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Le jeu des éléments

Plus que sept chapitres pour cette histoire, je vous adooore mes chouchous.

— Ça vous dit de vous amuser un peu, les cocos ? demanda Lilianna, guillerette.

— C'est-à-dire ? questionna Onix sans oser se mouiller.

— Je n'ai jamais rencontré d'autres élémentalistes. Ça serait cool un petit entrainement à trois.

Medhi pointa le bout de son nez avec Syléaf, interloqués par le bruit qu'avait provoqué Itsangy. Il fixa Lilianna et un sourire s'empara de son visage. Ils avaient bien discutés en discothèque.

— Tiens vous tomber bien, il nous faut des juges pour évaluer les meilleures prestations. Tous les éléments sont permis dans la mesure du raisonnable bien sûr. On commencera par des duels et on finira par un trio. Les juges composeront les duos. Le perdant aura un gage et devra...

Elle réfléchit un instant à la question mais Onix répondit :

— Rentrer au château à poil ! lâcha-t-il en défiant Itsangy du regard.

Il voulait la provoquer et elle esquissa un petit sourire mesquin et calculateur vers son homme.

— Vous avez capté toute mon attention. Je suis partant pour vous juger et vous départager, confia Medhi, un sourire vicieux sur les lèvres.

Syléaf sourit et hocha elle aussi la tête.

— Onix contre Lilianna, proposa Medhi en esquissant un sourire.

Il avait hâte de revoir son maître à l'action. Il s'installa confortablement au sol prêt à admirer l'action. Onix se plaça à un bon mètre de Lilianna et Itsangy se recula vers les marches du château.

— Ne me ménage pas petit « maître », dit Lilianna en faisant semblant de vomir.

Onix éclata de rire.

— Ça n'est pas dans mes habitudes, jeune fille ! Tu vas regretter d'être venue passer l'après-midi ici.

— Bon, vous jouez ou vous papotez ? s'impatienta Medhi.

Onix entendit Itsangy glousser et il se positionna devant Lilianna en mode défensif, la jambe droite légèrement repliée et bien en appui sur le sol. Avant même de comprendre ce qui lui arrivait Onix fut projeté sur plusieurs mètre. Lilianna souriait.

— Leçon numéro 1 : Toujours être prêt face à l'ennemi, lâcha-t-elle en souriant.

Onix se releva et remonta ses manches, prêt à en découdre. Il envoya une violente bourrasque de vent, contré par Lilianna qui s'enflamma à proprement parler. On distinguait plus que quelques mèches brunes et d'un geste de la main une immense boule de feu s'apprêta à frapper Onix. Mais c'est une plus intense encore venant d'Onix qui ricocha sur le feu de Lilianna et se retourna contre elle avec vivacité lui coupant le souffle pendant de longues secondes.

— Leçon numéro 2 : Ne jamais sous estimez son ennemi ! nargua Onix, le regard malicieux.

Onix la laissa reprendre ses esprits avant de l'attaquer de nouveau. Il posa un genou au sol et frotta ses deux mains sur la terre en direction de Lilianna. Un brouillard de terre aveugla Lilianna mais la seconde qui suivit une déflagration se fit entendre, comme si elle venait d'exploser et des milliers de petits bouts de terre frappèrent Onix qui poussa des petits couinements de douleurs.

— Leçon numéro 3 : Ne jamais prendre la grosse tête ! se moqua Lilianna.

Medhi leva le bras.

— Itsangy et Onix, c'est à vous !

Lilianna se retira du champ de bataille en époussetant sa tenue qui n'était plus vraiment blanche à présent. Onix avait une petite blessure sur la tempe, qu'il tenta d'essuyer mais le flot n'arrêtait pas de couler. Itsangy s'approcha de lui, passa son index sur la tempe de son mari en incantant un sortilège. La seconde d'après la plaie d'Onix avait disparu. Elle déposa un baiser sur ses lèvres langoureusement avant de se faire rappeler à la réalité par des raclements de gorge de Lilianna.

— Bonne chance mon amour, souhaita Onix à sa femme.

— Mais je n'ai pas besoin de chance, mon petit mari.

Itsangy se plaça à quelques pas d'Onix. Elle le fixa droit dans les yeux avec un regard de braise et fit lentement descendre sa main sur le haut de son chemisier dévoilant la partie supérieure de son sein gauche. Onix abandonna toute posture défensive et fixa sa belle le regard incandescent. La seconde d'après il fut déstabilisé par un tourbillon de vent lancé par Itsangy qu'il eut du mal à maîtriser en se rétamant sur les fesses.

— Leçon numéro 4 : Ne jamais se laisser distraire, lâcha Itsangy tout sourire.

Onix secoua la tête devant la perfidie de sa femme. Il sourit, en sachant que celle-ci détestait l'eau froide. Onix fit un geste vers la fontaine et Itsangy fut aspergé du liquide froid, la décoiffant au passage avec la force de l'attaque. Onix venait de déclarer la guerre à sa femme. Ses habits dégoulinaient tristement et elle fusilla son mari du regard. Ses iris venait de basculer non pas au doré comme ce fut déjà le cas mais en rouge sang. Elle ouvrit la bouche et une langue de flammes de plusieurs mètres s'échappa de sa bouche. Onix écarquilla les yeux, et recula précipitamment de plusieurs pas car la langue de flammes suivait chacun de ses déplacements. Pour la première fois il prit peur. Celui-ci poussa un cri de douleur quand la langue de feu l'effleura faisant aussitôt apparaître sur son bras des cloques brûlantes. Itsangy fit un imperceptible mouvement et fit dissiper sa langue de feu pour ne pas trop amocher son mari qui gémissait toujours de douleurs.

— Leçon numéro 5 : Il ne faut jamais énerver une femme qui a passé une journée de merde ! gronda Itsangy, frigorifiée.

Medhi leva la main de nouveau, hilare.

— Je pense qu'on en a vu assez ! Le trio final et on vous départagera.

Lilianna rejoignit Itsangy et Onix en échangeant un regard complice avec sa toute nouvelle sœur. Sans même se parler elles venaient de conclure un petit pacte et Itsangy sourit. Onix se tenait le bras en grimaçant et Itsangy se rapprocha de lui. Elle fit disparaître les cloques avec un sortilège.

— C'est le dernier round mon petit mari.

Elle se rapprocha de son oreille et lui murmura :

— Gagne ce round, et je te laisserai me prendre dans toutes les positions possibles et imaginables dans un quart d'heure. Fais moi confiance, j'irai mollo.

Elle ponctua son discours d'un effleurement de la lèvre d'Onix avec sa langue.

Onix sentit une partie de son anatomie frétiller dans son caleçon. Il avait tellement envie de la posséder réellement et profondément sans qu'elle ait mal. Il avait attendu ce moment depuis tellement de temps. Itsangy lui tourna le dos et ils se positionnèrent en triangle. Les deux sœurs échangèrent un discret regard. Itsangy pointa son index sur le ciel et Onix fronça les sourcils en ne comprenant pas ce qu'elle faisait. La seconde d'après un nuage noirâtre apparut au-dessus d'eux trois et la pluie se mit à tomber averse. Lilianna ferma les yeux, inspira profondément pour se concentrer et tout se figea autour d'eux. Les gouttelettes de pluie étaient en suspension dans l'air et un second mouvement de Lilianna transformèrent les gouttelettes figées en centaine de mini glaçon en forme d'aiguille de glace. Onix compris ses intentions et fit apparaître une grosse boule de feu au moment où Lilianna abattait ses bras contre ses cuisses. Les centaines d'aiguilles de glaces filèrent vers Onix et s'emprisonnèrent dans sa boule de feu. Le feu et la glace luttait tant les deux énergies étaient puissante. Itsangy était entouré d'un halo bleuâtre et à la surprise générale, elle lévita à plus d'un mètre du sol. Elle sourit à Onix et il savait à son sourire que c'était fichu. Une rafale encore plus puissante qu'un ouragan frappa Onix et il s'écroula au sol dix mètres plus loin, complètement sonné. Il tenta de se relever mais s'écroula à nouveau en grimaçant de douleurs. Itsangy venait de lui mettre la raclée de sa vie. Quand il réussit enfin à les rejoindre elle lui lança :

— Dernière leçon : Ne jamais faire confiance à quelqu'un qui te demande de lui faire confiance !

Onix bougonnait. Il n'aimait pas perdre et surtout pas face à deux femmes. Medhi se tourna vers Syléaf et la fixa droit dans les yeux. « Je sais que tu es la seule ici à m'entendre vu que mes pensées grâce à Lisandra son impénétrable à Itsangy. Ne gâche pas mon cadeau de noël s'il te plaît... Depuis le temps que j'attends ça ! »

Syléaf sourit sans rien répondre.

— À savoir qui a gagné, sera dur à décider mais à savoir qui a perdu en revanche la réponse est clair. Onix... à poil !

Quand il avait lancé ce gage Onix ne pensait pas une seconde que cela se retournerait contre lui. Il ne bougea pas.

— Hé bien alors mon petit mari, c'est toi qui a donné ce gage, alors qu'est-ce que tu attends pour nous montrer ce petit cul qui a pris une sacré raclé ?

Il bougonna de plus bel, enleva son tee-shirt qui s'était déchiré en partie durant l'attaque finale d'Itsangy puis retira avec l'aide du pied opposé ses chaussures rapidement.

— Minute papillon, laisse-moi admirer au moins le spectacle ! souffla Medhi un sourire goguenard sur le visage.

Onix leva les yeux au ciel tandis que les deux sœurs pouffèrent de rire. Il fit glisser son jean au sol et resta en caleçon.

— Soyez indulgent, je ne vais pas me mettre vraiment à poil ?

— Oh que si, enlève moi ce petit bout de tissu qui m'a tant fait fantasmer, avoua Medhi.

Onix resta le fixer bêtement et Medhi se mordilla la langue. Ça lui avait échappé. Onix soupira, fit glisser son caleçon au sol dévoilant aux yeux de tous un corps égratigné par l'attaque finale et parfaitement musclé. Medhi déglutit bruyamment.

— C'est bon, vous êtes tous content ? J'aurai tôt ou tard ma revanche !

Il leur tourna le dos et remonta au château en tenue d'Adam. Itsangy admirait son fessier rebondir à chacun de ses pas jusqu'à disparaître de son champs de vision. Lilianna tapa dans la main de sa sœur en éclatant de rire. Ce petit jeu des éléments les avaient incontestablement rapprochées. 

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