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Chapitre 4 : Un départ précipité

En entendant le cri de Nicole, Abriel se figea de terreur. Pendant quelques secondes, il demeura immobile, la respiration coupée. Tout son sang s'était glacé et son cœur bondissait dans sa poitrine.

Ce fut l'éclaboussure de l'eau sur son visage, quand le léviator d'Ondine quitta précipitamment l'étang, que le professeur retrouva le contrôle de son corps. Sans réfléchir, il attrapa sa ceinture avec ses pokéballs et se jeta sur son mystherbe, l'enlaçant pour le protéger.

Déjà les autres Pokémons d'Ondine sortaient du jardin pour secourir Ondine et Nicole, mais Abriel se relevait doucement, son mystherbe dans les bras, incapable de se décider à rester en retrait ou non.

Un regard entendu avec Mimi, il rappela son Pokémon et courut vers le devant de la maison, la contournant par le jardin fleuri.

Il se figea devant la scène qui s'y déroulait.

Le léviator était impressionnant, campé sur toute sa hauteur, dépassant le toit. Ondine et Nicole se trouvaient sur le palier de la porte d'entrée, faisant face à un nostenfer et un smogo. Le sbire de la team rocket les avait suivi et retrouvé, mais l'homme cagoulé reculait devant le regard menaçant du Pokémon dragon.

Sans un cri ni un mot de la part de la vieille dame, le léviator gonfla sa gueule d'où une clarté prenait vie. La lumière brilla, de plus en plus intense, puis l'ultralaser fut relâché. Le rayon fracassa le sol à l'endroit où se trouvait le sbire de la team rocket quelques secondes avant qu'il ne se jette sur le côté.

Il se releva, tremblant de peur. Il avait suivi Nicole et Abriel, pensant les prendre par surprise. Il n'avait pas dû s'attendre à se retrouver chez Ondine et ses puissants Pokémons.

— Je... Je... bégaya-t-il.

Le nuage de poussière provoqué par l'attaque de léviator retombait déjà. Le sbire contempla l'énorme cratère laissé par l'ultralaser. Son regard passa ensuite au léviator, aux deux femmes pour revenir au cratère.

— Purée de pois ! hurla-t-il avant de prendre ses jambes à son cou.

Le smogo relâcha un épais brouillard qui envahit la rue. La fumée âcre piqua les yeux et brûla la gorge. Nicole libéra son roucarnage pour évacuer l'attaque, mais quand l'air fut de nouveau clair, le membre de la team rocket et ses Pokémons avaient déjà disparu.

— Vous allez bien ? s'écria Abriel en rejoignant les deux femmes.

— Oui, ne t'en fais pas pour nous, répondit Ondine avec malice. J'ai confiance en léviator et les autres.

— C'était celui qui nous avait attaqués, informa Nicole. Dans la forêt de Jade.

La vieille dame perdit son sourire :

— Bien. Rentrons. Nous partirons aujourd'hui alors. Cet odieux personnage n'était qu'un sous-fifre de bas étage, mais ne sous-estimons pas la team-Rocket. Ils vont probablement revenir pour voler Léviator et les autres, et même si cela fait bien longtemps que je n'ai pas perdu un combat, ne prenons pas de risque.

*

Ondine jeta un dernier drap blanc pour recouvrir le canapé du salon. Les murs jaunes étaient dénudés de leurs cadres, laissant apparaître des rectangles plus foncés là où les photographies avaient masqué la lumière du soleil. Puis, elle ferma les volets, plongeant la pièce dans une pénombre presque inquiétante. La maison avait perdu sa chaleur, tout laissait à penser qu'elle serait abandonnée.

Nicole et Abriel se trouvaient dans le couloir. La porte menant sur la rue était grande ouverte et les deux attendaient la vieille dame. Celle-ci balaya la maison d'un dernier regard, tant pour se remémorer les nombreux souvenirs qu'elle contenait que pour figer une ultime image du lieu.

— Bien. On peut partir, annonça Ondine.

Si sa voix paraissait forte et assurée, Abriel apercevait un brin de mélancolie. La championne les rejoignit dans le jardin de devant, ferma pour la dernière fois la porte d'entrée et ses yeux brillaient de tristesse. Une nouvelle page se tournait pour la vieille dame, un nouveau chapitre commençait.

Abriel avait pu troquer sa valise pour un sac à dos de randonnée appartenant à Sacha, bien accroché sur son dos. Il ne se voyait pas faire le trajet jusqu'à Azuria la valise à la main. Mais Ondine avait emballé deux gros sacs, et si elle était en très grande forme, jamais elle ne pourrait marcher ainsi.

Nicole sortit une pokéball et libéra l'un de ses Pokémons.

Un immense arcanin apparut et, encore une fois, Abriel fut figé de stupeur devant sa taille. Son roucarnage était déjà impressionnant, mais son Pokémon de feu l'était encore plus. Ils auraient pu facilement y grimper à trois sur son dos qu'ils auraient été à l'aise. Abriel s'approcha et, après l'accord de Nicole, caressa le magnifique pelage noir et orange, si doux. Une puissance se dégageait du Pokémon. Il devait être redoutable.

Le professeur aida Ondine à s'installer dessus, puis à accrocher ses sacs. Même ainsi l'arcanin ne flancha pas un seul instant.

Enfin prêt, le groupe prit la direction d'Azuria, s'enfonçant dans les montagnes et s'éloignant de Bourg-Palette et de l'activité humaine pour plus de sécurité. Ils gravirent un étroit chemin abrupt duquel ils avaient parfois une jolie vue sur Bourg-Palette et la vallée. Ils avançaient à bon rythme, suivant la direction d'Argenta. Ils dépassèrent Jadielle en fin d'après-midi, et passèrent leur première nuit à la belle étoile dans les hauteurs de la forêt de Jade.

Le lendemain, ils poursuivirent leur route. Elle fut sans encombre et sans la moindre trace de la team rocket. Si Ondine et Nicole discutaient joyeusement en tête, Abriel restait en retrait, silencieux et en compagnie de ses pensées. Même s'il appréciait les deux femmes, ne pas parler avec elles ne le dérangeait pas.

Dans l'après-midi, le professeur était en pleine concentration quand Ondine, toujours sur le dos de l'arcanin, s'approcha de lui. Elle le tira de ses pensées.

— Je vais descendre ici, murmura-t-elle au Pokémon. Mon garçon, venez m'aider.

Abriel aida la vieille dame à regagner le sol.

— Marchons ensemble, voulez-vous. Donnez-moi votre bras.

Ondine s'agrippa au professeur et ils avancèrent quelques minutes dans un silence que seuls les pas rompaient. Nicole se trouvait en tête, à côté de son arcanin. La championne finit par briser la glace :

— Ma petite-fille m'a prévenu que vous n'étiez pas un grand bavard. J'espère que vous m'excuserez de mes questions. N'hésitez pas à me le dire si elle vous gêne.

— Je... Je suis ravi de discuter avec vous.

Il ne mentait pas. Ondine faisait partie de ses idoles, il ne savait juste pas comme l'aborder.

— Sacha était un grand fan de vous ! lâcha-t-elle.

— De moi ?

La surprise d'Abriel le figea, obligeant Ondine à s'arrêter. Il l'observa, le visage rouge, redoutant une plaisanterie bancale. Mais la vieille dame était sérieuse et elle ajouta :

— Il ne voulait manquer aucun de vos combats. Depuis qu'il vous avait aperçut lors du plateau Indigo, il s'est beaucoup intéressé à votre parcours.

— Je... Je suis... merci ?

— Ne soyez pas si surpris. Vous êtes connus et réputé.

— Je l'étais, en effet. Mais je ne pensais pas que votre mari avait fait attention à moi.

— Enfin, vous avez fini le plateau Indigo, la ligue de Jotho, Hoenn et Unys ! Peu de dresseurs peuvent se vanter d'avoir fini, dès leur première participation, autant de ligues ! Il adorait votre façon de vous battre. Vous aviez un style que les autres dresseurs n'avaient pas.

— C'est... Je me suis beaucoup inspiré des dresseurs de votre époque. Erika et Morgane de Kanto, Marc de Hoenn, Watson de Unys... Tous les dresseurs de votre époque, vous et Sacha compris, combattiez avec stratégie. À mon époque, la nouvelle génération a changé. Ils ont voulu axer les combats sur la force brute. Plus de force. Alors forcément, les Pokémons les plus puissants gagnent contre les moins forts, mais face à de la stratégie, la force ne suffit pas. Les champions étaient puissants, mais manquaient de réflexion. Je pense que c'est ce qui faisait la différence.

Le professeur se tut au souvenir de cette époque. Mais sans réfléchir davantage, il se livra à une confession personnelle.

— J'ai souvent regretté d'être né à mon époque. Quand je regarde la série « Attrapez-les tous », je me dis que votre époque était bien meilleure. Il y avait une vraie harmonie, une vraie entente avec les Pokémons que les gens perdaient quand je suis né et ont perdus quand j'ai commencé à combattre. Ce n'est pas sans raison que les Pokémons ont disparu. Il n'y avait plus de relation équilibrée entre les dresseurs et les Pokémons. Les Pokémons n'étaient plus que des outils dans les combats.

Regrettant de s'être confié un peu, Abriel ne laissa pas Ondine répondre. Il demanda précipitamment :

— Comment était-il, Sacha ? Était-il vraiment comme on le voyait dans l'émission ?

La vieille dame sourit à ces souvenirs. Elle éclata d'un joli rire :

— Oui. Il était exactement comme dans l'émission. C'était un gamin arrogant qui pensait être meilleur que quiconque. Et les producteurs l'encourageaient. Mais il y avait plus têtu que lui.

— Ah bon ?

— Oui ! Moi !

Ondine continua de rire puis poursuivit :

— Mais Sacha avait à cœur les Pokémons. Il les aimait, bien plus qu'il aimait les humains.

Les mots de la championne trouvèrent écho dans l'esprit d'Abriel, mais le jeune homme ne répondit rien.

— Sacha et moi avons grandi. Nous étions tous les deux bornés, mais nous avons mûri dans le bon sens. À l'âge adulte, quand l'émission prenait moins de temps, nous avons toujours dédié nos vies aux Pokémons. Encore maintenant. Cela se voit que vous aussi, et c'est pour cela qu'il vous voulait pour ce projet.

Encore ce mystérieux projet dont il ne savait rien. Le professeur ne posa aucune question, mais Ondine lui lança un regard de biais avec un sourire malicieux en coin. Elle ajouta :

— Pour le Sanctuaire. 

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