Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 13

Les regards des nobles étaient rivés sur le futur couple princier, on trépignait d'impatience. Que Ronia soit louée, ils allaient enfin annoncer la nouvelle. Sous la lumière des chandeliers, le sourire calme et doux de Giselle lui donnait l'image d'une sainte. Nul n'arrivait à déchiffrer son émotion.

Au-dessus de la foule, on entendait murmurer :

— Elle est si sereine, regardez ses yeux, il n'y a aucun trouble...

— La première princesse avait demandé à ce qu'on annonce les bancs dès le début des festivités.

— Un sang-froid extraordinaire, ma fille n'aurait pas tenu si longtemps...

À chaque fin de danse, l'attention finissait par se tourner vers les musiciens.

Le duc se frottait le ventre, satisfait. Sa femme discutait avec d'autres dames, l'air tendu. Elle avait du mal à s'intégrer dans ce genre de mondanités. Iphigénie cherchait Léonie du regard.

— Allons, laisse ta fille profiter un peu... Elle est en âge de s'amuser. Elle aussi finira par trouver un bon parti, ne t'inquiète pas.

Son épouse redressa son châle sur ses épaules en hochant la tête, elle sembla vouloir dire quelque chose.

Les lustres s'éteignirent soudain, ne laissant place qu'aux décorations lumineuses à l'effigie de la déesse de l'hiver et de la mort. Les reflets dans les grandes vites étincelaient comme mille étoiles. Une musique solennelle éclata dans la salle, contrastant avec les enivrant airs de valse.

Les invités comprirent, et tous poussèrent des cris de soulagement et de ravissement. Les journalistes firent crépiter leurs appareils photo. On se pressa dans le fond de la pièce. Les femmes serrèrent leurs lourdes robes contre elle pour faire de la place et les hommes étirèrent le cou.

Le secrétaire de l'Empereur Auguste s'avança, tenant dans la main un large rouleau de tissu d'un rouge profond. Les gens retinrent leur souffle, la musique cessa.

Chacun savait que sur cette précieuse étoffe se trouvait, peinte à l'encre noire, la parole même de l'Empereur. On y retrouvaient des ordres et des déclarations absolues, directement liées à l'Histoire de Dalstein.

Chaque personne présente dans la pièce s'inclina alors devant l'objet, baissant la tête en signe de respect.

Le secrétaire déroula l'annonce, magnifiquement décorée, et prononça à voix haute :

— Moi, Empereur Auguste, neuvième de ma lignée, rédige ici ma parole et ma décision : Dusan Fretnarch Tritir de Dalstein et Giselle Prunille le Tholy de Madalberth uniront leur vie et leur sang au printemps de l'année prochaine dans la cathédrale de sainte Augusta.

D'autres mots pompeux furent évoqués, que chacun écouta respectueusement, et lorsque tout fut fini :

— Longue vie à l'Empereur, Dignité à la Mère et Gloire à Dalstein. Notre lumière est dans nos racines, scandèrent en même temps les centaines de personnes présentes.

Par Menée, je suis à la fois si heureuse et j'ai tant mal aux pieds, pensa Gisèle en prenant la main de Dusan dans la sienne.

Pouvaient-ils s'embrasser ? Elle l'ignorait, cependant, elle en eut soudain envie. Elle tourna la tête vers Dusan, qui souriait en regardant droit devant lui.

Non, ce n'est pas dans le protocole, se résolut-elle en saluant la foule.

Elle serra un peu plus fort ses doigts et fit comprendre d'un regard à Dusan qu'elle voulait s'assoir.

Ce dernier salua encore un peu les personnes présentes, venues les féliciter, et accompagna Giselle sur une des banquettes capitonnées installées pour l'occasion.

— Ça va, tu n'as pas l'air bien ? Je t'ai vu chanceler.

— Oui, c'est l'émotion, je pense, j'ai... j'ai mal aux pieds. Excuse-moi...

Avec le temps, ils étaient parvenus à discuter entre eux, les lèvres étirées, afin d'empêcher quiconque de pouvoir comprendre leurs paroles. Ils avaient presque inventé leur propre langue, avec des signes légers de mouvements de doigts, de tête et de posture.

— Je vais t'apporter un verre, reste ici, repose-toi. Continue de sourire.

— Je n'ai aucune raison de m'arrêter... répondit-elle dans un rire.

Elle le regarda partir et réalisa qu'elle aurait très bien pu demander un serveur au lieu de le laisser chercher quelque chose en s'enfonçant dans la foule.

Soudain, un long frisson parcourut son corps. Giselle se redressa légèrement pour confirmer sa sensation.

Sur la Mère... pas maintenant !

Une sueur froide commença à la saisir, son cerveau ne put feinter d'ignorer les crampes plus longtemps.

Ses douleurs aux pieds devinrent subitement le cadet de ses soucis.

Il faut que je me lève, et que j'aille aux commodités... Lesquelles sont les plus proches ? Est-ce que j'attends Dusan ? Une si jolie robe, si je la tache...

Giselle blêmit légèrement. Elle serra les jambes.

Je n'ai aucune protection avec moi ! réalisa-t-elle avec horreur.

La jeune femme déglutit, elle avisa un serveur qui passait près d'elle :

— Pardonnez-moi, Liselotte est-elle disponible ?

L'homme hocha la tête et partit s'enquérir de la suivante de l'Impératrice.

L'attente sembla interminable. Les gens autour d'elle souriaient et riaient, on lui proposa à boire et à manger. De nouvelles danses se mirent en marche. Le feu de la soirée commençait à prendre.

Le serveur revient :

— Je suis navré votre Grâce, Liselotte est aux côtés de Sa Majesté l'Impératrice Carolina, qui est retournée quelques instants dans ses appartements. Puis-je vous être utile pour la remplacer dans votre demande ?

Giselle hésita, elle savait qu'au moindre mouvement, son jupon serait taché de sang. Les toilettes les plus proches étaient situées dans les couloirs et nul doute qu'à cette heure-ci, une nuée de femmes faisaient la queue.

— Amenez-moi aux cuisines, s'il vous plait.

Le valet cligna des yeux, éberlués.

Ce n'est pas dans le protocole, je ne dois normalement pas quitter la soirée... Mais quand Dusan va-t-il revenir ?

— Fort bien, votre Grâce, suivez-moi, concéda l'homme en saisissant l'honneur de l'accompagner.

Bombant le torse, il la guida à travers la foule, qui se retournait vers elle pour la saluer.

Giselle continua de sourire et d'avancer à petits pas, feignant de ne pas sentir le sang couler sur ses cuisses.

Vite, mes dessous sont fichus !

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro