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CHAPITRE 15










Au dehors la pluie continuait, mais les orages avaient cessés, allongée sous les draps dans l’immense chambre, au tout immense lit, Rainbow n’avait cessé de se retourner sur elle-même telle une crêpe. Rien ne se passait comme elle l’avait imaginé, absolument rien. Elle sentait que sa vie prenait doucement un tournant qu’elle n’avait pas prévu, un tournant qu’elle avait déjà pris, et qui, en une seule nuit, lui avait tout couté. Les hommes n’étaient pas des gentils, ça elle l’avait compris durant cette nuit fatidique, et elle non plus elle n’était pas une gentille, voilà pourquoi elle avait été punie de la sorte, et sa phobie se chargeait de le lui rappeler chaque année, quand elle faisait semblant d’oublier.

Depuis six années, et très bientôt sept ans, elle était parvenue à modeler sa personnalité afin qu’elle puisse plaire à l’Être à qui elle avait fait la promesse de changer. Mais sans doute avait-elle échoué, car avec cet homme qui avait été mis sur son chemin, elle éprouvait des choses qu’elle s’était interdite. Jusqu’à présent, il ne lui avait rien fait de répréhensible, au contraire, il était présent comme nul ne l’avait jamais été avec elle depuis plus de six ans. Il ne se moquait pas de sa phobie, il faisait mieux, il lui avait appris que c’était elle qui était au contrôle.

Lui aussi, il était comme ça.
Avant qu’il ne meure.

Ou plutôt avant que je ne le tue.

Comme aspirée, Rainbow retourna sans le vouloir à six années en arrière. Elle entendait sa voix qui la suppliait de s’en aller que c’était trop dangereux pour elle de rester là, mais le danger était justement ce qu’elle recherchait. Les mâchoires serrées, et les yeux humides de larmes naissantes, elle était sur le point de se perdre pour de bon dans sa douleur lorsqu’un petit coup à la porte la fit sursauter. Elle clignant des yeux, se redressa partiellement, et fixa le panneau en bois. La grande pièce était éclairée, le silence était si paisible, tandis que son âme, elle, elle était si tourmentée. Tant de souvenirs, tant de regrets, de douleurs, et une seule promesse, promesse qu’elle était sans doute sur le point de briser.

Une série de trois faibles coups retentit, la seule personne pouvant frapper à sa porte aussi tardivement ne pouvait être que son patron, afin, comme elle l’avait dit, il n’était plus vraiment son patron. Alors, lorsqu’elle le détaillait comme un chien le ferait avec un magnifique morceau de viande, elle ne faisait rien de mal, et lorsqu’elle frémissait à chaque fois qu’il l’avait touché, ça n’était pas non plus interdit. Ce n’était pas non plus mauvais que son corps s’embrase comme un feu de camp à chaque fois qu’il prononçait son prénom en l’enrobant avec son doux accent italien qu’il ne laissait apparaitre que là. Comme s’il voulait la rendre plus fébrile qu’elle ne l’était déjà.

Savait-il l’état dans lequel il la mettait, avec ses yeux dotés de ce noir profond, ses cheveux couleur jais, ses belles lèvres parfaitement sculpter, et bon sang, ses larges épaules, son buste tout aussi conséquent, bien dur au touché, et ses hanches étroites, et il sentait si bon… il ne devait pas l’approcher. Plus encore, elle ne devait pas se laisser approcher, se décida Rainbow en se rallongeant sur le flanc, le regard porté sur l’entrée. Elle fit mine de dormir, en laissant le silence lui demander de partir. Mais avant qu’elle n’arrive à la fin de sa pensée, la porte s’ouvrit lentement, aussi se redressa-t-elle à nouveau, pour faire face son sublime et immense corps a beauté presque irréelle. Et comble des choses, il était torse nu.

— Je croyais que vous dormiez, lança Antonio en entrant sans même attendre qu’on l’invite.

Elle le regardait les yeux ronds, les lèvres entrouvertes, et les joues légèrement roses. Elle ne l’observait pas comme toutes les autres, avec fausseté, ou une envie de le plaire, c’était comme si elle voulait même se cacher de lui, et c’était aussi ce que lui avait voulu faire, mais il était là. Alors, autant faire face.

Il marcha vers le lit d’où elle ne bougeait pas, en voyant le regard de la jeune femme changer, il était appréciateur, mais timide.

— J’aurais besoin de votre aide, dit-il alors. Votre travail qui vise à m’empêcher de me gratter fonction bien, un peu trop bien même d’ailleurs, mais voyez-vous, j’ai besoin d’aller me soulager, habitude qui devient impossible avec ça, conclut Antonio en lui montrant ses mains savamment emmitouflées.

