Chapitre 38
Publié le 26/09/2021
TW en commentaire
***
Je contemplais silencieusement le lever du soleil, qui projetais des rayons encore faibles dans les jardins de la meute. C'était encore l'hiver, mais l'aube survenait chaque matin un peu plus tôt, annonçant l'imminence du printemps. Les dernières traces de givre fondaient paisiblement, laissaient présager une belle journée – l'air lui-même me semblait déjà plus doux.
Je m'étais installée sur un banc, enroulée dans un châle de laine épaisse, pour profiter de quelques instants de solitudes avant la journée chargée qui m'attendait. La chambre où la prêtresse m'avait soignée donnait directement sur l'arrière de la maison par une porte-fenêtre, ce qui m'avait permis de sortir en toute discrétion.
Ymir m'avait prévenue : elle avait eu tout le mal du monde à retenir Héloïse, Seth et Lina de se précipiter à mon chevet. D'après elle, la meute entière s'inquiétait de mon état, allant jusqu'à lui demander de mes nouvelles heure par heure, de telle sorte que je devais m'attendre à de grades démonstrations de joie quand on me reverrait sur pied.
Pour quelqu'un comme moi, ce genre d'information était à la fois embarrassant et intimidant – je n'aimais pas particulièrement être au centre de l'attention. Mais en même temps, j'éprouvais une joie indescriptible. Des gens s'inquiétaient pour moi.
C'était une sensation à la fois familière et profondément étrange – je me sentais, et bien... acceptée. Appréciée même.
Cette attention autour de ma personne était renforcée, m'avait dit Ymir, par le fait que j'avais eu la plus longue convalescence de la meute.
L'entraînement de nos guerriers avait porté ses fruits : après la bataille, il y avait eu des blessés mais aucun morts, au soulagement général. Et tous s'étaient parfaitement remis après une nuit de soins attentifs – contrairement à moi, qui avais mis bien plus de temps à me remettre.
Bientôt, je rejoindrai les miens pour les rassurer et partager leur joie. Mais il était encore tôt, et j'avais besoin de méditer encore un peu sur les événements récents.
Je regardais pensivement autour de moi, en me répétant ma conversation avec la mère Ymir. J'avais commencé par décliner son offre : je ne me sentais pas du tout les épaules pour une charge aussi importante que celle de prêtresse. Ymir elle-même ne devait pas être bien sérieuse, pensai-je, et elle avait dû se sentir obligée d'évoquer mon initiation. Il fallait bien qu'elle me dise quelque chose de gentil après m'avoir vu frôler la mort en suivant ses ordres.
C'était, en substance, ce que je lui avais répondu pour appuyer mon refus. Mais à ma plus grande surprise, elle avait refusé d'en tenir compte, insistant pour que je prenne plus de temps pour y réfléchir.
Et elle avait eu raison : moins d'une heure après, je commençais déjà à voir l'absurdité de ma réaction. On ne faisait pas réellement ce genre d'offre pour être « gentille », n'est-ce pas ?
Et c'était vrai que je restais attirée par cette source, encore maintenant. Quelque chose dans mon corps aspirait à y retourner. Je désirais m'immerger intégralement dans les eaux sacrées, m'imprégner de toute leur magie.
Oui... Ce serait formidable de recevoir une initiation au Grand Temple. Pour la première fois depuis bien longtemps je commençais à entrevoir un avenir qui me faisait envie.
Plus j'y pensais, et plus j'étais encline à accepter l'offre de la prêtresse.
*
Je fus tirée de mes réflexions par un crissement de graviers.
Je tournai les yeux juste une seconde, une seconde qui me suffit pour reconnaître Flavien – et je détournai brusquement le regard. Des vagues de chaleurs montèrent jusqu'à la racine de mes cheveux, tandis que je l'entendais s'asseoir à côté de moi. Mais je fixais résolument la cime des arbres, face à moi.
« Enfin réveillée ? »
Je dus rassembler tout mon courage pour me tourner vers l'alpha. Une barbe naissante soulignait le contour de sa mâchoire, la lumière naissante faisait briller ses boucles brunes, et il m'adressait un sourire plein de douceur, quoique fragile. Il était vraiment toujours très beau.
« Oui, soufflai-je. La prêtresse s'est bien occupée de moi. »
Le souvenir de notre dernière rencontre me revint à l'esprit... C'était le jour où il s'était battu avec Silvio. Nous n'avions plus échangé un mot depuis, et je ne savais pas quelle attitude adopter. Ni ce que Flavien pouvait encore penser de moi.
