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Chapitre 27

Quelques heures plus tard, Dusan était en route pour le Palais Impérial. Des journalistes attendaient depuis l'aube sur le trottoir qui bordait l'avenue de son entrée. Le jeune homme ignora de toute sa superbe les auteurs de la presse à scandale, mais garda la mâchoire serrée, tout aussi impatient que ces pisse-copie de mauvais goût sur les aboutissants de cette affaire.

Le jeune Prince resta de longues minutes les yeux dans le vague, Giselle avait été son premier amour. Quand sa mère lui avait présenté la jeune fille, il avait été attiré par son regard franc et son caractère obstiné. Elle était d'un tempérament calme, avait de l'esprit et accomplissait ses tâches avec beaucoup de sérieux. C'était également une personne habile, ayant reçu la meilleure des éducations. Il le savait, elle était à la hauteur pour se tenir à ses côtés. Les premières années, au fur et à mesure que la réputation de sa dulcinée grandissait, il était fier de l'avoir comme promise.

Ils travaillaient ensemble d'arrache-pied, faisant au mieux pour satisfaire les demandes de Carolina, qui ne tarissait jamais d'éloges. Giselle était pour lui l'incarnation de la loyauté et il ne se lassait jamais de leurs conversations.

Mais ces derniers mois, les gens chuchotaient sur son passage, des ragots se faisaient entendre. Giselle était trop parfaite, trop investie dans son devoir, trop désintéressée par les mondanités. Dusan savait que certains membres de la cour trouvaient cela louche, une jeune fille de son âge, si perdue dans les études.

N'est-ce pas le privilège des Nobles, que de profiter de leurs titres ?

Dusan avait suivi son impulsion, il était aussi studieux et sage qu'elle. Ils travaillaient de concert, animés par une complicité cérébrale. Face à leur investissement, on disait qu'ils deviendraient deux futurs piliers pour la famille impériale. Dusan l'aimait, à sa façon.

Malgré sa liaison, il pensait toujours l'épouser. Sa fiancée était remarquable, trop reconnue à présent pour s'en séparer. Il grimaça d'amertume et comprit ce sentiment mitigé. Avec Giselle à ses côtés, il se sentait invincible ; avec Léonie dans son lit, il se sentait vivre.

L'Empereur était assis à son cabinet de travail. Dusan le salua, le dos droit, le regard fixe. À l'arrivée du jeune homme, le premier secrétaire envoya tous les assistants hors de la pièce.

Auguste, affalé sur l'immense bureau en cèdre rouge, n'était plus que l'ombre de lui-même. Tenant un long cigare dans une main, les yeux du souverain étaient égarés dans le vague. Il ne sembla pas prendre conscience de l'arrivée de son fils. Habillé de noir, son costume de deuil était trop grand pour lui. Le teint cireux, épuisé et amaigri, l'Empereur était perdu dans des songes inaccessibles.

— Que la lumière de la Mère guide vos pas, père, dit Dusan d'une voix raide.

Auguste ne répondit rien et tira sur son cigare, clignant des paupières pour éviter l'irritation de la fumée dans ses yeux.

— Je viens d'apprendre l'affaire publiée ce matin sur Giselle...

L'Empereur se gratta la barbe. Dusan remarqua quelques poils blancs dans l'épaisse toison de ses cheveux.

Regardez-moi, pensa Dusan, je suis en face de vous, regardez-moi...

Un silence s'imposa dans le bureau. Dusan finit par ouvrir la bouche :

— Avez-vous des nouvelles de mon frère Joren ? demanda-t-il avec agacement.

À l'évocation de ce nom, Auguste sursauta et frotta ses yeux irrités, puis il se tourna vers son troisième fils :

— Non. Vous venez pour Giselle, n'est-ce pas ? Je sais l'estime que vous avez pour elle et l'attachement qu'il y avait entre vous... Et c'est bien normal, vous êtes si proches depuis des années... Je suis vraiment navré pour vous, mais les preuves sont là. Mon fils... Pensez-vous... Pensez-vous Giselle soit capable de ça ?

— Oh, croyez-moi, elle est suffisamment intelligente et douée pour réussir une chose pareille ! tout s'explique à présent ! sa froideur, ses silences... Elle est devenue si dédaigneuse, si aveuglée par le pouvoir. Je ne savais pas qu'elle avait changé à ce point, elle était si douce et calme auparavant, toujours souriante... Et mère... Pardonnez-moi, je ne devrais pas encore parler d'elle... Elle lui faisait confiance.

Auguste hocha lentement la tête, accablé de tristesse et de déception.

— Je pense qu'elle va riposter, nier tout cela, continua Dusan avec force. Elle va certainement passer des examens à nouveau, car les Dalsteinis vont le réclamer. J'imagine qu'elle sera assignée à résidence, puis qu'on la forcera à se confesser. Elle ira ensuite à Sanvre, au couvent de sa mère. J'espère que cette dernière lui ordonnera de le faire... Si elle n'avoue rien, alors elle sera sévèrement punie. On lui demandera de quitter le pays ou de rentrer dans les ordres, sinon on l'enfermera...

Mais Auguste n'écoutait plus. Il continua de fumer son cigare tout en étant profondément absorbé par ses pensées.

— Pourquoi ne pas m'avoir prévenu qu'il y avait une enquête sur elle ? questionna le jeune homme d'un ton plus fort, dans l'espoir de se faire entendre.

Au bout d'un interminable silence, Auguste répondit :

— Ils avaient peur que tu la protèges... Et j'avais autre chose à me rapeller... Je vais envoyer son père dans l'Ouest afin de calmer la cour. Une mission à l'étranger, cela ira très bien... J'ai convenu de cela avec Joren.

L'Empereur détourna ensuite le regard et se remit à fumer. Dusan comprit que la discussion était close.

Vexé et humilié à la fois publiquement par sa fiancée, mais aussi par ce frère toujours absent, Dusan tourna les talons, des larmes de rage dans les yeux.

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