CHAPITRE 34
Il lui avait fait un petit déjeuner typiquement italien, et lorsqu’elle avait fini, il lui avait apporté une moitié de pastèque qu’ils avaient partagé. Cette fois-ci Antonio l’avait laissée boire le jus, puis elle l’avait embrassé pour lui en donner un peu. Un moment qui avait failli déraper, mais une fois encore, Antonio avait mis fin au baiser.
Cela allait-il vraiment se produire ? Un mariage avec un homme qu’elle connaissait depuis deux mois à peine ? l’interrogea son esprit, et à cette réponse son cœur disait oui. Rainbow ne savait pas comment, mais elle savait que c’était lui le bon, et de toutes ces forces elle évitait de penser à ce qui allait se passer dans trois mois.
Main dans la main, ils quittèrent la maison pour le garage, et une fois là, il choisit un des gros 4X4 noirs, puis la guida côté passager. Il la retint un instant, et son regard se troubla.
— Qu’est-ce qu’il y’a ? demanda-t-elle en se retourna complètement, le dos contre la portière fermée.
Il prit sa main, la porta à ses lèvres pour un baiser chaste.
— Cet homme…
Automatiquement, le sourire de Rainbow disparut.
— Il est mort, répondit-elle en comprenant sa question muette. Quelques jours après ce qui est arrivé, pendant que j’étais aux soins intensifs incapables de parler, il a été arrêté pour trois autres cas de viols sur mineur dont la plus jeune avait moins de treize ans. Il a plaidé coupable et a été condamné à soixante ans de prison, vingt ans par victime, et durant la deuxième nuit en prison, la raison sur son incarcération a été ébruitée, et il a été violé puis battu par cinq prisonniers qui voulaient lui montrer ce que ses victimes ont ressenti. Il est mort suite à ça.
Il y eut un court silence. Doucement il la prit dans ses bras, la serra fort.
— Je n’aurais donc plus à le tuer de mes propres mains.
Sa précédente question avait mis du plomb dans sa joie, mais lorsqu’il se gara devant une boutique qu’elle reconnut, alors elle ne put s’empêcher de faire naitre un petit sourire ravi.
À peine entré qu’un homme en costume s’approcha d’eux dans une petite révérence.
— Monsieur Grimaldi, nous vous attendions. Madame, salua-t-il en s’inclinant avec élégance dans un petit sourire. — Toutes mes félicitations.
Elle rougit.
— Merci.
Trois autres couples patientaient autour des vitrines, et elle crut que c’était là qu’elle irait faire son choix.
— Si vous voulez bien prendre la peine de me suivre dans le salon privé…
Rainbow le savait, le salon privé était pour les clients importants et ce qu’il recelait avait toujours plus de valeurs et était toujours plus beau que les choses exposées en vitrine. L’homme qui venait de les accueillir se retourna pour leur ouvrir le chemin, et Antonio, une main au creux de ses reins, la poussa doucement. Dès qu’ils entrèrent dans le salon privé, une jeune femme aux cheveux brun coupé court les attendait avec un plateau en argent sur lequel se trouvaient deux flûtes d’un champagne frais et exquis. Le sceau contenant la bouteille de magnum derrière eux sur une table ancienne aux dorures parfaite, et gardée par une autre jeune femme qui, comme la première, regardait Antonio avec envie, mais Rainbow n’avait pas le temps d’éprouver de la jalousie. Pas aujourd’hui, et encore moins ici. Devant un canapé en cuir noir se trouvaient plusieurs présentoirs à bijoux disposés en escaliers n’attendant plus qu’eux.
Et devant toute cette clarté, elle en eut le regard qui brillait.
— Le diamant est toujours une valeur sure, se moqua doucement Antonio. Mais le plus beau de tous ici c’est toi. Toutefois, pour toutes fiançailles dignes de ce nom, je me dois de t’honorer d’une pierre, alors mon ange, fait ton choix.