Parler à voix haute me semblait profondément difficile.
« Et toi... demandai-je tout de même. Comment vont tes blessures ?
– Je n'ai plus rien. La sorcière n'a pas eu le temps de me faire vraiment du mal – grâce à toi. Je te dois des remerciements, Mariposa. Tu as été formidable.
– Ce n'est rien. » balbutiai-je.
Je ne m'attendais pas à ce que tout le monde me couvre de compliments. Pour étrange que ce soit, derrière la gêne, je commençais à en tirer une satisfaction confuse.
« Tu m'as sauvé la vie, Mariposa. »
Je captai brièvement le regard de Flavien, qui semblait profondément hésitant. Il passa une main dans ses cheveux, avant de reprendre la parole.
« Et pourtant, c'est moi l'alpha, dit-il. J'aurais dû protéger ma meute, au lieu d'avoir besoin qu'elle vienne à mon secours.
– Tu as été capturé par une sorcière, Flavien... C'est toi qui as affronté le plus grand danger, et tous les alphas auraient fait de même. »
Flavien secoua la tête, un sourire embarrassé au coin des lèvres.
« Ce n'est pas ce que je voulais dire. Je ne te demande pas de ménager mon orgueil – surtout alors que c'est à toi que nous devons notre salut. Mais j'ai d'immenses regrets quant à mon comportement de ces derniers jours. Je n'ai pas été à la hauteur, et je voulais te présenter mes excuses en bonne et due forme. »
Le soleil illuminait maintenant la nature environnante. La brise faisait danser les branches des pins qui diffusaient jusqu'à nous l'odeur sucrée de la sève. Le voile blanchâtre du givre avait laissé place aux couleurs vives des végétaux, à l'éclat profond de la terre, aux contours brillants des pierres. On entendait même la course discrète de quelques créatures hivernales.
Mais rien de toute cela ne troublait mes sens, qui ne percevaient qu'une chose : le regard intense de Flavien.
Proche et lointain à la fois, il attendait une réponse, scrutant mes réactions – alors que j'étais empêchée de penser clairement par la boule de feu qui venait de naître au creux de mon ventre.
« Ce n'était pas toi... C'était la sorcière, répondis-je faiblement.
– J'ai mal évalué sa puissance, dit-il, mais ce n'est pas ma seule faute. Je t'ai négligée, Mariposa, au moment où j'aurais dû être le plus présent pour toi – au moment où tu avais le plus besoin d'être protégée. J'ai été aveuglé par mes peurs, et c'est toi qui en a subi les conséquences.
– Tu... tu parles de Silvio ? »
Il hocha sombrement la tête.
« J'aurais dû essayer de comprendre ce qui se passait avec lui – pourquoi revoir ton âme-sœur te mettait dans cet état. Je savais pourtant qu'il t'avait fait du mal dans le passé, mais j'avais du mal à croire qu'il ne venait que pour te blesser. »
Il est comme les autres, pensai-je, il reste persuadé que les âme-sœur ne peuvent vivre l'un sans l'autre– même après tout ça, il imaginait que Silvio et moi allions nous réconcilier.
« J'ai fui au pire moment, même si je ne voulais pas me l'avouer, continua-t-il. J'étais persuadé de voir mes pires craintes se réaliser. Il me semblait tellement évident que je serais décevant à côté de ton âme-sœur et que tu regretterais forcément de t'être engagée avec moi. »
Je clignai des yeux, stupéfaite de ce que j'entendais.
Je n'aurais jamais imaginé que Flavien croie de telles choses. Cette idée me paraissait totalement saugrenue.
Et dire que je m'étais persuadée qu'il me trouvait indigne de lui – alors que pendant ce temps, il se croyait incapable de rivaliser avec Silvio.
Je comprenais mieux certaines choses à la lumière de cette explication. Flavien avait cru que je le fuyais au moment où j'évitais Silvio, et il en avait déduit que c'était une façon de lui dire que je n'étais plus intéressée. Et évidemment, je n'avais pas non plus essayé d'éclaircir les choses, tant j'étais certaine que Flavien allait me rejeter. Cet horrible quiproquo nous avait fait souffrir bien plus que nécessaire.
« J'aurais dû prendre le temps de parler avec toi, au lieu de sauter sur des conclusions hâtives, reprit Flavien. J'espère que tu pourras me pardonner.
– J-je... oui, oui évidemment, que je te pardonne. »
Il réagit à peine – se contentant de m'adresser un sourire peiné. Il eut un léger mouvement de recul, comme s'il s'apprêtait à quitter notre banc, et un éclair de douleur me perfora le cœur.
