CHAPITRE 41
– Tu as pris tout ce qu’il faut ?
C’était la cinquième fois qu’Antonio posait cette question et il sentait bien qu’il commençait à l’exaspérer. Elle leva les yeux au ciel, et pour la cinquième fois, elle répondit.
– Oui, j’ai tout ce qu’il me faut. Et je te rappelle que tu as toi-même préparé mon sac. En plus à une fusion je ne vois pas ce que je pourrais bien avoir besoin excepté un stylo qui fonctionne.
Il faisait les cent pas de long en large lorsqu’elle vint se mettre devant lui.
– Tu es sur ce ça va ? Si tu ne veux plus de cette fusion tu n’as qu’un mot a dire, et je quitte ces vêtements étrangement trop étroits pour mon corps et on passe toute la journée au lit.
Il se calma partiellement et sourit en l’attirant à lui pour prendre possession de ses lèvres, et leurs gouts était toujours aussi exquis. Elle portait le parfum qu’il avait créé pour elle, et vêtu de ce tailleur tout blanc, les cheveux retenus dans une queue de cheval lâchent, elle était tout à fait sexy. Et oui, son programme à elle était bien plus attrayant que tout ce qu’il voulait faire d’autre mais il n’avait plus le temps.
– Toi tu sais toujours comment me ramener sur terre tout en gardant mon esprit quelque part entre ciel et terre.
Elle rit doucement.
– Pourquoi tu ne viens pas ? Après tout c’est ta société.
– Mon ancienne société, lui rappela une fois encore Antonio. Il avait procédé au transfert de propriété il y’a à peine une semaine, et aujourd’hui elle était celle qui était à la tête de son empire industriel, et Antonio n’en éprouvait aucun frisson, il était juste en paix que ce soit elle, et non pas un gestionnaire lambda.
– Pour tout ce qui concerne l’entreprise, tu es dorénavant la seule dont la signature ait une quelconque importance, moi je suis à présent un simple administrateur. Ils n’ont donc pas besoin de moi là-bas. Mais nous avons déjà tout vu ensemble en long et en large. Après la fusion tu resteras l’actionnaire majoritaire, et pour gérer tout cela tu auras Angus pour t’y aider en plus de Kyle qui te sera d’un excellent conseil à tout instant. Écoute-le donc en priorité. Kyle gèrera aussi les fonds pour les faire fructifier autant que possible afin que ni la fondation ni toi n’ayez le plus petit problème d’argent. Alors une fois encore, fis-toi entièrement en lui comme si c’était moi. Et pour tout ce qui touchera l’aspect légal de tout ce que tu voudras faire, Paul Brown avec qui tu as déjà travaillé par le passé sera là pour t’aider, tu pourras aussi lui faire entièrement confiance. On a déjà parlé de tout cela, tu ne…
Antonio se tut en voyant la manière dont Rainbow le fixait. Il comprit alors qu’il parlait plus comme quelqu’un qui faisait son testament que comme un époux. Il sourit.
– Tu es certain que tu vas bien ? Je peux rester et on reportera tout ceci à…
Il l’embrassa.
– Non mon amour tout va bien. C’est juste que je suis nerveux. Cette entreprise je l’ai battit de rien, et savoir qu’elle fusionnera en perdant ainsi une grande part de son autonomie me chagrine un peu. Mais je sais aussi que c’est ce qu’il y’a de mieux a faire
.
Et comme il le savait, les yeux de Rainbow s’emplirent de larmes.
– Non, il angelo mio, ne pleure pas. On c’était promis qu’on ne repenserait pas a tout ce qui pourrait te faire de la peine. Je sais pourquoi je fais tout ceci, et toi aussi tu le sais, mais tout ceci ne doit pas polluer notre vie car on ne peut rien y changer. Tu t’en souviens ?
Il posa les lèvres sur ses yeux, et gouta ses larmes en tenant les mains de Rainbow entrelacées dans les siennes.
– Je sais, murmura Rainbow les yeux clos. Mais c’est juste que…
Elle se tut, en manquant de force pour poursuivre.
Alors ce fut à son tour de répéter ses mêmes mots.
