Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

CHAPITRE 26
















— Tonio, je t’ai toujours dit que lorsque tu venais me voir, tu dois éviter toute eau de Cologne, marmonna dans un italien parfait, le vieil homme aux lunettes, sans même avoir besoin de se retourner pour voir qui entrait.

Antonio sourit, toujours incrédule que Vicente réussisse à chaque fois à le reconnaitre grâce à son parfum, même quand il n’était pas le seul être humain sur terre à en porter. Cessant de faire attention afin de le surprendre, Antonio referma franchement la porte du laboratoire dans lequel s’enfermait la plupart du temps le vieil homme.

— Je te rappelle que c’est toi qui as composé cette eau de Cologne.

— Je suis certes vaniteux, mais ce n’est pas pour autant que j’aime voir le résultat de mon travail sur les gens une fois que je finis la composition, continua Vicente en déposant les échantillons qu’il avait en mains sur son plan et travail, avant de finalement se retourner vers lui. Dans un sourire ravi, il fit le tour, et vint prendre Antonio dans ses bras. Ses cheveux noirs désormais grisonnants relevaient la couleur mate que possédaient les Italiens.

Reculant, il leva ses yeux noir vers Antonio, le regardant avec suspicion.

— Tu ne sens pas comme d’habitude, dit-il.

— Tu ne reconnais plus ton travail ?
Le vieil homme continua à le fixer, puis, il s’approcha, et le huma doucement, et cela n’avait rien de surprenant lorsqu’on connaissait Vicente, c’était même un compliment, car il ne humait que ce son nez jugeait beau, et quoi de plus normal de la part d’une personne qui était l’un des plus grands nez au monde ?

— Tu sens la joie, et pas n’importe laquelle, aussi je suis sûr que ce n’est pas parce que tu es content de me voir.

Antonio lui fit un petit sourire.

— Il faut être toi pour connaitre l’odeur de la joie profonde.

— Tout comme je connais celle de la colère, de la jalousie, et même… de la mort, lâcha-t-il avec sérieux en fixant Antonio d’un œil inquisiteur.

— Tout le monde meurt tôt au tard.
Vicente ouvrit la bouche, mais Antonio le devança.

— Alors, tu m’as appelé, et je suis là. Tu as donc pu concocter ce que je t’ai demandé ?

— Tu n’es pas chez un sorcier ici, je n’ai pas de chaudron, je ne concocte donc rien. Moi je crée, précisa Vicente en retournant à ses affaires.

Antonio balada son regard sur le laboratoire privé, le blanc était d’une pureté à toute épreuve, le tableau noir révélait une écriture peu soignée, et des formules chimiques ainsi que des annotations moléculaires, le matériel chimique était rutilant de propreté, et dans l’air, il y’avait un nuage de plusieurs parfums, la plupart en étude. Vicente Lombardi, le meilleur compositeur de parfum qui soit, un génie que peu de personnes supportaient étant donné son excentricité sans pareille, mais qu’il avait réussi à attirer dans son équipe. C’était pour investir dans le parfum qu’il avait créé qu’il avait eu besoin du prêt il y’a dix années, et résultat, il en avait vendu plusieurs milliards de flacons partout dans le monde.
Faisant lui aussi le tour, Antonio rejoignit Vicente qui déjà se dirigeait vers son tableau, et sans plus s’occuper de lui, il se mit à écrire. Cet homme était d’une sociabilité minime.

— Tu as déjà oublié que j’étais là ?
Il se retourna, regarda Antonio, et eut une mimique attristée et déçût de le voir ici, comme s’il ne venait pas de le prendre dans sas bras avec affection il y’à moins d’une minute. Quand Vicente était en pleine création, il était dans sa bulle, oubliant tout, même lui. Et avec le même saut d’humeur, son regard sombre s’illumina quand il se rappela de la présence d’Antonio.

— Tu es là pour lui, n’est-ce pas ?
Antonio se retint de lever les yeux au ciel.

— Tu es celui qui m’a appelé alors qu’il était trois heures du matin de mon côté, pour me dire que tu avais fini, que le résultat était…

— Absolument parfait ! Viens que je te le montre.

Avec empressement, il quitta le tableau, jeta la craie sur le sol, et alla ouvrir la porte de son laboratoire privé, traversant celui de son personnel.

— Stéphano, ce que tu fais pue ! cracha-t-il en italien sans même regarder en la direction du dit Stéphano qui pallie.

Sans s’arrêter, il traversa ce laboratoire, puis un autre, et enfin il atteignit le bureau de son assistante qui leva la tétée en le voyant.

— Monsieur Lombardi…

— Plus tard, plus tard.

