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CHAPITRE 38

















… pour votre bien, j’espère que dans cette histoire Dieu n’est pas l’ennemi que vous vous êtes fait.

— Tu vas bien ? murmura la voix de celle qui était officiellement son épouse devant la loi des hommes et devant Dieu depuis maintenant quelques heures.

Prit de court, Antonio tourna la tête vers elle, et elle le regardait avec inquiétude. La nuit était maintenant tombée depuis quelques heures. Il se retourna complètement pour mieux la voir, elle avait les joues toujours colorée de joie, le visage angélique et les cheveux ébouriffés par ses multiples danses et par le vent. Délicatement il porta sa main sur son doux visage et elle ferma les yeux en inclinant la tête. Avec timidité elle souleva le rideau de ses paupières et ce fut avec plaisir qu’il se perdit dans le bleu de ses yeux. C’était elle son paradis, c’était elle sa paix.

— Oui, mon amour, je vais bien.
Elle lui sourit avec amour. Il se pencha alors, et avec délicatesse il captura ses lèvres, l’embrassa avec respect, d’une manière dont il n’avait jamais fait usage avec une quelconque autre femme. Lorsqu’il la relâcha, elle mit quelques secondes de plus avant d’ouvrir les yeux, les lèvres rouges et humides, avec un regard toujours timidement candide.

— Tu es fatiguée ? demanda-t-il en la gardant à ses côtés.

Elle rougit, et fit non de la tête. Antonio sourit alors.

— Je suppose donc que tu peux m’accorder une dernière danse avant que l’on ne rentre ?

Elle lui sourit grandement.

— Cela dépend. Tu as de quoi payer la danse ?

Malicieusement elle lui montra la borsa qui était une pochette en satin cousue sur sa robe de mariée et qui contenait tout ce qu’on devait donner à la marier pour avoir le droit de danser avec elle. Une tradition italienne.

— Je croyais que le marié en était exempté.

— Hum… pas vraiment. Ou du moins c’est la première danse qui en est exemptée, toutes les autres sont payantes.

Antonio fit mine de tâter ses poches.

— Tu pourrais me faire un petit crédit ? Rien que pour aujourd’hui il mio amore. Je te promets qu’une fois rentré je te paie avec intérêt.
Elle prit faussement une mine de réflexion avant de tourner les talons.

— Venez Monsieur mon mari, madame votre femme doit pouvoir bien vous accorder un crédit de danse, l’enjoignit Rainbow d’une voix chantante. Il sourit, et ne se fit pas prier.

Il était vingt-deux heures passé lorsqu’ils prirent congé d’avec Kyle et Paulina. Ils avaient tous les quatre dépensé les dernières heures autour de plusieurs bouteilles de vin sans que le couple de jeunes mariés ne fasse partie de ceux qui avaient fini les trois bouteilles. La main de Rainbow dans la sienne, ils empruntèrent l’allée qui menait à la petite maison dans la campagne qu’il possédait dans les environs. Près du seuil, sans crier gare, il la souleva en la faisant crier de surprise.

— Mais qu’est-ce que tu fais ?

— Selon la tradition, je dois te faire passer le seuil de la porte de la maison de cette manière.

— Je pense que cela ne marche qu’avec la maison dans laquelle on va vivre.

— Qu’importe. Un seuil est un seuil. Et nous les passerons tous ainsi.
Rainbow rit doucement. Autour d’eux il faisait sombre, l’air était chaud mais supportable.

— Même au bureau ? demanda-t-elle taquine alors qu’il poussait la porte du pied tout en pivotant pour les faire entrer sans lui cogner la tête.

— Si c’est ce que Madame Grimaldi veut, Madame Grimaldi l’aura.

Elle eut un rire coquet en posant la tête tout contre lui, et ce fut en silence qu’ils montèrent les marches pour le premier étage, et là encore, avec elle dans ses bras, il passa le seuil, avant de doucement la redéposer au sol.

— Merci Monsieur Grimaldi.

— Ce fut un plaisir Madame Grimaldi.

Un étrange pudeur s’installa. Elle rougissait de cette timide manière qui lui donnait envie de la protéger. Délicatement il passa le revers de la main sur sa joue et elle baissa les yeux en frissonnant.

— J’aimerais te montrer quelque chose si tu veux bien, proposa Antonio d’une voix à la limite chuchotante pour ne pas briser la douceur de l’instant.

Elle releva les yeux et avec confiance elle approuva.

— Dans ce cas tu vas devoir te changer. Tu permets ? continua-t-il en posant les doigts sur sa robe. Et avec la même timidité, elle acquiesça une fois encore avant de se retourner pour lui montrer son dos.