Niché sur leur doux coussin recouvert de velours noirs brillait tant d’étoiles. C’étaient toutes de belles pierres.
— Je peux choisir celle que je veux ?
Il lui fit un sourire tendre, mais son regard était sérieux.
— Oui, et s’il y’en a plus d’une qui te plait prends les toutes. Une bague pour chaque doigt si tu veux, pour moi, que m’importe. La seule chose qui compte pour moi c’est ce oui que tu as dit hier et ce matin. Et t’offrir tous les bijoux de cette joaillerie ne suffirait pas à te dire combien j’en suis honoré. Ma future Madame Grimaldi.
Elle sourit le regard humide et l’embrassa.
— Je t’aime…
— Comme si tu pouvais en aimer un autre, la taquina-t-il en l’écoutant rire. Il redevint sérieux et doucement il lui caressa le visage. De nous deux crois-moi, le plus chanceux c’est moi, Rainy.
Alors qu’elle regardait les bijoux, lui, il la regardait elle. Et lorsqu’elle montra le solitaire au doux bleu, l’homme de tout à l’heure s’élança avec ses gants blancs, pour retirer la bague de son support afin de la lui présenter. Au tour du solitaire s’enroulait un anneau d’autres minuscules diamants avec quelques petits rubis rouges qui rendaient ce bijou magnifique. Il était gros, mais elle le trouvait beau.
— Oui, c’est celle-là.
Antonio prit la bague des doigts du joailler en chef, et devant ce dernier et les deux jeunes femmes dans la pièce, il se mit à genoux.
— Rainbow Banks, mon amour, mon paradis, ma paix et ma joie, me ferais-tu l’insigne honneur de faire de moi ton époux ?
Elle remarqua sa nervosité en dépit du fait qu’elle lui avait déjà dit oui hier et ce matin. Elle lui sourit.
— Oui mon amour, je veux bien t’épouser.
Délicatement il glissa la bague à son doigt, et depuis le sol où il avait toujours un genou au sol, il l’embrassa avec possessivité, oubliant tout de ceux qui étaient dans la pièce. Ce ne fut que lorsqu’elle entendit le léger reniflement des deux femmes présentes qu’elle rompit le baiser en tourna la tête, et oui, elles pleuraient, comme elle. Antonio se leva et l’entraina avec lui pour la serrer de nouveau dans ses bras. Et lorsqu’il la relâcha, le joailler lui présenta un autre écrin à bijou noir. Antonio le prit, et l’ouvrit pour le lui montrer.
Le sceau de la maison Cartier en marquait aussi la boite, comme tout ici, et à l’intérieur se nichait un somptueux bracelet en diamant.
— Pourquoi ? J’ai déjà la bague, le gronda-t-elle doucement alors qu’il fermait le bracelet autour de sa poignée.
— Tu es le trésor que je veux recouvrir de diamants. Que ce soit des pierres ou de moi, je te donnerai toujours le meilleur de toutes choses, cara mia.
***
— Je vais me marier, annonça Rainbow au vieil homme aux cheveux maintenant tout blanc qui était assis avec elle sur le banc dans le jardin de l’église.
Le regard du vieil homme devint doux, encore plus que d’habitude, et quoi de mieux, cet homme était celui qui l’avait pratiquement élevé lorsque son père était mort la nuit ou son avenir avait basculé une fois encore. Il était le directeur de l’école pour filles où elle avait été jusqu’à ses dix-huit ans. D’un amour patient il l’avait aidé non seulement à guérir physiquement en suivant de près toute la médication qui lui avait jadis été prescrite, mais aussi son mental, en la veillant toutes les nuits où il le fallait pour la rassuré quand elle se réveillait en criant par la faute d’un cauchemar ou d’un orage.
Loin derrière eux, Rainbow entendait les petits rires des enfants et jeunes filles, mais principalement il y’avait un certain silence et immanquablement une profonde paix qui l’avait jadis aidé à cicatriser.
