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Les jours qui suivirent furent organisation et planification. Nérina passait son temps à relire et à étudier les cartes qui leur seraient utiles, sans pour autant y croire fortement. Car le Sablier de Chronos était protégé par les eaux, et une force, décrite par son père, comme le cœur même de la Terre. Elle devait se fier à ses notes, tout en comptant sur son instinct. Ses lectures du soir n'étaient plus que mythologie grecque et des minces rapports de voyage qu'elle avait pu trouver dans les coffres de son père, entassés dans le grenier. Tout cela semblait fouillis, mais elle avait de la chance d'avoir une bonne mémoire, et de retenir un maximum d'informations qui leur seraient précieux.

Lowen, quant à lui, continuait de travailler à la scierie pour ne pas éveiller les soupçons de sa tante, mais revenait toujours les bras chargés d'objets et nourriture qui leur seraient utiles pour le voyage.

Cet après-midi-là, Nérina l'avait accompagné au marché du port pour finaliser les derniers détails. Ils discutaient d'une possible solution pour trouver un bateau, lorsque Lowen fut subitement ailleurs. Son regard s'attarda sur une ravissante jeune fille blonde, au sourire joviale et aux yeux aussi vert que les fins fonds d'une forêt. Jane Parx était la fille de l'armateur, John Parx, le fidèle associé d'Armant Lear. Mais aux yeux de Lowen, elle était tout simplement, la plus belle fille du monde. Cela faisait quelques années déjà qu'elle enivrait ses journées et soirées à ne penser qu'à elle. Jane ne manquait pas de soupirants, mais elle les remballait toujours, à croire qu'elle n'était pas décidée à prendre mari, et ce, au plus grand soulagement du jeune artisan.

- Quand est-ce-que tu vas demander à Jane de sortir avec toi ? Lui posa Nérina, qui avait bien remarqué que son cousin ne l'écoutait plus depuis un moment.

- Quand je serais devenu un homme honnête et que je la mériterai.

- Tu sais que les hommes honnêtes ne gagnent pas toujours ?

- Je sais. S'ils gagnaient toujours nous ne serions pas obligés d'aller chercher un sablier pour sauver notre maison.

Nérina ne put s'empêcher de sourire doucement. Seulement, son sourire s'efface lorsque ses yeux se posèrent sur un écriteau, gravé dans un morceau de bois. Ce dernier appelait à la chasse aux pirates. La rousse frissonna lorsqu'un coup de vent fit voltiger le squelette accroché à ce bout de bois. Le propriétaire de l'échoppe n'en était pas moins rassurant. Ce dernier n'avait qu'un œil, et lorsqu'il souria à la jeune fille, ses dents noires et gâtées la révulsèrent. Cet homme partait tous les mois en mer, à la recherche de pirates qui pillaient, soi-disant, son navire de marchandises. Il était fou, et cela faisait bien longtemps que les habitants du village l'ignoraient. Les pirates étaient tabous à Northfields, on évitait d'en parler, surtout dans la famille Giblert.

Les deux cousins quittèrent le marché pour regagner la scierie. Cette dernière était vide, à l'heure du repas. Lowen ouvrit le cadenas qui retenait la grosse porte du bâtiment fermé. Le brun avait caché leur affaire dans le grenier, là où savait que personne n'allait.

- Et maintenant, il faut trouver un bateau, soupira Nérina alors que Lowen ouvrit la porte.

- Vous cherchez un bateau ? Émit soudainement une voix derrière eux.

Nérina sursauta, prise de panique, il était hors de question que quelqu'un eut vent de leur plan. Lorsqu'elle se retourna, elle trouva avec surprise, Thomas Lear, les mains dans son long manteau. Ce dernier n'avait pas changé depuis la dernière fois qu'elle l'avait vu, toujours aussi bien habillé, fraîchement rasé, et la mine chaleureuse.

- Thomas ? Parvint-elle juste à dire.

- Bonjour, Nérina. Lowen, ajouta-t-il en faisant un signe de tête au plus jeune des trois.

Nérina et Thomas se connaissaient depuis petits. Tous les enfants allaient à la même école du village lorsqu'ils étaient petits. Ils avaient fait leur apprentissage ensemble et, bien que les filles étaient séparés des garçons lors des cours, ils avaient sympathisé lors des récréations. Ils étaient presque inséparables, jusqu'au jour où Thomas du partir à l'université à Londres.

La dernière fois qu'elle l'avait vu, c'était à l'enterrement de son père, et des autres marins disparus en mer. Il avait été le seul représentant de la famille Lear à être là, ce qui avait touché la jeune fille à l'époque. Déjà jeune, Thomas avait le cœur sur la main et conscience que des hommes risquaient leur vie pour l'entreprise Lear, ce qui le faisait culpabiliser.

- Vous êtes de retour ?

- En effet.

- Comment est-ce Londres ? Lui posa Lowen, fasciné par la capitale.

- Agitée, répondit simplement Thomas. Je ne compte plus les procès et les pendaisons que j'y ai vu.

- Des pirates ? Continua de le questionner Lowen, des étoiles dans ses yeux intéressé.

- Des pirates, ou de pauvres gars que l'on accuse d'être des pirates...soupira Thomas en retirant son chapeau.

Nérina grimaça intérieurement. L'injustice du système de mise à mort n'était pas quelque chose qu'elle portait dans son cœur. Elle trouvait cela barbare. Même si les pirates étaient des assassins sans cœur et sans âme, elle qualifiait les hommes jouant à Dieu de pareil semblable.

- Alors, comment ça vous recherchez un bateau ?

- Où avez-vous entendu un chose pareil ? Posa Nérina, les mains sur ses hanches.

- Tu viens de le dire, lui fit-il remarqué, un sourire amusé sur le visage.

Le jeune héritier n'avait pas les mêmes formalités envers elle, qu'elle avait envers lui. Nérina continuait à le vouvoyer, comme le convenait son rang, même s'ils se connaissaient depuis des années. Pour Thomas, ces bienséances n'étaient que des balivernes et des masques derrière lesquels se cacher. Il n'en faisait que très peu usage, au grand damne de sa mère.

- Vous avez mal entendu...

- J'ai un bateau, la coupa-t-il.

- Ah oui ? S'intéressa Lowen en se rapprochant légèrement d'eux deux.

- Un brick, et je serai ravi de vous le prêter, à une condition.

Les yeux de Lowen s'agrandir. Un Brick était un magnifique bateau à deux mâts, pas très compliqué à mettre en mer s'ils savaient comment s'y prendre. Cela semblait idéal. Il regarda sa cousine, attendant sa réaction, mais cette dernière avait les sourcils froncés, elle semblait sur ses gardes.

- Quelle condition ?

- Que vous m'emmeniez avec vous.

- Non, répondit de suite Nérina en secouant la tête.

- Mon navire reste avec moi, c'est à prendre ou à laisser.

- Vous ne savez pas où nous allons.

- Cela m'est égal. Je veux juste me tirer d'ici.

Nérina plissa des yeux. Pourquoi Thomas Lear, le riche héritier d'une entreprise florissante, voudrait partir précipitamment alors qu'il venait de rentrer ? Cela soutirait pleins de questions. Mais en le regardant, elle vit qu'il n'y répondrait pas, tout du moins, pas maintenant. La jeune femme passa sa main sur son front, considérant la question avant de se mordre les lèvres inconsciemment, gestes qu'elle faisait lorsqu'elle était nerveuse ou confuse.

- Ça sera dangereux, finit-elle par dire.

- Raison de plus pour que je sois là.

- Tu sais naviguer ? Lui posa Lowen.

- Pas aussi bien que vous, mais je me débrouille.

- Une paire de main en plus, ça ne serait pas de trop, chuchota Lowen à l'intention de sa cousine. On n'a pas trop le choix.

Nérina se rapprocha de Thomas et le regarda dans les yeux. Elle lui tendit ensuite sa main, décidée. Le brun la lui serra. Un accord était conclu.

Ça y est! Les choses commencent à se mettre en place et Thomas est embarqué dedans! A votre avis, pourquoi veut-il subitement partir? Cela semble suspect, non? ;)

Je dois me freiner pour ne pas publier tous les jours et ne pas aller trop vite ^^

A mercredi!

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