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Chapitre 19

Publié le 11/07/2021

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J'avais l'esprit en ébullition.

Parler avec Héloïse m'avait indéniablement fait du bien, mais c'était comme si une digue avait sauté : les questions fusaient dans ma tête avec une telle intensité qu'elles s'embrouillaient. Je me perdais à essayer de gérer ce torrent d'émotions, et il fallait que je sois seule pour démêler cet écheveau.

C'était comme ça que j'étais partie vers mes parties préférés de la forêt – celles qui étaient les moins fréquentées, contre les flancs de la montage du sud, et qui gardaient un atmosphère plus sauvage. Je réfléchissais mieux quand je parvenais à rentrer en symbiose avec la forêt et ses énergies. C'était quelque chose que je faisais depuis l'enfance, à chaque fois que j'en ressentais le besoin, et qui expliquait pour beaucoup le fait que j'aie des sens aussi exacerbés. J'avais fait de l'observation de mon environnement une seconde nature, jusqu'à me fondre en lui.

Alors, comme toujours, j'avançais en écoutant les bois. Il serait bientôt midi, le soleil d'hiver rayonnait intensément, et les restes de neige fondaient goutte à goutte, pour mon plus grand bonheur. Il y avait parfois un bruit froissé qui partait de la cime des arbres, quand un bloc de neige entier se détachait et chutait. Et puis, plus rarement, le grattement discret d'un habitant de la forêt qui n'était pas plongé dans le sommeil de l'hibernation. Tout était si calme.

Plus je progressais entre les arbres, et plus je je voyais la lumière émerger de mes ruminations.

Même si ça me faisait peur, il devenait évident que je devrais parler avec Flavien – certaines choses avaient besoin d'être dites clairement. Jusque là, je m'étais laissée dominer par la peur, et sans doute aussi par mes préjugés, mais dans le fond, j'ignorais totalement ce qu'il envisageait de construire avec moi. S'il n'y avait pas d'avenir pour nous, il vaudrait mieux que je le sache tout de suite.

J'avais grand besoin de réponses, et pas seulement d'un point de vue sentimental. Je sentais bien qu'il y avait des choses qu'on ne nous disait pas, des choses dont personne ne voulait parler et qui empoisonnaient l'air. La réputation violente de la meute de la Vallée aux esprits contrastait trop avec sa réalité pour ne pas soulever de question, et je sentais toujours le poids d'un passé que tout le monde taisait. J'avais bien remarqué que les d'adultes de la génération de nos parents étaient très peu nombreux, et que ce manque expliquait en grande partie la faiblesse numérique de la meute. Ils n'avaient pas dû disparaître par magie, n'est-ce pas ? Il s'était passé quelque chose, quelque chose de suffisamment violent pour instiller un traumatisme profond dans la communauté.

Je n'étais certes pas directement concernée par ces secrets, mais ils exerçaient une pression insidieuse sur les esprits. Et si cet endroit était le seul dans lequel j'arrivais à respirer, il fallait que je contribue à assainir son air.

Un éclat blanc attira mon regard, et j'interrompis ma progression pour m'agenouiller au pied d'un arbre. Le soleil avait percé à travers les frondaisons, et il faisait briller les pétales frêles d'un perce-neige, la fleur annonciatrice du printemps. Je caressai doucement la courbe de ses pétales, ravie de ma trouvaille, quand une voix se fit entendre.

« ...pour Mariposa ? »

Je me redressai brusquement.

Est-ce que quelqu'un venait de prononcer mon nom ?

Je pensais être seule, à cet instant, mais il n'était pas inhabituel de croiser des loups-garous quand on traversait le territoire d'une meute – tout le monde aimait passer du temps dans la forêt. Habituellement, quand quelqu'un croisait ma route, je me contentais de m'éloigner discrètement. Mais le fait d'entendre mon prénom avait éveillé ma curiosité, et pour une fois, je me dirigeai en direction des voix.

« Elle était très secrète, avant de venir ici. Je ne sais pas grand-chose de son adolescence, ni des années qui ont suivi. »

Je tressaillis : c'était la voix de Lina. Et je reconnus rapidement les deux personnes qui discutaient avec elle, adossés contre les arbres d'une petite clairière. C'était Karl, son âme sœur, et Flavien.

« Mais vous vous connaissez depuis longtemps, n'est-ce pas ? Fit l'alpha d'une drôle de voix.