Combien de fois avait-elle été assise sur ce banc à observer la nature luxuriante ? Trop de fois. Il y’avait même là, la rayure qu’elle avait une fois faite avec son stylo des années au paravent.
— Comment s’appelle-t-il ?
Rainbow sourit comme si le simple fait d’y penser lui redonnait vie.
— Antonio Grimaldi.
— Le magnat de l’industrie de cométique ? demanda le vieux monsieur les sourcils froncés derrière ses lunettes sans monture.
Elle hocha la tête.
— Depuis combien de temps vous connaissez vous ? Tu ne m’en avais pas encore parlé, pas même lors de ta dernière confession.
Elle rougit. C’était une manière subtile pour le prêtre de lui dire qu’elle n’était pas allée en confession depuis près de quatre mois.
— Deux mois et demi.
Quand elle eut donné sa réponse à voix haute, elle s’aperçut que cela semblait incongru de vouloir se marier après seulement un si court délai. Elle détourna le regard pour ne pas voir un quelconque reproche dans les yeux de son confesseur et directeur de conscience.
— Tu l’aimes ?
Elle sourit.
— Oui.
Sa réponse n’avait aucun doute. Elle était sans équivoque.
— Et lui ?
… Rainbow Banks, épouse-moi. … Pas parce que j’ai pitié de toi ou que je me sens seul, mais plutôt parce que je me sens seul de toi, de toi et seulement toi. Je me sens seul de ton sourire, de ton regard, je me sens seul de ta présence, de ta chaleur, je me sens seul de ta voix, de tout de toi. Alors, épouse-moi Rainbow, permet moi de passer le reste de ma vie à ton ombre.
… ne regarde pas à ma misère, à mes faiblesses, mais épouse-moi. Je ne suis pas l’homme idéal, mais te promets de t’aimer, de te respecter, de te chérir, te partager avec toi tout ce que tu veux partager avec moi, de tout te donner de moi, d’être un homme à ta hauteur, et de t’être fidèle même jusque dans mes pensées.
… moi, la seule chose que je veux c’est ton rire, ton bonheur, toi, alors ne me laisse pas en dehors de ta vie. … prends-moi. Épouse-moi Rainbow Banks.
Elle se souvenait parfaitement de ses mots et jamais elle ne les oublierait, jamais elle n’oublierait la joie, mais surtout la paix qui avait envahi tous ses sens quand elle les avait entendus. Un autre sourire s’épanouit sur ses lèvres, et elle tritura sa bague de fiançailles qui reflétait la lumière du soleil en de nombreux scintillements visibles sur son pantalon noir de son tailleur.
— Oui.
— Et comme te sens-tu ? Es-tu envahi par cette paix qui n’est pas de ce monde ?
Elle comprenait parfaitement le sens caché de sa phrase. Il lui posait toujours cette question quand elle prenait une décision, quelle qu’elle soit. Et oui, elle ressentait cette paix qui n’était pas de ce monde. Elle serra les pendentifs de sa chaine.
— Oui. C’est ce que je veux faire, passer le reste de ma vie avec lui, et mieux, c’est ce que je dois faire. Je le sens, et je l’entends.
Le visage du vieil homme devint encore plus joyeux, il rit doucement, et la prit dans ses bras.
— Toutes mes félicitations ma fille. Je suis heureux pour toi. Si telle est la décision pour ta vie, alors qui suis-je pour m’y opposer ? Je ne suis qu’un simple serviteur, comme toi, et nous irons et ferons ce qu’il attend de nous. Et où la cérémonie aura-t-elle lieu ?
— Je ne sais pas. Il dit qu’il s’occupera de l’organisation. Connaissant la prochaine question du prêtre, Rainbow y répondit. — Oui, ça sera devant Dieu et les hommes.
Il sourit doucement.
— Tu m’en vois ravi.
Elle lui montra le nouveau pendentif qu’Antonio lui avait offert.
— C’est lui qui m’a d’ailleurs ramené cela d’Italie.
