Le royaume du mesonge
Les mots forment des phrases, elles forment des histoires... des émotions... Elles racontent, elles blessent, elles soignent, elles nous touchent, elles nous dégoutent, elles nous font rêver. Les mots, cet art sacré racontent, nous emportant loin de se monde dégoutant, les mots sauvent des maux... Cet art est une magie sacrée qui créé et détruit.
Cet art maudit n'est qu'un tissu de mensonge.
Il regardait le ciel, assit seul dans le Waterfall d'Outertale. IL lui avait offert « ce cadeau », IL lui avait donné son plus grand rêve. Et IL avait réussi à transformer ce rêve en un poison amère, un poisson qui le rendait fou. Cette douleur, cette souffrance nouvelle qu'IL lui avait laissée le détruisait. Il entendait encore son rire cruel, on l'avait toujours dit idiot et maintenant il comprenait. Il était idiot, il était cet idiot qui fait rire sans comprendre pourquoi.
- Ce n'était qu'une expérience, et je suis amusé de voir à quel point cela a marché. C'était divertissant.
Il revoyait son sourire sadique, il pouvait encore entendre son rire glacé.
- T'en débarrasser ? Allons « Kiky » tu en as tellement rêvé que tu en es incapable. C'est amusant de voir que ta mémoire joueuse était liée à ton absence d'âme. Tu ressentiras cette souffrance toujours, tu seras incapable d'oublier « notre » histoire. C'est ma vengeance, tu n'aurais jamais dû baiser mon frère.
Ink se releva, il voulait oublier, mais il voulait ne pas perdre la mémoire, il voulait ressentir, il voulait ne plus souffrir. Il... Il ne savait plus vraiment ce qu'il voulait... Il voulait disparaitre, mais il n'avait pas le droit. Une cruelle magie l'empêchait de mourir, les créateurs, ces infâmes monstres l'empêchaient de s'endormir, sauvant par leurs perverses et cruelles magie sa vie.
Il voulait vivre sans oublier, mais il ne voulait pas se souvenir de Nightmare. Il voulait ressentir, il n'avait pas de souvenir stable avant cette âme que le roi de glace lui avait offert « par amour », mais il savait, il ne voulait plus ne rien ressentir, c'était terrifiant...
Alors Ink hurla, il hurla si fort, tellement fort que tous les UA semblèrent entendre son cri de souffrance, mais personne ne se retourna. Le protecteur sauta dans le vide, si personne n'entendait son cri, peut-être que personne ne le verra sauter.
Une âme d'enfant fragile au niveau émotif, une souffrance d'adulte qui détruit... Le mélange ne pouvait qu'être un poison divinement mortel.
Quand le protecteur ouvrit les orbites, il était allongé là où il était avant de sauter. Qu'avait-il fait pour souffrir autant ? Tremblant, il invoqua cette âme noire, de la même, couleur que LUI. Cette couleur qui le rassurait, cette couleur qui lui faisait si mal. Elle battait doucement, si belle, si douloureuse, si pur, si destructrice...
- Tu aimes mon cadeau ? Elle est magnifique n'est-ce pas ? Cette négativité qu'elle dégage est un met si délicat.
IL était là, souriant comme un enfoiré, le roi du mal l'observait avec satisfaction. L'artiste tira l'âme, la source de sa souffrance le plus loin possible. La douleur était si forte, il ne voulait plus souffrir, il avait vécu sans tant d'année... Il oubliera le bonheur de ressentir, il oubliera la souffrance... Il redeviendra l'idiot.
- Reprend-la ! Je ne veux plus ! J'ai mal, si mal alors arrête ! S'il te plait retire moi ça, je n'arrive plus à me souvenir comment je l'ai enlevé la première fois.
- Allons Kiky, donner c'est donner reprendre c'est voler ~, garde-la mon « amour » ~. Après tout je t'ai volé mon tendre Dream ~. D'ailleurs il m'attend, amuses toi bien avec tes souvenirs.
Il riait si fort, il adorait tous les mauvais sentiments que les créateurs créaient, un délicat mélange de terreur enfantine et de souffrance en son état le plus pur avec un arrière-gout de folie, un véritable nectar enivrant. Ronronnant, le seigneur du mensonge reparti rejoindre les draps de son jumeau. L'amour entre deux jumeaux opposés, un amour impur qui le rendait encore meilleurs.
De nouveau seul, le protecteur hurla, appelant à l'aide... Cette douleur, cette souffrance comment l'oublier ? Ses créateurs qui l'avaient tant fait travailler, tant parler de leurs rêves, en cet instant ne pouvaient-ils pas venir ? Non, il était occupé à rire de sa souffrance. Ink compris pourquoi Error les haïssait autant.
- Froid... J'ai froid... Je ferai mieux de partir...