La délicate dentelle aux belles arabesques se rejoignait sur sa colonne vertébrale en une longue série de boutons qu’il entreprit de défaire sans hâte. Sa jeune épouse releva alors son chignon défait, et dans le silence de la chambre il libéra le premier bouton. Depuis la base de son cou jusqu’à la cambrure de ses reins, il regardait la peau naturellement bronzée de la jeune femme se révéler à lui. À chaque bouton libéré, il avait envie de poser les doigts sur sa peau, puis ses lèvres, et les yeux fermé, humer le parfum de ce corps qui a cet instant le rendait fou. Lorsqu’il eut fini, il lui fallut un effort certain pour s’éloigner d’elle. C’était son épouse, c’était leur nuit de noces, mais il avait un cadeau à lui offrir. Il voulait voir la joie dans ses yeux quand il le lui montrerait. Alors il recula d’un pas.

— J’ai fini.

Sa voix était rauque. Tenant l’avant de la robe pour qu’elle ne tombe pas, Rainbow se retourna partiellement vers lui, le regard sombre, nerveuse, entre eux la tension était d’une lourdeur qui rendait ses mains moites. Il prit sa main maintenant glacée et la serra si fort qu’elle en frémit. Son regard sombre ancré sur ses lèvres d’où le rouge avait presque disparu après cette journée, Antonio rapprocha son visage du sien, mais au lieu de l’embrasser comme elle l’avait pensée, il se contenta de poser un grave baiser à la naissance de ses cheveux, sur son front. Un baiser long, intense, un baiser exprimant une soif et une gratitude sans pareille, puis il posa son front contre le sien, et les yeux fermés, ils restèrent ainsi soudés quelque secondes avant que sa voix d’homme ne se repende avec aisance dans le silence de la pièce.

— Aujourd’hui tu as fait de moi l’homme le plus heureux du monde mon magnifique arc-en-ciel. Et je promets de tout faire pour que jamais tu ne regrettes nos vœux de mariage.
Les larmes picotèrent ses yeux et roulèrent de sous ses paupières closes.

— Je le sais mon amour.

Il s’écarta alors pour de bon pour la laisser aller dans la salle de bain, et les mains dans les poches, le regard brulant, il la regarda faire, et ne se décida à bouger que lorsque la porte se referma doucement. Il quitta à son tour la chambre pour la deuxième salle de bain afin de laisser son intimité a Rainbow, et lorsqu’il y revint, lui aussi lavé et vêtu d’un autre costume noir sans cravate, elle était assise sur le lit à enfiler ses sandales à talons. Elle avait troqué la grande robe de mariée contre une autre de la même couleur en mousseline. Ses cheveux étaient défaits et quelques broches les retenaient sur le côté afin de dégager son visage.

— Prête ?

Il lui tendit la main et elle la saisit sans hésiter en se levant. En silence, main dans la main il quitta la maison et prit le chemin pavé qui menait à l’arrière. Rainbow remarqua alors le grand hangar qui s’élevait là. Curieuse, mais silencieuse, elle patienta qu’Antonio pousse la grande porte avant d’y entrer le premier.
Tout était sombre, et il faisait étrangement plus froid ici qu’à l’extérieur.

— Antonio qu’est-ce qu’on fait là ?
Pour toute réponse, il alluma et les yeux écarquillés, elle n’en crut pas ses yeux.

— Antonio… c’est…

— Attend de voir la suite.
Il la prit par la main et sous l’air surpris de Rainbow, Antonio la mena jusqu’à la piste de patinage qu’il avait fait aménager spécialement pour elle. La grande surface rectangulaire de plus de dix mètres de large avait en son centre une belle table décorée de chandelles allumées aux nappes aussi blanches que la glace revêtant le sol. Il l’aida à enfiler ses patins avant d’en faire de même.

— Tu sais en faire ?

— J’ai pris quelque cours il y’a peu, je ne suis pas un professionnel comme toi, mais je crois que je peux faire quelques mètres sans tomber.

Elle rit la nuque légèrement en arrière.

— C’est donc de là que proviennes ces légers bleus que tu m’as dit appartenir a une mauvaise chute dans la salle de bain, gloussa Rainbow. Elle l’embrassa furtivement.

— Il fallait bien que je garde le secret.

Elle se moqua doucement en le voyant se tenir sur la glace maladroitement.
Antonio se sentait con, mais lorsqu’elle lui prit la main en lui souriant comme nul ne l’avait jamais fait, il fut tout simplement un con heureux. Ses pas étaient hésitants, il la ralentissait il le voyait bien, et cet endroit était plus pour elle que pour lui, aussi, il se dirigea vers le centre de la piste où se trouvait la table.

— Tu vois que je ne suis pas tombé, railla Antonio en s’asseyant. Maintenant, laisse-moi ici et va t’amuser. Montre-moi la dextérité sur la glace qui t’a valu tant de trophées et de médailles.

Et elle ne se fit pas prier une deuxième fois.

