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CHAPITRE 3

Les heures passaient, et dans le silence de sa chambre uniquement perturbé par les reniflements qu’il faisait, Antonio  se sentit mal comme jamais. Il n’était pas le genre de personne à pouvoir vivre ainsi, il avait besoin de bouger, de vivre, et son esprit ne pourrait jamais s’habituer à pareille existence.

Kyle, l’avait-il vu ainsi ? Si démunie ? Avait-il eut pitié ? Sans doute. La colère jaillit alors de sa tristesse. Non, ce n’était pas ça qu’il voulait. Et ça ne pouvait pas lui arriver, pas lui.

- Ce n'est pas très beau tout ça, observa lentement une voix qu'il ne reconnue pas en le prenant au dépourvu.

Il n'avait pas entendu la porte s'ouvrir et encore moins, n'avait senti quelqu'un entrer. Mais peut-être était-ce parce qu’il avait passé tout son temps enfermer dans sa tête à maudire l’humanité, soit à le supplier pour plus que ça. Il tenta de pivoter la tête vers l’origine de la voix, et sa condition lui revint en pleine face. Il en était incapable. Voilà où il en était, il ne pouvait même plus tourner la tête !

- Qui êtes-vous ? s’enquit-il sur un ton rendu lourd par ses précédents sanglots.

- On m’accorde beaucoup de nom, mais vu ta situation, toi tu peux m’appeler "la solution" si c'est vraiment nécessaire pour ta santé mentale de mettre un nom sur moi.

La présence se mit à bouger partout dans la pièce comme un voile, jusqu’à ce qu’Antonio  la sente se déplacer au-dessus de sa tête mais il ne pouvait bouger, ou même voir le danger, si ça en était un.

Il était complètement vulnérable.

- Comment êtes-vous entré ici ?

- Oh, tu sais, j'ai mes entrées un peu partout Antonio , répondit la voix d’une manière nonchalante, et amusée.

- Comment me connaissez-vous ? Et que me voulez-vous ?

- Vois-tu, la question, c'est qu'es-tu prêt à donner ? le corrigea la voix avec un brin d’un dangereux mystère.

- Quoi ? demanda-t-il en ne comprenant pas.

- Oui, qu'es-tu disposé à me donner ?
Sans raison aucun, Antonio  frémit de peur, mais pas de ces peurs conventionnelles, non c’était bien plus profond, c’était son âme qui avait peur.

- Sortez d'ici ou j'appelle à l'aide.

- Même ça tu ne peux plus le faire. Tu es trop faible. Tu n'es même plus capable de te torcher le cul, même pour tout l'or du monde. Tu es maintenant ce qu'on appelle un poids mort. Tu vas passer le reste de ton existence à jouer le rôle de boulet dans la vie des autres.

- Je ne vous permets pas de me parler sur ce ton, s’énerva Antonio  avec le peu de fierté qui lui restait encore.

- Ou sinon quoi ? s'amusa toujours la voix. Tu n'es qu'un tétraplégique aveugle. Si seulement tu te voyais, tu fais peine à voir ainsi couché. Un vrai légume.

- Allez-vous-en.

La voix n’écouta pas, et poursuivie comme si de rien n’était.

- Quand je pense que tu viens d'avoir un prêt de 250 000 dollars. Quelque chose que tu aurais pu faire fructifier, j’en suis persuader, mais je crois que cette somme d’argent servira désormais à uniquement payer tes frais médicaux, enfin, en partie. J’ai vu la facture que le service comptable est en train d’établir en ton nom. Je peux donc te dire, que t’a été bien baisé par ce bus. Ce tas de ferraille aurait mieux fait de te tuer sur le champ.

Et pour la première fois depuis l’arrivée de cet intrus, Antonio fut d’accord. Il aurait mieux fait de mourir.

- Tu t'es brouillé avec tout le monde, et si ce n'est Kyle, il n'y a personne pour prendre soin de toi. Et même lui un jour se lassera de te nettoyer les fesses à chaque fois qu'il soulèvera ton cul de la cuvette des toilettes, reprit la voix en le faisant sortir de son auto apitoiement, tout en l’y enfonçant un petit peu plus avec toutes ses évidences.

Bien sûr qu’il s’était brouillé avec tous, bien sûr qu’il ne restait que Kyle, bien sûr qu’il était bien baisé, bien sûr que tous allait l’abandonner, même Kyle, celui qu’il considérait comme un frère. Mais il ne fallait pas laisser cet inconnu l’insulter !

- Arrêtez de parler comme si vous saviez tout. Vous ne savez rien de moi ni de mes amis, vous...

- Détrompe-toi. Je sais tout ce qu'il y'a à savoir. Je sais que tu adores la vie, et que l'avenir qui se profile à l'horizon sera aussi sombre qu'une nuit sans étoiles ni lune. Je sais que tu finiras seul, oublié et abandonné de tous. Je sais que tu n'auras jamais de quoi assumer durant toute ta vie les frais médicaux dû à ton état. Mais contrairement à ton médecin, moi j'ai de quoi t'aider. Toutefois, comme tu ne veux pas de mon aide, j’irai voir ailleurs si quelqu’un de moins fière que toi n’en voudrait pas, lui dit la voix.

