Eh oui il vient tard cette semaine mais j'étais pas là cette après-midi. Bref voilà un nouveau numéro de femme de plume consacré cette fois à la fin.

Débuter peut-être un vrai challenge mais finir est aussi un casse-tête. Une fin ratée et c'est tout le roman qui en pâtie. Parce que la fin ce sera sur quoi le lecteur quitte votre livre et donc se souviendra.

Pas forcément besoin de faire une fin incroyable où tout le monde meurt et le monde est détruit pour rester dans les esprits. Mais il est néanmoins nécessaire qu'on ait l'impression de conclusion (même quand une suite est prévu un arc au moins doit être bouclé, même si la fin est ouverte il doit quand même avoir un gout d'achèvement).

Néanmoins comme le début il faut savoir bien doser. Donner l'impression d'un éternel recommencement en retournant à la case départ, tout conclure, résumer même la vie de vos personnages après la conclusion de leur histoire, ouvrir sur une suite ou ouvrir tout court. Même une fois la manière de clore le roman choisi difficile d'arranger le tout pour que ça nous plaise. Et puis pour nous aussi en tant qu'écrivain c'est souvent les derniers mots de ce roman qu'on écrira alors il y a un petit pincement au cœur, de l'excitation et un peu d'appréhension. Ce qui rajoute à l'anxiété.

Personnellement je déteste lire les fins ouvertes. Je le pratique donc rarement. Sauf au cœur d'une saga, les lecteurs des 12 cités le savent, là j'aime bien finir les tomes sur un bon cliffangher. Même si le tome final lui a une vraie conclusion. Mais la conclusion c'est souvent une épine dans le pied pour moi.

Je ne commence jamais un roman sans savoir la fin que je donnerais (à la saga même si c'est la saga) mais pour autant je m'imagine aussi ce qui se produira après et parfois je me dis que c'est bien dommage de ne pas intégrer tout ça. Il n'y a d'ailleurs pas très longtemps en écrivant j'ai repensé à la fin de Tueurs de dragon. Parce que j'ai une fin qui me parait géniale totalement de prévu. Mais elle peut-être un peu frustrante puisqu'on en sait rien du devenir de mes héros une fois le dragon mort (ce n'est pas un gros spoil c'est dans le titre). Pourtant je me suis imaginé à écrire une fin où j'en parlerais un peu plus. Ça m'a plu. Objectivement la fin de base est mieux, mais j'apprécie celle où l'on quitte les personnages en sachant ce qu'ils ont vécu après tout ça énormément aussi. Et en choisir l'une est vraiment compliqué.

Il y a aussi cette autre difficulté. Celle de la fin imaginé au début qui ne correspond plus à vos personnages, à l'histoire que vous écrivez. Ça m'arrive presque tout le temps, parfois c'est des petits changements, parfois c'est une réécriture totale et à chaque fois me décidé de changer cette fin est une décision compliqué. Je pense à sang de vampire. J'ai imaginé cette histoire très jeune et la fin était fleur bleue au possible et au fur et à mesure du temps mon histoire est devenu plus mature et ma fin de moins en moins en raccord. Pourtant me décider à la changer à été un crève-cœur. Pourtant je devais me rendre compte au fond qu'elle était ridicule puisque je m'amuser à imaginer des fins alternative. Mais la jeter à la poubelle n'a pas été une décision facile. De plus trouver une fin pour la remplacer peut aussi être un challenge, parfois la solution me vient tout de suite, grâce au personnage, mais souvent elle subit maint remodelage, elle me fait longtemps hésiter. Néanmoins une fois le premier changement effectué, la décision d'en faire de nouveau me semble plus facile.

Bref finir n'est jamais facile pour moi, outre l'émotion il n'est pas aisé de trouver une fin satisfaisante, correspondante à l'histoire mais aussi à mes envies.

Et vous, comment vous finissez vos romans ?

Au fait je vous annonce qu'il est peu probable que je publie la semaine prochaine (étant chez une amie je ne sais pas si j'aurais le temps). Quoi qu'il en soit gros bisous !