Gloussant telle une adolescente Rainbow patina à reculons en lui lançant un baiser qu’il fit mine de rattraper pour porter à son cœur alors qu’elle riait, puis avec souplesse, elle pivota avec adresse sur ses patins. Ses mouvements étaient gracieux, et dans cette robe blanche, ses cheveux volants au vent, il ne put que regarder un sourire aux lèvres sa jeune femme danser sur la glace avec virtuosité. Elle tournoyait sur elle-même en faisant tanguer sa robe, faisait quelques sauts, atterrissant avec justesse sur les lames de ses chaussures blanches. Il l’entendait rire avec timidité, alors il souriait. De temps en temps elle venait vers lui, lui tournant autour, il lui tendait alors la main, et dans une caresse, ils s’effleuraient sans plus, puis elle repartait de plus belle. Un véritable ange. Les enceintes laissaient sortir des douces notes de piano auxquelles elle adaptait ses mouvements. Il aurait pu passer toute la nuit à la regarder danser sur la glace. Il se leva, et se tint devant la table fermement ancré au sol.

Lorsqu’elle le vit debout, elle revint à ses côtés.

— Antonio, c’est…

Avant qu’elle ne puisse finir sa phrase, un bruit sourd de mécanique se fit entendre au-dessus de sa tête. Elle leva alors les yeux pour voir un grand verre à la forme ronde d’un ballon descendre sur eux, les emprisonnant dans une grande bulle de près de cinq mètres de diamètre. Le dôme du cercle avait un trou d’un mètre de diamètre.

— Mais qu’est-ce…

Et une fois encore elle se tut, et distraitement, Rainbow alla se tenir sous la partie ouverte du dôme pour mieux voir, c’est alors que sur son visage elle sentit la fraîcheur d’un flocon de neige se poser sur son nez, un flocon suivit par d’autres. Les petits trous d’aération présents sur les parois du verre laissaient entrer de l’air frais qui faisait mouvoir la neige dans tous les sens, si bien qu’on se serait cru à l’extérieur. Il neigeait dans la bulle. Toutes les lumières s’éteignirent, laissant seulement les faisceaux dorés illuminer la bulle de leur couleur chaude. Le cœur de Rainbow s’envola lorsque sur son bras elle perçut un poids : une pétale de fleur, et pas n’importe laquelle constata-t-elle en prenant la pétale rose entre ses doigts. C’était des fleurs de cerisier, et il n’en poussait qu’au japon. Son cœur fit une autre embardée lorsqu’elle regarda autour d’elle en comprenant enfin le cadeau qu’Antonio venait de lui faire.

Les larmes lui montèrent aux yeux.

— Tu aimes les boules à neige à ce que je vois.

— Ce sont des souvenirs.

— Des souvenirs de qui ?

— Mon père, il m’en offrait une à chaque voyage.

— Il a donc fait chacune de ses villes ? Si j’ai bien compté, il y’en a dix-neuf.

— Vingt, il y’en avait vingt, il manque Tokyo. Celle-ci a été brisée.

La lèvre tremblante d’émotion, Rainbow resta figée sur place alors que les fleurs de cerisier inondaient élégamment ce qui était maintenant en tout point semblable à une boule à neige. Sauf que cette fois-ci au lieu de contempler les chose de l’extérieur, elle était elle même à l’intérieur de cette boulle à neige.

Antonio patina vers elle. Il n’avait pas oublié. Cette boule à neige qu’elle avait brisée sous le coup de la colère après son accident de patinage. Tokyo, la ville où elle avait vécu les derniers instants de pur bonheur avec son père avant que tout ne bascule.

— C’est Tokyo, murmura-t-elle alors la voix lourde.

Il sourit en essuyant les larmes qui ne cessaient de dévaler ses joues.

— Je me suis demandé s’il fallait t’amener à Tokyo ou pas, puis je me suis dit que ce serait bien mieux si j’amenais Tokyo a ta porte, mon amour, expliqua l’italien en lui tendant une petite boule a neige qui contenait un couple étrangement habillé et coiffé comme eux avec en fond l’allée de cerisier qui faisait la renommée du japon, une boule à neige qui lorsqu’elle était secouée faisait remuer la neige et les petits pétales roses qui s’y trouvait.
D’une main tremblante, Rainbow récupéra la boule à neige faite sur mesure pour immortaliser cet instant.

— Antonio… Tokyo n’est plus brisée. Tu m’as redonné Tokyo, Antonio. Tu m’as redonné Tokyo.
Il lui sourit avec tendresse.

— Et toi tu m’as redonné la vie, Rainy
La neige était de la vraie qu’il avait fait venir depuis le Canada, les fleurs de cerisier étaient arrivées ce matin même du Japon, et toute cette installation lui avait couté des millions, et à cet instant, la joie qu’il voyait dans les yeux de Rainbow les valait toutes.

— Tu m’as redonné Tokyo, ce cessa-t-elle de répéter à voix basse en pleurant abondamment. Tokyo n’est plus brisée.

Elle se blottit contre lui en pleurant alors que la neige et les fleurs de Sakura voletaient autour d’eux, un peu comme dans la boule à neige qu’elle tenait toujours.

Ti amo cosi tanto angelo mio.

Je t’aime tant mon ange.

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