Le protecteur attrapa Broomie, créa un portail d'entre puis sauta dedans. Sa maison était calme, personne n'y vivait à part lui. De toute manière qui l'aimerait ? Il était trop con pour être aimé... Il était juste ... Ink. Son regard croisa le miroir, il se voyait, les orbites creusées par la fatigue, depuis que ... qu'IL était parti il ne pouvait plus dormir sans cauchemars. Mimant un pistolet avec sa main droite, il s'amusa à coller la bouche de son « arme » contre son crâne. Avec un sourire presque tendre il murmura du bout des dents « BOOM ». Il bougea son crane comme si l'impact avait eu lieu, pour la première fois depuis des années le peintre se mit à rire, ça faisait tellement de bien.
L'artiste sembla se reprendre regardant son propre reflet terrorisé. Qu'est ce qui lui avait pris ? Pourquoi il.... Comment il avait pu prendre autant de plaisir en se voyant mimer un acte aussi ... terrible... ? Quand il sautait c'était par désespoir mais là c'était autre... Quelque chose qui l'effraya encore plus que la douleur que Nightmare lui imposait. Paniquant il attrapa son fidèle compagnon se ruant chez Science afin de lui demander de l'aide, il avait besoin qu'on le sauve... Cette personne qu'il était en train de devenir lui faisait si peur...
Le scientifique ne prit même pas le temps de l'écouter, persuadé que l'artiste fou oubliera aussitôt qu'il l'avait aidé. Tous les Sans qu'il consulta semblait être bien trop occupé pour écouter la terreur enfantine du dessinateur. Dépité, l'être terrifié par lui-même errait dans un UA dont il était incapable de dire le nom. Il ne savait même pas où il était...
- Sup, tu as encore une sale tête aujourd'hui Ink.
- Rea...per ?
- Yep s'est toujours mon nom. Clope ?
Le faucheur flottait à côté de lui tendant un paquet de cigarette. Le peintre fit un rapide geste de la tête pour indiquer son refus. Le squelette vêtu d'une toge porta le doux poison à ses dents, l'allumant d'un geste paresseux.
- Geno m'a quitté, il m'a avoué que ça faisait des années qu'il couchait avec un autre et qu'il restait avec moi juste pour Goth. Mais maintenant que notre enfant est grand il n'a plus besoin de se forcer. Nos histoires se ressemblent un peu non ?
Riant d'un rire sans joie, le faucheur souffla la fumée immonde jouant avec. Il avait le regarde vide, le même regard que Ink, le regard d'une personne brisée. L'artiste regarda son compagnon, il voulait lui demander de l'aide, mais il ne savait plus quoi dire... On s'était tant moqué de lui, pouvait-il vraiment espérer de l'aide, alors il murmura...
- ... J'ai peur...
Le faucheur regarda attentivement son confident, arrêtant immédiatement son jeu.
- De quoi ?
- De moi... Je... Je ne tourne plus rond... J'agis... Plus comme avant.
Et le protecteur ferma les orbites, il allait rire, il allait dire que Ink n'avait jamais tourné rond. Il allait le rabaisser comme tout le monde... Car Ink était l'idiot. Pourtant le fumeur se contenta d'écouter. Il écouta la terreur de l'être consumé par cette étrange folie qui semblait plus douce que la réalité. Jamais le faucheur ne ria, jamais il ne sourit, il écoutait d'une cavité auditive des plus attentive. Il avait abandonné son fidèle poisson pour mieux écouter la terreur qui consumait l'artiste.
- Je ne sais pas quoi dire... D'un côté c'est vraiment angoissant de prendre plaisir de mimer sa mort, mais d'un autre coté ça te fait du bien non ? Pourquoi se priver des seuls plaisirs qu'on trouve dans ce monde de merde pour des questions éthique alors que personne n'en a ici. Tu sais Ink, peu importe ce que tu deviens je t'accepterai toujours.
La mort sorti une autre cigarette, fumant d'un geste fatigué avec un sourire vide.
- Donne-toi le plaisir, car dans ce monde de merde personne ne te l'offrira. Je suis navré, j'ai des âmes fauchées. Je viendrai te voir quand je pourrai... ça... Ça me fait plaisir que te soit confié à moi.
Le faucheur parti...
Si au début Ink lutta contre son macabre désir bien vite il consomma le fruit qu'il s'était interdit. Il s'amusait comme un enfant face au miroir à mimer sa mort. Mais la consécration de son plaisir se trouva dans le dessin, il dessinait ses morts avec une fascination. Cette dévorante passion l'enferma sur lui-même ne sortant plus de chez lui pour s'occuper des bugs des UA... Ink jouait tout le temps s'arrêtant pour dormir et recommencer à jouer de plus belle. Le faucheur venait toujours parler, admirant ses dessins et lui contant les nouvelles morts qui l'avait vue.
Dans leur bulle ils étaient enfin heureux. Reaper était accepté comme il était, comme la mort. Ink oubliait la souffrance de son âme dans le plaisir du jeu.