La jeune femme mit quelque seconde avant de bouger. Elle vint du côté du lit où il se tenait, quitta de sous les draps, et mit pied au sol. Dorénavant assise devant lui, Rainbow tendit la main vers la corde de son bas de pyjama, mais Antonio recula très vite, le regard plus sombre qu’à son arrivée. Il ouvrit la bouche pour parler, mais la refermant, préférant choisir ses mots, afin de ne pas l’effrayer. Elle le fixait sans comprendre, aussi, vit-il qu’elle ne se rendait même pas compte de l’envers du geste qu’elle était sur le point de porter.

— Ce n’est pas que j’ai un doute sur ce que vous comptiez faire. Mais ma belle, si vous restez dans cette position assise devant moi, et que vous posiez vos fins doigts sur ma taille pour dénouer les cordes de ce fin tissu, je peux vous assurer que ce qui risquez de voir sera bien difficile à oublier à chaque fois que vous me verrez.

Rainbow fronça des sourcils un instant, puis ses yeux s’agrandir, et comme attendu, elle devint encore plus rouge en laissant retomber sa délicate main, qu’elle ramena contre la deuxième sur ses cuisses.

— Coupez juste le ruban adhésif, et je ferai le reste par moi-même comme un grand.

Sans le regarder, la jeune blonde mit la main dans ses cheveux pour retirer la longue barrette en argent qui tenait son chignon, et lorsqu’elle l’eut fait, sa lourde chevelure dévala son corps pour atteindre le creux de ses reins. Il fit de son mieux pour astreindre son corps à l’immobilité, surtout à l’organe doté de son propre cerveau situé plus bas. Ses belles boucles blondes reposaient sur ses épaules, encadrant son doux visage au teint délicat, et aux lèvres roses.
On aurait dit un ange.

Avec l’aide de sa barrette à cheveux, elle fit des petits trous sur le ruban adhésif, et au bout d’une minute de concentration, et d’acharnement, minute durant laquelle Antonio n’avait point retiré son regard d’elle, Rainbow réussit à lui libérer une main.

Il fallait vraiment qu’il s’éloigne.

— Je peux utiliser votre salle de bain ? demanda-t-il, et sans attendre une réponse de sa part, il s’y engouffra presque en courant.

— Pourquoi vous, vous ne semblez pas malade ? s’enquit Antonio cinq minutes plus tard, la main tendue, pour qu’elle la recouvre à nouveau avec la chaussette, puis le ruban adhésif qu’elle avait emporté dans sa chambre, en sortant du sien plusieurs heures plus tôt.

Sans relever le menton, chose qu’il n’aimât pas, Rainbow lui répondit.

— Je suis comme qui dirait immunisée. Je l’ai déjà attrapé quand j’avais dix ans.

Et évidemment, lui il ne se rappelait pas avoir jamais eu la varicelle, voilà chose faite. Le silence se réinvita, seulement perturbé par le bruit sec que produisait l’adhésif en se déroulant au tour de son poing, puis son poignet.

— Je suis désolée, reprit doucement Rainbow en brisant le lourd voile de calme qui les berçait. — Je n…
— Vous ne pouviez pas savoir qu’étreindre cet enfant me donnerait deux jours plus tard, la même maladie. Cette fois-ci son ton était plus doux, il n’y avait plus de colère, pas le moindre reproche. — Mais vous savez ce qui est le plus étrange dans tout ça ? Elle termina, utilisa son épingle à cheveux comme ciseaux, puis redressa enfin la tête pour le fixer afin qu’il poursuive. — La période d’incubation de cette maladie est en moyenne de deux semaines.
Rainbow fronça les sourcils, les yeux mi-clos, habillé par de longs cils d’un blond tout aussi parfait que ceux de sa superbe chevelure, et il eut l’envie de passer son pouce sur chacune des courbures afin de les détendre.

— Oui, j’ai fait la même tête que vous lorsque je l’ai lu sur le net.

— Mais si elle est de quatorze jours, comment est-ce vous avez pu développer le mal aussi tôt ?

— Je n’en ai aucune idée. Je ne sais pas pourquoi en l’espace de quarante-huit heures, j’ai eu les premiers symptômes, ni pourquoi les antihistaminiques semblent ne pas parvenir à faire taire, ou au moins refréner ma désagréable envie de me gratter jusqu’au sang se plaignit Antonio en tentant vainement d’apaiser ses démangeaisons du cuir chevelure, laissant tout le loisir à Rainbow de laisser son regard se promener sur son torse, et sur le jeu de ses biceps. Avec un petit sourire de remerciement, et les mains enfouies sous sa chevelure, il se retournant pour s’en aller lorsque la douce voix de Rainbow le retint.