Courant presque, Antonio le rattrapa. Il avait plus de soixante ans, mais il avait encore de la vie dans le corps. Vicente, excité comme Antonio ne l’avait jamais vu, ouvrit avec fracas son bureau. Une fois là, il retira sa blouse, enfila une nouvelle, et en tendit une à Antonio qui se défit de sa veste pour ne garder que le gilet. Et là, derrière une autre porte, se trouvait un grand coffre-fort qu’il ouvrit avec son empreinte biométrique. Dès qu’ils pénétrèrent la salle, la porte se referma sur eux. Devant lui, il avait des milliers d’échantillons de parfum, et tout ceci avait une grande valeur. C’était de ces essences que le vêle homme composait ses meilleurs parfums, il était d’ailleurs le seul habilité à nettoyer cette pièce. Se dirigeant vers un présentoir portant un seul échantillon, il le prit avec précaution, comme s’il avait affaire à un bébé.

— Le voilà, Tonio, murmura-t-il en remettant à Antonio le flacon à contrecœur. Ce parfum, il n’est pas comme les autres. Depuis le premier jour où tu es venu ici avec ta varicelle, tu ne m’as toujours pas dit comment tu l’as eu.

— Vicente, tu te disperses, le rappela doucement Antonio.

— Ah oui, je disais donc que ce parfum m’a donné du fil à tordre. Je n’arrivais pas à trouver son âme et cela en dépit de la description parfaite que tu m’en as faite. Qu’importe ce que je faisais, cela ne marchait jamais. J’en ai eu des nuits blanches, puis, en pleine nuit, je dormais, lorsque je fus comme réveillé par mon génie créatif, et les quarante-huit heures qui suivirent furent les plus intenses de ma vie, même le jour où j’ai perdu ma virginité ne pouvait y être comparer. J’étais comme inspiré, illuminé, et ça donne ça, mon meilleur travaille, et de loin. Sens, et même toi tu sauras le nom qui m’a habité dès que j’ai fini.

Antonio ôta le bouchon, et doucement le porta à son nez, ferma les yeux, et inspira tandis que Vicente ne le quittait pas du regard, avide de sa réaction. La douce odeur envahit ses narines, glissa en ses poumons, et son cerveau fut alors envahi par un tourbillon d’émotions, ce parfum n’avait rien de lourd, on croirait même que c’était une odeur que produirait la nature, mais pas une nature d’ici. Cette odeur était ensorcelante, mais pas dans le mauvais sens.

Quand Antonio était venu ici plusieurs semaines plus tôt, il avait voulu d’un parfum qui ressemblait à Rainbow, un parfum qui apaiserait l’esprit, un parfum qui évoquerait la beauté, l’innocence, un parfum qui serait comme vrai, non alourdit par les produits chimiques, un parfum dont le mystère parlerait à l’imagination, un parfum qui serait lumière…

Doucement il ouvrit les yeux.

— Un vrai paradis pour le nez, murmura-t-il presque surprit, en voyant dans les yeux de Vicente de la joie totale.

— C’est exactement ce que j’ai pensé dès l’instant où je l’ai fini. Et le plus fou, c’est que je ne me rappelle pas de la formule.

Antonio fronça les sourcils.

— Pardon ?

— Tu m’as parfaitement entendu, je l’ai noté sur du papier, mais mon petit fils l’a avalé. Je travaillais depuis la maison ces deux jours-là durant lesquels j’étais sous le coup de l’illumination, j’ai fait tant et tant de mélange, que je ne me souviens plus de rien avec exactitude. Quand j’ai fini je me suis endormi, et à mon réveillé ce fripon était assis dans sa couche à avaler ma formule. Bien sûr j’ai plus tard analysé le résultat obtenu, puis ressayer le mélange, mais je ne parvenais plus à ce même résultat. C’est comme s’il me manquait un ingrédient.

— C’est toute la quantité que tu as ?

— Non, j’en ai pour un quart de litre.

— Bien.

Vicente le regarda surprit.

— Bien ? C’est tout ce que tu trouves à dire ? On ne pourra pas le faire dupliquer pour une vente à grande échelle.

— Et c’est tant mieux, ce n’est pas mon objectif.

— Mais…

— Je t’ai amené un croquis de l’emballage que je veux. Tu le feras créer, le mettras en bouteilles de cinquante millilitres que tu me feras parvenir. Vu la forme de la bouteille que je souhaite, un vaporisateur sera nécessaire pour l’utilisation. À vrai dire non, pas de vaporisateur, ce serait du gâchis étant donné l’extrême qualité du produit, un bouchon de verre qui se termine par une fine barre de verre tout aussi serait plus adéquat.

Non il ne voulait rien gâcher de ce parfum du ciel au même gout que l’arc en ciel auquel il était dédié.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro