Débordement
Quand il ouvrit les yeux, Itsangy était toujours profondément endormit. Il se leva délicatement du lit, attrapa ses vêtements et quitta la chambre. Il entra dans la chambre de Medhi alors que celui-ci attachait le bouton de son jean.
— Medhi, je pourrai emprunter votre salle de bain ? Itsangy dort encore et je ne veux pas la réveiller. Au moins quand elle dort, elle n'embête personne !
Medhi rit et d'un signe de la main lui permit d'accéder à sa salle de bain. Une demi-heure plus tard Onix quitta la salle de bain. Medhi n'était plus dans la chambre et Onix se rendit à la cuisine où il déjeuna seul. Un quart d'heure plus tard, en compagnie de Medhi et d'une quinzaine d'hommes de sa garde royale, Onix se rendit chez Lovasoa. Il voulait avoir des explications sans la présence d'Itsangy. Une fois sur place, Lovasoa ouvrit la porte et invita Onix à entrer, mais seul.
— Vous n'irez pas seul, maître, chuchota Medhi toujours dans l'ombre de son roi.
— Tant qu'il n'y a pas de mort de compagnie sans yeux, ça ira. Attendez-moi là, je ne serai pas long.
— Maître...
— J'ai dit attendez moi là, Medhi.
Medhi soupira. Il ne pouvait pas aller à l'encontre d'un ordre direct. Onix suivi Lovasoa à l'intérieur et celle-ci s'arrêta dans son salon.
— Qu'est-ce qui vous amène, Maître ?
— Des loups et des métamorphes s'en sont pris au clan des sorciers à la pleine lune. Il y a eu trois victimes dont un décès. Qu'avez-vous à me dire pour votre défense ?
— Vous ne croyez quand même pas, que mon peuple a quelque chose à voir avec cette attaque ? s'indigna Lovasoa.
— Je ne crois rien, il y a juste des évidences. Vous êtes le seul peuple de métamorphe. Avez-vous toujours réellement le contrôle sur votre espèce ?
Lovasoa leva la main prête à le gifler mais il lui envoya une rafale d'air en plein visage. Elle grimaça avec l'envie de lui faire mal.
— Ne vous amusez plus jamais de tenter de lever la main sur moi! Je suis votre roi, lâcha-t-il en lui assénant une nouvelle rafale de vent en plein visage.
Elle le fusilla du regard.
— Vous venez chez moi, sous mon propre toit, accusez mon peuple et par la même occasion mon contrôle sur eux, et vous voulez que je reste calme ? Aucun de mes hommes n'a été chez les sorciers récemment ! Maintenant je vous conseille de partir... Maître, ajouta-t-elle avec mépris.
Onix se leva et la fixa droit dans les yeux.
— Je retrouverai les coupables et s'il s'avère que vous ou votre clan êtes mêlés à tout ça, je vous préviens Lovasoa, le sang coulera ! Bonne journée, lâcha Onix en quittant la maison.
Medhi poussa un soupir de soulagement en voyant son roi sain et sauf. Ils se dirigèrent ensuite vers le territoire de Lawsah, la chef des loups-garous. Quand ils arrivèrent sur place, Onix se figea. Itsangy tenait en joue Lawsah sous les indignations de sa meute. Deux hommes gémissaient au sol, incapable de se relever. Onix contrôla les éléments et réussit à faire lâcher prise à Itsangy. Aussitôt la meute se précipita vers Itsangy tous crocs dehors.
— Stop! hurla Onix en frappant le sol avec son pied provoquant une sorte de tremblement de terre.
Il se précipita aux côtés d'Itsangy.
— On réglera ça ! lâcha-t-il en fixant Itsangy droit dans les yeux, furieux.
Il se tourna ensuite vers la meute et vers la cheffe de clan, Lawsah.
— Tout le monde va se calmer ici ! Elle n'aurait jamais dû s'en prendre à vous et je réglerai ça en privé, mais quant à vous, c'est à votre reine que vous avez failli vous en prendre. Elle et moi sommes à la tête de ce royaume, ne l'oubliez pas !
Il fixa Itsangy à nouveau.
— Soigne-les, lâcha Onix en montrant du menton les deux loups-garous qui gémissaient pitoyablement au sol.
— Il n'en est pas question, ses bâtards m'ont...
— Je viens de t'ordonner de les soigner, Itsangy.
Elle le fusilla du regard et le bouscula volontairement en allant porter secours aux deux loups garous.
— Le clan des sorciers, s'est fait attaquer. Des loups s'en sont pris à ma femme et à ma belle-sœur, jusqu'à les mordre alors que la lune était pleine. Si l'un d'entre vous a quelque chose à voir avec ça, qu'il parle maintenant !
— Notre clan n'a pas bougé de ce territoire. Nous ne sommes pas responsables de ce qui s'est passé sur le territoire des sorciers.
— Ils mentent, beugla Itsangy, de la colère dans la voix.
— Je ne t'ai pas demandé ton avis, Itsangy. Rentre au château, immédiatement.
Elle fulminait et disparu dans un brouillard noirâtre.
— Lawsah, vous allez m'accompagner sur le territoire des sorciers, maintenant.
Elle fronça les sourcils d'incompréhension.
— Je viens de vous dire que nous n'y sommes pour rien, maître.
— Suivez-moi, ordonna-t-il à Lawsah.
Elle amorça un pas et deux loups l'encadrèrent pour monter à bord du véhicule. Medhi pris le volant et Onix s'assit sur le siège passager. Le trajet fut silencieux. Medhi se gara devant le repaire des sorciers et bien qu'il aurait pu juste désamorcer la barrière d'air, il sonna afin d'éviter tout débordement. Amos encadra la porte et fusillait Lawsah du regard.
— Vous osez emmener ses criminels sur nos terres, gronda Amos.
— Je voudrai juste qu'elle puisse vérifier si elle ne connaît aucun des cadavres de loups présents ? On peut entrer ? demanda Onix.
Amos hésita et finit par accepter. Il les conduisit jusqu'au jardin où tous les corps avaient été empilés. Lawsah porta la main à sa bouche.
— Mais pourquoi les avoir tous tués ? Vivant ils vous auraient été d'une bien meilleure utilité !
Lawsah s'approcha des cadavres, en bougea quelque uns pour voir leur visage et se releva vers Onix.
— Aucun de ses loups n'a fait partis de mon clan, maître. Je n'en connais aucun.
— Des loups solitaires ? demanda Amos.
Lawsah secoua la tête de gauche à droite.
— Ses loups font bien partie d'un clan annonça-t-elle en leur désignant d'un geste un petit tatouage en forme de lune juste au-dessus de la paume de leurs mains.
Ce détail avait échappé aux sorciers. Amos bougea tous les corps et en effet sur chacun d'eux ce croissant de lune apparaissait.
— Mais, je croyais que vous étiez le seul clan loups garous du royaume ? s'étonna Onix.
— Jusqu'à présent moi aussi, maître.
Un moment de flottement s'abattit entre eux. Tout le monde étant plongé dans leurs réflexions sur cette révélation.
— Merci Lawsah, vous pouvez retourner sur votre territoire, Medhi va vous raccompagner.
Elle hocha la tête et ils quittèrent le repaire.
— Amos, je vous promets que vengeance sera faite pour toutes les souffrances que ce nouveau clan vous a posé à vous et à votre famille.
Il hocha la tête et s'apprêta à partir.
— Cela vous ennuierez de me déposer par magie au château s'il vous plaît ? Ce sera beaucoup plus rapide que par la route.
Il accepta, déposa Onix au château et disparu aussitôt. Celui-ci fouilla le château à la recherche d'Itsangy. Il était furieux après le scandale qu'elle avait fait.
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