— Attendez un instant. Il se retourna. — Je vais… je vais vous aider. Antonio la regarda sans comprendre, encore plus quand elle se leva du lit. — Venez vous asseoir, c’est de ma faute si vous êtes dans cet état, et je me souviens très bien l’effet que créait mes démangeaisons quand ça avait été mon tour d’attraper ce mal.

Immobile, Antonio la détailla, en sachant pertinemment que faire demi-tour pour se mettre sur ce lit avec elle n’était pas le meilleurs idée de toute sa vie, mais au diable la raison, il avait juste envie qu’elle continu de prendre soin de lui avec la patience et la tendresse dont elle faisait preuve. Aussi, d’un pas vacillant, comme s’il se retenait à la fois de courir s’asseoir, ou au contraire de fuir vers la sortie, Antonio s’exécuta, passa devant elle, pour s’asseoir à la place qu’elle venait juste de quitter.

Rainbow le laissa là, et alla vers son sac à main déposé sur l’une des chaises au coin de la chambre, là, elle farfouilla un instant, et se retourna pour venir vers lui avec un peigne à queue à cinq dents. En silence, elle se mit sous son nez, tandis que lui gardait les mains sur ses cuisses, pour éviter de faire une chose qu’ils regretteraient tous les deux.

— Vous êtes certaine que vous ne risquez rien ? demanda-t-il quand elle souleva la main vers sa chevelure noire.

Elle baissa le regard vers lui, et lui fit un petit sourire.

— Non, rien du tout. Ne vous en faites pas.

Sa voix était toujours aussi, douce, et en l’écoutant, il voulut lui dire que ce n’était pas pour elle qu’il s’inquiétait, mais plutôt pour lui. Cependant, il n’en fit rien, choisissant à la place de baisser la tête, lui donnant l’autorisation de commencer. Les yeux encrés sur les petits orteils de Rainbow, il observa qu’elle ne portait pas de verni, elle avait les ongles parfaitement propres, bien coupés, mais aucun apparat. Exactement comme son visage, elle ne portait pas de maquillage, et les vêtements qu’il l’avait vu porter ne lui allaient pas du tout. Ils étaient informes, trop lourds. Elle parlait d’une voix basse, elle regardait rarement les gens dans les yeux, dissimulant ainsi la couleur de ses iris, elle entretenait une personnalité quasi effacée, comme si elle se cachait. Pendant que son esprit partait dans tout type de scénarii afin de ne pas faire attention à ce qu’elle faisait, Antonio dû cesser toute réflexion lorsque les doigts de Rainbow fouillèrent entre ses fibres capillaires afin d’atteindre son cuir chevelure. Du peigne, elle le gratta en douceur, il se tendit brièvement, recula partiellement, et elle interpréta mal sa réaction.

— Pardon, je ne voulais pas vous faire mal, s’empressa-t-elle alors de dire en lâchant le peigne afin de plonger ses doigts pour effleurer son cuir chevelure qu’elle croyait avoir blessée. Il frémit quand il sentit maintenant les ongles de Rainbow qui se déplaçaient sur sa peau avide d’apaisement. Des petites décharges électriques, naissant de ce contacte, l’électrisaient la peau à chaque passage de ses ongles sur lui, au point qu’il en eut la chair de poule.

Elle était proche, beaucoup trop proche même. Il sentait sa chaleur, non loin de son nez se trouvait le ventre de Rainbow, dans ses cheveux se trouvaient les doigts de Rainbow, dans ses poumons se trouvait le doux parfum de Rainbow, et sur sa peau courait l’électricité que créait pareil promiscuité. Comme si cela avais été normal, Antonio laissa lentement son front aller se poser juste en dessous de la poitrine de la jeune femme, et là, il inspira profondément son parfum. Il la sentit se raidir, mais il ne s’excusa pas, ni ne recula, au contraire, il abandonna complètement le poids de sa tête tout contre elle, comme s’il se ressourssait, à chaque fois qu’il entendait les battements cardiaques irréguliers.

Il la troublait, peut-être comme elle le troublait ?

