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CHAPITRE 17















— Non ! se plaignit dans un petit couinement, Rainbow lorsqu’Antonio prit dans sa cuillère le dernier morceau de la tendre chair rouge au creux de la pastèque évidée. Il leva les yeux vers elle. — Pour un invité, vous mangez beaucoup, continua-t-elle le regard faussement mauvais, sa cuillère encore à la main.

— Vous voulez peut-être que je vous le redonne ? Je vous ai déjà mâché une partie du travail, il ne vous restera plus qu’à avaler, répondit Antonio en faisant mine de recracher dans sa main ce qu’il avait en bouche.
Instinctivement, Rainbow posa sa paume contre la bouche d’Antonio.
— Non, poursuivez.

Il avala en se retenant de rire devant sa moue boudeuse.

— Tenez, je vous offre le meilleur : tout le jus, fit-il obséquieusement, en tendant à la jeune femme le fruit, dans un geste à la gentillesse tout aAussi exagérée.

— Que de bonté à mon égard, marmonna Rainbow en se saisissant de la pastèque pour en boire le contenu sous le regard moqueur d’Antonio.

— N’est-ce pas que je suis en tous points parfait, je vous offre la part du lion, dit-il pince-sans-rire.

Sous le sérieux de sa voix sur un sujet aussi banale, Rainbow qui avait la bouche encore pleine laissa échapper un petit gloussement en se retenant tant bien que mal de lui cracher dessus tout le jus dans un rire moqueur. Un filet du liquide au rouge clair glissa le long de son menton, et avant qu’elle ne puisse l’essuyer d’elle-même, du pouce, Antonio l’en nettoya d’un mouvement lent. La malice disparut des yeux de la jeune femme et de l’atmosphère elle-même, laissant à la place une certaine chaleur qui fit crépiter l’air.

Les yeux de Rainbow devinrent plus profonds un petit peu plus à chaque fois que ses pupilles se dilataient. La main toujours sur son visage à la douceur incomparable, la pulpe de son pouce effleura la naissance de sa lèvre inférieure, tandis que son regard lui, se perdait sur ce rouge de ces courbes qu’il voulait gouter. Sa bouche était sa conteste sucrée, et avec patience il les embrasserait, et du bout de sa langue il goutterait la peau de sa gorge, songea sombrement Antonio en se penchant pour permettre à son visage de se rapprocher de celui de la jeune femme qui ne bougeait pas, les yeux posés sur les lèvres entrouvertes d’Antonio.

Le souffle chaud au parfum de fruit de Rainbow se posa sur son menton, il voulait seulement la gouter, seulement le rouge de ses lèvres, le sucre de son palais, et la douceur de sa présence, et il était si près… quelques secondes seulement pas plus, se promit-il dans une brève lucidité.

Un soudain bruit d’hélicoptère brisa le silence. Il ferma brièvement les yeux de frustration.

La jeune femme tourna dans l’instant la tête verre l’origine du son, puis regarda Antonio sans comprendre.
— Je crois que notre dernier repas vient de prendre officiellement fin.

— Dernier repas ?

Il retira ses doigts de sa peau en ayant déjà une sensation de manque, puis fit un pas en arrière sous l’œil de Rainbow.

— Oui, c’était la raison pour laquelle je vous cherchais plus tôt ce matin. Le temps est devenu plus clément, aussi, j’ai pensé qu’il serait temps de vous alléger de mon encombrante présence. Vous devez probablement avoir des choses à faire, des amis à voir, une vie à vivre, j’ai donc demandé à ce qu’on vienne vous chercher d’ici.

Elle écarquilla légèrement les yeux.
— Et vous, comment allez-vous faire ?

Antonio eut un sourire triste.

— Comme toujours, prendre soin de moi comme un grand garçon.

Elle ouvrit la bouche, mais les stores qui couvaient les murs de verre se retirèrent dans un bruit sourd qui attira son attention, et inondant la spacieuse cuisine de la lumière naturelle du soleil. Rainbow posa alors un regard timide sur l’hélicoptère dont les palettes finissaient leurs derniers tours. La sonnerie de la porte d’entrée retentit chaleureusement dans toute la maison, et lorsqu’elle pivota la tête vers Antonio, elle le vit quitter les lieux, et sans raison aucune elle le suivit en veillant à rester à bonne distance. Comme si elle ne pouvait s’empêcher de partager le même espace que lui. Les bras croisés sous sa poitrine, elle regarda son large dos à la peau hâlée se mouvoir avec grâce jusqu’à la porte.

— Bonjour Monsieur.

— Barth ? C’est bien la première fois que je vous vois sonner à la porte.
Le vieil homme parut gêné.

— C’est que Monsieur, je ne voulais pas vous déranger, expliqua-t-il en posant un regard sur la personne que cachait sa haute stature.