– Oui, nous étions voisines au Pin d'airain, j'avais un an de plus qu'elle. Nous allions dans la même école et on jouait tout le temps ensemble quand on était enfant. Ensuite, par contre... On s'est de plus en plus éloignées, jusqu'à une période où elle ne parlait plus à personne. Elle s'est totalement refermée sur elle-même.

– Je vois. »

Pourquoi est-ce que Lina racontait tout ça ?

« Mais je peux quand même répondre à la question que vous ne m'avez pas encore posée, reprit brutalement la louve.

– Quelle question ?

– Sur son âme-sœur.

– Lina ! »

Karl semblait gêné par la tournure directe de sa réponse, mais je devinais que Lina l'ignorait superbement. Elle devait se contenter de fixer l'alpha dans les yeux, en attendant qu'il lui réponde franchement.

« Alors Mariposa a trouvé son âme-sœur ? Demanda-t-il d'une voix tendue. Qu'est-ce qui lui est arrivé ?

– À lui ? Rien du tout. Mais il n'y a jamais eu de revendication officielle. C'est une situation assez exceptionnelle pour que toute la meute ait été au courant. Chacun d'entre nous aurait pu vous le dire : Silvio a rejeté Mariposa. »

C'était comme si je venais d'avaler un seau de glaçon. Une morsure glaciale me tordit l'estomac tandis que j'écoutais le récit de Lina. Il était dépouillé de tout détail inutile, et pourtant c'était encore plus dur d'entendre les faits bruts, sans enrobage.

« Pourquoi est-ce qu'il l'a rejetée ?

– Il n'y avait pas de vraie raison, à ma connaissance. Silvio avait déjà une petite amie, qui était plus âgée que Mariposa – qui avait à peine quinze ans, à l'époque. L'âme sœur de Mylène était un guerrier qui est mort en protégeant la meute, et elle était elle-même d'un rang assez élevé parmi les patrouilleurs. Silvio a préféré rester avec elle, en dépit du lien. »

Je déglutis, ravalant le sanglot qui menaçaient d'exploser. Lina ne disait pas tout, elle faisait volontairement l'impasse sur les conséquences de ce rejet. J'avais été humiliée publiquement, Silvio m'avait abandonnée comme un poids inutile, mais il avait tout de même pris le temps de jouer avec moi. Et de me faire comprendre que je valais rien en comparaison de Mylène, même en étant son âme sœur.

Ma gorge se serrait, j'avais le souffle de plus en plus court, mais je n'arrivais pas à bouger. C'était sans doute la pire chose à faire, mais je ne parvenais qu'à rester cachée pour écouter la discussion.

« Elle a été profondément blessée par tout ça. Avant cet épisode, ce n'était pas du tout une personne craintive, mais elle a beaucoup changé. C'est pour ça que j'ai insisté pour que vous sachiez ce que vous risquez de provoquer. Elle est bien trop fragile pour...

– Tu vas dépasser les bornes, Lina ! Interrompit Karl. Tu n'as pas à juger ce que fait l'alpha, ça ne te concerne absolument pas.

– Mais personne ne dit rien ! Et je vois bien comment les choses vont tourner. Alpha ou pas, il faut...

– Lina... »

Lina et Karl se mirent à parler en même temps à voix précipitée, manifestement en profond désaccord, jusqu'à ce que Flavien intervienne.

« Lina a raison, Karl. Elle a le droit de me mettre en garde si elle estime que c'est nécessaire. »

Il y eut un silence lourd, et il ajouta :

« Je ne veux plus faire souffrir qui que ce soit dans ma meute.

– Mariposa est encore fragile, Alpha... beaucoup trop fragile pour supporter qu'on joue à nouveau avec elle. »

Un sourire amer traversa mon visage. Flavien et Karl ne comprenaient sans doute pas où Lina voulait en venir, mais moi, je savais très bien à quoi elle pensait. Tout les souvenirs remontèrent, s'imposant violemment à mon esprit, comme si je revivais plusieurs années de ma vie en accéléré.

Il y a eu le choc de la reconnaissance, d'abord. C'était par pur hasard, avant une partie de chasse, mais nos regards se sont croisés et tout s'est effondré. Je ne voyais plus personne, ni ma mère, ni Lina ou les bêtas qui nous guidaient. Même la forêt et le soleil de plomb avaient disparu de mon champ de vision, s'effaçant au profit de l'être qui devenait, en un instant déchirant, le centre de mon monde : Silvio. Il avait su au même moment que moi. Je l'avais vu blanchir, entrouvrir la bouche, comme pour dire quelque chose – et disparaître.

Il avait fui en courant dans la forêt, sans un mot pour qui que ce soit. J'aurais sans doute pu faire mine de rien à ce moment-là, mais j'avais déjà perdu l'esprit, et j'étais partie aussitôt à sa recherche – en vain.

J'avais erré pendant des heures en tentant de retrouver sa trace, jusqu'à ce que la nuit tombe, et que je rentre chez moi, éreintée et pourtant incapable de trouver le sommeil. Je me souviens de la confusion de mes parents, qui ne parvenaient pas à croire ce que je leur avais raconté : qui choisirait de fuir en reconnaissant son âme sœur ?

Silvio m'avait pourtant évitée pendant des jours, mais c'était comme si un crochet s'était fiché dans mon cœur et que quelqu'un tirait sans arrêt dessus : j'étais obligée d'avancer là où la peine était la moins forte, et à chaque fois j'arrivais jusqu'à lui.

Il se résigna à me parler quand il fut sûr que personne ne nous verrait ni ne nous entendrait. Il m'attendait en plein milieu de la forêt, un soir d'orage, alors que toute la meute était déjà à l'abri. Les nuages étaient noirs, le ciel grondait, tout était sur le point d'exploser, mais j'étais aveuglée par le lien. Tout ce que je percevais, c'était la joie renversante de rencontrer celui qui m'était destiné, de pouvoir enfin lui parler, même si notre conversation fut brève.

« C'est trop rapide pour moi, petite louve. Il faut prendre plus de temps avant de se revendiquer publiquement, ce serait une erreur de tout précipiter. Tu dois être patiente, d'accord ?

– Oui, oui, bien sûr ! Ce sera notre secret. »

Garder notre secret, c'était comme avoir quelque chose à nous, rien qu'à nous, et ça suffisait à me combler. Il en alla de même pour la façon dont il avait pris ma virginité, sauvagement, contre le tronc d'un vieil arbre qui grinçait à chacun de ses coups de reins – la douleur ne comptait pas, comparée à la joie de partager quelque chose avec lui.

Alors j'avais gardé le secret, l'attendant aux heures fixées dans les cachettes qu'il choisissait. Il parlait peu, me regardait à peine, me troussait brutalement, et repartait sans se retourner. Et moi, je croyais que quelque chose de beau allait émerger de toute cette dureté, qu'il était en train de m'accepter et d'apprendre à m'aimer.

Ce manège avait duré un moment, bien trop longtemps à mon goût, et pourtant moins de quelques mois. Parce qu'un matin, au cours d'un rassemblement, tout les regards avaient convergé sur la nuque de Mylène. Il l'avait marquée.

Là, mon silence avait pris fin. J'avais élevé la voix en plein milieu de la meute.

« Qu'est-ce que tu as fait, Silvio ? Ce n'est pas possible ! Ce n'est pas toi, ça ne peut pas être toi qui...

– Calme-toi, Mariposa. Tu te donnes en spectacle. »

Je m'étais élancée vers Silvio, prête à me jeter dans ses bras, mais il m'avais repoussée d'un geste brusque.

« Il ne peut rien y avoir de sérieux entre nous, tu le sais.

– Mais Silvio... Je suis ton âme-sœur ! »

Il avait reculé, un éclat glacial dans le regard, sans doute bien plus conscient que moi de l'attention que nous attirions. Le père de Mylène, un des bêtas les plus âgés de la meute, foudroyait Silvio du regard. Évidemment. Il se fichait de « prendre son temps », il avait juste insisté pour dissimuler mon existence jusqu'à ce que Mylène accepte d'échanger la marque.

« Tu savais comment ça finirait, depuis le début, gronda-t-il avant d'élever la voix. Moi, Silvio Tenorio, de la meute du Pin d'airain, je te rejette comme âme sœur et comme compagne, Mariposa Sanchez. Je te libère de toute obligation à mon égard, comme je refuse tout engagement à tes côtés. »

Ce fut comme un coup de tonnerre.

Je ne me souviens qu'imparfaitement de ce qui suivit. Je sais, pour l'avoir entendu conter bien des fois par la suite, que je me suis effondrée, en larmes, directement aux pieds de Silvio. Il m'a repoussé sans un regard, et il est parti, suivi de Mylène et de leur famille.

Moi, j'ai cru perdre l'esprit. Je n'étais plus qu'à moitié consciente, et c'est mon père qui m'a portée jusqu'à la maison, où j'ai passé des semaines sans voir personne, refusant toute visite et toute nourriture. Enfermée dans l'obscurité de ma chambre je ne faisais plus que pleurer jusqu'à tomber de sommeil, ravagée par la douleur.

Mes parents avaient été morts d'inquiétude, et craignant sans doute des idées suicidaires, ils avaient supplié plusieurs fois le docteur de la meute d'intervenir. Ce dernier m'avait fait boire des décoctions de plantes qui me coupèrent peu à peu de mes émotions, et il insista pour que je sorte de ma chambre et que je reprenne mes activités normales.

« Tu ne peux pas continuer à attirer l'attention comme ça, Mariposa, m'avait-il dit un jour. Tes parents sont accablés, et tout le monde se pose des questions. Tu dois aller de l'avant et cesser de te montrer égoïste. »

Ça avait été terrible, mais j'avais obéi. J'avais repris les cours, réintégré les activités de la meute, évité de croiser le chemin de Mylène et Silvio. Parfois, quand on ne remarquait pas ma présence, j'entendais des bribes de ce qui se disait à mon sujet. J'étais devenu un objet de plaisanteries pitoyables, cruellement alimentées par Silvio – il tenait manifestement à prouver que je n'étais rien à ses yeux.

J'avais fait le dos rond et enduré tout ça. En vérité, à ce moment-là, je continuais à cultiver des espoirs confus. Peut-être que Silvio allait se rendre compte de son erreur, ou que Mylène s'effacerait au profit du lien ? Rien de tout cela n'arriva, et je compris peu à peu que pour Silvio, les sentiments n'étaient rien à côté de son ascension au sein de la meute. Il était fou d'orgueil d'avoir rejoint une famille de bêtas.

Sans renoncer totalement à lui, j'avais commencé à cultiver d'autres rêves tout aussi fous. Si Mylène et Silvio avaient réussi à former un couple, un vrai couple, même sans être des âmes sœurs, alors je pourrais peut-être trouver quelqu'un qui m'aimerait aussi. J'avais même cru que cette heureuse issue s'incarnerait en la personne de Nathan, un cousin plus âgé de Lina.

Il était blond comme les blés, et plus tendre que Silvio ne l'avait jamais été. Quand il a commencé à me rendre visite, j'ai cru voir un sens aux épreuves que j'avais déjà traversé. Peut-être que le destin m'avait détournée de Silvio pour m'unir à quelqu'un de meilleur ? Il faut reconnaître que Nathan savait se faire aimer, lui, et son unique défaut résidait dans ses longues absences. Il faisait partie de la corporation commerçante, et voyageait dans les places marchandes pour le compte de la meute – vendant nos produits et achetant ce dont nous avions besoin. Mais c'était un détail, n'est-ce pas ? Tant qu'il me revenait, après de longues semaines d'absence, je pouvais m'accommoder du manque de celui qui m'était rapidement devenu plus nécessaire que l'oxygène.

Et puis un jour, il rentra de voyage accompagné de son âme-sœur, rencontrée dans une autre meute. Ils s'étaient marqués et elle était enceinte. Il ne prit même pas la peine de rompre avec moi, la situation était assez claire par elle-même.

Je compris alors l'image de moi qui commençait à se dessiner dans la meute. Rejetée par mon âme-sœur, naïve et en manque désespéré d'affection, j'étais la cible idéale des mâles en quête de distraction. J'étais libre, et pourtant je ne préservais plus pour mon âme-sœur – autant dire que la chasse était ouverte. On me fit d'abord toutes sortes de promesses – de me revendiquer et d'échanger la marque, de s'enfuir avec moi, de me faire oublier Silvio – et puis, peu à peu, on cessa de me mentir. Il était acquis que j'acceptais la compagnie de tous ceux qui condescendaient à me fréquenter, et que je n'étais plus en position d'émettre la moindre réserve.

J'ai accepté tout ça. Après tout, qu'est-ce que je pouvais espérer de plus ? Je constituait le rebut inutile de la meute, dont même les larmes embarrassaient l'entourage. Autant prendre ce qui m'était offert, même si, peu à peu, la joie s'effaçait de mon existence.