Le dessin, la seule chose qu'il aimait, et la mort, la seule chose qu'il désirait, il était heureux dans ses dessins les plus macabres. Les secousses qui arrivaient parfois ne le dérangeaient pas. Si un dessin était raté il n'avait qu'à recommencer.
Un soir, pendant que Reaper écrivait quelqu'un toqua. Perturbé Ink arrêta son art levant la tête pour vérifier que son ami était bien là. Ce dernier concentrer sur ses écrits n'avait rien entendu. Haussant les épaules, Ink se leva et alla ouvrir.
Le squelette qui entra était noir avec des traces bleues sous les orbites. Ink mit du temps à l'identifier, sa mémoire était remplie de son art oubliant le reste.
- Error... ?
- INK BORDEL QU'EST-CE QUE TU FOUS ! LE PUTAIN DE MULTIVERS EST INSTABLE ET TOI TU NE FAIS RIEN ! C'EST TON TRAVAIL MERDE !
Ink bailla légèrement, il se rendait compte qu'il était fatigué, d'un geste enfantin il frotta ses orbites. Error grogna fort ne supportant pas qu'on l'ignore, avec violence il attrapa le poignet de l'artiste.
- Putain Ink tu me soules, je ne peux pas réparer le multivers, c'est ton job. Il y a des bugs partout, il est tellement instable que des UA disparaissent !
- Tout a une fin Error, si c'est la fin du multivers alors il faut l'accepter. J'aimerai juste finir « Le mensonge de la plume » ...
- Putain tu es sérieux Reaper ? Et Geno alors ?!
- Geno ? Il m'a rabaissé pendant des années me faisant dormir dans le garage car il ne voulait pas de moi. Il m'a trompé depuis que Goth avait six ans. Il m'a insulté en me traitant de pédale couche partout alors que je lui ai toujours été fidèle. Je ne veux plus jamais le voir...
Au fond Reaper mentait, il savait que s'il croisait Geno il ne pourrait que l'aimer. Il l'avait tant aimé, tant pardonné, il ne pouvait pas le haïr. Alors il le fuirait pour ne plus souffrir, Reaper ne voulait plus souffrir.
- Il te cherche tu lui manques... Il se sent coupable il a quitté son amant et te cherche.
- Même si c'est vrai, je le connais il recommencera... Encore et encore. Il ne m'aime pas.
- Putain ! Geno a besoin de toi vas l'aimer !
- Tu es égoïste, va la baiser si tu l'aimes temps !
Bleuissant Error marmonna avant de remarquer les macabres dessins de l'artiste, effrayé il recula en dehors de la maison.
- Casses toi Error tu n'es pas le bienvenu.
- Au revoir
Souriant comme un enfant Ink agita la main.
- Ink ! Le multivers s'effondre ! Sort d'ici pour le réparer !
- Non, quand je sors je souffre, je ne veux plus sortir, je ne veux plus souffrir... !
Du noir... IL le revoyait rire, rire de son rire si glacé. IL était là, Error était surement envoyé par LUI afin de l'empêcher d'oublier. Il avait mal, IL le voyait lui offrir son plus grand rêve, IL le voyait le toucher... IL le voyait rire de sa souffrance... Si douloureux, Ink hurla de toutes ses forces il voulait plus se souvenir. Error fuit devant ce spectacle des plus déroutants.
Le noir... La couleur plus terrifiante que le blanc que le vide...
Ink retourna dans sa macabre bulle...
Un soir Ink était heureux d'être sorti, assit sur une grosse pierre il regardait le ciel s'embraser. Ses orbites ternes brillaient s'était magnifique. Pour une fois il n'avait pas mal, IL était trop occupé pour ça. L'artiste riait comme un enfant, il se sentait bien. Il n'avait plus envie de dessiner ses macabres fantasmes, il se sentait bien. Il était reconnaissant, c'était grâce à Error qu'il pouvait voir ce spectacle des plus magnifiques.
Soufflant de bonheur, le peintre tendit la main vers ce magnifique spectacle. Comment avait-il pu croire que ses dessins étaient bien quand il regardait ce spectacle...
- La réalité est magnifique.
Des pas dans son dos le fit sursauter, il se redressa regardant le nouveau venu. Il fit un sourire lumineux à l'arrivant
- Error ! Merci de m'avoir prévenu !! C'est tellement beau. Reaper n'est pas là ?
- ... Il est parti faucher Il... Il refuse de laisser une chance à Geno...
- Tu sais Geno fait vraiment mal, je ne comprends, je n'aime pas avoir mal !
- Je vois... Je suis désolé d'avoir été si méchant avec toi... Tu as tellement été brisé par Nightmare...
Error culpabilisait, au fond, sa haine, sa cruauté tout ça cachait une certaine tendresse pour le peintre. Il culpabilisait, comment avait-il pu le laisser être autant brisé ? Doucement il serra sa main dans un geste des plus tendre.
- Le royaume des mensonges s'effondre...
- Je sais, je n'attends que ça !
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