Est-ce que j'étais en train de le perdre ?
Sans réfléchir plus, je me saisis de sa main pour le retenir. Ses yeux s'écarquillèrent brièvement, et je lui répondis avec un douloureux sentiment d'urgence.
« Tu as assisté à mon combat avec Mlidred, Flavien, n'est-ce pas ? demandai-je en serrant sa main de toute mes forces. Tu as entendu ce qu'elle m'a offert – et ce que j'ai répondu. »
Nous avions cessé de nous éviter du regard : cette fois, ses iris étaient comme aimantés aux miens.
« Je me fiche de ce que la déesse Lune a prévu pour moi. Je suis encore libre de choisir qui j'aime – qui je veux. »
« C'est pour Flavien que je suis ici. »
« Silvio ne représente plus rien pour moi, dis-je. Il n'y a plus aucune place pour lui dans mon cœur, parce que... parce que tu as tout pris. Et c'est toujours le cas, rien n'a changé.
– Même après que j'ai été si peu digne de toi ?
– Je... j'aurais dû te parler, moi aussi, Flavien. Les torts sont partagés. Et je ne peux pas accepter de te perdre. »
Le sourire qui se dessina alors sur ses lèvres fut d'une infinie tendresse.
« Je suis sans doute le loup le plus chanceux de cette forêt. » dit-il en caressant lentement ma joue.
Ce léger contact diffusa d'agréables fourmillements sur ma peau. Il se rapprocha encore de moi, glissant une main dans mes cheveux, contre ma nuque. Puis il approcha ses lèvres pour murmurer à mon oreille.
« Dans ce cas, chuchota-t-il, je promets de ne plus jamais te décevoir. Je resterai à tes côtés aussi longtemps que tu le voudras. »
Je tremblai légèrement, submergée par l'émotion.
« Et... est-ce qu'une vie entière te semble une durée acceptable ? demandai-je.
– C'est la seule qui m'était venue à l'esprit. »
J'avais le souffle court, totalement subjuguée par les baisers que Flavien déposa au creux de ma nuque. Je répondis sans réfléchir, sur une impulsion impossible à contenir.
« Je t'aime, Flavien, soufflai-je.
– Moi aussi je t'aime, Mariposa. Terriblement. »
Ma vue se brouilla un court instant – et puis l'émotion reflua avec encore plus de violence. La joie chassa les larmes avec plus d'intensité encore, charriant avec elle des désirs plus brûlants que jamais.
Je collai mon corps à celui de Flavien, enfermai sa tête entre mes mains, et, incapable de réfréner mes désirs, l'embrassai comme si ma vie en dépendait. Il m'avait manqué... tellement manqué.
L'alpha répondit à mon baiser avec passion, enserrant mon corps entre ses bras. Le feu qui s'était diffusé dans mes veines brûlait mon épiderme, brouillant mes pensées. Je ne ressentais plus que la soif – charnelle – de son corps. Lui seul pourrait apaiser ce brasier.
« Allons dans ma chambre. » murmurai-je d'une voix rauque.
Et l'alpha, cet alpha capable de se faire obéir d'un seul regard de toute sa meute, lui qu'on décrivait si souvent comme un être aussi puissant qu'intimidant, n'eut qu'une réaction. Il se laissa docilement guider par la main jusqu'à la maison. Je le fis rentrer dans la pièce où j'avais été soignée la nuit dernière – et où je savais que personne ne viendrait nous déranger.
Les mots ne suffisaient plus à exprimer ce que je ressentais. Il était nécessaire de passer à un autre niveau de communication.
C'est pour ça que Flavien eut à peine le temps de s'asseoir sur le lit, avant que je ne le pousse en arrière pour m'installer à califourchon sur ses hanches. Il était dans le même état que moi, et m'adressa un regard de pur désir tandis que je le débarrassais prestement de sa chemise.
Je faisais preuve d'une audace qui me surprenait moi-même, et pourtant je ne ressentais aucune nervosité. Bien des choses avaient changé, en moi et entre nous... Tout en faisant courir mes mains sur son torse, je me découvrais une assurance nouvelle, plus solide que je n'en avais jamais ressenti. Et je retrouvais ce sentiment de sécurité qui m'habitait toujours en présence de Flavien.
Je déposai une traînée de baiser contre sa peau, allant de la naissance de son cou jusqu'au bas de son ventre, encouragé par ses soupirs de plaisir.