Ma réputation fit que certaines louves ne voulaient plus être vues avec moi, et que les mâle tournaient cruellement en ridicule ceux qui m'adressaient la parole. On pouvait coucher avec moi en cachette, mais pas m'aimer en public.

C'est aussi là qu'on a commencé à m'associer aux omégas : j'étais hors du fonctionnement de la meute, de sa hiérarchie et des ses règles. Sans foyer à fonder, sans âme-sœur et sans même être une combattante valable, je devenais un poids – ou un souffre-douleur potentiel. En définitive, je fus si durement malmenée que j'appris à fuir les autres. Il me semblait que tout le monde me ferait souffrir d'une manière ou d'une autre, quand l'occasion se présenterait – à l'exception de mes parents. Eux, c'était moi qui les faisais souffrir, et c'était presque pire. Je me haïssais un peu plus chaque jour.

Je pense que la Luna a été au courant de tout ça bien avant d'intervenir. J'ignore pourquoi, mais la perspective de me voir tuée par d'autres membres de la meute lui était inacceptable. C'était sans doute la ligne rouge à ne pas dépasser. Peut-être craignait-elle de voir contre qui s'abattrait la cruauté ambiante, si je venais à mourir. En tout cas, elle a mis fin aux persécutions, et tenté d'améliorer mon intégration, mais mes liens avec les autres étaient totalement brisés. Je ne supportais plus leur compagnie, et je n'étais plus à l'aise que seule, cachée dans les profondeurs de la forêt.

Tout ces souvenirs tourbillonnaient dans ma mémoire et semblaient frapper, chacun à leur tour, des coups mortels contre ma poitrine. Les larmes coulaient de plus en plus fort au point que je m'agenouillai, pliée en deux par la douleur.

Il me fallut même plusieurs minutes pour comprendre que la conversation entre Lina et Flavien continuait.

« Je sais que beaucoup d'alpha se choisissent une compagne en attendant de rencontrer leur âme sœur, dit Lina. C'est... enfin, je comprends l'idée, mais Mariposa ne pourra pas supporter ça. Elle va mieux depuis qu'elle est ici, mais une nouvelle rupture détruirait tout ce qu'elle a réussi à reconstruire.

– Tu penses réellement que c'est ce que j'ai en tête ?

– Je ne pense rien du tout. Mais je vois comment vous êtes avec elle – tout le monde sait qu'elle vous plaît, et la meute n'a pas de Luna.

– Arrête, Lina, fit Karl à nouveau. Tu comprends tout de travers...

– Ah oui ? Alors c'est peut-être le moment des explications. Vous pouvez vous lancer aussi, alpha, si vous le sentez mieux. Mais il va falloir expliquer toutes vos bizarreries, puisque mes déductions vous déplaisent ! Les secrets ne sont bons pour personne. »

Un sanglot s'échappa de ma gorge. Cette fois, c'était trop. Je me relevai en titubant, le regard toujours embué par les larmes.

Je ne pouvais plus rien entendre, il fallait que je parte d'ici.

« Qu'est-ce que c'est que ce bruit ?

– Mariposa ? »

Je venais de révéler ma présence, mais c'était bien le dernier de mes soucis.

Je me changeai en louve, et partis sans me retourner, ignorant les voix qui m'appelaient.

***

Sacrées révélations, n'est-ce pas ?! J'étais assez impatiente à l'idée de publier ce chapitre et de voir vos réactions ! C'est une histoire assez sombre, mais il fallait bien ça pour expliquer le comportement de Mariposa. J'espère juste ne pas vous avoir filé le bourdon !

En tout cas, vous savez enfin qui est l'âme-sœur de Mariposa ! Et si vous avez une bonne mémoire, vous vous souvenez sans doute de l'avoir croisé au tout début de l'histoire. Si ça vous intrigue, vous pouvez retourner jeter un coup d'œil à la fin du chapitre 2... 😉

N'hésitez pas à me faire part de votre avis à la lecture de ce chapitre, ou de vos théories concernant la suite! Parce qu'évidemment, il me reste plusieurs autres révélations à vous faire^^

En tout cas, je vous remercie de votre lecture, de vos votes et de vos commentaires, et je vous donne rendez-vous mercredi pour la suite !

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