gêné.

— Vous croyez vraiment que c’est le moment ? rugit l’homme. Vous savez combien d’anomalies on détecte par jour, ces derniers temps ?

— C'est justement pour ça que je veux aider... tenta Nathanaël.

Il regretta aussitôt ses paroles quand les yeux de monsieur Verant le fusillèrent sur place. Cependant, lorsque l'homme reprit la parole, sa voix avait baissé de volume.

— Tu nous aideras davantage sur le terrain qu'en parlant à mon équipe, soupira-t-il. Encore faut-il que tu vailles quelque chose dehors, à ton âge...

— Bien sûr qu'il vaut quelque chose ! intervint immédiatement Baptiste. Voici Nathanaël Jackowski, le fils de...

Monsieur Verant braqua des yeux assassins sur le médium, lequel s'interrompit aussitôt.

— Jackowski ? Jackowski ? Mais vous êtes tombés sur la tête ! Si l'OSI apprend que vous l'avez recruté, les chefs sont bons pour le placard ! Et on n’a pas les ressources pour gérer une crise à la direction en plus de cette foutue recrudescence ! 

Nathanaël eut un mouvement de recul. Il ne comprenait pas. Tous les membres de l’Institut qu’il avait rencontrés jusqu’à présent l’avaient plutôt bien accueilli… Pourtant, cet homme agissait comme si la simple présence d’un Jackowski à l’Institut symbolisait la fin de l’organisme tout entier aux mains de l’Organisation de Spiritisme Internationale.

— L'OSI n'a rien à dire, soupira Baptiste. Nathanaël n’a de Jacowski que le nom, pas le sang. Vous le sauriez si vous écoutiez un peu les autres au lieu de les chasser de votre salle à coups de pieds...

Une décharge électrique parcourut l'adolescent. Il leva les yeux vers le médium, partagé entre l'abasourdissement et l'amusement. Comment Baptiste pouvait-il prétendre une chose pareille ?

Nathanaël croisa le regard de son guide. Celui-ci pâlit avant de plaquer une main sur sa bouche.

— Apparemment, je n'étais pas le seul à l'ignorer, commenta monsieur Verant. Je vous laisse en discuter... Dans votre bureau, Rambault.

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