Le vieil Andrew prit le nouveau médaillon entre ses doigts, s’enferma dans un silence de prière, et conclut par un signe de Croix qu’elle imita.
— C’est donc un croyant.
À cette question Rainbow eut une petite grimace. Elle songea à la dernière fois qu’ils avaient parlé d’un tel sujet. C’était chez lui, pendant sa varicelle, varicelle qu’elle lui avait refilée.
Lorsqu’on est damné, le verre de la vie devient bien moins amer à boire quand on ne s’embête pas à songer aux autres choix que l’on aurait pu faire pour éviter cette fin.
C’étaient ses mots, et jusqu’à présent elle ne les comprenait pas.
— C’est compliqué, je crois, dit-elle à Andrew.
Il se contenta de hocher la tête.
— Et lui as-tu tout dit de ton passé ?
Là encore elle eut une petite grimace.
— En quelque sorte.
— Rainbow, tu sais que je n’aime pas cette expression.
Oh que oui elle ne le savait que trop bien, elle avait entendu un nombre incalculable de sermons sur ce terme ambigu. Aussi, la suite de la phrase d’Andrew ne l’étonna pas.
— Ta parole doit être oui ou non, et que le reste vienne du Diable.
Elle connaissait très bien ce passage.
— Je lui ai parlé de la mort de mes parents à mes sept ans, de mon adoption par un homme incroyable que j’ai déçu et tué.
— Tu n’as pas tué ton père. Et si tu n’étais qu’une pure déception, il n’aurait pas continué à être présent pour toi jusqu’à sa mort. Alors, ne porte pas un fardeau qui ne t’appartient pas.
Elle renifla pour faire disparaitre les prémices de larmes, mais ne répondit pas, préférant continuer sur sa lancée.
— Je lui ai parlé de ma vie dissolue, de mon viol, et de la mort de papa, ainsi que la conclusion des médecins sur mon incapacité à devenir mère un jour.
Là, une lourde larme coula, puis une autre. Andrew posa sa grande main ridée sur les siennes, essayant de la consoler en silence.
— Ne t’attriste pas des détours que le Seigneur permet à ta vie de prendre. Loue-le, et attends de voir où il veut te mener ma chérie.
Elle renifla.
— Je sais, mais ce n’est pas toujours facile. Je sais que je mérite cette punition, ne pas être mère, car j’ai occasionné la mort d’un homme juste, j’ai vécu une vie…
Andrew serra les mains de Rainbow.
— Tout ceci est du passé. Sa voix était ferme pour la calmer. Elle trembla. — Tout ceci t’a été absout Rainbow. Alors, pardonne-toi enfin, dis merci pour sa miséricorde, crois, espère et attends.
Elle essuya ses larmes, et redressa les épaules.
— Il est malade, enfin je crois. Et il… de nouveau les larmes envahirent ses yeux, et en silence, elles coulèrent, alors que sa gorge nouée se serrait face à ce mot. Elle déglutit, serra ses pendentifs. — Il va… mourir.
Le visage d’Andrew resta calme. Comme toujours.
— Dans trois mois.
— Tu m’en vois navré. Est-ce pour cette raison ?
— Non. Non, pas du tout. Il avait décidé qu’on ne poursuive pas pour cette raison. Il ne voulait pas m’entrainer dans la douleur après son départ. Il dit que savoir que dans quelques semaines tout serait fini pour lui, lui permet de prendre avec certitude des décisions qui sans ça, prendrait des mois voire des années. Il m’aime, et ce n’est pas par peur de la mort ou de la solitude, mais parce qu’il m’aime. Il a toujours refusé qu’on ait des relations intimes, et il y tient encore. Il dit qu’il veut attendre qu’on soit officiellement uni par Dieu et devant les hommes avant qu’on ne fasse quoi que ce soit. Parce qu’il veut faire les choses bien, et parce qu’il m’aime, et je le crois.
Andrew la détailla un instant, sans rien laisser paraitre puis soupira en hocha de la tête.
— Très bien.
— Et je voulais savoir si vous pouviez être mon témoin ? vous avez toujours été présent, ou du moins depuis que j’ai ouvert les yeux dans cet hôpital.
Elle se souvenait de ce jour-là avec une clarté parfaite. En soulevant les paupières dix ans plus tôt, au sortir de son coma, c’était son visage qu’elle avait vu, sa voix qu’elle avait entendue avant toute chose. Andrew organisait alors des visites à l’hôpital où elle était. Des visites aux personnes qui n’avaient personne à leurs côtés. Le voir dans sa longue robe noire, voir son visage de père, lire dans ses yeux noisette tant de douceur, et surtout après ce qu’elle avait traversé, et elle avait pleuré. Pleurer comme jamais elle ne l’avait fait alors que l’accablement lui nouait le cœur, lui, il était resté là, priant simplement, et plus elle écoutait la prière qu’il adressait au Ciel tel un ange gardien la veillant, lorsqu’elle l’avait entendu supplier le Ciel pour la miséricorde pour sa vie, plus ses larmes redoublaient tant elle se sentait indigne de tout ce que le prêtre demandait au Ciel pour elle.
Ensuite il était venu lui rendre visite deux fois par jour, et quand elle avait été en état de parler, il avait écouté sa confession, elle lui avait absolument tout dit. Et lorsque deux semaines plus tard, on l’avait autorisé a sortir, il lui avait trouvé une place au couvent qu’il administrait, puis une autre place dans la classe appropriée pour qu’elle reprenne ses études. Et tous les jours pendant deux ans elle avait pleuré près de trois à quatre fois par jour, et pour toutes ces fois il avait été là, la consolant, la guidant. Un troisième père.
— Quand est-ce que ça aura lieu ?
— Dans deux semaines.
Il ne commenta pas. C’était un homme qui ne prenait aucune décision à la hâte. Et pour s’expliquer, il disait que sa vie ne lui appartenait pas, alors il devait toujours aller voir le Grand Patron pour savoir s’il pouvait s’impliquer dans quoi que ce soit.
Elle aurait tant aimé présenter le père Andrew à Antonio, malheureusement, le vieil homme devait voyager pour les prochains jours.
— Jeudi sept juillet.
Il y eut un court silence. Il ferma les yeux le visage baissé, et de nouveau il hocha la tête, comme s’il discutait avec quelqu’un qu’il était le seul à entendre. Ça lui arrivait souvent. Quelques fois même il parlait à voix haute, gesticulait, mais pour finir, il hochait simplement la tête, ployant genoux.
— Ça me ferait très plaisir d’être là en ce jour à tes côtés. Je dois me rendre en Angleterre comme tu le sais, mais seulement pour dix jours.
Le cœur de la jeune femme se serra.
Durant les minutes qui suivirent, elle lui parla de tout ce qui était arrivé dans sa vie, et lorsqu’elle se tut, le regard posé sur l’une des sœurs qui tenait une enfant dans ses bras, elle sentit sur elle le regard lourd du vieux prêtre, et Rainbow comprit que la question qu’il lui poserait ne la ravirait pas. Elle s’y prépara.
— Tu as énoncé toutes les choses que ton fiancé savait, et à aucun moment je n’ai entendu le dernier point. Et tu sais que toute union ne devrait pas se fonder sur le mensonge.
— Ce n’est pas un mensonge.
— Et ce n’est pas toute la vérité non plus Rainbow. Que ta parole soit oui ou non, et que le…
— Reste vienne du diable, compléta-t-elle d’une voix lasse.
— Alors quand lui parleras-tu de ce qui s’est passé quand tu es morte, et mieux, quand lui diras-tu que suite à ce qui s’est passé durant ces deux heures où tu étais morte, tu...
— Il n'a pas besoin de le savoir, père Andrews.
Non Antonio n'avait décidément pas besoin de savoir ce qui s'est passé durant ces deux heures qu'elle avait dépensé dans les bras de la mort.
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