Antonio se retourna alors pour surprendre Rainbow à moins d’un mètre de lui, vêtue du t-shirt qui allait avec le bas de jogging que lui portait. Elle avait les cheveux défaits et emmêlés, elle n’était pas maquillée, et entre eux, force était de reconnaitre qu’il existait une alchimie invisible à l’œil nu, mais perceptible avec les sens. Ils avaient tout du couple, et le vieil homme avait raison, depuis cinq ans qu’il travaillait pour lui, ce dernier n’avait jamais vu de femme dans cette maison.

Antonio sourit faiblement à la jeune blonde, puis il lui tendit la main. Rainbow hésita une seconde, puis d’un pas vacillant, elle avança et posa timidement sa petite main dans celui d’Antonio.

— Rainbow, je vous présente Barth Klein. Vous demandiez à connaitre la personne qui s’occupe de garder cette maison en ordre, et bien c’est lui. Barth, c’est Rainbow.

— Enchanter Madame, salua-t-il d’un respectueux mouvement de la tête.
Elle répondit d’un petit sourire, plus troublée par sa main qu’Antonio gardait toujours tendrement au chaud au creux de sa grande paume d’homme, que par le fait d’être si peu vêtue devant un inconnu.
La porte entrebâillée s’ouvrit à nouveau, cette fois-ci sur un duo d’hommes avec en main des sacoches.

— Monsieur Grimaldi ! s’exclama l’un d’eux avec promptitude en s’élançant vers Antonio. Avec empressement, il posa ses lunettes sur son nez, sortit des gants d’une des poches internes de son manteau, et avec habileté il les enfila avant de tâter la peau d’Antonio. — Je n’ai jamais vu une varicelle se développer aussi vite, mais ne vous en faites pas, il n’y paraitra plus rien d’ici quelque jour, j’y veillerai.

Perdue, Rainbow regarda l’homme aux gants et aux lunettes sans comprendre, puis, comme si ce dernier venait enfin de s’apercevoir de sa présence, il la toisa, puis détailla leurs deux mains toujours unies.

— Veuillez pardonner mon zèle Mademoiselle. Je suis le docteur Victor Velásquez, dermatologue et je dois m’assurer que cet homme icône du glamour, de la mode et du beau ait une peau toute neuve avant sa prochaine apparition publique.
Rainbow regarda l’homme à la peau cuivrée et aux cheveux sombres sans répondre. Antonio et elle n’étaient pas du même monde, quelques jours passés dans cette maison ne pouvaient changer cela, une petite pluie ne saurait effacer cela, mieux encore, elle ne devait point l’oublier. Victor essaya de poursuivre son auscultation, mais d’un regard, le patient le repoussa, tout comme le second médecin en arrière-plan.

— Vous allez bien ? murmura Antonio avec un regard qui la fit frémir. Comme si elle seule comptait, comme si seul son bien être avait une quelconque valeur, comme si prendre soin d’elle était plus important pour lui.

Rainbow posa les yeux sur leurs deux mains jointes. Ce qui se passait-là n’avait pas sa place, encore moins quand on avait une vie comme la sienne, alors elle défie la pression de ses doigts autour de la main d’Antonio, mais lui, ne la lâcha pas.

— Oui, je crois qu’il serait temps d’aller me rhabiller.

Durant une seconde, Antonio la fixa sans comprendre, tant ce qui se passait lui paraissait naturel. La tenir ainsi par la main, la garder si proche de lui avait le gout de la logique.

— Je dois m’en aller, ajouta-t-elle d’une fine voix.

Alors il se souvint, et donc, il fit ce qu’il devait se rappeler de faire toutes les fois qu’il était question d’elle, il la laissa partir. Sous son ardente attention, il suivit les silencieux pas de Rainbow lorsqu’elle reprit les escaliers dans le chemin inverse, il suivit les formes fuselées de ses mollets à la peau parfaite, puis remonta sur le gracieux balancement de ses hanches, perdit son regard sur cette opulente chevelure dorée, et la voir ici, se promenant avec pareil naturel, il ressentit un puissant manque s’installer en son cœur en se l’imaginant ailleurs qu’ici.

S’il n’avait pas la vie qu’il avait, alors cet avenir aurait été possible. Bientôt quatre jours qu’ils vivaient ensemble, elle lui avait refilé la varicelle, elle avait dormis dans son lit la plupart du temps, elle avait fait la cuisine pour lui afin qu’il retrouve des forces. Lui il avait cuisiné pour elle, ils avaient discuté, rit avec une complicité qu’il ne partageait avec aucune femme, tout avait été… normal. Et le pire, à aucun moment la baiser n’avait été plus important que le désir de la connaitre elle, pour celle qu’elle était.

Les mains dans les poches, il regarda l’hélicoptère prendre son envol avec à son bord la jeune femme, et il ne sut faire autre chose que de subir. Maintenant il pourrait se reprendre, elle n’était plus là pour l’envouter avec son parfum au naturel fou, ni à le rendre accro avec le bleu de ses yeux. L’ange était parti, et c’était tant mieux, après tout, ces êtres-là ne vivaient pas en enfer, et l’enfer était l’endroit où il construisait sa dernière demeure.

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