Après ce récit c'est à une momie de prendre la parole, débutant en s'inclinant devant le diable.

"Je te salue, Grand Lucifer, Roi des Enfers, Puissance des Ténèbres, Maître du Mal, Roi de L'Abîme. Je viens, telle la misérable larve que je suis, réclamer vengeance pour une action commise par un mortel. Je me suis réveillé il y a trois jours de mon long sommeil. Lorsque j'ouvris les yeux, je ne me trouvais plus dans ma chambre funéraire, mais dans une boîte de verre. Mon beau sarcophage en or, mes biens, mes ornements...Tout avait disparu. J'ai alors essayé de sortir de ma prison grossière, mais j'y étais enfermé à clef. J'ai donc usé de magie pour déverrouiller le cadenas et sortir. Mes articulations craquaient, mais mes membres se désengourdissaient peu à peu. En observant la pièce autour de moi, je vis des étagères sur lesquelles étaient posés quelques uns de mes effets, dont mon masque funéraire que je reposai sur mon visage. Je saisis alors mon sceptre et mon fléau, et fis tournoyer ce dernier afin de créer une brèche dans le mur de la salle. Je pus ainsi sortir à l'air libre. Je fus alors stupéfait par ce qui m'y attendait: des charrettes mécaniques roulant à toute allure, des batîments plus grands que ma pyramide et des soldats avec des armes métalliques crachant le feu. Ceux-ci se mirent à me tirer dessus, mais j'étais déjà mort. Leurs projectiles percèrent tout de même des trous dans mes bandelettes. Ils étaient trop nombreux, et je pris donc la fuite. Je me réfugiai dans une grande maison où les gens prenaient leur repas, servis par d'autres personnes déguisées en vampires. Une banderole clamait: "Pour Halloween, les monstres s'occupent de vous!". L'un des vermisseaux qui prenaient leurs repas m'interpella en me demandant du vin. Je me suis dirigé vers une porte, en espérant trouver une cachette. Malheureusement, elle conduisait à une pièce qui sentait fort les excréments. En entendant des bruits de pas, je me suis figé, espérant passer pour une décoration. Une fillette de huit ou neuf ans entra alors. Elle s'assit sur le trône posé au milieu de la pièce, et...fit ses besoins. Quand elle eut fini, elle arracha une de mes bandelettes et s'en servit pour s'essuyer! Enfin, elle sortit. Après la fermeture, je parvins à venir jusqu'ici.

Maintenant, je demande réparation. Cette petite fille a utilisé ma bandelette préferée pour se torcher le derrière! Elle doit être punie! Ô Grand Belzébuth, je me prosterne devant toi pour te demander d'expédier cette gamine dans les confins de ton royaume!"

Texte de