Puis, toujours aussi sûre de moi, je défis lentement la boucle de sa ceinture avant de glisser ma main dans son pantalon. Lorsque je refermai les doigts sur son membre, il était déjà dur. Une bouffée de désir tourbillonna dans mon bas-ventre alors que je caressai le sexe de Flavien. Celui-ci se laissa faire un long moment, mais lorsque je sentis son corps se tendre, il referma doucement sa main sur mon poignet – comme pour me dire d'attendre un moment.
Il se redressa tout en enroulant ses bras autour de ma taille.
« Laisse-moi m'occuper de toi, chuchota-t-il à mon oreille. J'ai très envie de te faire plaisir, moi aussi. »
Que pouvais-je objecter à ça ?
D'un geste habile, il écarta les vêtements qui me restaient pour parcourir mon corps. Des petites décharges de plaisir se propageaient sur ma peau partout où il me touchaient, me faisant peu à peu perdre la tête – et il constata rapidement l'effet qu'il me faisait lorsqu'il glissa un doigt entre mes jambes. J'étais trempée.
Ses caresses s'intensifièrent jusqu'à ce que je ne tienne plus en place. Le souffle court, l'esprit nébuleux, je me tortillais en gémissant sous l'effet de ses doigts experts. Le plaisir était déjà immense, mais j'avais envie d'autre chose – si j'avais pu, j'aurais aimé fusionner totalement avec lui.
J'entrouvris les yeux pour découvrir que Flavien me fixait d'un regard incandescent. Il était dans le même état que moi.
« J'ai envie de toi, fis-je entre deux gémissements.
– Mais je suis tout a toi, Mariposa.
– Non, non pas totalement. »
Je le vis cligner des yeux, comprenant immédiatement où je voulais en venir.
« Tu es sûre que... ?
– Certaine, affirmai-je. »
Comme pour appuyer mes dires je le poussai pour revenir au dessus de lui. Sa peau était brûlante, et quand il posa ses lèvres pour embrasser mon cou, je devinai la fébrilité qui l'habitait.
Sans perdre un instant, je me positionnai pour faire glisser son membre à l'intérieur de moi – lentement, centimètre par centimètre. Les flammes qui me ravageaient doublèrent encore d'intensité, le plaisir se faisant presque insoutenable. Flavien resserra ses main contre mes hanches, et j'entamai des va-et-vient de plus en plus amples.
Je passai les mains dans la chevelure de Flavien, tandis que ses lèvres caressaient ma nuque, propageant des vagues brûlantes le long de ma colonne vertébrale.
Je parvins rapidement au bord de la jouissance, lui aussi – je le voyais bien – mais il semblait encore hésiter.
« Flavien... suppliai-je. Fais-le.
– Est-ce que tu es vraiment sûre de toi ? » demanda-t-il d'une voix anormalement basse.
Je sentais bien qu'il luttait contre lui-même, et que cette question était sa dernière tentative de retenir ses pulsions. Mais c'était tout le contraire de ce que je désirais.
« Je suis sûre. Absolument sûre. »
Je soulignai mes paroles en redoublant de vitesse dans mes mouvements, arrachant à Flavien un grognement de plaisir. Ce fut comme une étincelle qui mettait le feu aux poudres, et il cessa de se retenir.
Ses canines s'allongèrent brusquement, et d'un mouvement décidé, il les planta dans mon épaule.
La sensation fut incroyable, une véritable éruption volcanique.
En temps normal, un morsure de loup-garou pouvait être extrêmement douloureuse, mais là, c'était une sensation radicalement différente. Je ne perçus qu'une légère sensation de pincement, et elle vint rehausser par contraste la puissance renversante de mon orgasme. Un tourbillon indistinct de plaisir et d'émotions s'empara de moi alors que je venais d'être marquée par l'alpha.
Et puis, la seconde d'après, ce fut moi qui mordis Flavien, exactement au même endroit. Je venais de sceller le processus en le marquant à mon tour. Un flot de sensations tout à fait nouveau me gagna : je sentis, pendant quelques fractions de seconde, toutes les émotions de Flavien s'infiltrer en moi. La joie, la surprise, l'adoration.
Plus que tout le reste, ce qui me coupa le souffle fut la découverte, grâce au marquage, de l'amour qu'il ressentait pour moi.
C'était beau, inattendu, éblouissant. J'étais en train de planer à des hauteurs absolument inédites, oubliant quasiment qui j'étais – seul comptait Flavien, la surface de son corps que j'aurais voulu parcourir totalement à chaque caresse, et le lien qui nous unissait.