Antonio  n’entendait personne s’éloigner, ni bruit de pas, ni de porte qui s’ouvrait, mais l’étrange aura qui l’enveloppait depuis la présence de cet individu mystère, lui signalait qu’il s’en allait, et très vite alors, l'idée fit doucement son chemin dans son faible esprit en quête de seconde chance, et l'espoir que son médecin avait brisé naquit de nouveau.

- Attendez…furent le mot qui sorti avant qu’il ne s’en aperçoive.

Mais rien.

- Vous êtes là ?
Aucune réponse, mais il sentait que la sombre aura était revenue.

- Je sais que vous êtes là. Alors que me proposez-vous ?

Silence.

- Qu'as-tu pour moi ? rétorqua soudainement la voix dont le propriétaire s’amusait d’avance de ce qui allait suivre.

L'inconnu lui parlait comme s'il pouvait l'aider. Et si c'était vraiment le cas ? Peut-être qu'il pouvait le guérir. Si c'était possible, il paiera le prix qu'il faudrait.

- 250 000 dollars.

La voix s'esclaffa de sa réponse, avant de se reprendre.

- Oh, tu étais au sérieux ? ironisa-t-elle. Je ne veux pas de ton argent. Je n’ai que faire de l’argent, j’en ai déjà. Plus qu’il ne m’en faut même. Je ne sais d’ailleurs pas pourquoi l’humanité court derrière ces bouts de papiers qu’ils amassent pour une durée éphémère, surtout lorsqu’on sait qu’il y’a beaucoup mieux à posséder sur terre, et avec une plus longue durée de validité…

- Que voulez-vous alors ? l’interrompit Antonio  pressé d’avoir la suite.

Silence.

- Qu’es-tu prêt à me céder sans possibilité de retour en arrière.
Antonio  réfléchit sur cette question qui ne semblait pas faire référence à un vulgaire objet qu’il aurait en sa possession. Mais au point où il en était, il pourrait tout donner, ça ne servait à rien de vivre ainsi, même avec tout l’or du monde.

- Tout ce que vous voulez, fit-il alors d’une voix résolue qui fait plaisir à la voix.

Il sentait que la présence se rapprochait de lui.

- Bien, dans ce cas, je veux ta raison de vivre, lui souffla la voix au creux de l’oreille, mais le plus étrange, c’est qu’il ne sentait aucun souffle lui chatouillant l’oreille, ou un truc dans ce genre, seul le frisson de peur se fit sentir, en éveillant une voix en lui qui, elle, disait que c’était une grave erreur. Mais le temps n’était plus à la prudence.

- Quoi ?

- Tu m’as très bien entendu Antonio  Grimaldi, je veux ta raison de vivre. Es-tu disposé à me concéder ta vie ?
Sa vie ? Il n’en avait plus. N’était-ce pas pour cela qu’il avait une discussion avec une voix qui avait plus l’air d’une imagination auditive, et dont il n’arrivait à situer l’âge. Et de toute façon, au point où il en était…

- Ça dépend de ce que j’y gagne en retour.

La voix sourit de toutes ses dents, et s’il avait pu voir ce sourire diaboliquement mesquin, c’est certain qu’il y aurait réfléchit à deux fois avant d’inviter cette chose dans sa vie.

- C'est ton jour de chance. Considère-moi comme étant le génie de la lampe d'Aladin. Mais contrairement à lui, avec moi, tu as droit à un seul vœu. Lequel fais-tu ? Réfléchis bien susurra la voix sur un ton hautement tentateur.

Ne fais pas ça Antonio, lui souffla de nouveau une étrange voix dans sa tête, mais une fois encore l’heure de la réflexion n’avait plus sa place en ces lieux.

- Guérir, s'empressa alors de répondre Antonio. Je veux guérir complètement, sans aucune séquelle ou une quelconque incapacité.

- C'est faisable.

- Donc faîtes-le !

- Doucement il n’y a rien qui presse Antonio. Mais une dernière chose, ce qui me distingue également du génie d'Aladin, c'est, qu'aucun de mes vœux n'est jamais gratuit. Aussi, contre ta guérison, je reviendrai dans dix ans jour pour jour, très exactement le jour même où la lune dans le ciel te fera sa plus belle prestation, et te donnera son plus beau cadeau. Ce jour-là alors, je reviendrai te prendre ta vie. Je ne serai pas une sorte d’ange gardien, ou ton porte bonheur attitré, la seule chose que je te donne, sera ta guérison totale. Aussi, pendant les dix prochaines années tu pourras faire absolument ce que tu veux, monter ton affaire, la rendre aussi prospère que tu le souhaites sans interférence de ma part. Coucher avec cette serveuse que tu as rencontré il y'a quelques semaines sur la terrasse de cette cafeteria, mais au jour donné, je reviendrai récupérer mon dû, et il n'y aura aucun retour en arrière possible.

Je préfère mourir dans dix ans, que de vivre une seule minute de plus dans cet état, pensa Antonio. Et sans hésiter, il prononça ces deux mots...

- J'accepte.

- Qu'il te soit donc fait selon ton vœu Antonio Grimaldi, murmura sombrement la voix d'un ton satisfait.

Qu'il te soit fait selon ton vœu...





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