– Je sais…
Au bout d’une poignée de minutes, Antonio se retira vivement d’elle par crainte de flancher. Il prit sa sacoche noire qu’il lui tendit.
– Allé, il faut que tu y ailles avant d’être en retard.
Elle l’embrassa fugacement avant de se détourner de lui quand il l’attira brusquement contre lui pour l’embrasser. Il la serra si fort, meurtrissant ses lèvres, l’embrassant comme si jamais il n’aura à le refaire, en sentant son parfum lui chatouiller agréablement les narines. Elle relâcha son sac pour le tenir près d’elle, passa les doigts dans ses cheveux, laissant leurs langues s’apprivoiser, se caresser, se relâcher pour immédiatement se retrouver avec plus de force. Et ce ne fut que lorsqu’il sentit ses poumons bruler par faute d’air qu’il la relâcha, chacun respirant comme s’ils avaient couru, et lorsqu’elle ouvrit ses yeux pétillants de ce feu qui animait chacune de leur nuit, Antonio se sentit tomber amoureux une fois encore. Il la garda près de lui, si près que leurs souffles s’entrechoquaient. Et d’un regard avide d’emmagasiner tout d’elle, il regarda ses longs cheveux blonds qu’il avait légèrement emmêlés, ils étaient plus longs et plus beaux depuis quelque temps. Il effleura du bout des doigts sa peau dont l’aspect pareil à une fleur qui vient d’éclore était de plus en plus belle. Il détailla ses yeux aux pupilles plus lumineuses, et ses lèvres rougies. Avec possession, il posa les mains sur ses hanches qui s’étaient légèrement arrondies…
- Che ti amo cosi tanto mia cara moglie Rainbow Grimaldi. Cosi, cosi, cosi tanto, se solo tu potessi saperlo, murmura-t-il en la regardant avec une ardeur totale qui la fit rougir avec candeur.
– Je t’aime aussi mon très cher époux, Antonio Grimaldi. Tellement, tellement, tellement, si seulement tu pouvais savoir, susurra-t-elle en reprenant les mots d’Antonio. Et il sourit. Elle ne parlait pas entièrement la langue mais elle comprenait certaines des phrases qu’il lui disait.
– Va maintenant, tu dois d’abord aller voir le père Andrews avant de te rendre à la signature.
– Et tu n’as pas à t’inquiéter, je ne serai pas pour cela en retard à la signature. Je vais juste lui dire un mot avant qu’il ne se rende au Cambodge.
– Pour combien de temps ?
– Environ sept mois si je ne me trompe pas. Il doit faire le tour de nombreuses paroisses en Asie. Et il sera ainsi injoignable. C’est donc aujourd’hui ou jamais si je veux pouvoir lui parler.
Une ombre voilant une étrange joie fit briller plus encore ses yeux, mais très vite Rainbow le cacha, mais Antonio eut le temps de la voir.
– Ne va pas casser du sucre sur mon dos femme.
– Et sur qui veux-tu que j’en casse, si ce n’est sur le dos de mon homme ?
Antonio esquissa un sourire qu’il savait la rendait heureuse, puis il posa un chaste baiser sur son nez en la faisant glousser.
– Et une fois que j’aurais parlé au père Andrews, et que tout ceci sera réglé, je rentre.
Il reprit le sac sur le sol pour la lui remettre.
Et main dans la main ils se dirigèrent vers le hall. Il lui ouvrit la porte sans pour autant la laisser partir.
– Je t’aime, parla tendrement Antonio en lui faisant un baise-main avant de la lâcher.
Elle passa les doigts dans ses cheveux en lui souriant alors que la voiture se garait et que le chauffeur lui ouvrait la portière.
– Je t’aime aussi.
Elle se retourna pour partir. Une fois à la voiture, Rainbow, déposa d’abord son sac avant de se retourner vers lui.
– J’aurais quelque chose à te dire à mon retour.
– Qu’est-ce que c’est ?
Elle rougit.
– Soit patient.
Le visage d’Antonio devint grave.
– Dis-le-moi maintenant.
– Je le ferai ce soir petit curieux, autour d’un bon diné. Alors au fourneau.
Radieuse d’un sourire amoureux, elle lui envoya un baiser dans un clin d’œil malicieux, avant de se glisser dans le confort de la voiture qui s’éloignait sans qu’il n’ait pu la retenir.
Ce serait donc ça la dernière image qu’il aurait de son épouse…
On avait toujours des regrets dans la vie, et le sien, songea Antonio, c’est qu’il ne saurait jamais ce que la femme qu’il aimait plus que tout aurait à lui dire…
Il referma la porte, la tête basse. Aujourd’hui c’était le dernier jour de sa vie sur terre. Il faisait partie des rare chanceux ou maudit qui savaient cela. Et c’était indubitablement une malédiction. Il ne l’avait pas dit à Rainbow, jamais il n’aurait supporté de la voir souffrir une fois encore. Il avait demandé à tous les employés de prendre leur jour de congé, il voulait être seul pour mourir à défaut d’avoir la seule personne qu’il désirait vraiment : son épouse. Errant çà et là dans la maison sans but précis, il finit par rejoindre son bureau, s’y assit, et là, il se remit à la toute dernière tache qu’il aurait a faire aujourd’hui : dire la vérité a Rainbow, même si c’était par écrit, elle méritait de savoir.
Dans un dernier soupire mélancolique, il prit son stylo, et s’évertua à recommencer la lettre qu’il essaie de lui écrire depuis le jour où elle avait accepté de l’épouser. Il tenait en main la deux mille sept cent trente-quatrième feuille, toutes les autres ils les avaient détruites, et toujours les mots butaient. Que pouvait-il lui écrire ?
Il serra son stylo, ferma les yeux, et la douleur l’envahit si brutalement que le souffle lui manqua. Il ouvrit instantanément les yeux pour regarder la photo de mariage qui se trouvait devant lui, et là encore elle lui souriait. Il esquissa un triste sourire, puis reprit sa lettre avec les mots qui a eux seuls décrivait toutes ses peines.
Ô temps, suspend ton envol…
Mon tendre amour, aujourd’hui encore j’essaie en espérant que cette fois-ci sera la bonne, qu’aujourd’hui je pourrai coucher sur du papier ce qui se passe dans mon cœur. Et chaque mot m’est d’une douleur indescriptible car quand tu liras ceci il sera trop tard pour moi pour te prendre dans mes bras, pour te consoler. Trop tard pour que j’essuie tes larmes, trop tard pour que je te demande pardon d’être celui qui fait pleurer l’ange, trop tard pour te dire encore je t’aime, trop tard…
Ô temps, suspend ton envol…
Comme j’aimerais tant mettre en bouteille les secondes qui nous restent, emprisonner dans le temps notre vie pour que jamais tu n’aies à lire ces mots. Comme j’aimerais ne pas avoir à les écrire, car je sais les larmes que ces mots te couteront. Comme j’aimerais avoir le temps… le temps de t’entendre, le temps de te voir, le temps de te parler, le temps de voir encore la manière dont tu retires tes lunettes pour les poser sur ta tête pour ensuite ronchonner parce que tu ne les trouves plus, le temps de te charrier sur tes cheveux blancs lorsqu’ils pousseront, le temps de te prouver à chaque seconde figée, que je t’aime.
Ô temps, suspend ton envol…
Te rencontrer a été la meilleure chose qui me soit jamais arrivée. Toi qui, depuis le jour où tu m’as ébouillanté avec du café, n’as eu de cesse d’être la force qui m’animait. Moi je suis lâche, j’ai toujours été lâche, pour preuve, je ne peux t’avouer mon passé que sur une lettre et cela en veillant à ce que tu la reçoives seulement quand je serai mort. Jamais je ne pourrais supporter de voir dans tes yeux autre chose que de l’amour. Jamais je ne pourrais avancer en sachant que tu vois enfin le démon que j’ai toujours été…
Démon…
De toutes les manières possibles j’ai cherché la meilleure manière pour te raconter cette histoire, et je n’y suis jamais parvenus. Contrairement à toi, les décisions que j’ai prises par le passé m’ont plus rapproché de l’enfer que du paradis, et rien d’étonnant vu ce que j’ai fait. Comme toi il y’a dix ans j’ai eu un accident, un accident qui a changé toute ma vie. Le bus qui m’avait alors percuté en me laissant pour mort sur l’asphalte ne m’a pas fait autant de mal que la douleur que la simple idée de te quitter me procure.
À la suite de cet accident, j’ai été déclaré tétraplégique et aveugle, la pire nouvelle de ma vie à l’époque, mais aujourd’hui je sais que cette annonce était bien plus douce que celle qui dit que je ne te reverrai plus. Et si j’avais su ce que me couterait la décision que j’avais prise à l’époque, jamais je n’aurais dit oui. Si savoir que te rencontrer était le chemin que prendrait ma vie, alors ça aurait été avec joie que j’aurais dit non a cette chose qui m’a visité dans les instants les plus sombres de mon existence. Si savoir que je pourrais t’entendre me sourire avait été ma vie, ce fut en me trainant sur le sol totalement aveugle, que je t’aurais cherché sans jamais ressentir la douleur et la tristesse de ne pas pouvoir marcher, ou voir. Toutes les invalidités du monde je les aurais acceptés avec joie, seulement pour avoir la chance d’être ton mari. Oh mon merveilleux ange tombé du ciel, ma force et ma vie…
Si seulement j’avais trouvé la gomme de la vie… seul dans ma chambre d’hôpital, plongé dans les heures les plus sombres du désespoir, je me suis entendu proposer un pacte, un pacte des plus sombres, un pacte qui jadis me semblait être une bonne idée. Ô mon amour, ne me déteste pas après avoir lu ce que j’ai fait car ce serait là le véritable enfer que je vivrai : passer l’éternité à te regarder me haïr entourer par les flammes des ténèbres. Quand cette chose est venue me voir, elle a appuyé sur les plaies béantes de mon âme, me disant combien j’étais plus bas que tout, me rappelant toutes les raisons pour lesquelles ma vie serait d’une mélancolie sans pareille. Et pour y pallier, la chose avait quelque chose pour moi, à condition que je lui donne ma vie au bout d’un contrat de dix ans. Dix ans pendant lesquels j’ai vécu comme je le voulais, dix ans de liberté absolue, sans jamais rendre compte à qui que ce soit. Cette histoire serait fable pour une personne autre que toi, mais je sais que tu me croiras.
Un jour tu m’as demandé si j’étais croyant, et ma réponse a été assez floue, mais aujourd’hui je sais que tu comprends pourquoi. Je ne fais plus partit de ceux qui peuvent être sauvés, j’ai raté le coche il y’a longtemps. Moi je suis de ceux qui seraient damnés, de ceux qui jamais ne pourraient rejoindre l’être aimé au paradis, car c’est là que vont les anges. Et savoir que je ne passerai pas l’éternité avec toi est une autre blessure dans ma douleur.
Dieu et moi nous sommes en froid depuis de longues années, mais si j’ai une dernière prière a élever vers lui, ce serait celle-ci : je te bénis pour le cadeau que tu m’as donné en la femme merveilleuse que le pécheur que je suis a eue pour épouse hors du commun. Je te bénis pour l’ange que tu m’as donné pour adoucir les dernières secondes de ma vie. Et je t’en supplie, ôte toute la peine et la douleur qu’elle connaitra suite a ma mort, et fait la moi porter afin que je l’emporte sur moi pour la subir tous les jours de ma vie dans l’enfer qui sera mien.
Je t’aime Rainbow, n’en doute jamais. Je t’aime mon magnifique arc-en-ciel, ne me déteste pas. Pardonne au fou que j’ai été pour la décision que j’ai prise, décision qui aujourd’hui te fera souffrir comme jamais je ne le voudrais. Si j’avais su, crois-moi mon amour que j’aurais même choisi la mort bien avant de te rencontrer pour que tu ne souffres pas de ma faute.
Ô, mon tendre amour, pardon.
A jamais tien
Antonio Grimaldi, l’homme que tu as honoré de ton amour.
Je t’aime Rainy
Antonio ne prit pas la peine de relire, son cœur était en accord avec ces mots, même s’il avait de tout son cœur envie que ce jour n’existe pas. D’un mouvement tremblant, il plia les trois feuilles qui portaient ses dernières paroles, et les rangea dans une enveloppe toute blanche et au verso, il apposa le prénom de Rainbow. Tenue entre le pouce et l’index, il remonta avec sa lettre dans la chambre principale. Le lit était encore défait, et le regarder, et il se souvenait de la nuit qu’ils avaient passé. Il lui avait fait l’amour toute la nuit et le plaisir n’en était pas la raison principale, non, il voulait être avec elle, il voulait de cette union tant du corps que du cœur. Il voulait partager tous ces battements cardiaques avec elle, il voulait que toutes ses inspirations soient pour elle, il voulait que tout de lui soit saturé d’elle, et une nuit n’y suffit pas. Ni toutes les nuits qu’ils avaient passé ensemble, et encore moins toutes les journées, non rien n’y suffisait. Rien si ce n’était l’éternité.
Se déplaçant comme un fantôme, il passa devant le miroir en face duquel il avait regardé maintes fois Rainbow se tenir tantôt pour se coiffer ou pour se maquiller, même si cela n’arrivait pas souvent. Sa Rainbow n’aimait pas le maquillage, elle en mettait toujours légèrement et la plupart du temps elle n’en faisait pas usage. Mais pour lui, elle était la plus belle de toutes. Il s’immobilisa devant la commode et prit dans ses mains le parfum qu’il avait créé pour elle. Dans une dernière impulsion, il l’emporta vers le lit. Il regarda le réveil posé sur la table de chevet. 9 h 45. Elle était partie depuis deux heures de temps, temps qu’il lui avait fallu pour écrire la lettre. À cet instant elle devait être dans les locaux de l’entreprise où elle signerait dans quinze minutes le contrat pour la fusion.
Il avait choisi ce jour une pour une bonne raison, pour qu’elle ne soit pas là, et pour que la valeur de l’entreprise ne chute pas avant la signature, baisse de valeur qui interviendra forcément à l’annonce de sa mort. Il prit une profonde inspiration et s’assit sur le rebord du lit le regard dans le vide. Le réveil près de lui affichait 9 h 57. Trois minutes donc. Il savait très exactement a quelle heure le pacte avait été conclu dix ans plus tôt, et les termes étaient on ne peut plus claires.
… contre ta guérison, je reviendrai dans dix ans jour pour jour, très exactement le jour même où la lune dans le ciel te fera sa plus belle prestation, et te donnera son plus beau cadeau. Ce jour-là alors, je reviendrai te prendre ta vie.
Quels vêtements étaient adaptés pour mourir ? songea Antonio alors que ses pensées allaient dans tous les sens. Et la réponse a cette question était qu’il s’en foutait royalement, la seule chose qu’il voulait c’était que jamais Rainbow n’ait à entrer dans cette chambre pour voir qu’il était mort, que jamais elle n’ait a souffrir autant. Et pour cela il était disposé a tout donné, mais face à la mort, rien de pourtant ce qui nous paraissait important tels que l’argent le pouvoir, le luxe et la luxure ne comptait. Il ne pouvait corrompre personne pour vivre plus longtemps, il ne pouvait menacer personne pour vivre plus longtemps, il ne pouvait coucher avec personne pour vivre plus longtemps. Bref, ce pourquoi il a dit oui il y’a dix ans, à cet instant ne pouvait l’aider, absolument rien. Et ce fut là, qu’il comprit que son pacte à cet instant n’avait aucune importance.
Vanité des vanités tout n’est que vanité.
Il s’allongea, les yeux vers le haut plafond dont il fixait les moulures en pensant à elle. Il posa la lettre sur le deuxième oreiller, sur sa peau il étala un soupçon du parfum et porta son poignet a son nez. Il était 9 h 59. À dix heures pile, il ferma les yeux et attendit le cœur battant avec l’image de sa femme souriante en esprit, et son parfum unique au nez.
- Ti amo amore mio dolce arcobaleno… je t'aime mon doux arc-en-ciel...
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