Et puis, dans un ultime va-et-vient, je sentis une seconde vague de plaisir ravager mon corps, emportant Flavien au passage. Ce nouvel orgasme nous foudroya tous les deux en même temps, dans une symbiose parfaite.
L'incendie venait de s'éteindre, remplacé par des eaux d'une douceur inédite. Nous nous effondrâmes sur le matelas dans un même mouvement, sans briser notre étreinte.
Flavien garda les bras enroulés autour de moi alors qu'il enfouissait son nez contre ma nuque, inspirant profondément l'odeur de ma peau.
Pour la deuxième fois de la journée, j'avais la sensation cotonneuse que mon esprit flottait comme un nuage, bien au dessus de mon corps. Mais c'était bien plus agréable cette fois-ci. Je fermai les yeux, pour profiter avec délice du corps de Flavien contre le mien.
Nous restâmes ainsi un moment, parfaitement silencieux. Comblés.
Mais – bien trop tôt à mon goût – je sentis l'alpha se dégager légèrement.
« Je vais devoir te quitter un instant, murmura-t-il d'un air déçu. Myriam a convoqué une assemblée ce matin, et je ne peux pas la manquer. La meute doit rapidement décider de ce qui adviendra du puits de mana. Ymir a l'air d'avoir une idée assez précise de comment s'en charger, mais elle n'a rien voulu nous dire pour le moment.
– Je devrais t'accompagner, alors. » fis-je en souriant.
J'aimais l'idée de le laisser découvrir par lui-même le projet de la mère Ymir, mais il valait mieux que je sois présente. Surtout si je voulais officiellement accepter d'être la prêtresse de ce sanctuaire. Une part de moi voulait profiter immédiatement de cette confiance qui m'avait gagnée – qui sait combien de temps cela durerait ?
Nous nous levâmes pour nous rhabiller, et Flavien déposa un baiser sur mon front.
« Tu es sûre de ne pas vouloir te reposer encore un peu ? Demanda-t-il.
– Si tu quittes cette chambre, elle ne m'intéresse plus, tranchai-je.
– Tant mieux, alors, rit-il. Mais prépare toi à être au centre de l'attention à partir de maintenant. Tout le monde veut te voir. »
Je lui adressai un regard en coin, tout en rajustant la ceinture de ma robe.
« Le fait de porter ta marque ne va sans doute rien arranger, observai-je.
– Peut-être pas, en effet. »
Je décelai une étincelle de fierté dans son regard, et mon sourire s'agrandit encore. Qui aurait cru qu'on pouvait être aussi heureuse ?
J'étais habillée, Flavien aussi : il était temps d'y aller. Je franchis la porte en lui tenant la main, prête à retrouver la meute.
Ma meute.
***
Je sais que je publie un peu tard aujourd'hui... Mais franchement, ça valait le coup, non ? ^^
Pour tout vous dire, c'est la première fois que ça m'arrive, mais j'ai passé la matinée à retravailler ce chapitre dont je n'étais pas totalement satisfaite. C'était long mais maintenant, je peux dire que j'en suis fière!
Qu'est-ce que vous en avez pensé, vous, ça vous a plu ? Mariposa a fini sa mue, elle est devenue une nouvelle personne après (ou grâce à) toutes ces épreuves. Vous remarquerez qu'elle n'a même pas envisagé de fuir quand Flavien est venu la voir, et Flavien et elle ont eu une conversation décisive. C'était nécessaire, vous ne trouvez pas ?
Quant au lemon, j'avoue que je me suis fait plaisir, mais il fallait bien finir en beauté !
Quoique... c'était le dernier chapitre, mais pas tout à fait la fin de l'histoire : on se retrouvera encore pour un update la semaine prochaine, parce que je vous ai prévu un épilogue ! J'espère que vous êtes content.es et que vous n'en avez pas trop marre !
Merci pour votre lecture et vos votes, n'hésitez pas à commenter pour me dire ce que vous avez pensé de ce chapitre (je me suis particulièrement donnée pour lui, vous l'avez deviné), et on se retrouve la semaine prochaine pour la toute fin de cette histoire !
PS : comme je publie encore "à chaud" de ma réécriture, il y aura sans doute plus de coquilles ou répétitions que d'habitudes. Faites-moi signe si vous en remarquez, et je viendrai de toute façon lisser tout ça dans quelques jours, quand j'aurai le regard un peu plus net. Là, je ne vois plus rien !
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro