7 - Voyager
Bonjour, bonsoir,
J'espère que vous allez toutes et tous bien !
Si vous saviez à quel point il me tarde d'ajouter du citron dans cette histoire !
Mais bon, chaque chose en son temps, il faut d'abord que j'en pose les bases.
Bonne lecture et à bientôt !
♥︎
— Nano.
———————
Ralph observait d'un œil attentif les neuf machines à voyager dans le temps qui se trouvaient devant lui. Il y avait bien dix emplacements en tout, mais il devina sans difficultés que l'emplacement vide correspondait à la machine volée par le Ralph de cette temporalité. Il tourna sa tête pour regarder Altéa qui portait des vêtements pliés dans ses bras. Il y jeta un œil rapidement avant de deviner ces horribles combinaisons ; il se contenta de lever les yeux au ciel.
« C'est toujours non, dit-il en voyant le regard d'Altéa empli d'espoir.
— Mais tu serais tellement plus à l'aise dedans ! Cette combinaison a été pensée exprès pour que les humains voyagent confortablement.
— Ça tombe bien, je ne suis pas un humain. C'est Ejderha-Tout-Puissant qui m'accompagne, encore ?
— Oui, jusqu'à ce que tu sois assez autonome pour voyager seul !
— Jusqu'à ce que tout le monde me fasse confiance, tu veux dire.
Altéa eut un sourire maladroit.
— Que se passerait-il si vous alliez simplement dans le passé pour empêcher le Ralph de commettre ce vol ?
— Parce que ça bouleverserait notre cours du temps, répondit-elle simplement.
— Et bouleverser le cours du temps d'autre univers, ça ne vous pose pas de problème ?
— La différence entre notre univers et tous les autres, c'est que nous avons une technologie assez avancée pour que l'on efface nos traces après notre passage, comme s'il ne s'était rien passé.
— Donc, actuellement, de là d'où je viens...
— Il ne se passe rien. Lorsque nous aurons retrouvé notre Ralph, tu pourras retourner dans ton monde, sans aucune conséquences.
— Je me souviendrai de cet endroit ?
Altéa haussa les épaules.
— J'espère, finit-elle par répondre, enfin, Ej t'attend. »
Elle attrapa une machine au passage et indiqua à Ralph de la suivre d'un mouvement de tête. Le vampire pouvait aisément deviner à quel point elle en savait plus qu'elle ne le laissait paraître, mais tout le monde semblait dupe de son jeu. Du moins, les humains.
Ce fut un Ejderha souriant qui les accueillit dans la salle devenue trop familière au goût de Ralph.
« Je suis content que tu te joignes à nous.
Il ne semblait qu'avoir cette phare à la bouche. Ça en devenait lassant.
— Plus vite vous m'expliquez, plus vite le problème sera résolu, plus vite je pourrai retourner chez moi.
Le sourire d'Ejderha faiblit un peu mais il le maintint jusqu'à ce qu'Altéa lui donne la machine.
— Suis-moi, dit Ejderha, nous allons aller dans un monde où il n'y a déjà plus de Ralph, ni de Suprême. De cette façon, tu ne crains rien et moi non plus.
— Un tel endroit existe ?
— Notre Ralph a déjà fait des siennes.
— Et pourquoi je ne crains rien ?
— C'est une des règles assez importantes des voyages. Si par un concours de circonstances il y a deux personnes identiques au même endroit et en même temps, c'est l'une des rares choses que l'univers déteste. Et si tu n'es pas dans ton monde, et qu'un autre toi est là... Tu vas mourrir.
— Je suis déjà mort.
Ejderha l'attira sur le socle afin qu'ils se préparent à partir.
— Tu mourras pour de vrai. Dans une autre dimension, loin des tiens, et personne ne se souviendras de toi dans ton monde. C'est comme si tu n'avais jamais existé.
Ralph fit rouler les yeux dans ses orbites.
— Un simple « tu n'es pas à ta place » aurait suffit.
— Tu veux la vérité, je te donne la vérité.
Le Suprême tendit la machine à Ralph avec un peu d'hésitation. Ce dernier la regarda avec attention. Contrairement à tout ce qui l'entourait, la machine semblait détonner de couleurs. Elle était finement ornementée d'or sculptée en motifs végétal, et Ralph compta quatorze cadrants rectangulaires. Huit sur une ligne, et les six autres juste en dessous. Lorsqu'il tourna la machine, il découvert un autre écran, plus grand.
— Je dois faire quoi avec ça ? questionna-t-il.
— Ça, ça sert à ne pas te perdre. C'est une carte, indiqua Ejderha en montrant l'écran le plus grand, elle va t'indiquer dans quel univers tu te trouves, à quel embranchement exact.
Ralph se contenta d'hocher la tête.
— Et les autres ?
— La première ligne, c'est pour la date. Le jour, le mois, l'année. Et celle du dessous, pour l'heure, la minute et la seconde près. Si tu veux arriver à un endroit précis à un moment précis, tout ce qui précède doit être précis. »
« Je me demande si je pourrai retourner chez moi. » pensa Ralph, mais il s'interdit de poser cette question à voix haute.
« Où va-t-on ? demanda Ralph.
— À toi de décider.
— C'est un décision plutôt dangereuse. De ce qu'Altéa m'a dit, je ne peux pas remonter le temps de ce monde-là.
— En effet. C'est plutôt dangereux.
Ejderha prit délicatement la machine des mains de Ralph.
— Essayons un univers où ni toi ni moi n'avons survécus.
Le Suprême attrapa les extrémités de la machine et il les tourna. Ralph entendit un mécanisme et l'écran le plus grand s'alluma. Ejderha le montra à Ralph avant de faire pivoter la machine pour lui montrer de nouveau l'autre côté. Les quatorze écrans étaient tous allumés, indiquant tous les même chiffre : zéro.
— Et ensuite je rentre une date et une heure au hasard ? demanda Ralph.
— Pas vraiment. Tu vois les extrémités de la machine ? Est-ce que tu te souviens de ce qu'elle t'a fait lorsque tu es arrivé ici ?
— Ça m'a brûlé.
— Ça t'a prit un échantillon de ton sang. Pose ta paume contre la machine.
Ralph obéit et Ejderha fit de même. Ils ressentirent une vive brûlure et l'instant d'après, les écrans qui affichaient auparavant « zéro » indiquaient maintenant une date et une heure précise.
— Et ça, c'est... commença Ralph
— L'exact moment où ni toi, ni moi n'avons survécu.
— On est morts en même temps dans cet univers ?
Ejderha se tourna vers Altéa.
— Comment sommes-nous morts ?
— Euh, explosion. Tous les deux, répondit Altéa après avoir pianoté sur son clavier quelques secondes.
— En même temps ? répéta Ralph.
— Pas exactement, mais par mesure de sécurité, la machine affiche toujours la date de décès du plus récent, précisa Altéa.
— ... Incroyable, marmonna Ralph.
Ejderha reporta son attention sur Ralph.
— Et pour une autre mesure de sécurité, nous allons avancer de quelques jours de plus, dit-il, vas-y, essaye.
— Moi ?
— Qui d'autre ? demanda Ejderha avec un petit rire.
Ralph attendit un instant avant de s'exécuter. Il avança la date de plusieurs jours.
— Et maintenant ? demanda-t-il au Suprême.
— Tout est prêt, déclara Altéa, je vais faire le compte à rebours et vous pourrez y aller ! »
Au fond de lui, Ralph se sentait un peu nerveux. Il entendait le compte à rebours d'Altéa et il sentait la main d'Ejderha recouvrir la sienne. Cela lui prit quelques instants, mais il finit par poser sa main libre sur celle du Suprême qui touchait la machine.
Et les deux vampires disparurent, laissant Altéa seule, ses yeux rivés sur l'écran de son ordinateur pour s'assurer qu'Ejderha et Ralph allaient bien. Et comme d'habitude, il n'y avait aucune trace de son Ralph.
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