Non, ça, il en doutait. Au bout d’une seconde, durant laquelle il se surprit à supplier qu’elle ne le repousse pas, Rainbow se reprit, affermit sa positon pour ne pas tomber du fait de ce nouveau poids, puis elle recommença à lui masser délicatement le cuir chevelure, calmant ses irritations, mais allumant un autre type de feu. Tout le corps d’Antonio se mit à fourmiller, plus du fait de son toucher que de ses démangeaisons. Ses épaules se détendirent, entrainant ainsi la détente de tout son corps. Il soupira, répandant son souffle chaud tout contre le ventre de Rainbow. Elle s’immobilisa encore, le front qu’il avait posé contre son ventre créa une autre source de chaleur, il écouta le cœur de la jeune femme partir dans tous les sens, et ce bruit-là, le plut, mais ce qu’il n’aimât pas, c’était son immobilisme. Il fallait qu’elle continue, il en avait besoin…

— Ne vous arrêtez pas, murmura-t-il alors les yeux clos, comme une supplique.

Elle mit du temps, mais doucement, d’un mouvement plus hésitant, Rainbow recommença. Il eut envie de passer les bras autour de ses hanches, mais s’il le faisait, elle risquait fort de ne pas supporter son poids, aussi, resta-t-il sans bouger, la laissant rependre la paix dans tout son être. Au bout d’un instant, les phalanges de la jeune femme quittèrent la frontière de ses cheveux, pour se diriger plus bas, d’abord sur sa nuque, puis ses épaules qu’elle frottait délicatement, et comme si cela avait été normal, du plat de la main, elle lui frotta la partie supérieure du dos apaisant la brulure sur sa peau tout en lui donnant une autre urgence dans la poitrine. Le silence devint trop lourd.

Le souffle en partie bloqué dans ses poumons, Antonio resta calme en apparence, mais son cœur lui, était tout sauf serein. Ce muscle cardiaque battait beaucoup trop vite, et toute cette chaleur que créait la jeune femme, il sentait qu’il suffirait qu’il s’éloigne d’elle pour être en manque, et cela n’était pas acceptable, pas dans la vie qu’il avait choisi de vivre. Doucement, son instinct de préservation prit le dessus, il devait se protéger de ce raz de marée, aussi, il retira son front posé sur le ventre de la jeune femme, il cessa de respirer un instant, comme pour diminuer le parfum d’elle qu’il avait dans les poumons, et dans son être il rechercha cette froideur naturelle qui couvait d’habitude son cœur.
Remarquant son mouvement d’éloignement, Rainbow retira ses doigts, et fit un pas en arrière. C’était le moment favorable pour partir, mais Antonio ne le fit pas, à la place, il posa ses coudes sur ses genoux, et prit sa tête entre ses mains, comme quelqu’un pleurant un destin qu’il n’avait pas choisi.

— Vous voulez que j’arrête ? murmura la belle blonde.

Antonio eut un petit souffle de dédain. Qu’elle arrête, n’était-ce pas là le problème ?

N’obtenant pas de réponse, Rainbow s’accroupit à sa hauteur pour chercher son visage. Elle vacilla du fait de sa position, et s’agrippa aux avant-bras d’Antonio pour ne pas tomber. Ce dernier fixait la chaleur créée par ce contact anodin.

— Votre état a empiré ?

— Je crois oui, marmonna-t-il si bas qu’elle ne l’entendit pas distinctement.

— Je peux faire quelque chose ?
S’éloigner de lui, fut-il tenté de dire, mais il s’en abstient.

Face à son silence, Rainbow fut plus inquiète, et légèrement irritée. Elle se redressa, les jambes douloureuses d’avoir entretenu pareille position accroupie.

— Si vous ne me dites pas ce que vous voulez, je ne pourrai pas vous aider, le gronda-t-elle doucement.

Ce qu’il voulait…

— Si je m’écoutais, je voudrais d’un tas de choses, mademoiselle Banks. Antonio redressa alors la tête, clouant la jeune femme sur place avec l’intensité de son regard qui n’avait rien de lascif, c’était bien plus fort. — Si je m’écoutais, je deviendrais le pire des égoïstes, je prendrai ce que je voudrai afin d’adoucir la dernière envolée de l’aigle, puis je laisserai le bleu du ciel se lamenter de ce départ, expliqua doucement Antonio, puis il se leva avec raideur.

Le cœur vibrant, Rainbow le regarda perdue. Elle s’écarta pour le laisser passer, mais elle ne pouvait défaire le regard dont elle le couvait, aussi, pivota-t-elle pour le regarder partir en direction de la sortie. Il semblait abattu, vide, mélancolique, tel un lion qui irait se cacher pour mourir, mais ça ne pouvait être cela. Qu’avait-il ? Et c’était quoi toute cette série de mots qui n’avaient aucun sens pour elle ?

— Bonne nuit Mademoiselle Banks.
La voix monocorde et lourde d’Antonio la tira de sa réflexion. Elle cligna des yeux, mais déjà il avait rabattu la porte sur lui.











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